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15 octobre 2013

EQUATEUR - DE LOJA A TANDY - DU 25 SEPTEMBRE AU 8 OCTOBRE 2013

EQUATEUR

DE LOJA A TANDY

 

CARTE_EQUATEUR_POUR_BLOG___cote

 

 

MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2013

En quittant LOJA, nous entamons une grande descente qui nous emmènera doucement vers le bord de mer.

 Peu de km après la sortie de la ville, la transition est impressionnante ; l’herbe est jaunie, les montagnes pelées et la température fait un bond. En arrivant à la petite ville de CATAMAYO il fait 27° ; il est temps de quitter le pull.

 Peu après, nous quittons la Panam pour emprunter une piste. Pour la 1ère fois depuis notre entrée en Equateur, la route est caillouteuse et non asphaltée.

La zone est montagneuse et ici les vaches se prennent pour des chèvres.

 PISTE_CATAMAYO_A_EL_PRADO__1_

Puis, arrivés à une altitude de 800 m, nous changeons radicalement de végétation et retrouvons bananiers, quelques champs d’ananas, des yuccas en fleurs. Les habitations sont peu nombreuses et nous traversons un ou deux hameaux avec des maisons en adobe.

 PISTE_CATAMAYO_A_EL_PRADO__2_

 Le soleil descend mais il n’est pas facile de trouver un bivouac sur la piste pentue. Nous nous arrêtons lors de la traversée d’un village tout mignon et bien entretenu avec des rues pavées.

 VILLAGE_EL_PRADO__11_

 Nous en faisons le tour à pieds mais tout en pente, il n’est pas possible de s’y stationner. Nous nous installons à l’entrée de la rue, en bord de piste face au petit magasin de Joel.

VILLAGE_EL_PRADO__19_ 

 Plusieurs habitants viennent nous voir ; ils n’ont jamais vu de camping-car et probablement peu d’étrangers.

Ils nous parlent de leur village qui possède énormément de ressources : café, cacao, papayes, bananes et même un plan de tabac et de beaux hibiscus.

 VILLAGE_EL_PRADO__2_

Leur accueil est très sympathique ; chacun vient voir l’attraction du jour. Une femme nous amène des bananes et papaye du jardin. La nuit est tombée depuis longtemps lorsque chacun regagne son domicile ; un bon moment d’échanges.

 Après le dîner, à la fraîche, avec quand même encore 23°, la terrasse de chez Joel est le lieu de rendez-vous. C’est l’occasion d’en savoir un peu plus sur les habitants du village ; le policier, muté là, avoue s’y ennuyer un peu car il ne s’y passe rien ; quant au jeune médecin, il tient en fait le poste de santé pour un an, après quoi il aura son diplôme définitif de médecin. Les enfants sont couchés car l’école commence à 7 H et se termine à 13 H. Voilà la vie d’un petit village tranquille qui attend simplement que la route soit goudronnée, ce qui est normalement prévu, pour compléter son bonheur.

 Km au compteur : 62 656

Km du jour : 116

Altitude : 900 m

 

JEUDI 26 SEPTEMBRE 2013

21° / 32°  - Soleil

Le soleil étant déjà trop bas hier soir pour faire des photos, nous partons ce matin faire le tour du village, EL PRADO, pour prendre quelques clichés. La végétation tropicale qui nous entoure est superbe avec d’innombrables fleurs.

 VILLAGE_EL_PRADO__5_

VILLAGE_EL_PRADO__17_

 Nous mettrons finalement 1H30 à parcourir les quelques 300 ou 400 m des rues. Les habitants sont dehors, dans les jardins ou sur le pas des portes et chacun tient à nous dire un petit mot.

 Nous nous arrêtons à « l’infocentro », un local que nous avons vu dans plusieurs villages et qui est en fait un centre d’apprentissage à l’utilisation d’internet. C’est une action récente du gouvernement et, comme les autres, ce centre est tout neuf et bien équipé, avec 6 postes d’ordinateur et une jeune femme qui est le professeur. Une bonne initiative qui permet à tous de se familiariser avec l’informatique.

 VILLAGE_EL_PRADO__9_

 Nous rencontrons aussi l’élue du village, une jeune femme qui nous dit à plusieurs reprises de venir nous installer dans ce village ! Il est certain que les gens y sont charmants, que le climat y est super (en hiver, de Décembre à Mars, il fait 20°), tous les fruits et fleurs y poussent, un endroit bien plaisant.

 PELE_MELE_VILLAGE_EL_PEDRO

 Pour l’instant, notre vie de voyageurs nous fait reprendre la route, pour quelques km, car sur les conseils de tous, nous nous arrêtons près du rio, à EL TRAPICHE ; quelques maisons, restaurants et un balneario, c’est-à-dire un restaurant avec un terrain aménagé avec quelques jeux pour enfants et un espace détente au bord de l’eau.

Le policier, plutôt cow-boy, est lui aussi arrêté au balneario ; son chapeau valait bien la photo même si nous n’avons pas réussi de face !

 RIO_BALNEARIO_EL_TRAPICHE__3_

C’est là aussi que nous rencontrons 2 couples de retraités qui viennent passer une journée de détente au bord de l’eau. Encore des gens bien sympathiques qui nous emmènent de l’autre côté du pont où la rivière est plus profonde et la baignade plus facile. Il est vrai que l’eau est très claire, propre, mais il manque quelques degrés pour moi ; et puis il faut bien que quelqu’un fasse les photos surtout lorsque une femme locale vient s’y laver et shampooiner.

 RIO_BALNEARIO_EL_TRAPICHE__2_

 RIO_BALNEARIO_EL_TRAPICHE__8_

 Nous déjeunons tous ensemble et passons l’après-midi entre baignade et discussion dans ce petit coin bien mignon.

 RIO_BALNEARIO_EL_TRAPICHE__9_

A 16 H, c’est l’heure du café, avec des empanadas au fromage, pourquoi pas !

 RIO_BALNEARIO_EL_TRAPICHE__11_

 Puis il est temps de partir et pour nous de nous diriger vers PORTOVELO par la piste qui longe le torrent, dans un cadre très agréable.

 Par contre, l’arrivée sur la ville est horrible ; partout des usines de traitement de minerais, des tas de cailloux, de sable … C’est une région où l’on extrayait de l’or et bien que les mines soient, parait-il épuisées, les usines fonctionnent toujours, peut-être pour d’autres minerais ?

La ville elle-même n’est pas mieux et ne donne pas envie de s’y arrêter.

 Nous poursuivons un peu à la recherche d’un bivouac que nous mettons beaucoup de temps à dénicher sur ces terrains pentus. Nous finissons près d’un lotissement, perchés sur une colline, avec vue sur les lumières de la ville en contrebas.

 Km au compteur : 62 692

Km du jour : 36

Altitude : 1 050 m

 

VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013

18° / 32° / 28°  - Soleil / Brume / Couvert

 Au matin, nous profitons d’un beau panorama.

 VUE_SUR_PORTOVELO_DU_BIVOUAC

Nous prenons une petite route pour nous diriger vers Paccha. Entre trous, terre, petits tronçons de bitume et nombreux virages, nous n’avançons pas vite. Voyant une toute petite mine, nous allons y jeter un œil. C’est un boyau d’un km où les hommes travaillent 8 H/jour. La montagne contient différents minerais dont du cuivre, du fer mais seuls l’argent et l’or sont exploités, les autres n’étant pas rentables. On nous explique que le pays n’a pas de centre de traitement des minerais et que tout part au Pérou. Seules les matières nobles peuvent donc couvrir les frais et être rentables. Par contre, les sociétés étrangères possèdent elles des usines de traitement en Equateur.

PISTE_VERS_PACCHA

Nous faisons notre pause déjeuner à PACCHA, un gros bourg bien mignon avec de belles fontaines et des fleurs.

 PACCHA__3_

Son église tout en bois est bien conservée.

 PACCHA__2_

 Peu après la ville, en l’espace de quelques minutes, nous passons du plein soleil à la brume que nous voyons escalader les collines. La différence est incroyable et nous perdons vite 7 ou 8 degrés.

 L’étape suivante sur cette petite route de montagne sera pour SAN JUAN DE CERRO AZUL, un village avec lui aussi un beau « infocentro » internet. Nous y demandons l’autorisation de lire nos messages et la jeune femme nous l’accorde bien volontiers. En échange, elle est toute contente de prendre une photo de nous devant l’un des ordinateurs. Peut-être serons-nous en photo sur leur site !

 La descente en altitude se poursuit, et arrivant au niveau de la mer, nous découvrons les grandes plaines avec plantations de cacaoyers et de bananiers à perte de vue ; encore un autre paysage. La brume a disparu mais le temps est couvert.

De puissants systèmes d’arrosage projettent l’eau nécessaire aux bananiers. De petits centres de traitement de la banane ponctuent la route qui se fond dans les plantations.

 PLANTATIONS__2_

 PLANTATIONS__3_

Puis se profile la grande ville de PASAJE que nous traversons simplement.

Dès sa sortie nous cherchons un bivouac et c’est près de la place principale de CANA QUEMADA que nous nous posons pour ce soir.

 Dès le bout de la rue, c’est de nouveau le royaume des bananes et nous apprenons que la couleur du sac qui protège le régime sur l’arbre dépend de la qualité du fruit ; voilà pourquoi nous avons vu des sacs de différentes couleurs sur la route.

La fin de journée est ici ponctuée par le foot, sur le grand terrain vague mais aussi sur l’extrémité de la place principale et les jeunes ne ménagent pas leurs efforts malgré la température.

 A 22 H, petits et grands quittent la place et la nuit est calme.

 

Km au compteur : 62 793

Km du jour : 101

Altitude : 50 m

 

SAMEDI 28 SEPTEMBRE 2013

19° / 32°  - Couvert / Soleil

En quittant le village, nous retombons au milieu des immenses exploitations ; nous roulons ainsi une bonne heure en ne voyant que des bananes et encore des bananes … Pas de chance, personne ne travaille dans les plantations, peut-être parce que nous sommes samedi.

 Par la suite, les cultures se diversifient un peu, cacaoyers, canne à sucre, entrecoupées de quelques pâturages.

 Nous voyons aussi de superbes arbres, avec un tronc court mais d’immenses branches qui procurent une énorme superficie d’ombre.

 NATIONALE_VERS_NARANJAL__1____ARBRE

Dommage, depuis ce matin nous sommes sur la nationale et les possibilités de s’arrêter pour prendre des photos sont bien rares.

 A l’heure du déjeuner, nous sommes bien contents de trouver un repas « barbecue » car c’est assez rare. Ce sera brochettes de poulet et bananes grillées ; forcément, au royaume de la banane, elle est utilisée sous toutes ses formes.

 NATIONALE_VERS_NARANJAL__2____DEJEUNER

 Nous traversons plusieurs villes, NARANJAL, PUERTO INCA puis arrivons à la Réserve Ecologique MANGLARES CHURUTE en début d’après-midi. C’est le centre administratif du parc et le gardien n’a pas trop d’informations à nous communiquer. Il nous propose de rester là à dormir et de voir demain matin pour les ballades. Comme il y a la wifi, nous allons en profiter pour nous mettre à jour.

 Proche de la Panam, ce n’est pas particulièrement calme.

 Km au compteur : 62 908

Km du jour : 115

 

 

DIMANCHE 29 SEPTEMBRE 2013

19° / 30° / 22°  - Nuageux

N’ayant pas d’informations sur place, c’est grâce à celles fournies par des blogs de voyageurs que nous décidons de nous rendre, à LA FLORA, à 10 km, au point de départ des randonnées. Là le gardien nous indique qu’il y a 2 chemins balisés que nous pouvons emprunter.

Nous avons l’impression que le parc, devenu gratuit, est à l’abandon ; il n’y a pas de guide et les chemins ne sont pas vraiment entretenus.

 Nous effectuons la courte ballade vers la mangrove qui débouche sur le rio.

 RESERVE_MANGLARES_CHURUTE__2_

RESERVE_MANGLARES_CHURUTE__1_

En chemin, nous apercevons quelques crabes bien colorés se cacher dans les trous à notre approche.

 RESERVE_MANGLARES_CHURUTE__9_

 RESERVE_MANGLARES_CHURUTE__4_

 C’est la saison sèche et il y a donc très peu d’eau.

 Nous n’apercevons que quelques oiseaux.

 RESERVE_MANGLARES_CHURUTE__6_

 Puis direction le départ du 2è sentier de randonnée, situé à un km, pour la ballade en forêt.

 RESERVE_MANGLARES_CHURUTE__12_

Nous entendons le puissant cri rauque des singes hurleurs et avons la chance d’en apercevoir un qui nous observe du haut de sa liane.

 RESERVE_MANGLARES_CHURUTE__14_

 La forêt, bien que sèche, est jolie avec quelques beaux et gros troncs ; une magnifique fleur semble s’être posée, comme par magie, sur une souche.

 RESERVE_MANGLARES_CHURUTE__17_

 Une ballade sympa et facile ; seul problème, les hordes de moustiques qui ne nous quittent pas malgré nos deux couches de répulsif et qui nous obligent à rester encapuchonner sous nos k-ways malgré la température.

 RESERVE_MANGLARES_CHURUTE__15_

 Le parc n’ayant rien d’autre à nous proposer, nous reprenons la route qui traverse d’immenses champs de canne à sucre et d’innombrables rizières avant de nous mener à GUAYAQUIL.

  En tant que capitale commerciale, c’est la plus grande ville du pays. Heureusement, en ce dimanche la circulation est fluide et nous la traversons facilement grâce au GPS ; encore merci aux Argentins qui nous ont donné la carte et nous ont permis d’éviter une galère !

 Nous poursuivons par la nationale en direction de la côte et constatons malheureusement que le bas côté des routes est de plus en plus sale ; de plus, le paysage est très moyen.

 A PROGRESSO, nous décidons de bifurquer pour rejoindre la côte. Ce ne sont que arbustes desséchés, quelques cactus, et beaucoup de détritus. Quel contraste avec le beau et propre pays que nous avions vu jusqu’à présent. Ce n’est pas la ville de PLAYAS qui améliorera notre opinion …

Nous poursuivons jusqu’à ENGABAO et son petit port où beaucoup de barques colorées sont alignées sur la plage égayant un peu le cadre plutôt tristounet, peut-être à cause du manque de soleil.

 Nous nous stationnons au bout des barques, le long de l’océan pour notre bivouac du jour ;  nous renouons avec le bruit des vagues du Pacifique que nous avions abandonné depuis un certain temps.

 

Km au compteur : 63 095

Km du jour : 187

 

LUNDI 30 SEPTEMBRE 2013

21° / 26°  - Soleil voilé

Quelques barques de pêche rentrent sur la plage et Jean-Marc va les voir. Il revient les yeux plein de rêves, les bateaux ont ramené quelques sceaux de langoustes qui sont immédiatement achetées par 2 mareyeurs qui vont vendre aux restaurateurs. Nous décidons d’y retourner avec de l’argent et de tenter d’en acheter. L’un des deux hommes accepte et nous repartons avec 1 grosse langouste et 2 plus petites, pour 18 $ (13.20 €). Encore une bonne raison d’aimer l’Equateur !

 ENGABAO___LANGOUSTES__1_

 Après avoir cuit nos « bêtes », nous prenons la piste côtière en terre qui traverse une zone aride où seuls buissons et arbres cactus subsistent. Par contre, de nombreux arbustes tout secs, sans feuilles, ont de belles fleurs mauves.

 PISTE_ENGABAO_A_CHANDUY__2_

 Au village suivant de ENGUNGA, le goudron réapparaît et nous mène à CHANDUY, un gros bourg où nous cherchons en vain à déjeuner. C’est à sa pointe que nous découvrons quelques cabanes qui servent des menus. Le coin semble pauvre et les baraques, avec une ou deux tables peu avenantes, ne nous inspirent pas trop. Après avoir demandé le plat du jour à plusieurs, l’un est plus attirant ; une soupe avec une énorme langoustine ou une mini-langouste (on ne sait pas) et un petit crabe avec de belles pinces, puis du poisson (et du riz bien-sûr). Pour une fois, nous ne nous plaignons pas que quelque chose trempe dans la soupe ! Il est certain qu’il ne faut pas y venir pour le cadre, mais le repas était délicieux.

Sur la plage, un habitué des lieux se pavane.

 CHANDUY__1_

 Nous repartons en direction de Salinas. Sur des kilomètres, la route est bordée d’une enfilade de sociétés qui exploitent la crevette, de l’élevage des larves aux immenses bassins probablement remplis de crevettes. Ce sont ces industries qui sont accusées d’avoir détruit tout le littoral en le creusant d’immenses bassins. Il est vrai que ce n’est pas très joli.

 A l’approche d’ANCON, nous découvrons une autre industrie, les forages de pétrole. C’est peut-être pour cela que la ville est belle, semble riche ; elle possède même un réseau wifi libre.

 Puis à PUNTA CARNERO la route longe de nouveau la mer, avec des km de plage de sable et les élevages de crevettes de l’autre côté de la route.

 L’arrivée sur SALINAS se voit de loin ; la côte est couverte de barres d’immeubles. Par contre, en échange le bord de mer est bien aménagé et animé.

 Nous allons vers l’extrémité de la ville pour bivouaquer ; en cette saison, les beaux  immeubles d’une vingtaine d’étages sont presque tous inoccupés. Quelques familles profitent quand même de la plage puis le sable et les cocotiers seront pour nous seuls.

(S 02 11 969  080 58 811 - super bivouac mais en semaine et hors période de vacances).

 Il nous fallait quand même un beau cadre pour déguster notre langouste qui sera tout à fait à la hauteur de nos espérances.

 

Km au compteur : 63 189

Km du jour : 94

 

 

MARDI 1er OCTOBRE 2013

21° / 25°  - Couvert

En allant au marché aux poissons au port de pêche, nous changeons de monde. Il est situé dans le vieux Salinas où il y a plus de cabanes en bois que de vraies maisons.

SALINAS__1____MARCHE_AUX_POISSONS

Il y a même un puits de pétrole installé au milieu !

 SALINAS__9____PUITS_DE_PETROLE

 La rue en terre qui y mène est en travaux et pleine de gravats. Il semble que la construction d’une halle pour abriter le marché soit en construction. Il faut se glisser entre les cabanes pour atteindre la crique où sont installés les pêcheurs.

 Entre sable et rochers, quelques bouts de murs de béton, vieilles tables en bois servent d’étals. Il y a énormément d’hommes, qui tournent et discutent dans cet espace réduit ; mais le pire est l’odeur qui prend à la gorge. Ce n’est certainement pas celle du poisson qui, pour sûr, est frais mais probablement celle des résidus qui doivent rester là au soleil en attendant un coup de jet d’eau qui n’arrive sûrement jamais. Pour compléter le tableau, les pélicans essaient eux aussi de se frayer un passage pour aller chaparder leur festin.

 SALINAS__4____MARCHE_AUX_POISSONS

N’ayant pas fait tout cela pour rien, nous achetons néanmoins le seul poisson proposé, une bonite (un petit thon), que le pêcheur nous découpera en filets avant que nous quittions les lieux au plus vite. 

 SALINAS__5____MARCHE_AUX_POISSONS

  SALINAS__8____MARCHE_AUX_POISSONS

 Bref, un grand moment ! Une fois de plus, nous constatons le gouffre qui existe entre lieux touristiques et vie locale, pourtant au sein de la même ville.  

 Nous quittons la ville et poursuivons par la côte. C’est une double voie qui suit le bord de mer en traversant néanmoins les villages, BALLENITA, SAN PABLO où notre déjeuner sera composé d’une délicieuse soupe de poisson avec un demi-crabe dedans puis de morceaux de poisson frit avec riz et chips de bananes.

 Quelques villages plus loin, c’est la halle du marché de VALDIVIA qui nous fera nous stopper et nous avons eu raison car nous y trouvons des crevettes. Nous longeons les usines depuis des dizaines de km mais n’avons vu aucune vente. Il faut quand même bien que nous y goûtions …

 La poursuite de la route n’offre guère plus d’intérêt que son début. La côte est vraiment décevante malgré, il est vrai, des km de plage de sable ; les villages n’ont pas de charme, les bords de mer ne sont que terrains vagues sales ou zones industrielles.

 Nous atteignons MONTANITA, réputée pour ses spots de surf qui attirent une foule de jeunes. Les petites rues ne sont que magasins d’articles de surf, bars, restaurants. D’innombrables déballages de souvenirs rajoutent encore à son côté touristique. C’est effectivement propre mais nous n’y trouvons aucun cachet, pas plus qu’à son bord de mer qui se résume à une grosse rangée de rochers le long d’un chemin bordé de dos de maisons et un quartier de plage excentré.

 Certains l’aiment, nous non et nous continuons donc notre chemin jusqu’au village suivant, OLON. Là, rien de spécial et pas de touristes. Il est vrai que nous sommes hors saison et que la majorité des cabanes de plage sont fermées. Nous nous stationnons près des barques de pêcheurs sur le sable, dur, sur le haut de la plage pour bivouaquer. A part quelques surfeurs, nous n’y voyons pas grand monde.

Juste avant la tombée de la nuit, quelques barques de pêche partent en mer.

Km au compteur : 63 277

Km du jour : 88

 
 

MERCREDI 2 OCTOBRE 2013

 

21° / 25°  - Couvert

 

Les pêcheurs rentrent alors que nous nous levons. Ils ont passé la nuit en mer et apparemment pour pas grand-chose, ils ont peu de poissons mais ils ont un seau de grosses gambas. Nous nous dévouons pour les aider à gagner leur vie ; c’est super, au moins celles-là nous sommes sûrs qu’elles ne viennent pas d’un élevage.

 

 Nous allons faire une ballade sur la longue plage de sable. Deux hommes pêchent avec un filet qu’ils placent près du bord puis le ramènent immédiatement. Là non plus la pêche n’est pas miraculeuse, 1 ou 2 poissons à chaque filet.

 

 PLAGE_DE_OLON__3_

 

 PLAGE_DE_OLON__4_

 

 La cariole n’est pas prête d’être pleine !

 

 PLAGE_DE_OLON__5_

 

 Nous y croisons aussi un équipage original.

 

 PLAGE_DE_OLON__1_

 

 Nous reprenons notre route côtière ; elle est un peu plus belle que les jours précédents avec plus de végétation et même une belle forêt bien fournie en plantes et fleurs tropicales.

 

 Après quelques villages, nous arrivons à PUERTO LOPEZ, un gros bourg qui allie vie locale et tourisme. Il est particulièrement connu pour ses sorties en mer dédiées à l’observation des baleines. En Octobre, c’est un peu tard et puis après les avoir vues à Valdès, nous ne pourrions qu’être déçus.

 

 Par contre, les agences proposent aussi des sorties pêche et cela intéresse plus Jean-Marc. Nous nous rendons à l’agence la plus connue parmi les voyageurs, celle de Wiston Churchil. Après quelques hésitations, JM réserve finalement une pêche au gros pour demain. Cela le tente depuis longtemps, c’est l’occasion.

 

 

 

Km au compteur : 63 327

 

Km du jour : 50

 

 

 

JEUDI 3 OCTOBRE 2013

 

20° / 24°  - Couvert

 

Le réveil sonne de bonne heure car Jean-Marc a rendez-vous à 5H30 pour sa partie de pêche. Ils partent en mer, avec une grosse barque, près de rochers où la mer tape énormément ; il paraît que les gros poissons se cachent dans les forts remous. Du coup, il passe la matinée à nourrir les poissons au lieu de pêcher et ils en rateront 2 gros. Ils iront ensuite dans un coin plus calme pour en pêcher quelques petits afin de rentrer quand même avec du poisson.

 

 Il en revient tout barbouillé ; il n’a jamais été malade de la sorte en mer ! Je suis tranquille, je ne vais pas entendre parler de ballade en bateau pendant un certain temps !

 

 Pour se remettre de ses émotions, ce sera donc une journée calme. D’abord, repos puis ballade en ville où des pêcheurs nous disent qu’il y a des baleines au large.

 

 De retour au camion, nous scrutons la mer aux jumelles. Effectivement, plusieurs baleines font des sauts. Elles sont loin, rien à voir avec le spectacle de Valdès. C’est juste un petit coucou pour nous rappeler de bons souvenirs.

 

 PUERTO_LOPEZ___BALEINES__6_

 

 PUERTO_LOPEZ___BALEINES__5_

 

 Km du jour : 0

 

 

 

VENDREDI 4 OCTOBRE 2013

 

20° / 25°  - Couvert

 

Nous passons faire un petit tour sur la plage voir les vendeurs de poissons.

 

 PUERTO_LOPEZ___MARCHE_AUX_POISSONS__5_

 

Apparemment, ici c’est du requin car tous les ailerons sont coupés et stockés à part.

 

 PUERTO_LOPEZ___MARCHE_AUX_POISSONS__1_

 

 Les énormes araignées sont quand même plus belles à admirer.

 

 PUERTO_LOPEZ___MARCHE_AUX_POISSONS__4_

 

 Nous quittons PUERTO LOPEZ pour la plage suivante, LOS FRAILES. Elle fait partie du parc national Machalilla et est donc en zone protégée. Son accès est dorénavant libre, nous sommes juste enregistrés à l’entrée. Il parait que c’est l’une des plus belles d’Equateur et il est vrai qu’elle est superbe car très nature et extrêmement propre. Très longue, elle est bordée uniquement par la forêt sèche. L’eau est parait’il bonne malgré le vent frais qui souffle et le ciel bien couvert. A notre arrivée, en milieu de matinée, elle était quasi déserte mais à midi plusieurs autocars étaient arrivés.

 

 PLAGE_LOS_FRAILES___PN_MACHALILLA__1_

 

 PLAGE_LOS_FRAILES___PN_MACHALILLA__3_

 

 Dans l’après-midi, nous poursuivons la route en traversant de petits villages dont beaucoup ont de simples maisons en bambou. La zone est peu développée et les plages sauvages. Si le soleil brillait, ce serait parfait.

 

 ROUTE_DU_PN_MACHALILLA

 

 En fin de journée, nous nous arrêtons à SANTA MARIANITA. Sa plage est immense, avec du beau sable. Très ventée, c’est un spot de Kitesurf mais le coin est calme en cette saison.

 

 

 

Km au compteur : 63 429

 

Km du jour : 102

 

 

 

SAMEDI 5 OCTOBRE 2013

 

20° / 24°  - Couvert

 

Nous arrivons rapidement à MANTA où nous allons faire nos courses au marché.

 

C’est une très grande ville où nous tournons un bout de temps à la recherche de la wifi car nous voulions joindre la France. Comme toujours quand on a besoin, on ne trouve pas.

 

 Nous finissons par quitter la ville et poursuivre le long de la côte. Puis nous nous trompons de route et rentrons dans les terres. Finalement, cela tombe bien, l’endroit est sauvage et de beaux et gros arbres bouteilles habillent les collines. Très noueux, ils sont magnifiques.

 

 ROUTE_MANTA_A_CRUCITA__1_

 

 Nous retrouvons la côte à CRUCITA ; encore une station balnéaire battue par les vents, avec des abris de plage en conséquence. Notre ballade sur le front de mer nous ayant bien aéré l’esprit, nous pouvons refaire un petit bout de route.

CRUCITA__1_

 

 Dans un village, une grande braderie nous fait stopper de nouveau. Nous sommes étonnés par la taille des déballages d’articles de cuisine, mais le plus beau reste les étalages de gâteaux très colorés.

BRADERIE

 

 Nous poursuivons, avec toujours l’ordinateur sur les genoux, à la recherche d’un réseau que nous finissons par trouver lors de la traversée d’un petit village, SAN JACINTO (Netgear-guest). Forcément, avec nos 7 H de décalage horaire, il est trop tard pour joindre la France. Nous allons donc rester là pour dormir.

 

 Le tour à pieds du village est vite fait ; il n’y a même pas un marchand de glace. Par contre, tous les petits magasins ont des glaces artisanales dans leur congélateur. C’est juste de la glace dans un godet avec un bâton planté à la va-vite, avec des parfums naturels. C’est la spécialité du pays car nous en trouvons dans toutes les villes.

 

 Stationnés sur le seul bout de rue praticable, où se trouvent les hôtels et restaurants, nous allons probablement devoir attendre leur fermeture, à partir de 22 H, pour être au calme.

 

 

 

Km au compteur : 63 525

 

Km du jour : 96

 

 

 

DIMANCHE 6 OCTOBRE 2013

 

21° / 30°  - Ciel bleu

 

Même un dimanche, l’animation commence très tôt. Une tente s’est montée et les gens viennent y prendre leur petit déjeuner. La cuisinière s’active autour de ses gamelles, avec probablement du riz ; en tous cas, il est sûr que ce n’est pas un café croissant …

 

 Nous passons la matinée en papotage avec la France ; au moins nous n’avons pas supporté le bruit pour rien.

 

 A l’heure du déjeuner, nous achetons un poulet rôti que nous allons déguster en bord de mer. La plage est pleine de monde ; il faut dire qu’il fait chaud et que le beau ciel bleu, un peu exceptionnel, a dû tenter les locaux. Les baigneurs sont nombreux à jouer dans les vagues. Pour nous ce sera juste une longue marche les pieds dans l’eau ; avec le sable bien chaud, l’eau est effectivement à une bonne température.

 

 Nous refaisons un petit bout de route et traversons BAHIA DE CARAQUEZ, une belle péninsule au front de mer bien aménagé malgré les immeubles. Là encore, tout le monde est à la plage.

 

Le pont traversé, la ville d’en face, SAN VICENTE, est moins mignonne.

 

 Nous poursuivons jusqu’à CANOA, réputée pour sa plage somptueuse d’après notre guide. Très longue, les vacanciers y sont venus en nombre. C’est très animé avec plein de petites cabanes de plage offrant repas rapides, boissons et un peu d’artisanat. C’est assez sympa et les palmiers sur la plage offrent l’ombre recherchée par les locaux.

 

 Après le départ des véhicules stationnés le long de la ballade, nous nous installons pour notre bivouac, aux 1ères loges pour admirer le coucher de soleil. C’est notre 1er sur le Pacifique depuis l’Equateur car jusqu’à présent il y avait toujours eu des nuages. Il était temps, nous quittons la côte dans 1 ou 2 jours.  

 

 CANOA____1_

 

 

 

Km au compteur : 63 587

 

Km du jour : 62

 

 

 

LUNDI 7 OCTOBRE 2013

 

21° / 25°  - Couvert

 

Après la photo de la plage que nous n’avions pas faite hier vu le monde, nous pouvons prendre la route.

 

 CANOA____4_

 

Un peu éloignée de la côte, nous traversons des zones de verdure ; il y a peu de villages et d’habitants jusqu’à l’arrivée sur PEDERNALES, la grande ville des environs.

 

 Elle est grouillante et bruyante, avec de beaux autobus, et un front de mer où s’alignent les restaurants. C’est notre dernière halte sur la côte, nous profitons donc une dernière fois d’un repas poisson.

 

 PEDERNALES__1_

 

 L’après-midi sera relax, sur la plage, avec un bouquin.

 

 Nous restons bivouaquer à l’extrémité de la route près de la plage.

 

 

 

Km au compteur : 63 686

 

Km du jour : 99

 

 

 

MARDI 8 OCTOBRE 2013

 

21° / 27°  - Couvert et éclaircies

 

Aujourd’hui sera une grande journée de route. Nous quittons la côte et repartons vers le centre du pays et les Andes.

 

 Après avoir raté hier notre passage de l’hémisphère sud à l’hémisphère nord, nous partons ce matin tous GPS allumés à la recherche de la ligne de l’Equateur.

 

La route la longe, s’en rapprochant et s’en éloignant sans cesse, jusqu’au moment où tous les chiffres se mettent à 0 ; nous allons de nouveau changer d’hémisphère ! Nullement matérialisé, seuls nos GPS nous indiquent que nous sommes au milieu de la terre.

 

 LIGNE_EQUATEUR__1_

 

 LIGNE_EQUATEUR__2_

 

 La première partie, jusqu’à PUERTO NUEVO, est très belle. Le paysage est vallonné, avec des fincas (fermes) disséminées, des cultures de bananiers, cacaoyers, papayes, ananas implantées sur les collines entre quelques palmiers. En plus, des haies de jeunes arbres à fleurs rouges ont été plantées en bordure de route à proximité des villages ; l’ensemble est magnifique. Comme toujours sur la nationale, nous n’avons pas pu prendre les photos que nous aurions voulues.

 

 ROUTE_VERS_PUERTO_NUEVO__1_

 

 ROUTE_VERS_PUERTO_NUEVO__2_

 

 Puis nous rentrons dans les plaines où les bananes sont reines.

 

 Lors de notre pause déjeuner à EL CARMEN, nous tombons sur une petite procession dédiée à une vierge locale ; quelques femmes ont revêtu leur costume traditionnel.

 

 EL_CARMEN__1_

 

 EL_CARMEN__3_

 

 En partant, la nationale file de nouveau à travers les plaines, avec énormément de camions sur la route, pour atteindre SANTO DOMINGO DE LOS COLORADOS, une énorme ville que nous contournons. Nous sommes sur la route de Quito et la circulation s’en ressent.

 

 

Les bords de route débordent de fruits.

 

 ENVIRONS_SANTO_DOMINGO__2_

 

 La traversée de ALLURIQUIN est sympa ; la route est bordée de confiseries colorées proposant des bâtons de guimauve au goût de miel et, plus intéressant pour moi, des pralines ; un arrêt s’impose !

 

Quant aux flacons, il s’agit d’alcool de canne à sucre aux différents parfums de fruits.

 

 ALLURIQUIN

 

 Plus loin, d’énormes jets d’eau aspergent la route ; c’est la pub des laveurs de camions !

 

Ils profitent d’une grosse cascade qui dévale la montagne pour avoir une forte pression qui transforme leurs tuyaux en karchers. C’est l’occasion de redonner sa couleur au camion.

 

 LAVAGE_CAMION__1_

 

 LAVAGE_CAMION__2_

 

 Nous poursuivons encore un peu pour gagner en altitude et, doucement, se réacclimater une fois de plus à la vie en montagne.

 

 Située à 1 400 m, la ville de TANDY sera parfaite pour notre bivouac du jour, que nous choisissons près du rio. Le bruit du torrent remplace celui des vagues et les nuages habillent la colline boisée, comme la brume voilait la mer.

 

 Demain nous attaquerons la montagne, et un nouveau chapitre …

 

 

Km au compteur : 63 874

 

Km du jour : 188

 

 

 

 

 

 

 

 

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