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GRANDE AVENTURE EN VOYAGE

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20 avril 2014

LE RETOUR - DU NORD BRESIL AU SUD URUGUAY

 

LE RETOUR - DU NORD BRESIL

 

AU SUD URUGUAY

 

 

 

 

 

BRESIL

 

dresil blog 5

 

 

DIMANCHE 9 MARS 2014

23° / 28° - Alternance Nuages / Pluie

 En quittant la ville de BARREIRINHAS, nous faisons un arrêt près du robinet d’eau que nous avions repéré en arrivant ; c’est l’occasion de faire tourner la machine à laver.

Le camion va aussi être lavé de nouveau grâce à la forte averse qui déverse quelques seaux d’eau. Nous sommes en saison des pluies et c’est donc normal.

 Allez, nous sommes prêts à entamer la descente du nord au sud de cet immense pays. Nous savons que nous allons traverser beaucoup de régions où il n’y a rien de spécial à voir mais le voyage reste le voyage avec toujours des côtés positifs et d’autres négatifs. A nous d’essayer d’en profiter au mieux possible.

 La route jusqu’à la nationale, à BACABEIRA, traverse des espaces très sablonneux et peu habités.

 Comme toujours, sur la nationale, il y a plus de vie ; par contre, elle est en mauvais état avec énormément de trous. Dans la journée, nous prenons plusieurs grosses averses qui dégagent souvent de bonnes odeurs d’herbe. Le paysage est toujours constitué de petits arbres et buissons.

 Nous atteignons SAO MATEUS DO MARANHAO pour notre bivouac du jour.

 Km au compteur : 83 728

Km du jour : 331

 

LUNDI 10 MARS 2014

21° / 31° - Brouillard / Nuages / Soleil

Nous nous réveillons dans le brouillard ; cela nous fait bizarre et la température est du coup un peu plus fraîche. Cela ne dure pas longtemps, le voile humide s’élève et nous retrouvons le ciel nuageux.

 Notre première mission, vu que nous sommes lundi, est de joindre la France pour nos problèmes de bateau. Le bureau de Paris qui nous avait vendu notre passage aller existe toujours et s’occupe également des traversées retour. Catalina va donc nous envoyer dès que possible les disponibilités bateau Grimaldi, c’est déjà pas mal.

 En attendant les informations, nous reprenons la route en fin de matinée. Un peu de nationale, puis nous bifurquons sur une petite route, en bon état, agréable, en direction de President Dutra. Nous changeons de paysage et retrouvons les plantations de palmiers entourées d’herbe bien verte avec de temps en temps quelques troupeaux. Par contre, nous ne croisons que quelques villages. Le tronçon qui mène à BARRA DO CORDA sera pareil, sans habitants.

 Nous y restons pour la nuit car vu la région, nous n’allons pas trouvé une autre ville avant au moins 2 H. La carte est facile à lire, nous sommes dans un grand carré sans nom ; seules des rivières traversent cette immense étendue.

Bien que BARRA soit une grande ville, elle n’est pas couverte par le réseau internet Claro ; nous n’aurons donc pas de connexion pour surveiller nos mails ; nous sommes impatients de recevoir la réponse de Grimaldi.

 Nous trouvons un petit coin calme avec de la verdure et comme d’habitude attendons la fraîcheur, bien relative, du soir.

 Km au compteur : 83 992

Km du jour : 264

 

MARDI 11 MARS 2014

22° / 28° - Nuages / Pluie

Ce matin la route n’est pas fameuse et devient carrément catastrophique lorsque nous traversons un territoire où un panneau nous indique qu’il s’agit d’une réserve indigène. Apparemment ces gens n’ont pas droit à une route, ce qui malheureusement ne doit pas vraiment les gêner car je doute fort qu’ils possèdent un véhicule. La route est défoncée, il y a plus de trous que de bitume.

 Les maisons en terre et les enfants avec un simple short en disent long sur l’état de pauvreté de ce territoire. Les communautés sont peu nombreuses et s’étalent le long de la route. Certaines fabriquent un peu d’artisanat, principalement des hamacs pour poupée. En fil de laine et perles, ils sont jolis et bien colorés.

 

HAMAC POUPEE

 D’autres préfèrent simplement tendre une ficelle en travers de la route pour demander une pièce.

 Puis nous rejoignons la nationale qui traverse le pays. Son état dépend des tronçons mais uniquement à 2 voies, avec beaucoup d’ânes sur le bas côté, d’innombrables Lombada (dos d’âne) pas toujours signalés, nous ne risquons pas de faire une pointe de vitesse !

 Nous arrivons jusqu’à WANDERLANDIA. Bien que soit un village, il y a néanmoins une super connexion wifi libre et une place pavée le long de la route où nous sommes très bien.

 Km au compteur : 84 368

Km du jour : 376

 

MERCREDI 12 MARS 2014

24° / 32° - Nuages / Soleil

 Nous passons le début de matinée au téléphone grâce à la bonne connexion de la ville. Les problèmes sont nombreux mais nous avançons bien. Nous communiquons avec la compagnie maritime et c’est bon, nous avons une réservation pour le bateau qui est prévu le 7 Avril de Montevideo. Par contre, Jean-Marc rentrera seul car de mon côté, je dois reprendre le travail le 14 Avril, décaler posait trop de problèmes. J’ai donc réservé un avion et dois attendre le retour de la confirmation.

 Il faut aussi penser à l’assurance car notre assurance rapatriement liée à notre responsabilité civile n’est valable qu’un an et là, Jean-Marc va dépasser le délai. La prolongation de l’abonnement pour le téléphone satellite est aussi à faire ; bref, de quoi s’occuper, mais quand on a internet, tout est plus simple !

 Il nous faut quand même effectuer un bout de route car nous sommes encore bien loin de Montevideo. Nous avons scotché notre carte routière du Brésil qui commençait à être en morceaux car la pauvre va devoir nous accompagner plus longtemps que prévu.

 Nous arrivons jusqu’à MIRANORTE pour notre bivouac du jour.

 Km au compteur : 84 692

Km du jour : 324

 

JEUDI 13 MARS 2014

24° / 35° - Soleil

Nous poursuivons sur notre nationale BR 153 qui doit nous tenir compagnie jusqu’au sud du pays puisqu’elle le traverse sur toute sa hauteur.

 C’est la campagne avec quelques pâturages, peu de cultures, seulement des ananas, et des petits villages tous les 50 km.

 La seule vraie petite ville du jour sera GURUPI où nous nous arrêtons à la banque HSBC. Comme hier dans une autre ville, le distributeur refuse de nous délivrer le moindre billet. Cette fois nous allons au guichet et embêtons la chef. Après avoir fait plusieurs essais elle-même pour voir les messages d’erreur, elle admet qu’il y a un problème. Après quelques recherches, elle réussit à appeler une plateforme HSBC où nous avons même un interlocuteur français qui nous explique que le serveur entre la France et le Brésil est bloqué depuis une semaine et qu’aucune transaction ne peut être faite, dans tout le pays. Au moins c’est clair et rassurant, ce n’est pas notre compte. Il nous conseille de retirer de l’argent dans une autre banque et de demander ensuite le remboursement des commissions que nous allons payer. Encore une réclamation à faire …

 Nous faisons encore un petit bout de trajet, sous une chaleur accablante. Quand il n’y a pas de nuages, la journée est dure !

 Ce soir nous faisons halte dans un bourg, ALVORADA, où comme d’habitude le seul endroit facile pour se stationner est près de la place, devant l’église. Dans tout le pays il y a messe tous les soirs vers 19 H et nous profitons très souvent de très beaux chants.

 L’église, assez moderne, est climatisée, la forte chaleur doit donc être habituel ici.

 

ALVORADA - EGLISE (2)

Par contre, c’est bizarre, tous les magasins ont fermé à 18 H, un peu avant la tombée du soir ; chaque région est bien différente.

 Km au compteur : 85 047

Km du jour : 355

 

VENDREDI 14 MARS 2014

24° / 33° - Soleil

Nous nous réveillons sous un beau ciel bleu sans l’ombre d’un nuage.

 Le petit artisan d’à côté a exposé un de ses articles, un beau rocking chair.

 

ALVORADA - ROCKING CHAIR (1)

 Nous reprenons la route où la seule attraction de la matinée sera une autruche qui nous coupe la route ; elle a bien failli y perdre ses plumes …

 Cet après-midi, nous quittons momentanément « notre » nationale pour bifurquer vers Brasilia car la bonne nouvelle, c’est qu’à cause de notre galère de bateau qui nous oblige à retraverser tout le pays, nous passons non loin de Brasilia et allons pouvoir faire un coucou à nos amis Solange et Geraldo.

 Après avoir retrouvé les immenses champs de soja où les machines s’affairent, les collines se rapprochent et nous traversons un tronçon de forêt.

 Alors que nous ne nous y attendions pas, un toucan passe juste devant le camion ; il est magnifique avec son long bec d’un jaune bien vif.

Peu après, c’est un couple de perroquets qui longe la bordure de la forêt pour me laisser le temps d’admirer leurs belles couleurs bleues et jaunes.

Cela fait plaisir car toutes ces journées de route sont longues sans rien de spécial à voir.

 Puis la route reprend entre les cultures et les prairies en s’élevant doucement et l’air devient moins chaud.

 

AVANT PADRE BERNARDO (1)

AVANT PADRE BERNARDO (2)

 Nous bivouaquons sur la grande place de PADRE BERNARDO.

 Km au compteur : 85 440

Km du jour : 393

 

SAMEDI 15 MARS 2014

24° / 33° - Soleil

Nous terminons le trajet qui nous mène à BRASILIA. La région est belle, vallonnée et l’approche sur la capitale dévoile son bel environnement de verdure.

 Nous retrouvons ses larges avenues où la circulation est agréable.

 Nous atteignons la maison de Solange et Geraldo sans trop chercher mais impossible de pénétrer dans leur rue, un gros camion grue est en train de livrer une piscine chez leur voisin.

 Nous sommes tous très heureux de nous retrouver, d’autant plus que ce n’était pas prévu et que nous n’aurions jamais pensé, il y a un mois et demi, repasser par Brasilia ; toujours les imprévus du voyage et cela a souvent du bon.

 Nous restons à regarder la piscine qui doit passer au dessus du toit de la maison.

 

BRASILIA (1)

 Puis nous allons au supermarché avec Geraldo ; cette fois, il nous en fera visiter qu’un seul ! Un exploit, n’est-ce pas Geraldo ? Nous nous moquons car c’est sa spécialité, la tournée des magasins et Solange ne veut jamais l’accompagner.

 Pour nous c’est sympa car c’est aussi la vie, les coutumes du pays que nous y voyons. Ici, comme en Colombie, les marques de café ont un petit stand avec leurs produits et une machine en self-service libre permet de goûter au café. Il est bon mais vraiment très sucré.

 Nous passons une bonne fin de journée tous ensemble.

 Km au compteur : 85 586

Km du jour : 146

 

DIMANCHE 16 MARS 2014

19° / 32° - Soleil

 Ce matin, Geraldo va nous emmener … au marché. Il est bien achalandé, plein de fruits, de légumes, de beaux produits ; c’est la capitale, il y a du choix.

 Pour le déjeuner, ce sera Churrasco, c’est-à-dire barbecue à la brésilienne. Une fois encore, nous nous régalons.

 

BRASILIA (2)

Geraldo doit se préparer car il prend l’avion ce soir pour Foz de Iguazu où il passera la semaine pour son travail. Il est très actif et rapide ; nous lui avons dit qu’il ferait un bon parisien …

 Pour la fin de soirée, nous allons donc devoir parler Portugais … Heureusement, Felipe va nous aider avec un peu d’anglais.

 Km du jour : 0

 

LUNDI 17 MARS 2014

19° / 30° - Soleil / Orages

 La journée commence difficilement, je me réveille le dos bloqué ; vu les km qui nous attendent, cela n’est pas l’idéal.

 Au petit déjeuner, Solange et Felipe nous apprennent que la route qui mène vers GOIANA est bloquée par des manifestants ; aucun véhicule ne passe ; forcément, c’est la nôtre ! Pas la peine d’essayer de partir, Brasilia nous retient …

 En fin de matinée, la situation se débloque et le passage est libre ; nous pouvons partir mais pas sans manger ! La cuisinière, Lourdes, nous fait bien comprendre, malgré le Portugais, que nous devons déjeuner avant de prendre la route. Tout est prêt, elle nous attend, c’est trop gentil pour refuser. Nous nous régalons donc d’un dernier repas avant de dire au revoir à cette famille extraordinaire qui nous a encore offert toute leur gentillesse et hospitalité. Nous espérons bien retrouver Solange et Geraldo lors de leurs quelques jours de vacances à Paris, en Mai.

 Peu de temps après notre sortie de Brasilia, nous essuyons un très gros orage ; la force de la pluie, une sorte de grêle, nous fait craindre pour les panneaux solaires mais tout ira bien.

 En passant sur une grande artère, nous voyons un concessionnaire Iveco, c’est l’occasion de s’arrêter pour acheter un filtre à huile. Vu que nous rallongeons notre trajet d’environ 6 000 km, nous allons devoir faire faire la vidange sans attendre notre retour en France. Il est 13H10 et la concession ne reprend le travail qu’à 14 H mais le chef d’atelier, attiré par ce modèle de camion qu’il n’a jamais vu, nous vendra quand même notre filtre sans attendre la réouverture des bureaux ; la gentillesse brésilienne. 

 Nous aurons droit à un deuxième orage, moins violent, lorsque nous contournons la très grande ville de GOIANA.

 Notre trajet aujourd’hui était majoritairement sur une très grosse nationale, avec deux fois deux voies, et nous avons donc bien avancé malgré notre départ tardif.

 Nous nous stoppons à HIDROLANDIA, un gros bourg, pour la nuit.

 Km au compteur : 85 828

Km du jour : 242

 

MARDI 18 MARS 2014

18° / 31° - Nuageux / Soleil

 Il a plu dans la nuit et ce matin nous ressentons une vraie fraîcheur ; c’est la première fois depuis très longtemps.

 Le paysage est très vallonné et très vert ; sans la chaleur humide habituelle, nous avons l’impression d’avoir retrouvé un climat « français », un peu breton, avec les vaches dans les champs.

 Heureusement, le temps s’éclaircit puis le soleil revient et nous retrouvons notre température habituelle.

 Nous profitons de notre passage sur la ville de ITUMBIARA pour faire faire la vidange du camion dans un petit atelier.

 L’après-midi sera consacrée à la route avec la traversée d’une région où s’alignent des orangers par milliers ; la plaine et les collines en sont couvertes à perte de vue. Ce n’est pas la bonne époque et nous ne voyons aucun fruit.

 Par contre, en fin de journée, ce sont les plantations d’ananas qui nous entourent et là les stands de vente sont nombreux sur le bord de la route. Ils vendent même à la brouette ! Nous nous contenterons de 4 ananas (pour 3.10 €) qui, comme toujours, sont hyper sucrés et délicieux.

 

REGION ANANAS

Entretemps, nous avons quand même subit encore un gros orage tropical, avec l’impression que le ciel nous tombe sur la tête tellement la quantité d’eau déversée est énorme. Heureusement, nous avons des balais d’essuie-glace tous neufs depuis midi !

 A partir d’une certaine dimension, les camions doivent afficher leur longueur sur un panneau à l’arrière ; nous saurons ainsi qu’un camion de 29,50 m nous double à toute allure. C’est le plus long que nous ayons vu ; nous sommes bien petit à côté !

 Notre journée se termine à FRONTEIRA, un bourg où la rivière marque le changement de département. Nous allons ainsi quitter les grandes étendues de nature vierge avec les petits villages éparpillés.

 Km au compteur : 86 253

Km du jour : 425

 

MERCREDI 19 MARS 2014

19° / 34° - Soleil

 Nous rentrons ce matin dans l’état de Sao Paulo ; la carte routière est maintenant pleine de routes et de noms. C’est plus industrialisé et les villes retrouvent des dimensions brésiliennes, c’est-à-dire très importantes.

 Nous retrouvons aussi les péages mais au Brésil pas de problème, 4 roues = première catégorie, peu importe les dimensions du camion. En plus il s’agit de voies rapides qui contournent toutes les villes, au moins les kilomètres avancent.

 La canne à sucre est très présente, avec des étendues immenses. 

 CHAMPS CANNE A SUCRE (1)

Par moment, il vaut mieux ne pas se fier au GPS pour suivre la bonne route …

 CHAMPS CANNE A SUCRE (2)

 Nous passons ainsi SAO JOSE DO RIO PRETO, enjambons aussi une rivière impressionnante par sa largeur.

 PONT SAO JOSE DO RIO PRETO

En début d’après-midi, la chaleur est forte et nous nous octroyons une sieste à l’ombre de grands arbres.

Cela nous donne du courage pour refaire un petit tronçon de route, passer PRESIDENTE PRUDENTE et atteindre TARABAI, où une grande pelouse nous convient tout à fait ; en plus, les gens sont habitués à y voir des camions car c’est l’endroit où s’installe le cirque lorsqu’il passe. Forcément, quelques uns viendront nous demander si nous sommes un cirque ; avec notre décoration d’animaux, nous avons l’habitude !

 Km au compteur : 86 623

Km du jour : 370

 

JEUDI 20 MARS 2014

18° / 25° - Pluie

 Il a plu toute la nuit et cela continue ce matin. Peu après notre départ, nous rechangeons de département pour rentrer dans le Parana. Là encore, c’est une immense rivière qui marque la séparation.

 Le ciel tout noir et la pluie rendent tous les petits villages traversés bien tristounet. En plus, à part la route asphaltée, tous les chemins et bas-côtés sont boueux ; c’est de la terre bien rouge qui a vite fait de tout teinter.

 Nous arrivons à MARINGA, une grande ville, sous des trombes d’eau. Les 2 mn pour  traverser la rue et m’engouffrer dans la banque suffisent pour que je revienne trempée. Du coup, on ne va déjeuner en ville, des raviolis dans le camion feront l’affaire.

 Nous poursuivons sur CAMPO MOURAO ; c’est là que nous bifurquons sur les petites routes car nous avons l’intention de passer par les chutes de Foz do Iguaçu. Ce sera notre récompense ; la traversée du pays nous permettra une 2è visite de ce site magnifique.

 Pour aujourd’hui, notre arrêt sera à GOIO ERE, un gros bourg où il y a 3 ou 4 grandes places arborées où l’on peut se stationner en toute tranquillité. Comme toujours, plus il y a de choix, et plus c’est difficile. Finalement, nous finissons devant un petit bâtiment administratif car nous y trouvons une connexion wifi !

 Km au compteur : 86 935

Km du jour : 312

 

VENDREDI 21 MARS 2014

18° / 28° - Nuages / Soleil / Pluie / Nuages

 Le fracas de la pluie sur la cellule nous réveille dans la nuit mais au matin il ne reste que les nuages.

 Nous poursuivons notre petite route de campagne. La région est très agricole et les hameaux sont au milieu des immenses cultures de maïs, ce qui confirme que le coin doit être assez pluvieux.

 Le ciel se dégage lentement et un soleil timide fait son apparition.

 Lors d’un arrêt à la boulangerie d’un village, nous nous trouvons stationnés devant un coiffeur qui attend un client ; Jean-Marc se dévoue. Il faut dire qu’il en avait bien besoin et que nous en parlions depuis déjà quelques temps mais n’étions pas tombés sur un salon. Cela fera une chose de faite, en plus bien et rapidement.

 A l’heure du déjeuner, nous sommes à TOLEDO mais c’est une ville sans vraiment de vie. C’est toujours un mystère ; de petites villes perdues sont animées, d’autres qui semblent le centre d’une région sont tristes et sans réelle activité.

 Nous reprenons notre cheminement en campagne dans un paysage vallonné et agréable ; les villages sont propres et jolis.

 C’est à SANTA HELENA que nous arrivons au bord du fleuve Parana, celui qui alimente l’un des plus grands barrages du monde, Itaipu, co-géré par le Brésil et le Paraguay.

 La petite ville a, comme toutes celles qui longent le fleuve, son balnéario, c’est-à-dire un immense terrain arboré avec des emplacements de camping, des petits bungalows, des barbecues, des terrains de jeux, le tout au bord de l’eau.  En ce vendredi, il n’y a personne et l’accès est libre. Nous allons en profiter pour faire une pause dans un beau cadre ; il y a plein d’arbustes fleuris.

 BALNEARIO SANTA HELENA (1)

BALNEARIO SANTA HELENA (3)

 La fin d’après-midi sera quand même consacrée au travail de nettoyage du camion qui a bien besoin d’une toilette.

 Nous restons pour le bivouac ; l’endroit devrait être calme car des panneaux indiquent que le son ne doit pas dépasser  60 db après 22 H ! Une voiture fera quand même le tour du parc sono à fond juste avant l’heure fatidique. Puis des jeunes viennent faire la fête pas très loin jusque très tard.

 BALNEARIO SANTA HELENA (2)

 Km au compteur : 87 143

Km du jour : 208

 

SAMEDI 22 MARS 2014

19° / 28° - Soleil

 En quittant le parc, nous allons vers SANTA HELENA, un beau petit bourg. Comme nous trouvons une connexion wifi devant un hôtel, nous restons jusqu’à l’heure du déjeuner. A midi, nous voyons tous les magasins se fermer ; la vie s’arrête pour le week-end. Seule une grande boulangerie avec une petite cafeteria reste ouverte et nous permettra de déjeuner quand même.

 Nous poursuivons notre petite route campagnarde ; le coin est joli et soigné ; les abords des routes ont de belles pelouses, des petits arbres fleuris.

 Passé MISSAL, nous cherchons le Balneario où nous nous étions arrêtés en 2012. Nous le trouvons effectivement à une dizaine de km ; le portail est grand ouvert, le bâtiment de l’administration fermé. Nous nous installons près de l’eau, il n’y a pas grand monde.

 Ce sera de nouveau une après-midi nettoyage, rangement. Il faut vider le grand coffre pour sortir la valise qui est tout au fond ; cela sent vraiment le départ …

 Nous restons là pour bivouaquer.

 BALNEARIO PRES MISSAL

Ici les plants de haricots sont tellement hauts que nous avons fait notre cueillette sur le toit du camion en cours de route ; ils sont aussi gigantesques, et un seul suffira pour notre dîner.

 GRANDE HARICOTLe petit kiosque situé tout près de nous étant fermé toute l’après-midi, nous pensions être tranquille mais non le Brésil vit la nuit et à 18H30, il ouvre et sort quelques tables et chaises. Nous déménageons donc à 200 m en espérant ne pas profiter des conversations ou de la musique.

 Peine perdue, des voitures viennent se garer dans l’allée principale avec la sono à fond ; c’est vraiment leur activité préférée, ils se stationnent avec la musique et boivent des bières ; nous n’avons toujours pas compris comment ils peuvent discuter ! En plus, nous sommes samedi soir …

 Km au compteur : 87 205

Km du jour : 62

 

DIMANCHE 23 MARS 2014

17° / 28° - Soleil

Au réveil, nous sentons la fraîcheur ; il va falloir ressortir la couette. De toutes façons, plus nous descendons vers le sud, plus le climat va changer d’autant plus que nous venons de rentrer en automne. Il va falloir nous réhabituer !

 Nous rejoignons la grande route qui mène à la ville de FOZ DO IGUACU ; sa traversée est facile en ce dimanche et poursuivons vers les chutes d’Iguazu.

 Nous rentrons dans le parc d’Iguazu en début d’après-midi et après le petit trajet en bus, découvrons les chutes brésiliennes pour la deuxième fois. Ce ne sont pas les mêmes qu’il y a deux ans ; aujourd’hui, c’est une fontaine à chocolat qui s’offre à nos yeux !

 CHUTES IGUAZU BRESIL (26)

 Des milliers de m3 d’eau déversés sont largement teintés marron alors que la première fois l’eau était claire. Cela donne un paysage différent mais tout aussi splendide.

 CHUTES IGUAZU BRESIL (11)

CHUTES IGUAZU BRESIL (12)

 Nous savons que le parcours est assez court et nous avançons doucement ; chaque angle de vue semble toujours plus beau et les photos s’enchaînent.

 CHUTES IGUAZU BRESIL (14)

 Le petit bateau d’excursion qui part du côté des chutes argentines est plutôt malmené  par les remous. La puissance de l’eau le repousse du mur d’eau.

 CHUTES IGUAZU BRESIL (21)

 Plus nous avançons et plus les embruns viennent nous rafraîchir.

 CHUTES IGUAZU BRESIL (22)

CHUTES IGUAZU BRESIL (27)

 

Un beau papillon nous accompagne et aime beaucoup mon sac à dos.

 

 CHUTES IGUAZU BRESIL (29)

 

Puis nous atteignons la grande passerelle qui permet d’approcher le cœur des chutes. Nous savons ce qui nous attend et nous préférons enfiler les ponchos ; d’autres choisissent directement le maillot de bain.

 

 CHUTES IGUAZU BRESIL (28)

 

 Le vent et la force de l’eau projetée nous trempe en 30 secondes mais quel spectacle ! Nous sommes entourés d’énormes cascades qui dévalent dans un vacarme assourdissant, avec un magnifique arc en ciel.

 

 CHUTES IGUAZU BRESIL (33)

CHUTES IGUAZU BRESIL (38)

 

Les murs d’eau, les remous et la brume chargée de goutelettes sont impressionnants. Nous restons là un certain temps pour  apprécier ce moment magique dans une ambiance irréelle.

 

 CHUTES IGUAZU BRESIL (32)

 

 Nous tentons aussi un petit bout de film qui en dit plus que nos mots.

 

IGUAZU 2014

 La fin du parcours nous fait approcher le grand mur d’eau ; la quantité d’eau déversée est inimaginable, et cela ne s’arrête jamais !

 

 L’ascenseur nous permet de nous élever et d’admirer l’ensemble en surplomb des chutes.

 

 A son arrivée, la rivière est pourtant bien calme.

 

 CHUTES IGUAZU BRESIL (45)

 

 Avant d’exploser dans un tourbillon de folie.

 

 CHUTES IGUAZU BRESIL (47)

 

 Après avoir attendu que le soleil baisse un peu, nous refaisons le parcours en sens inverse pour admirer les chutes sous un angle de lumière différent.

 

Le soleil, face à nous, amplifie la brume qui dissimule un peu les chutes.

 

 CHUTES IGUAZU BRESIL (54)

 

 L’eau a pris des reflets argent donnant encore un nouvel aspect aux chutes.

 

 

CHUTES IGUAZU BRESIL (49)

 Le parc se vide, il est temps de prendre le chemin de la sortie.

 

 Merci Dame Nature pour ce merveilleux cadeau !

 

 Nous prenons la route vers la frontière toute proche et nous stoppons juste avant le complexe douanier.

 

 Km au compteur : 87 292

 

Km du jour : 87

 

 

LUNDI 24 MARS 2014

 

18° / 29° - Soleil

 

Stationnés à la frontière, nous effectuons notre sortie du Brésil, normalement pour peu de temps. 

 

Avant de rentrer en Argentine, nous faisons une halte au centre de Duty Free situé entre les 2 frontières mais nous devons attendre car il n’ouvre qu’à 10 H.

 

Il est en cours d’agrandissement et effectivement, il y a plus de magasins que lors notre passage en 2012. Il est toujours aussi beau, moderne avec de beaux articles. Après quelques provisions, qui partiront en fumée ou dans un verre, direction la frontière argentine. 

 

 

 

 

 

ARGENTINE

 

 

 

Nous attendons un bon bout de temps avant que quelqu’un vienne nous établir notre autorisation temporaire de transit pour le véhicule. 

 

Avec tout cela, il est déjà midi. 

 

Après quelques km, nous sommes stoppés ; la police barre la route. En fait il y a une manifestation plus loin et la circulation est bloquée. Bon, ce n’est pas notre jour à avancer ! 

 

Nous avons le choix entre attendre ou faire demi-tour. Nous déjeunons puis nous nous mettons dans la file et patientons car il n’y a aucun contournement possible. De temps en temps, la file avance sur une centaine de mètres puis s’arrête de nouveau.

 

Nous passons l’après-midi ainsi ; pour une fois, l’Argentine n’est pas très accueillante ! 

 

A 16 H, nous atteignons le carrefour bloqué par les manifestants qui ont finalement libéré une voie de circulation. Le flot des voitures se dirige vers la nationale mais nous, nous bifurquons en direction d’une petite piste, la 101, qui va nous faire traverser le parc d’Iguazu.                       

 

La piste de terre rouge est correcte et coupe la forêt dense et très sauvage ; aucun chemin, aucune habitation sur une trentaine de km. Dans un tel milieu, nous espérions voir des animaux mais non ; seuls 2 petits animaux qui ressemblent au lapin mais sans grandes oreilles, traversent la piste ; par contre, il y a énormément de papillons, dont de très beaux. 

ARGENTINE - PISTE 101

 

Dès la sortie du parc, nous retrouvons quelques hameaux puis la frontière argentine, en pleine nature. Nous sortons déjà du pays par le Pont International ANDRESITO. 

 

 

 

Km au compteur : 87 403

 

Km du jour en Argentine : 111

 

 

BRESIL

 

Nous n’avons plus qu’à re-rentrer au Brésil ! Encore quelques coups de tampon … 

 

En fait, c’était le parcours le plus simple puisque nous étions passés par les chutes d’Iguazu ; si nous n’avions pas coupé par l’Argentine, nous aurions dû remonter sur une bonne centaine de km vers le nord pour reprendre une route nous permettant d’aller vers le sud et rester ainsi au Brésil. 

 

Il est déjà tard, et nous nous stoppons dans le premier hameau brésilien, SANTA CLARA, en bord de route mais le trafic ne devrait pas nous gêner. A part le camion de lait et un tracteur, nous n’avons pas vu grand monde. 

 

 

 

Km au compteur : 87 408

 

Km du jour au Brésil : 5 

 

 

 

MARDI 25 MARS 2014

 

18° / 30° - Soleil 

 

Aujourd’hui c’est une grande journée route mais avec une petite moyenne. Ce sont de petites routes, dans un état moyen et souvent même en mauvais état ; la région est  légèrement montagneuse.

 

Entre la traversée des villages, villes, les gros camions poussifs dans les côtes, nous n’avançons pas vite. Et puis il y a aussi les arrêts pour travaux dont l’un nous laissera sur place 1H15 ! Comment voulez-vous que les km défilent avec tout cela ?

 

Bon, nous sommes quand même dans les temps mais forcément nous voulons garder une bonne marge de sécurité. 

 

Après un trajet par BERNARDO DE IRIGOYEN, SAO MIGUEL D’OESTE, MARAVILHA, FREDERICO WESTPHALEN, l’arrêt du jour est à SEBERI sur la place principale, devant l’église comme d’habitude … mais avec un petit réseau wifi ! 

 

 

 

Km au compteur : 87 717

 

Km du jour : 309 

 

 

 

MERCREDI 26 MARS 2014

 

18° / 28° - Soleil et quelques nuages

 

Nous poursuivons par la nationale et en fin de matinée, rentrons dans la petite ville de PANAMBI pour trouver la banque HSBC. Nous nous sommes donnés du mal pour rien car le système ne fonctionne toujours pas et nous ne pouvons pas retirer d’argent ; cette histoire de serveur en panne entre la France et le Brésil est bizarre. Nous allons donc dans une autre banque. 

 

Pour déjeuner, nous essayons un grand self d’un supermarché ; super, il y a du riz et des haricots mais aussi des frites et des desserts.

 

Beaucoup de noms de rues, de magasins, ont une consonance allemande et nous croisons pas mal de têtes blondes ; cela explique peut être la présence d’un buffet un peu différent de d’habitude. 

 

Puis ce sera de nouveau la route ; nous sommes toujours entourés d’immenses champs de céréales. 

 

A l’approche de la très grande ville de Santa Maria, un panneau balnéario nous incite à rentrer dans un village, ITAARA. Nous trouvons le balnéario mais il n’est pas prévu pour le stationnement d’un véhicule comme le nôtre. 

 

Par contre, en face, un beau lac avec des nénuphars, est longé par un chemin qui mène aux maisons. Nous y trouvons une petite place le long du lac. C’est mignon et nous sommes en compagnie de canards et de petits rongeurs qui grignotent l’herbe mais qui nagent aussi très bien. 

ITAARA - BALNEARIO (1)

ITAARA - BALNEARIO (4)

 

C’est paisible et parfait pour notre bivouac.  

 

Km au compteur : 87 988 

Km du jour : 271  

 

 

JEUDI 27 MARS 2014 

18° / 28° - Soleil 

Les canards sont levés bien avant nous et se déplacent toujours en file indienne ; par contre les rongeurs ont disparu. 

ITAARA - BALNEARIO (6)

ITAARA - BALNEARIO (3)

 Nous, notre file indienne est sur la route. Nous contournons SANTA MARIA pour poursuivre vers CACAPAVA DO SUL, la seule ville de la matinée. Nous y faisons notre pause déjeuner ; nous constatons une fois encore que tout ferme à midi pile, même la boulangerie.  

Peu de temps après, nous quittons la nationale pour une petite route très agréable ; légèrement montagneuse,  elle traverse la campagne avec beaucoup de pâturages et des parties boisées ; c’est moins monotone que les immenses champs de soja. De plus, il y a très peu de circulation.  

Par contre, nous n’y voyons aucun village jusqu’à notre arrivée à BAGE, une grande ville où nous faisons des courses. C’est notre dernière ville brésilienne car nous ne sommes plus qu’à une soixantaine de km de la frontière uruguayenne. Vu l’heure, nous allons rester là pour aujourd’hui. Comme toujours dans les grandes villes, il n’est pas facile de trouver un bivouac. Vers la sortie de la ville, nous choisissons un grand terrain arboré avec une belle pelouse. Pour ne pas l’abîmer, nous restons sur le chemin mais le gardien vient nous demander de nous installer sur l’herbe pour laisser l’accès entièrement libre, même la nuit. Il y a un parking et un grand bâtiment juste à côté et nous supposons qu’il s’agit d’un funérarium. En tout cas, c’est calme et un peu à l’écart de la grande artère.  

Pour notre dernière nuit au Brésil, nous allons échapper à la musique.   

 

Km au compteur : 88 254 

Km du jour : 266  

 

 

VENDREDI 28 MARS 2014 

18° / 28° - Soleil / Nuages 

C’est à travers la pampa que nous effectuons notre dernier tronçon brésilien. Il y a beaucoup plus d’animaux dans les pâturages qu’hier, par contre, aucun village. Les fazendas sont loin de la route et nous ne voyons que des gauchos s’occuper du bétail. D’ailleurs un troupeau traverse la route à notre approche, bien encadré. 

GAUCHOS AVANT LA FRONTIERE ACEGUA (1)

GAUCHOS AVANT LA FRONTIERE ACEGUA (2)

 

Nous arrivons à la petite frontière de ACEGUA où le policier est installé dans un mobilhome ; 2 secondes plus tard, notre sortie du Brésil est bouclée.  

Nous sommes bien contents d’être arrivés au bout de notre traversée de 4 919 km ; ce n’était quand même pas rien ! Maintenant, la suite en Uruguay va nous paraître courte. 

 

Km au compteur : 88 316 

Km du jour au Brésil : 62

 

 

Cette fois, je crois que nous quittons le Brésil pour de bon. Je pense que nous pouvons dire que nous le connaissons bien ; nous avons arpenté et visité beaucoup de ses régions, et même plus que prévu ! Mais cela a été un vrai plaisir et c’est bien le principal.  

Vu son étendue, 13 fois la France, toutes ses régions sont bien différentes les unes des autres mais chacune nous a offert de beaux paysages dans une nature splendide. Que ce soit les cocotiers, les magnifiques plages, les bains de mer en eau tiède, le parc de dunes et lacs, Iguazu, que de souvenirs ! Et puis, nous ne pourrons oublier notre « expérience Pantanal », un grand moment, une grande aventure … 

Mais tout ceci n’aurait que peu de valeur sans son peuple ; nous pouvons affirmer que les Brésiliens sont accueillants, chaleureux, généreux et toujours prêts à aider. Nous y avons rencontré des gens fabuleux et ces souvenirs là, inoubliables, resteront dans nos cœurs.

 

 

KM PARCOURUS LORS DE NOTRE PREMIERE VISITE EN 2012 (Tracé orangé) : 7 103 km en 68 jours.  

KM PARCOURUS LORS DE NOTRE DEUXIEME VISITE DE 2014 (Tracé vert) : 13 284 km en 68 jours.  

SOIT : 20 387 km dans ce beau pays où, au total, nous aurons vécu 4 mois et demi. 

BRESIL - TOTAL PARCOURS 2012 ET 2014

 

 

 

URUGUAY

 

 A l’autre extrémité du village d’ACEGUA, c’est l’entrée en Uruguay, avec entre les deux, plein de petits magasins de Duty Free. 

A l’immigration, l’accueil est cool et les souhaits de bienvenue et de bon voyage bien sympathiques. Par contre, nous posons un problème à la douane en réclamant une autorisation temporaire de circulation pour le camion. Finalement, on nous dit que nous l’obtiendrons à 500 m lors du passage au contrôle policier. 

Effectivement, le policier, bien qu’il préfère discuter de notre voyage et du camion, va se décider à prendre les formulaires et un papier carbone pour nous établir notre document. On se sent presque embêté de le faire travailler ! Ici la vie c’est « tranquilo » et l’accueil bien sympa. 

Il semble qu’il y ait un contrôle sanitaire car un vieux panneau mentionne « pas de produits animal ou végétal » mais personne ne nous demande rien.  

Nous prenons la route dans ce tout petit pays. La première ville semble éloignée mais l’échelle de la carte n’a rien à voir avec celle du Brésil, et nous arrivons très rapidement à MELO. La vie n’est vraiment pas animée et ici, pas de petits snacks ou self ; les gens ne mangent pas dans la rue. Nous trouvons juste un grand camion qui propose des sandwichs locaux ; il va falloir apprendre ce qui se cache derrière ces nouveaux noms si l’on ne veut pas choisir au hasard.  

Peu après notre départ, nous faisons une pause à l’ombre pour respecter l’heure de la sieste et surtout parce que je ne suis pas en forme. J’ai attrapé un coup de froid ; l’air est plus frais maintenant et la clim dans le magasin hier n’a pas arrangé les choses.  

Notre trajet se fait au milieu des pâturages ; ici la vie semble avancer au ralenti. Il y a énormément d’animaux ; rien que là, chevaux, canards, moutons, vaches cohabitent.

 

URUGUAY (1) - AVANT TRENTA Y TRES

URUGUAY (2) - AVANT TRENTA Y TRES

 Nous roulons jusqu’à la ville suivante, TREINTA Y TRES, où nous savons qu’il y a un grand parc. Effectivement, outre le camping, il y a plein de possibilité de stationnement agréable.  

La nuit tombée, la pluie vient nous arroser un peu ; l’Uruguay n’a pas une super réputation au niveau climat et je pense que cela va se vérifier. 

 

Km au compteur : 88 493 

Km du jour en Uruguay : 177 

 

 

SAMEDI 29 MARS 2014 

18° / 28° - Soleil 

Pour me faire mentir, ce matin il y a un magnifique ciel bleu. Nous profitons un peu du parc avant d’aller en centre ville faire des courses. C’est la grande ville de la région mais on ne peut pas dire qu’elle déborde de commerçants. Sachant que nous ne trouverons pas à déjeuner à l’extérieur le midi, il nous faut prévoir nos repas. 

L’Uruguay est considéré comme la Suisse d’Amérique du Sud et les prix y sont bien le double qu’au Brésil bien que ce pays ne soit pas dans les moins chers. 

Comme il est déjà midi, nous repassons par le parc pour y déjeuner avant de reprendre la route.  

Ce pays est si petit que si nous allons directement à Montevideo, nous avons dans les 300 km à parcourir. Maintenant que nous sommes proches, nous sommes rassurés et  décidons de prendre notre temps et de passer par la côte. Nous la connaissons mais il y a plein de petits coins et de bivouacs agréables, autant en profiter.  

Nous passons donc JOSE PEDRO VARELA puis prenons une petite route pour LASCANO et VELASQUEZ. Il n’y a presque pas de voitures, c’est la campagne, paisible. C’est à peine si l’on se rend compte que l’on traverse ces 2 bourgs mentionnés sur la carte tellement c’est petit. Par contre, nous voyons énormément d’oiseaux dont des colonies de perruches d’un vert bien vif.  

Et ce n’est pas en empruntant une départementale que nous allons croiser du monde. C’est en fait une piste de terre mais en très bon état. Nous n’y voyons que 4, 5 gros camions chargés de bois car les environs sont principalement occupés par des exploitations forestières. 

Il se dégage une impression de calme et ce genre de trajet campagnard est bien reposant. 

ENVIRONS DE CASTILLOS

 A CASTILLOS, nous rejoignons la route qui mène à la côte. Nous avons déjà achevé notre traversée du nord au sud du pays !!  

Nous rejoignons VALIZAS, un village où les maisonnettes sont disséminées et même parfois enfouies dans le sable. Nous l’avions découvert en 2012 et avions bien aimé ce cadre. Nous retrouvons le seul lieu de bivouac possible, au bout du chemin de terre.  

Quelques voitures sont en train d’être chargées, ici c’est la fin des vacances et la fermeture des maisons de campagne.  

Derrière la dune, la mer est rejointe par une rivière et la vue sur les dunes de sable situées de l’autre côté de la rivière est très belle, d’autant que le soleil en baissant sur  l’horizon, nous offre de belles couleurs. 

VALIZAS (1)

VALIZAS (3)

 

 Un petit coin plein de charme et bien au calme ; nous renouons avec le bruit des vagues. 

 

Km au compteur : 88 693 

Km du jour : 200

 

DIMANCHE 30 MARS 2014 

17° / 22° - Nuages / Pluie 

Aujourd’hui, c’est grasse matinée jusqu’à 9 H ! Pour nous, c’est déjà beaucoup. Du coup, nous ratons le rayon de soleil matinal qui sera suivi de la pluie et du vent. 

Nous avons beau patienter, il ne fait pas un temps à aller se promener sur la plage. 

Bon, cela nous permet de travailler sur le tri des photos, et c’était bien nécessaire. 

Après déjeuner, nous décidons de bouger pour rejoindre CABO POLONIA car lors de notre premier passage, il y avait un réseau wifi et un parking agréable. Comme souvent, les bons plans ne fonctionnent pas longtemps ; maintenant le parking est payant, dans la terre boueuse et il n’y a plus de wifi. C’est le point de départ des excursions pour traverser les dunes et rejoindre la mer mais comme nous y sommes déjà allés, nous repartons. 

Nous allons jusqu’à la petite station balnéaire de LA PEDRERA. Même en ce dimanche, les trois-quarts des maisons de campagne sont fermées. La pluie a enfin cessé et nous pouvons faire un petit tour. 

Nous restons à bivouaquer le long de la mer. 

Juste avant de se coucher, un rayon de soleil éclaire les vagues. 

LA PEDRERA (1)

 

Puis le vent forcit et le camion bougera une bonne partie de la nuit. 

 

Km au compteur : 88 747 

Km du jour : 54 

 

 

LUNDI 31 MARS 2014 

18° / 23° - Soleil 

Ce matin le ciel est bleu azur. 

Nous partageons la journée entre travail sur le blog, grâce à un petit réseau wifi, et grande ballade sur la plage. Le soleil chauffe bien mais le vent est frais et il faut un sweat.  

 La plage est belle, immense et sauvage. Nous trouvons les rochers striés originaux et assez photogéniques. 

LA PEDRERA (5)

LA PEDRERA (7)

  

Ce lieu étant très calme et agréable, nous dérogeons à la règle de sécurité de ne jamais dormir deux nuits à la place et restons là pour ce soir. Vu le genre du village, cela ne semble pas risqué.

 Ce n’est pas en allant au mini supermarché chercher du pain que nous allons changer d’avis ; les quelques piétons croisés nous saluent. La pancarte du seul café qui donne sur la mer donne aussi le ton : Je ferme dimanche soir et lundi mais je serais là mardi ! C’est gentillet mais le plus étonnant est que la terrasse reste installée ; les tables, les fauteuils, tout est dehors, à portée de mains. Qui oserait faire cela en France ?

Km du jour : 0

MARDI 1er AVRIL 2014

 18° / 23° - Soleil

 Aujourd’hui, petite journée « uruguayenne » ; matinée tranquilo, départ avant le déjeuner pour 9 km de route tranquilo et après-midi tranquilo en bord de plage. Voilà, nous avons adopté le bon rythme …

 En fait, nous ne voulons pas approcher de Montevideo car les bivouacs y seront plus difficiles alors qu’ici nous pouvons nous stationner en bord de plage dans un cadre plus sauvage. Nous sommes donc allés seulement jusqu’au bourg suivant, LA PALOMA, histoire de changer de coin.

Ici aussi c’est calme et agréable face à la plage et aux rochers ; le parking du phare est à 100 m mais nous avons préféré un terre plein plus nature, juste à côté, profitant que le bar soit fermé. 

LA PALOMA (3)

 

Cette journée nous convient bien car nous ne sommes pas trop en forme. Après moi, c’est Jean-Marc qui a un bon rhume et est un peu fiévreux. Après avoir passé 6 mois entre 27° et 35°, à l’ombre, la différence est importante et surtout il y a du vent. Il va falloir que le corps se réadapte.

 Par contre, à l’abri du vent et au soleil, il faisait chaud cet après-midi et j’ai dû ressortir le débardeur. Il faut profiter de ces derniers instants de répit …

 La plage est couverte de coquilles de moules, c’est impressionnant. 

LA PALOMA (2)

 

 Nous restons là pour bivouaquer. 

 

Km au compteur : 88 761 

Km du jour : 14 

 

 

MERCREDI 2 AVRIL 2014 

18° / 24° - Soleil 

Jean-Marc va chercher le pain pour le petit déjeuner et revient avec une vraie baguette française, croustillante, qui sort du four. C’est exceptionnel car le pain porte fréquemment le nom de « pan frances » mais il n’y ressemble pas souvent. 

Très courageusement, nous bougeons de 500 m pour aller nous installer sur un parking bitumé parait-il réservé aux camping-cars et caravanes situé à l’entrée du port. Là encore c’est bien calme et nous avons une belle vue sur la petite ville. 

LA PALOMA (6)

 

 Aujourd’hui, il faut que je me décide à préparer mes affaires ; pas facile de prendre le minimum surtout en sachant que je vais sûrement attendre un mois et demi pour récupérer la suite. Cela va m’occuper une bonne partie de la journée, au rythme uruguayen.

 Entre temps, nous soignons aussi nos microbes à l’aide de l’homéopathie et des huiles essentielles, en espérant laisser les boites d’antibiotiques dans la pharmacie ; elles y sont depuis plus de 2 ans, on ne va quand même pas les sortir maintenant !

Nous allons aussi quand même faire une ballade sur la plage puis vers le port. Il est principalement occupé par la marine nationale mais il y a aussi un cargo en train d’être rempli de troncs d’arbre. Juste à côté, quelques bateaux de pêche et de plaisance sont amarrés, dont un voilier breton. Nous verrons plus tard les propriétaires, un couple de  français qui sillonne les environs depuis 10 ans après avoir tout largué en France. 

Nous rebougeons de 500 m et venons nous installer là, sur le petit parking, car il y a un réseau wifi. 

C’est calme, avec vue sur les bateaux de plaisance et sommes bien gardés avec la marine nationale juste en face. 

 

Km au compteur : 88 765 

Km du jour : 4 

 

 

JEUDI 3 AVRIL 2014 

18° / 28° - Alternance de nuages et soleil 

Bon, cette fois, il faudrait quand même se décider à rejoindre Montevideo car demain c’est le jour J pour moi.  

La route passe par les terres, avec d’abord ROCHA, une ville où nous constatons encore que tout y est très calme mais en fait cela manque de vie. Après quelques courses, nous poursuivons par l’autoroute jusqu’à PAN DE AZUCAR. 

C’est là que nous rattrapons la côte ; nous faisons une petite incursion sur le bord de mer pour voir si on ne trouverait pas un camping ou un balnéario qui permettrait à Jean-Marc de s’installer en attendant le bateau mais nous ne trouvons rien. Par contre, il y a plein de beaux petits coins sympa pour bivouaquer le long de belles plages. 

Nous arrivons à MONTEVIDEO et nous installons en bord de mer, tout près du Yacht Club. Un peu à l’écart de la grande artère, cela ne devrait pas être trop bruyant.  

MONTEVIDEO (2)

 

 Km au compteur : 89 003 

Km du jour : 238 

 

 

VENDREDI 4 AVRIL 2014 

Dernier petit déjeuner en bord de mer avec les cris des mouettes. 

Nous rejoignons l’aéroport en début d’après-midi. Pour moi c’est la fin d’un merveilleux voyage, il faut quitter Grande Aventure, la vie de nomade, de liberté, de découvertes. Bon, il ne faut pas trop y penser … 

J’ai laissé mon petit âne porte bonheur à sa place, pour qu’il veille sur le camion jusqu’à son retour. 

Pour un aéroport de capitale, il fait bien petit ; ici, pas d’effervescence. 

C’est le début d’un long voyage de 24 H qui me mènera de Montevideo à Buenos Aires en Argentine, puis à Sao Paulo au Brésil puis à Casablanca au Maroc et enfin à Paris. Un passage par 3 continents … quand on a l’âme voyageuse ! 

C’est long et fatiguant mais tout se passe bien jusqu’à l’arrivée des bagages où là, tout va mal, ma valise n’est pas là. Après la déclaration de perte, je suis considérée comme « passager suspect » par le contrôle des douanes à la sortie. Comme si ne pas avoir mes bagages ne me suffisait pas ! Après contrôle de mon sac, scan de mon ordinateur, questions …, je retrouve enfin Laure qui m’attend patiemment et ça c’est un grand plaisir. 

Nous sommes Samedi 5 Avril et nous rejoignons rapidement son appartement de Noisy-le-Grand car il est déjà 22 H. 

 

Pour moi, la semaine à venir va être une semaine de réadaptation. Il faut replonger dans la vie parisienne, avec tout à réorganiser puisque nous n’avons rien conservé lors de notre départ. 

Et puis, lundi 14, marquera une nouvelle étape, la reprise du travail, avec les joies des transports parisiens … 

Heureusement, le retour signifie retrouver la famille et les amis ; c’est le point de consolation primordiale. C’est grâce à vous tous que nous allons réussir à rechanger de vie et supporter un quotidien qui va être bien différent. 

De son côté, Jean-Marc s’est bien débrouillé. Il a trouvé un fabricant de chalets et mobilhomes vers LIBERTAD qui l’héberge gentiment sur son terrain. Il est donc dans un lieu sécurisé où il peut bricoler et commencer la préparation du camion en vue de sa vente à son retour en France. A une cinquantaine de km de Montevideo, c’est parfait pour attendre l’arrivée du bateau, prévue pour le 13 Avril. Forcément, le temps lui paraît un peu long tout seul, espérons que le bateau ne prendra pas plus de retard. 

LIBERTAD - EN ATTENTE DU BATEAU

 

 

LUNDI 14 AVRIL 2014

 C’est un grand jour !

 Je reprends le travail tandis que Jean-Marc et le camion quittent à leur tour

  le continent sud américain.

 

Km au compteur : 89 220 

 

Grande Aventure va se reposer 3 ou 4 semaines sur le cargo et il l’aura bien mérité. Il a parcouru 78 560 km sans jamais faiblir, sur des routes et des pistes bien souvent difficiles. Je crois qu’il mérite un grand bravo ! 

Pour Jean-Marc c’est encore quelques semaines de patience avant de nous retrouver. Il connaît la vie à bord puisque nous avions emprunté le cargo lors de notre départ. C’est repos obligatoire ; espérons qu’il aura la chance d’y retrouver des passagers français, le temps passe plus vite à discuter. Et puis, il a une mission, faire une sélection des plus belles photos parmi les milliers de photos que nous avons conservées après le tri quotidien ; la tâche ne va pas être facile. 

 

 

BILAN

 

Il est temps de faire le bilan de ce voyage, 2 ans d’une vie riche à découvrir 9 pays qui nous ont émerveillés. Nous avons côtoyé une nature merveilleuse ; que de sites superbes, de paysages fantastiques ! Et quelle diversité ! 

Nous avons souvent choisi les chemins de traverses et l’aventure ; bien que les péripéties n’aient pas manqué, nous n’avons jamais été en insécurité. Les quelques situations difficiles se sont toujours bien terminées et nous laissent que de bons souvenirs. 

Nous avons découvert un continent de toute beauté mais nous sommes surtout marqué par la gentillesse de ses habitants. Nous avons été touchés par nos nombreuses rencontres. Nous avons reçu un accueil, une aide auxquels nous ne nous attendions pas ; tant de personnes nous ont ouvert leur porte et accepté comme un des leurs, nous qui n’étions que de simples voyageurs de passage. Et puis, dans ces pays très catholiques, nous avons été étonnés de constater que nous ne quittions jamais les gens sans qu’ils nous promettre la protection du ciel et leurs prières pour que notre voyage se passe bien ; encore une marque de leur grand cœur.   

Nous avons reçu une grande leçon de générosité qui restera gravée en nous. 

En quittant ce continent, c’est à vous tous que nous pensons ; un immense merci car vous avez donné à ce voyage une autre dimension. 

Il est dur de s’éloigner d’amis sans savoir si nous réussirons à nous revoir. En tous cas, il est certain que nous ne vous oublierons jamais ! 

Les récits et photos ne sont rien à côté de ce que nous avons vécu ; nous avons néanmoins essayé de partager le maximum avec nos lecteurs et nous en profitons pour vous remercier, vous tous qui nous avez suivi dans ce périple. 

Pour certains, notre éloignement était un peu pesant et nous vous remercions pour votre courage et votre patience à attendre notre retour. 

Maintenant la vie « classique » va reprendre, avec une tête pleine de rêves pour le futur … 

 

Sans titre

 IVECO EUROCARGO 4X4 MOTORHOME

                                                                                         

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17 mars 2014

DU 21 FEV. AU 8 MARS 2014 - DE LA COTE DES CORAUX AU PARC DOS LENCOIS MARENHENSES

 

BRESIL

 

DE LA COTE DES CORAUX 

AU PARC DOS LENCOIS MARENHENSES

 

bresilblog 4

 

 

VENDREDI 21 FEVRIER 2014

22° / 30° - Soleil / Nuageux

Installés sur la plage du village de SAO BENTO, nous regardons des pêcheurs de crevettes arpenter le bord de mer avec leurs larges épuisettes. Nous tentons de leur acheter un peu de leur précieuse pêche mais non, ils ne vendent pas. On nous dit d’aller à la petite ville suivante, à la poissonnerie ; c’est moins fun ! SAO BENTO (1)En route donc pour MARAGOGI qui est une station balnéaire agréable. Nous y faisons un grand tour à la recherche de nos crevettes. Les petits étals de pêcheurs ne vendent que du poisson et les poissonneries sont des magasins remplis de congélateurs, aucun produit frais. Nous finissons par acheter des petits poissons qui ressemblent à nos sardines.

MARAGOGI (1)Après un petit tour sur le front de mer et une photo de la plage qui est belle mais ne donne pas envie de se baigner car la baie est pleine de petits bateaux, nous repartons. MARAGOGI (3)

 Nous décidons de retourner où nous avons dormi car la plage, pleine de petites algues et pas très propre n’est pas terrible, mais la cocoteraie est bien agréable et sera l’idéal pour faire griller nos petits poissons. SAO BENTO (2)

 Alors que nous préparons notre barbecue, un couple arrive avec une assiette à la main. Ils nous disent qu’ils habitent la maison d’en face et que c’est pour nous. Ce sont des touts petits morceaux d’un coquillage qui ressemble à nos coques, avec des dés de tomates et de courgettes, dans une sauce tiède à base de lait de coco. Un régal. Quelle gentille attention ! Je pense qu’en France les gens seraient plutôt venus pour nous dire de partir parce qu’on leur cachait le paysage …

 Dans l’après-midi nous repartons explorer la côte. A chaque panneau indiquant une plage, nous allons voir. Elles sont généralement situées au bout d’un chemin de terre mais soit nous tombons sur un bar de plage sans réelle place de se stationner, soit sur une plage sauvage, généralement sale ou trop isolée pour y être en sécurité.

 Nous arrivons ainsi jusqu’à SAO JOSE DA COROA GRANDE, le dernier bourg avant que la route ne rentre de nouveau dans les terres. Par chance, devant la plage, il y a des espaces de stationnement. C’est calme et propre et nous pouvons y rester. Là encore le sable s’étend à perte de vue. Les nuages et les algues le long de l’eau n’incitent pas à la baignade et nous préférons aller faire un tour en ville.

 Km au compteur : 81 250

Km du jour : 36

 

SAMEDI 22 FEVRIER 2014

22° / 30° - Très nuageux

 Peu de temps après notre départ, nous voyons un bel hôpital municipal tout neuf ; c’est l’occasion d’y faire un tour ; non pour le visiter mais parce que j’ai une grosse dartre qui m’est apparue sur le dos il y a 2 semaines et que j’ai mal dans tout le côté dès que je suis couchée ou assise. Vous me direz, je n’ai qu’à bouger …

 La personne de l’accueil appelle à l’aide l’assistance sociale car personne ne parle anglais ou français ni même espagnol. Cette femme, plus débrouillarde, va nous établir notre fiche et nous accompagner dans chaque étape. D’abord une infirmière pour compléter la fiche de la tension, température et taux de glycémie puis un médecin qui en 3 mn note quelque chose sur la fiche et me rédige une ordonnance. Le 3è bureau est la pièce laboratoire avec 4/5 fauteuils ; là j’ai droit à une intraveineuse pour m’injecter des anti-inflammatoires. Voilà, c’est rapide et gratuit ! Je n’ai plus qu’à aller acheter mes médicaments.

 Nous reprenons notre parcours vers RIO FORMOSO où d’après notre guide il y a des dunes de sable blanc dans l’estuaire de la rivière. N’y voyant ni l’estuaire, ni les dunes, nous nous basons sur le tracé de l’estuaire sur la carte du GPS et poursuivons jusqu’à BARRA DO SIRINHAEM. Nous atteignons effectivement l’estuaire entouré d’une belle mangrove mais ne verrons jamais les dunes de sable.

 Un petit chemin côtier nous permet de suivre les plages et de trouver un petit coin sympa pour notre pause déjeuner ; ce sont de petites falaises de sable blanc couvertes de végétation ; c’est peut-être ça les dunes mais nous avons vu plus beau … Dommage le temps est toujours très couvert et du coup l’océan n’a pas une belle couleur. Comme dirait notre fils, vous devenez des touristes difficiles ; oui c’est un peu vrai.

 APRES BARRA DO SIRINHAEM (1)

 Nous ne traînons pas de trop car nous souhaitons atteindre RECIFE. C’est une ville immense et nous privilégions, comme toujours, une arrivée par la route du bord de mer, généralement plus simple. Nous longeons sur 7 km le luxueux quartier de Boa Viagem, avec son interminable barre de beaux immeubles aux noms américains, face à la mer où des panneaux rappellent que la baignade est dangereuse car c’est une zone de requins ; comme il paraît que le niveau de vie des habitants est aussi élevé que celui des familles fortunées d’Amérique du Nord, les requins ne sont peut-être pas que dans l’eau …

Nous avons programmé sur le GPS une rue où nous espérons voir une répétition pour le carnaval qui a lieu dans une semaine. Il nous mène à bon port mais ici le quartier est ancien et plutôt désert et nous cherchons une rue plus vivante pour stationner le camion. Un poste de police militaire nous rassure et nous partons à pieds.

 Nous tombons effectivement sur un groupe de musiciens qui fait le tour du quartier ;

 RECIFE (1)

RECIFE (2)

 les tambours retentissent, c’est sympa et vivant.

 RECIFE (3)

 En poursuivant dans les rues alentours, nous constatons que d’autres groupes et orchestres sont disséminés dans le quartier. Un grand podium où les concerts vont se succéder est également installé.

Nous revenons au camion et regardons sur le plan où nous sommes ; en fait, au cœur  du vieux Récife, un quartier en cours de réhabilitation, ce qui explique qu’il y ait de belles rues et d’autres moins avenantes.

 Lorsque nous repartons dans les rues 2 H plus tard, c’est plein d’orchestres partout, de gens déguisés qui dansent, les bars ont envahis les rues de tables et de chaises. Des artistes probablement connus se produisent sur les scènes et la foule est dense.

Nous découvrons l’ambiance des fêtes brésiliennes, et ce n’est pas rien ! En fait nous sommes entre 2 pôles très animés ; c’est super pour la ballade et l’ambiance mais pour le bruit, nous ne pouvions guère faire mieux. Nous décidons néanmoins de ne pas bouger car nous n’avons aucune idée où trouver un lieu sécurisé dans cette ville et encore moins de nuit.

 Mais à minuit, nous changeons d’avis en voyant pas mal de jeunes plutôt excités circuler dans la rue. Par sécurité, nous préférons chercher un autre coin et nous stationnons finalement sur un grand parking le long de la rivière. Il y a un camion et quelques kiosques en toile surveillés par un gardien. C’est le long d’une grande avenue mais à cette heure il n’y a plus trop de passage.

 Km au compteur : 81 415

Km du jour : 165

 

DIMANCHE 23 FEVRIER 2014

22° / 30° - Très nuageux

Nous avons encore mal choisi notre coin ; après avoir été au centre de la fête hier soir, nous sommes ce matin au cœur d’un marathon !

A 6 H, nous entendons discuter de partout et constatons que nous sommes entourés d’une centaine de sportifs. Les kiosques en toile étaient là pour l’organisation d’une course à pieds et les participants n’arrêtent pas d’arriver. Nous nous levons en vitesse et quittons les lieux avant de ne plus pouvoir bouger.

 Nous retournons à notre emplacement d’hier soir car il y avait la wifi. Tout est redevenu calme et seuls les balayeurs s’affairent.

 Après avoir fait un coucou à la France, nous nous dépêchons de partir car des policiers ferment toutes les rues aux alentours. C’est probablement une journée pré-carnaval car de nombreux gradins ont été installés. C’est un peu dommage de partir mais il est trop dur d’obtenir des informations, et se mêler à des milliers de personnes, avec les inévitables débordements, n’est pas rassurant.

 Nous pensions nous rendre à OLINDA, une ville balnéaire toute proche, paraît’il très belle mais là aussi tous les accès à la ville ont été fermés.

 Nous décidons de poursuivre notre montée vers le nord par les terres jusqu’à GOIANA, une ville morte en ce dimanche ; ici c’est vraiment tout ou rien. Nous reprenons la petite route de bord de mer qui nous mène à PITIBUM et cherchons de l’eau dans le village car nous n’avons pas pu en prendre à la station service qui fonctionnait sur un puits. Par chance, nous trouvons un robinet sur une placette et les habitants des maisons environnantes viennent discuter. Il y a peu de pression et cela dure un certain temps …

 Nous cherchons une plage et faisons plusieurs tentatives de routes de terre mais sans succès. Lorsque enfin nous trouvons un beau coin, nous avons la mauvaise surprise d’entendre de l’air s’échapper du camion ; un petit tuyau plastique sous pression s’est usé par le frottement et a un petit trou. Nous réussissons à peu près à stopper la fuite en scotchant le trou mais ne sachant pas quelles peuvent être les conséquences, nous préférons quitter cet endroit éloigné de tous secours et rejoindre un village.

 Nous arrivons ainsi à JACUMA ; c’est petit mais il y a un coin de plage aménagé et un parking propre juste devant.

Un homme vient immédiatement discuter ; très enthousiaste, il essaie de se faire comprendre et réussit tant bien que mal. Le concept voyage le passionne, il est admiratif du camion et voudrait que nous passions chez lui dans 3 jours, quand il regagnera son domicile à une cinquantaine de km de là. Encore une gentille invitation qui ne sera malheureusement probablement pas réalisable. Un autre homme est arrivé sur les entre faits et lui aussi reste à discuter. Il réussit à nous convaincre de nous emmener demain matin voir de beaux endroits situés non loin mais avec son véhicule car le nôtre semble trop gros. Après ce cours intensif de portugais, nous sommes épuisés ; c’est vraiment très dur pour nous de les comprendre mais ils sont tous si gentils ! Et puis cela donne un bon côté à cette vilaine journée.

Ce soir, ce sera au lit de bonne heure, avec le bruit des vagues …

 Km au compteur : 81 561

Km du jour : 146

 

LUNDI 24 FEVRIER 2014

22° / 30° - Très nuageux / Pluie / Soleil

 Nous partons à 8 H avec notre guide découvrir des petits coins qu’il faut connaître pour y accéder.

 D’abord quelques maisons de pêcheurs situés sur une piste à la sortie du village. A LA SORTIE DE JACUMA (2)

 Puis de belles plages, Gramame, Tabatinga, qui sont situées au bout d’un dédale de chemins de terre.

Beaucoup de rivières viennent se jeter dans la mer en formant de beaux lagons.

 GRAMAME (1)

 Les falaises colorées donnent aussi un certain  cachet au paysage.

 TABATINGA PLAGELe temps n’a décidemment pas décidé de se remettre côté soleil et les couleurs de la mer sont moins belles avec le ciel nuageux.

 En chemin, nous nous stoppons pour voir de près les arbres portant le fruit « Cajou ». Mûr, le fruit prend une couleur orangée. Son extrémité porte la fameuse noix de cajou. Le fruit n’a pas un goût super et en tous cas, cela colle bien les doigts !

 NOIX DE CAJOU (1)

NOIX DE CAJOU (2)A peine rentrés, une forte pluie s’abat ; la mer est déchaînée et les palmiers pliés sous le vent. Au bout de 15 mn, tout rentre dans l’ordre, il ne reste que les marres d’eau. Cela a dégagé le ciel et dans l’après-midi nous avons de beaux passages ensoleillés. Si ce n’était pour les couleurs, on préfèrerait le temps couvert qui évite à la température de trop grimper.

 L’endroit est agréable et nous y restons pour aujourd’hui.

 JACUMA (3)

JACUMA (7)

 Jean-Marc s’occupe de la fuite d’air ; en démontant la grille de devant, il y accède plus facilement et peut mettre un point de colle sur le tuyau avant de re-scotcher. Cela nous permettra peut-être de rouler un peu sans avoir de problèmes.

 Km du jour : 0

 

MARDI 25 FEVRIER 2014

22° / 31° - Soleil

 En se levant, le soleil me fait un clin d’œil ; vite une photo avant de replonger un peu. C’est un des bons côtés des bivouacs en bord de plage, ouvrir les yeux et profiter d’un beau paysage.

 JACUMA (5) LEVE DE SOLEIL

 Nous repartons pour un petit bout de route et passons par la ville de JOAO PESSOA qui a un beau front de mer bordé d’immenses plages et de parkings. Nous y faisons un arrêt pour profiter de la belle plage.

 L’après-midi nous roulons quand même un peu ; la route rentre dans les terres et il n’y a rien de spécial.

 En atteignant GOIANINHA, nous trouvons un réseau wifi et restons finalement sur la ville.

 Km au compteur : 81 735

Km du jour : 174

 

MERCREDI 26 FEVRIER 2014

25° / 32° - Soleil

 Stationnés en pleine ville, nous sommes réveillés tôt.

Nous décidons de faire un aller retour vers la mer ; à cause des rivières, il n’y a pas de route côtière dans ce secteur.

De bonne heure, nous partons pour TIBAU DO SUL, un village installé sur une pointe, le long d’un estuaire. A l’entrée du village, le point de vue sur l’estuaire est admirable.

 TIBAU DO SUL (2)

La plage, de sable blanc, au bout de la pointe, est bordée d’un côté par l’océan plutôt déchaîné, et de l’autre par l’estuaire aux eaux calmes.

 TIBAU DO SUL (6)

 Il est tôt et les paillotes commencent seulement à sortir leurs tables et chaises. C’est beau et calme. De l’autre côté de l’estuaire, les dunes de sable, non accessibles par la route, restent sauvages.

 TIBAU DO SUL (7)

 Après cette pause, nous poursuivons vers Praia DA PIPA, un village de pêcheurs devenu une station balnéaire mais parait-il très beau car perché sur une colline dans la végétation.

 Nous le traversons en nous faufilant du mieux possible dans sa longue rue principale. Elle est fleurie et il est vrai assez jolie, même si restaurants et boutiques sont les uns sur les autres. De belles petites ruelles avec leurs escaliers et maisonnettes lui donnent du charme. Par contre, nous le traversons sans apercevoir sa plage renommée car chaque m² est occupé et seuls les hôtels et restaurants ont probablement vue sur l’océan. Nous sommes contents d’en sortir et ce sera notre seul aperçu de cette station balnéaire où il est impossible de se stationner.

 Avant de repartir dans les terres, nous décidons de repasser par Tibau do Sul, avec un arrêt sur le bord de mer à un point de vue. Il surplombe une immense et magnifique plage située en contrebas de la falaise. Accessible uniquement par des escaliers, seul un grand bar y est installé. BELVEDERE DA PIPA (2)

 Un peu plus loin, nous nous stoppons sur une falaise ; sa couleur ocre sublime le bleu de l’océan ; derrière, de grandes dunes de sable recouvertes de végétation complètent ce beau paysage.

 FALAISES DA PIPA (3)

FALAISES DA PIPA (4)

 Nous retrouvons TIBAU DO SUL où des touristes sont maintenant arrivés mais cela reste un bien joli endroit. Le beau sable et l’eau calme du côté estuaire nous incite à la baignade.

 Puis demi-tour et retour sur GOIANINHA et la grande route où nous faisons peu de km, juste de quoi passer la rivière, avant de repiquer vers la côte en direction de BARRA DE TABATINGA. Plusieurs petits villages se suivent mais les propriétés sont implantées sur la mer, sans accès libre.

 Un beau petit coin, dans une belle anse avec un banc de sable, finit par se présenter. De gros rochers font barrière aux rouleaux de l’océan et créent des piscines naturelles bien agréables.

En nous baladant le long de la mer, nous constatons une fois encore qu’une maison sur deux est à vendre. Ce sont sûrement des résidences secondaires et les Brésiliens ont l’air d’acheter et de revendre assez rapidement.

 Nous y passons l’après-midi et finalement y restons pour le bivouac.

 BIVOUAC PRES DE BARRA DE TABATINGA (1)

 Km au compteur : 81 841

Km du jour : 106

 

JEUDI 27 FEVRIER 2014

25° / 34° - Soleil

 En quittant BARRA DE TATINGUA, nous avons un bel aperçu de cette côte, avec ses villages blottis aux creux des dunes.

 APRES BARRA DE TABATINGA (2)

 Ce matin, en route pour voir le plus grand cajueiro (arbre à noix de cajou) du monde !

Il paraît qu’il fournit 70 000 noix de cajou chaque saison.

En fait, nous sommes un peu déçus ; nous ne voyons pas un arbre mais une forêt car ses branches pénètrent dans la terre pour ressortir plus loin ; c’est donc un enchevêtrement de branches que nous découvrons. En plus, ce n’est pas la saison des noix … Respect quand même pour ses 120 ans.

 PIRANGI - ARBRE NOIX DE CAJOU (2)

Nous poursuivons vers NATAL, une de ces immenses villes brésiliennes que nous n’avons pas l’intention de visiter ; nous voulons juste nous arrêter dans un grand centre commercial où nous avons une chance de trouver l’agence téléphonique Claro. Cet opérateur, bien représenté à Brasilia, est plutôt discret sur la côte. Après avoir tourné un peu, nous trouvons notre bonheur et rechargeons notre carte internet ; c’est bien pratique, même si généralement il n’y a pas de réseau dans les villages.

 Nous quittons la ville par le bord de mer et longeons de grandes dunes de sable habillées de végétation. Toute la région en est pleine. Entre ça et les rivières qui rejoignent l’océan, nous sommes sans cesse obligés de rentrer dans les terres puis de repartir vers la côte ; aucune route ne suit la côte.

 Pour notre arrêt du jour, nous choisissons ZUMBI, encore un village inconnu par notre carte. Impossible d’avoir une carte détaillée avec un pays si grand. Ici pas de touristes et un petit parking en front de mer.

 ZUMBI (1)

Nous voyons au loin de toutes petites embarcations toutes voiles dehors. Leurs arrivées sur la plage nous confirment que ce sont des pêcheurs bien téméraires pour partir en mer sur un si petit bateau.

 ZUMBI (7)

 Ils pêchent apparemment au fusil et les prises sont posées sur le minuscule pont ; ils n’ont même pas de cale.

 ZUMBI (9)

 Une énorme raie a été découpée en morceaux et une vingtaine de gros poissons sont accrochés. Il y a aussi un beau poisson rose que les pêcheurs ne semblent pas connaître car il passe de mains en mains. Une pêche bien artisanale !

 ZUMBI (11)

 Le village s’endort rapidement et nous sommes bien au calme.

 Km au compteur : 81 968

Km du jour : 127

 

VENDREDI 28 FEVRIER 2014

25° / 33° - Soleil

 En rejoignant le village suivant, TOUROS, nous trouvons enfin un marché aux poissons. Il est juste composé de quelques étals dont la majorité des poissons nous est inconnue. Nous choisissons de la raie et une tranche d’un très gros poisson blanc, nous testerons.

 Un peu après la ville, nous nous rendons au phare de Touros ; ouvert aux visites uniquement le dimanche, nous le voyons de l’extérieur de l’enceinte. C’est le plus haut du pays mais c’est surtout lui qui marque le point 0 de la fameuse route nationale, la BR 101, qui longe la côte brésilienne jusqu’à l’Uruguay, à quelques 4 500 km. Entre notre premier passage au Brésil et cette année, nous en avons effectué un sacré tronçon ; on pourrait presque dire qu’elle va nous manquer.

 PHARE DE TOUROS

 Nous poursuivons ensuite jusqu’au village de SAO MIGUEL DO GOSTOSO ; nous espérions qu’avec ses 10 km de plage, nous trouverions notre bonheur mais non, il n’y a pas de front de mer et juste un ou deux accès entre les maisons avec un tout petit parking devant une plage moyenne où les vagues déferlent fort. Nous y passons quand même l’après-midi. Un point positif, il y a un bon glacier.

 Nous restons dormir sur le parking.

 Km au compteur : 82 169

Km du jour : 201

 

SAMEDI 1er MARS 2014

25° / 34° - Soleil

Nous quittons le village par la piste qui mène à PARAZINHO et rejoint ensuite le village de SAO BENTO DO NORTE mais là encore il n’y a pas de front de mer ; tout le bord de l’océan est occupé par les maisons.

 Ensuite nous partons pour un jeu de pistes qui va nous faire traverser quelques villages isolés au milieu d’une nature aride où seuls des arbustes et broussailles remplissent le paysage. Nous ne savons pas trop par où nous sommes passés car ce ne sont que des bouts de piste que nous enchaînons au mieux possible avec les tracés du GPS et les informations des quelques personnes croisées. Certains tronçons sont sablonneux mais ne poseront pas de problème. Nous sommes dans les terres et la température est bien élevée, sans vent.

 Après être passés par JANDAIRA, seul nom que nous avons sur notre carte, nous retrouvons le goudron et prenons la direction de MACAU, une région de salines. Nous y faisons une grande boucle pour atteindre PORTO DO MANGUE, un petit village d’où nous pouvons récupérer la route côtière.

 Le paysage change radicalement et nous nous trouvons entourés de magnifiques dunes de sable qui plongent dans la mer. La vue de l’océan doit être superbe mais la distance qui y mène est un peu trop importante pour que nous tentions de nous y rendre à pieds dans le sable.

 APRES PORTO DO MANGUE (1)

 Un petit bout de route qui grimpe une colline nous offre une vue panoramique sur les alentours. 

APRES PORTO DO MANGUE (5)

APRES PORTO DO MANGUE (6)

 En bas, le petit village a vraiment les pieds dans l’eau.

 APRES PORTO DO MANGUE (7)

 Puis la route suit la plage sauvage mais malheureusement pas entretenue et nous arrivons à PONTA DO MEL, un village où nous devons bivouaquer car le soleil est déjà bas. Un petit morceau de goudron en cul de sac devant la mer et bordé par des maisons, nous convient parfaitement. Lorsque nous nous y installons, tout est calme mais une heure plus tard, des voitures arrivent dans la maison devant nous ; les passagers ont tous leur hamac sous le bras, c’est mauvais signe. Effectivement la sono se met en route et nous, nous fuyons. Nous reculons à l’extrémité du bout de l’impasse ; le son puissant arrive jusqu’à nous mais nous ne sommes quand même plus aux premières loges. Il ne faut pas oublier que nous sommes samedi soir et en plus, c’est la semaine du carnaval, c’est donc la fête partout. Les familles et amis se retrouvent, mettent la musique à fond et sortent les caisses de bière…

 Mais finalement le pire est à venir ; le bar allume lui aussi sa sono. Il est situé à l’autre extrémité de la rue et il couvre le son de la maison que nous avions fuie. On jurerait qu’il est à 3 m de nous ; c’est juste de la folie ! Tout aussi incroyable, nous nous endormons sans trop de difficultés ; nous ne saurons pas à quelle heure s’est terminée la fête …

 Km au compteur : 82 300

Km du jour : 131

 

DIMANCHE 2 MARS 2014

25° / 33° - Soleil

 Cela fait plusieurs jours que nous cherchons une connexion internet qui fonctionnerait ; les connexions Claro ou les 2, 3 réseaux non sécurisés trouvés sont tellement faibles que nous ne réussissons pas à nous connecter. Nous décidons donc de partir pour une ville plus importante, dans les terres, à MOSSORO.

 La région est plutôt désertique et à part des puits de pétrole, nous ne voyons pas grand-chose, ah si, des parcs d’éoliens. Cela fait plusieurs jours que nous en voyons partout sur le haut des collines, en bord de mer. C’est probablement ce qui alimente les quelques villages disséminés et bien isolés que nous traversons.

 Arrivés à la ville, c’est guère mieux, tous les habitants semblent avoir fui. Le dimanche c’est généralement ville morte mais là c’est encore pire. Pas de voitures, pas de piétons, rien ne bouge. Cela nous permet de sillonner la ville à la recherche d’une connexion. Claro n’est décidément pas implanté dans cette région mais nous finissons par trouver une connexion non sécurisée devant un petit centre commercial fermé. Repérés par le gardien, nous lui expliquons que nous essayons de nous connecter mais que le signal est faible. Il nous propose de nous ouvrir la grille pour qu’on se connecte à l’intérieur. Comme c’est un peu gênant, nous installons finalement notre table et nos chaises devant la grille et cela ne fonctionne pas trop mal. Nous y passons l’après-midi, en plus nous sommes à l’ombre, avec un peu de fraîcheur.

 Nous faisons nos recherches pour organiser le retour et ce n’est pas facile. Enfin le principal est fait, nous donnons notre accord à la compagnie maritime CMA pour acheminer le camion en flat rack de Fortaleza au Havre. Le problème de la douane au Havre n’est pas solutionné mais CMA s’en occupe et comme nous serons en France avant le camion, nous pourrons plus facilement démêler cette affaire. En tous cas, Grimaldi, qui a « exporté » le camion lors de notre départ du Havre, ne semble pas très clair.

 En fin de journée, nous cherchons un endroit pour dormir. Tout est tellement calme que nous n’osons pas nous stationner dans une rue déserte. Nous trouvons finalement de la place le long de l’hôtel Ibis, devant le parking de l’hôtel. Au moins, nous ne sommes pas seuls et c’est bien plus calme qu’hier soir.

 Km au compteur : 82 373

Km du jour : 73

 

LUNDI 3 MARS 2014

25° / 35° - Soleil

Ce matin quelques magasins alimentaires ont ouvert mais rien d’autres, c’est férié pendant les 5 jours de carnaval et la ville est encore bien vide.

 Après les courses, les pleins de gasoil et d’eau qui encore une fois n’est pas facile car il n’y a aucune pression, nous partons pour CANOA QUEBRADA, appelé le mini Saint-Tropez tropical. Au moins c’est clair, nous ne nous attendons pas à un village de pêcheurs authentique ! Par contre, cela reste un petit village perché sur une falaise et il est vrai que le site est assez exceptionnel : un paysage de roches rouges, des dunes au loin et une plage à perte de vue. En plus, une grande passerelle surplombe l’immense plage et offre une vue magnifique.

 CANOA QUEBRADA (2)

Apparemment le village a été découvert par les hippies dans les années 1970 ; ils y ont laissé un croissant de lune et une étoile peints sur la roche, devenus le symbole du lieu. Toute l’animation se concentre sur la rue principale bordée d’hôtels, restaurants et magasins et nommée Broadway … Des sonos sont installées dans la rue dont l’une, un peu rétro, est assez mignonne.

 CANOA QUEBRADA (3)

CANOA QUEBRADA (4)

 Je ne dis pas que j’y passerais mes vacances, mais le lieu n’est pas désagréable et la plage magnifique est bien tentante. Dommage, le camion stationné à l’entrée du village est un peu loin pour que l’on aille piquer une tête. Ici pas de possibilités d’approcher du bord de mer avec un véhicule de notre taille.

 Après avoir déjeuné d’un bon poulet grillé, nous allons vers un autre village, annoncé lui comme un village de pêcheurs. Effectivement, PRAINHA DO CANTO VERDE n’a rien de touristique. A part une rue goudronnée qui mène à la plage, toutes les autres sont en sable et les maisons semblent s’être posées sur ce beau sable blanc.

 PRAIANHA DO CANTO VERDENous réussissons à nous stationner tout au bout de la rue goudronnée qui finit au ras du sable. Comme tout village non touristique, l’endroit n’est pas super propre mais la plage est grande et belle. Par contre, il n’y a pas de récifs pour la protéger et les vagues déferlent avec force. Vu la chaleur, nous allons quand même nous jeter à l’eau et jouer dans les vagues mais il faut vraiment rester au bord car la puissance des vagues nous bouscule très vite. C’est incroyable, on a vraiment l’impression de prendre des seaux d’eau chaude sur nous ; si je le dis, c’est vraiment qu’elle est chaude !

 Bien installés, nous restons là pour le bivouac.

 Km au compteur : 82 532

Km du jour : 159

 

MARDI 4 MARS 2014

25° / 32° - Nuages et soleil

 Surprise, c’est la pluie qui nous réveille au lever du jour. Quand nous partons, seuls les nuages persistent et la température est quand même élevée. Nous nous rendons sur un site annoncé comme très touristique, MORRO BRANCO. Effectivement, nous sommes loin d’être seuls, d’autant plus que nous sommes en période de vacances de Carnaval.

 Outre la belle plage, ce sont surtout les falaises qui attirent les foules ; en sable de différentes couleurs, elles sont magnifiques.

 MORRO BRANCO (12)

Nous pouvons y effectuer un petit parcours nous permettant d’y découvrir les canyons creusés par l’eau.

 MORRO BRANCO (10)

 Du haut, leurs belles couleurs se détachent sur le bleu de la mer.

 MORRO BRANCO (9)

Tout le long des falaises, des filets d’eau sortent de la roche.

 MORRO BRANCO (11)

 La ballade terminée, nous nous dirigeons vers FORTALEZA. Nous profitons que la circulation soit réduite pour passer par le port pour repérer un peu les lieux puisque c’est là que nous devrons amener le camion pour son embarquement vers la France. Puis direction l’office de tourisme pour connaître les festivités de ce dernier jour de carnaval. Il s’agit principalement de groupes musicaux le long des plages ; nous irons voir ce soir.

 Maintenant, le plus dur reste à faire, se stationner. Nous tournons un peu mais trouvons une petite rue près de la plage. Le lieu semble assez calme et non loin des lieux de manifestations de ce soir, cela devrait aller.

 A 21H, nous rejoignons le lieu du concert. Beaucoup de gens sont déjà amassés devant la scène où se produit un groupe folklorique. Il est suivi par un chanteur qui semble apprécié car les gens chantent et dansent. Pour nous l’intérêt est limité et nous partons assez rapidement. La foule s’est densifiée ; toute la rue et les bords de plage sont pleins. Tout le monde n’écoute pas le chanteur ; c’est surtout le point de rendez-vous, de vie.

 L’office du tourisme nous avait indiqué un deuxième lieu où nous voudrions nous rendre mais finalement le plan est à grande échelle et c’est plus éloigné que nous pensions. Comme nous ne voulons pas emprunter les petites rues, après une ballade le long de la mer, nous rentrons au camion.

 Nous passons une bonne nuit, pas trop bruyante.

 Km au compteur : 82 687

Km du jour : 155

 

 MERCREDI 5 MARS 2014

25° / 36° - Soleil

La journée commence mal ; nous avons un message de la CMA qui dénonce notre cotation pour la traversée maritime du camion, suite à une grosse erreur de prix. Après un mois et demi d’échanges de mails, c’est plutôt décourageant.

Nous sommes donc de nouveau au point 0 à attendre leur nouvelle cotation et la faisabilité de l’opération alors que nous pensions embarquer le camion dans 15 jours !

 Comme malheureusement nous ne pouvons pas faire grand-chose pour l’instant, nous maintenons notre programme, c’est-à-dire partir visiter le Parc National Dos Lençois Maranhenses situé sur la côte nord, dans un endroit pas facilement accessible ; encore beaucoup de km en perspective mais l’endroit est réputé magnifique.

 A l’aller, nous privilégions le trajet par l’intérieur des terres pour perdre le minimum de temps ; direction SOBRAL par une nationale correcte. Nous traversons une zone vraiment très aride même si à un moment surgissent quelques lacs.

La chaleur est étouffante, l’air bouillant et l’eau froide au robinet est plus que tiède. Heureusement, le frigo fonctionne bien.

 Le trajet pour la ville suivante, TIANGUA, est plus agréable. Des collines couvertes d’arbustes apparaissent puis la route s’élève progressivement et rentre dans une forêt. Un vrai bonheur de sentir de la fraîcheur et un peu d’humidité.

 TIANGUA sera notre halte du jour ; à environ 800 m d’altitude, il y fait bon et il y a un marchand de glaces sur la placette où nous nous installons ; que demander de plus !

 Km au compteur : 83 017

Km du jour : 330

 

JEUDI 6 MARS 2014

22° / 35° - Soleil

 La vie a repris aujourd’hui, tous les magasins sont ouverts ; les vacances de Carnaval sont finies.

 Aujourd’hui notre trajet va être moins simple ; nous allons devoir enchaîner des petites routes pour couper et remonter vers la côte.

Nous avons consulté les forums de voyageurs, les sites de cartographie, notre GPS, notre carte routière … et bien-sûr aucun ne donne la même information ; par contre le guide dit que c’est faisable uniquement avec les taxis 4X4 Toyota car il y a de l’eau et des dunes. A nous de voir …

 Nous retrouvons l’aridité où seules les chèvres semblent se plaire.

 Passés VICOSA DO CEARA, la route pour PADRE VIEIRA, indiquée comme une piste sur notre carte routière est finalement goudronnée. Vers BURTI DOS LOBES, nous trouvons également un pont qui figurait sur le GPS mais pas sur la carte. C’est donc pas mal.

 Un peu plus loin, nous arrivons à une bifurcation et là gros dilemme. La ville côtière de TUTOIA n’est qu’à quatre-vingts km mais ensuite nous savons que la piste de 30km qui mène à notre destination, BARREIRINHAS, n’est pas faisable avec le camion. Soit nous allons à Tutoia et prenons un taxi 4X4 puis un hôtel pour visiter le parc, soit nous faisons le tour par les routes et alors c’est 600 km !!

Moi je ne veux pas faire tous ces km et finalement nous partons vers Tutoia. Comme Google Earth et Google maps ont des tracés de piste dans la région qui ne figurent ni sur la carte ni sur le GPS, peut-être aurons-nous une autre alternative.

Avant d’arriver à Tutoia, nous questionnons un camionneur ; effectivement il y aurait une piste qui pourrait être empruntée par le camion, à 25 km de Tutoia. Voilà déjà une première information qu’il va falloir vérifier.

En tournant un peu dans Tutoia, nous voyons un taxi collectif 4X4 et nous l’interrogeons. Lui aussi parle d’une piste qui part sur la gauche avant d’atteindre Paulino Neves. Il nous dit d’y aller et qu’il nous verra sûrement sur la route car il va à Paulino Neves.  

Et voilà comment nous allons tenter d’atteindre Barreirinhas par une piste.

 A 20 km, une grande piste part vers la gauche ; ce pourrait bien être la nôtre. Nous nous arrêtons et pendant que nous dégonflons un peu nos pneus en prévision du sable, le taxi passe. Il nous confirme que c’est la bonne ; en avant !

 Le début est bon ; il y a quelques villages avec des bifurcations et nous nous stoppons à chaque fois pour demander confirmation du trajet. A une bifurcation isolée, nous attendons le passage de quelqu’un avant de continuer. Puis la piste se dégrade, grosses ornières, sable, et forcément nous doutons d’avoir bien suivi la bonne. Une mobylette nous confirme encore que nous sommes sur la bonne direction mais nous nous méfions beaucoup des locaux qui ne circulent jamais très loin de chez eux.

 A 17 H 15, nous traversons un village et décidons de nous y arrêter pour la nuit. Nous voyons plusieurs taxis 4X4 passer et même un camion chargé de briques. C’est réconfortant car il arrive dans l’autre sens ; si il est passé, nous devrions passer aussi et rejoindre cette fameuse ville.

 Dès la tombée de la nuit le village s’endort et nous, nous luttons contre la chaleur dans la cellule ; sans le vent de la mer, la température a du mal à descendre.

 Km au compteur : 83 326

Km du jour : 309 

 

VENDREDI 7 MARS 2014

24° / 33° - Nuages et soleil

Nous poursuivons notre piste ; son tracé est plus simple qu’hier, par contre, il y a quelques passages difficiles, avec de petits ponts, des arbres un peu bas, une piste sablonneuse étroite entre les buissons … PISTE POUR BARREIRINHAS (1)

Par endroits, les rivières forment de beaux petits lacs entourés de végétation. PISTE POUR BARREIRINHAS (3)

 

 Nous traversons aussi des villages typiques aux maisons rudimentaires. 

PISTE POUR BARREIRINHAS (5)

 Au bout de 2H30, nous atteignons le goudron qui mène à la ville de BARREIRINHAS. Longue de 78 km, cette piste nous aura quand même pris un peu plus de 3H30 et n’est faisable qu’avec un véhicule 4X4. Nous sommes bien contents d’avoir réussi à atteindre cette ville car ce n’était pas gagné et le détour de 600 km était vraiment de la folie.

 Maintenant à la ville, il faut passer aux choses sérieuses, se connecter à internet pour voir si nous avons une réponse de la compagnie maritime. Forcément, la carte Claro a décidé de ne pas fonctionnée et nous partons à la recherche d’un cyber mais pas de message de CMA. Nous nous rabattons sur le téléphone pour avoir des nouvelles et là, grosse déception. La compagnie a changé le sens de rotation de ses navires et clairement ils ne veulent plus prendre le camion qui va leur poser problème à chaque escale. Vu sa taille, il doit voyager dans un container ouvert qui devra donc être sur le dessus des autres et sera donc gênant lors des chargements et déchargements. Sans vraiment vouloir nous dire non, ils nous augmentent notre prix de « 3000 $ en espérant nous décourager en disant que le trajet va durer plus longtemps puisqu’ils feront plus de ports. Notre interlocuteur se bat en protestant que ce n’est pas admissible et doit nous tenir informé ….. Nous raccrochons plutôt dépités. Plus d’un mois et demi pour en arriver là !

 La stupéfaction passée, nous réalisons que le plus grave n’est pas le prix que le commercial tente encore de négocier mais le fait que le camion risque d’être déchargé et rechargé dans tous les ports des Antilles où le navire va faire escale. Le savoir dans les airs dix fois, accroché au bout d’une grue, déposé dans les ports, peut-être oublié car il est clair que la compagnie n’en veut plus, n’est pas à notre goût ! Il faut être réaliste, le risque est énorme. Et puis, la compagnie pourrait aussi le refuser le jour de l’embarquement sous un motif ou un autre. Nous avons déjà perdu trop de temps, nous n’avons plus le choix, il nous faut redescendre en Uruguay pour rentrer, comme nous sommes partis, en RoRo, c'est-à-dire sur un navire spécialisé dans le transport des véhicules, avec une rampe d’accès et un chargement dans les soutes. C’est dur à accepter mais c’est la seule solution raisonnable, même si cela bouleverse tout, nous empêche de rentrer dans les temps.

 Nous sommes venus ici pour visiter un beau parc national, alors oublions un peu cette nouvelle péripétie et profitons de ce lieu.

Le parc DOS LENCOIS MARANHENSES n’étant pas accessible par ses propres moyens, nous partons voir une agence de tourisme et réservons l’excursion classique pour l’après-midi.

 A 14 H, nous sommes 10 à embarquer dans un gros 4X4 Toyota qui après avoir franchi la rivière sur une barge pénètre dans le parc par des pistes de sable profond. Pourtant habitués au 4X4 dans le sable, nous sommes impressionnés. Sans jamais ralentir, le chauffeur enchaîne les ornières et les trous d’eau ; ça c’est du 4X4 ; nous sommes bien secoués mais ne serons jamais obligés de pousser ! PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (2)

 Il nous dépose aux pieds des dunes avec un guide qui va nous faire effectuer un petit parcours d’une trentaine de minutes où nous grimpons sur les dunes d’un sable blanc aveuglant pour découvrir les fameux trous d’eau douce.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (3)

 C’est très beau mais pas aussi fantastique que nous l’espérions. Il est vrai que nous ne sommes pas à la meilleure période car il n’y a pas encore beaucoup d’eau.

 Escalader et dévaler les pentes, traverser l’eau tiède reste néanmoins sympa et inhabituel.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (9)

PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (11)

 Nous allons jusqu’à la Laguna Peixe, qui a le plus d’eau, pour la pause baignade. Il est certain que l’on ne se baigne pas tous les jours dans un lac au milieu des dunes et c’est bien appréciable.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (15)

Par contre, toutes les agences partant et revenant à la même heure, cela fait quand même une concentration de touristes assez importante.

 La pause étant assez longue, nous en profitons pour aller faire un tour un peu plus loin. 

PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (19)

PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (21)

 Sur le chemin du retour, nous dominons la rivière et voyons bien son cheminement entre les dunes. PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (29)Le soleil est plus bas et les couleurs différentes.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (26)

PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J 1 (30)

 Le retour en 4X4 sera de même, un rodéo dans le sable.

 A peine rentrés, nous décidons de chercher une agence pour faire une autre excursion demain mais nous voudrions en trouver une qui propose un guide parlant au moins un peu anglais. Cela n’a pas l’air évident, mais on nous dit que le guide pourra nous donner quelques explications en anglais. Nous réservons donc pour demain.

 Nous passons la nuit sur la grande place au bout de la rue principale. C’est tout proche de la rivière et nous espérons y avoir un peu d’air.

 Km au compteur : 83 397

Km du jour : 71

 

SAMEDI 8 MARS 2014

23° / 34° - Pluie / Nuages / Soleil

Une forte pluie tombe par intermittence depuis la fin de la nuit dont une bonne averse tropicale à 8H alors que nous nous préparons à partir pour l’excursion. Les ponchos jaunes vont de nouveau nous être utiles. Nous attendons quand même une petite accalmie et courons à l’agence située à 2 mn.

Les rues sont inondées, d’où l’intérêt de marcher en tongs !

 BARREIRINHASLe départ est un peu retardé en attendant que le ciel devienne plus clément. Nous embarquons à une dizaine de personnes sur un hors bord pour descendre le Rio Preguiças. Par endroit, il ralentit pour nous permettre d’admirer la mangrove.

PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (3)

 

PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (8)

 

 Lors du premier arrêt, à VASSOURAS, nous sommes accueillis par de mignons petits singes très joueurs. PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (10)

Mais l’intérêt est d’aller marcher dans les dunes du Petit Lençois où se situent des dunes moins hautes que celles vues hier.

 La ballade est libre et nous pouvons partir à la découverte d’un paysage superbe, seuls au milieu des dunes.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (14)

PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (16)

 Enfin, nous ne sommes pas si seuls que ça, un troupeau a également trouvé le coin sympa. PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (18)

 Dans chaque creux se cachent des lacs plus ou moins grands.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (17)

C’est vraiment magnifique et nous trouvons l’endroit beaucoup plus beau qu’hier ; il y a plus de lacs, plus d’eau, des dunes majestueuses à perte de vue où l’on aurait vite fait de se perdre et plus personne dès qu’on s’éloigne un peu. On peut y écouter le silence de cet espace infini ; un grand moment fantastique.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (19)

 Puis nous nous rendons à MANDACARU, un petit village de pêcheurs ; là c’est une bonne giboulée qui nous accueille. Avec un peu de patience, nous atteignons son phare sans nous faire mouiller.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (24)

La récompense est en haut de l’escalier en colimaçon,

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (25)

 une superbe vue sur la forêt, le village, le fleuve, l’océan et sa plage, même si les couleurs sont un peu palichonnes sous les gros nuages et la pluie au loin qui tombe sur les dunes et remplit les lacs.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (27)

PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (28)

 Un bel arbre caju trône dans le parc.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (29)

 Nous repartons pour notre destination finale, le village de CABURE posé sur une langue de sable.

Il y a juste quelques cabanes de pêcheurs qu’ils utilisent lorsqu’ils viennent pêcher et 2,3 restaurants à touristes aux prix exorbitants.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (32)

 Il y a plus de "mouettes brésiliennes" que d’habitants.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (31)

 C’est là que nous faisons la pause déjeuner et baignade. Nous avons le choix entre la rivière mais son bord noir ne fait pas envie et l’océan aux grosses vagues.

Par contre, les dunes de sable qui forment les plages sont très belles.

 Après un arrêt de 2H30, nous prenons le chemin du retour avec encore quelques arrêts dans la mangrove, très belle. Outre les crabes, nous y voyons de beaux oiseaux à la couleur orangée car ils se nourrissent de crabes.

 PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (35)

PARC DOS LENCOIS MARANHENSES J (33)

 Puis nous rejoignons BARREIRINHAS à grande vitesse.

 Ce parc nous a encore offert une découverte étonnante dans un lieu privilégié et exceptionnel de notre planète ; un désert de sable où les dunes ondulent sur des dizaines de km, entrecoupées de petits bassins d’eau douce. Un paysage de toute beauté !

 Nous sommes heureux d’être venus jusque dans le nord du pays, c’était notre objectif, il est atteint. Cela aurait dû marquer la fin du voyage mais nous allons devoir jouer les prolongations. C’est cela un voyage au long cours, une aventure permanente …

Il nous faut étaler de nouveau les cartes sur la table ; 6 000 km nous attendent pour atteindre l’Uruguay et Montevidéo. Dès lundi nous contacterons la compagnie Grimaldi en espérant pouvoir réserver un bateau sans trop de délais.

 Nous restons là de nouveau pour la nuit. Demain sera un autre jour …

 Km du jour : 0

 

 

 

 

 

26 février 2014

BRESIL - DE BRASILIA A LA COTE DES CORAUX

 

BRESIL

 

DE BRASILIA A LA COTE DES CORAUX

 

bresil blog 3

 

LUNDI 3 FEVRIER 2014

Arrivés en fin d’après-midi sur la Capitale, BRASILIA, nous sommes d’abord surpris par les énormes avenues qui permettent de circuler facilement même si à cette heure ci, il y a un peu d’embouteillages.

 C’est très agréable car toutes ces avenues sont bordées de parcs ou au moins d’immenses pelouses. Nous n’avons pas du tout l’impression d’être dans une capitale.

 Grâce au point GPS fourni par d’autres voyageurs, nous allons directement nous stationner sur le parking N° 10 de l’immense Parque da Cidade. C’est un espace de verdure de 40 ha situé en pleine ville. Il comprend une piscine à vagues, des terrains de jeux, des aires de pique-nique … C’est apparemment le lieu de sport pour les habitants de la ville, en particulier en cette fin de journée. Plusieurs personnes passent discuter au camion dont Geraldo qui nous propose de nous emmener chez lui. Son footing terminé, nous le suivons donc à une dizaine de km de là. Nous sommes très gentiment accueillis par sa femme, Solange, sa maman et son fils. Ils possèdent une magnifique maison avec une grande pelouse où nous serons très bien. Nous sommes immédiatement invités à nous installer dans la maison mais nous sommes très bien dans notre camion, enfin quand il a les 4 roues d’aplomb.

 BRASILIA (81) - CHEZ GERALDO

Nous prenons la collation du soir avec eux et sommes contents de pouvoir discuter en français avec Geraldo qui se débrouille parfaitement ; pourtant les occasions d’utiliser le français sont bien rares pour lui.

 Nous passons une grande soirée à discuter avant une nuit bien au calme.

 Km au compteur : 78 711

Km du jour : 327

 

MARDI 4 FEVRIER 2014

21° / 28° - Soleil et nuages

 Nous sommes attendus pour le petit déjeuner puis Geraldo nous emmène à son travail. Il est avocat à la Chambre des Députés du Gouvernement et nous allons donc avoir la chance de rentrer au sein des hautes instances de l’Etat.

 La capitale a été bâtie de toutes pièces sur un immense espace vierge en 1960. Ce fut une aventure architecturale et économique de créer cette citée au milieu de nulle part, ce qui explique que la végétation soit omniprésente. Tout a été aménagé par quartiers et tous les bâtiments du gouvernement d’état sont donc regroupés sur une immense zone.

 Nous découvrons la place des trois pouvoirs du pays (judiciaire, législatif et exécutif) avec son architecture un peu spéciale. L’édifice qui abrite le Sénat et la Chambre des Députés est formé de deux bâtiments curieusement collés l’un à l’autre et de deux immenses « bols », l’un tourné vers le ciel, représentant la Chambre des députés et l’autre retourné, symbolisant le Sénat.

 BRASILIA (41) - CHAMBRE DEPUTES ET SENATEURS

 Nous nous rendons d’abord au 14è étage, au bureau de Geraldo d’où nous découvrons la ville.

 BRASILIA (1)

Puis nous partons à la découverte de ces gigantesques tours. L’hémicycle des Députés est immense et très moderne.

 BRASILIA (4) - CHAMBRE DEPUTES

 Le salon des journalistes est lui aussi de très grande taille.

 BRASILIA (8) - SALON JOURNALISTES

Nous empruntons les sous terrains qui relient les deux bâtiments pour atteindre l’hémicycle des Sénateurs. Entre le plafond, les motifs tracés sur les tapis uniquement grâce à l’aspirateur, c’est très original et là encore très moderne.

 BRASILIA (5) - SENAT

 Le salon de réception des personnalités étrangères est quant à lui un mélange de moderne et d’ancien.

 BRASILIA (2) - SALON RECEPTION

 Après cette visite intéressante, nous passons par le Palais du Gouvernement puis par la résidence du Président, entièrement ouverte sur l’extérieur.

Là encore, tout est immense ; ici l’espace ne manque pas.

 BRASILIA (11) - RESIDENCE PRESIDENT

 Nous rentrons déjeuner en famille à leur domicile. Nous sommes gâtés, avec plein de petits plats typiques. C’est vraiment très gentil de nous accueillir ainsi.

 Nous profitons de leur connexion wifi pour passer l’après-midi sur les ordinateurs. Avec tous les kilomètres parcourus ces derniers temps plus nos péripéties, nous avons un gros retard d’écriture, de tris de photos et de travail sur le blog.

 Km du jour : 0

 

MERCREDI 5 FEVRIER 2014

21° / 28° - Soleil / Nuageux dans l’après-midi

 Ce matin Geraldo va gentiment nous déposer en centre ville ; nous partons donc à pieds  à la découverte des lieux touristiques de la capitale.

 Nous commençons par le Santuario Dom Bosco. C’est une église dont les murs sont, de haut en bas, composés de milliers de morceaux de verre bleu et mauve. C’est très original et l’intérieur est hyper lumineux.

 BRASILIA (14) - SANCTUAIRE DOM BOSCO

BRASILIA (12) - SANCTUAIRE DOM BOSCO

 Nous avançons un peu sur le grand boulevard mais il n’y a rien ; très peu de magasins, pas de piétons. La ville avec ses avenues immenses est faite pour être sillonnée en voiture. Il y a d’ailleurs de nombreux parking.

 Une entrée mène dans un quartier d’habitation et nous allons y faire un tour. Les immeubles ressemblent à ceux construits en France dans les années 60, sur pilotis, parfois avec les voitures dessous, avec quelques commerces,  un petit centre commercial, plein de places de parking et de la végétation.

 BRASILIA (15)

 Nous allons ensuite dans un centre commercial plus grand ; là encore pas de grande différence avec la France. Seul le magasin de chaussures dont la vitrine déborde de modèles nous fait sourire et penser à notre fille qui y aurait volontiers passé la journée.

 BRASILIA (17)

BRASILIA (20)

 Nous reprenons les grandes avenues toujours sans piétons pour rejoindre la Bibliothèque puis le Musée National tout en béton blanc ; là encore c’est son architecture qui interpelle mais il n’a pas trop bien vieilli. Nous jetons un œil à l’intérieur mais en bas il n’y a que quelques tableaux éparpillés. Nous n’avons pas trop de temps et ne montons pas au premier étage.

 BRASILIA (24) - BIBLIOTHEQUE NATIONALE

BRASILIA (28) - MUSEE NATIONAL

 Non loin, se trouve la Cathédrale, un ensemble de verre et de béton avec un dôme en forme de couronne d’épines. On y accède par une descente, ce qui est peu commun.

 BRASILIA (30) - CATHEDRALE

 Au plafond, des anges aux proportions très différentes, suspendus à des filins, semblent flotter dans l’espace.

 BRASILIA (32) - CATHEDRALE

 L’intérieur est très dénudé, pas de tableaux, pas d’ornements, seulement une grosse statue et une crèche très originale. C’est très spécial mais nous aimons bien.

 BRASILIA (34) - CATHEDRALE

BRASILIA (35) - CATHEDRALE

 A l’extérieur, des bronzes monumentaux représentent les 4 Evangélistes et un clocher original supporte de grosses cloches. 

 BRASILIA (31) - CATHEDRALE

 Nous poursuivons sur cette avenue disproportionnée, qui d’ailleurs porte le nom de Eixo Monumental, en direction du quartier administratif.

15 ministères, des parallélépipèdes, identiques, se succèdent. Ce qui est étonnant, c’est qu’il n’y a rien d’autres à part de la végétation. Chaque quartier a vraiment une fonction unique.

 BRASILIA (42)

Au bout de cette enfilade, le Palacio Itamaraty, Ministère des Affaires étrangères, apparaît. Enfin un édifice élégant avec des colonnes en arches fines et élancées qui semblent surgir de l’eau.

Le bassin, très joli, est orné d’une sculpture symbolisant les cinq continents.

 BRASILIA (40) - MINISTERE AFFAIRES ETRANGERES

 Encore un peu de marche et nous arrivons aux immeubles des députés et sénateurs.

BRASILIA (45)

 Nous y retrouvons Geraldo qui va encore nous offrir très gentiment son temps pour nous faire faire un tour sur les hauteurs de la ville d’où la vue est plongeante. Le pont qui y mène est très beau, avec ses arcs de cercle qui se croisent.

 BRASILIA (55)

Nous passons ensuite par le quartier des ambassades ; là encore, elles sont toutes regroupées sur une immense superficie, chacune dans un beau parc arboré.

 Encore un petit arrêt au Parc Don Bosco, un personnage clé. En effet, la ville fut créée suite à une prophétie effectuée à la suite de l’un de ses rêves dans lequel il vit la création d’une cité prospère située au bord d’un lac entre le 15è et le 20è parallèle de l’hémisphère sud.

De là aussi la vue sur Brasilia est belle.

 BRASILIA (50) - PARC DOM BOSCO

Il est déjà 13H30 et il est temps de rejoindre la maison où tout le monde nous attend pour déjeuner. La cuisinière de la famille est merveilleuse et a de nouveau préparé un succulent repas ; du poisson dans une sauce au coco que l’on aimerait bien savoir faire, un autre poisson grillé et toujours plein d’accompagnements. Nous sommes plus que gâtés.

 Geraldo doit courageusement repartir au bureau et ne rentrera qu’à 21 H. Quant à nous, nous replongeons dans les ordi pour diffuser le blog.

Le soir, nous sommes contents de pouvoir le montrer à la famille. Le fils, Filipe, a un logiciel de traduction sur son ordinateur et en une minute, tout notre blog se retrouve en portugais. Ils ont quelques heures de lecture devant eux !

 Voilà encore une journée bien sympathique passée en compagnie de cette super famille.

 Km du jour : 0

 

JEUDI 6 FEVRIER 2014

20° / 31° - Soleil

 Ce matin nous partons au bureau avec Geraldo car il va encore nous aider à résoudre un problème. La compagnie maritime contactée pour rapatrier le camion en France nous demande un document d’importation temporaire qui a été supprimé dans le pays depuis plusieurs mois. Ne pouvant fournir ce papier, ils nous disent que toute sortie du véhicule sera impossible. Ayant obtenu le contact de l’agent brésilien, Geraldo l’appelle et après une discussion en portugais, tout s’arrange ; merci encore de cette précieuse aide.

 Il règle ensuite quelques problèmes de travail puis nous partons chez Claro pour acquérir une carte Sim internet brésilienne. Avec un traducteur tout est vraiment plus simple !

 Ce sera encore un bon déjeuner en famille avant une après-midi tranquille, pour nous et une bonne soirée tous ensemble. BRASILIA (72) - CHEZ GERALDO

 Km du jour : 0

 

VENDREDI 7 FEVRIER 2014

20° / 32° - Soleil

 Pour le dîner, nous avons prévu de faire goûter la cuisine française à nos amis brésiliens.

Dans la matinée, nous partons faire quelques courses à un supermarché où nous pouvons nous rendre seuls, à pieds. Nous avons un peu de mal à trouver les ingrédients nécessaires mais c’est pas trop mal.

 Dans l’après-midi, Geraldo va nous faire « visiter » au moins 6 supermarchés car nous sommes à la recherche de la viande de veau et ici ce n’est pas courant. Nous finirons par en trouver dans un petit magasin.

 Ce sera donc une journée cuisine, avec préparation d’une tarte aux oignons, d’une blanquette de veau et d’une charlotte aux fraises. Seule la charlotte va poser problème car les gâteaux sont un peu mous, la crème fraîche trop liquide et vu la température ambiante, la crème fouettée est infaisable.

 Solange aime beaucoup la décoration et prépare une très belle table ; il y a même la Tour Eiffel qui trône en son centre ! BRASILIA (68) - CHEZ GERALDO

 Nous leur faisons goûter au Ricard pour commencer les spécialités françaises. BRASILIA (66) - CHEZ GERALDO

 De la famille vient se joindre à nous, cousin, frère ; c’est un vrai plaisir de faire partie d’une grande famille brésilienne si sympathique. BRASILIA (67) - CHEZ GERALDO

 Ils aiment tous beaucoup la France qu’ils connaissent déjà un peu et apprécient bien le repas.

 Nous découvrons aussi la musique et les chansons brésiliennes grâce à son frère et son fils qui ont apporté leurs guitares. BRASILIA (64) - CHEZ GERALDO

Merci à vous tous pour cette belle fête franco-brésilienne ; nous avons beaucoup de chance et sommes très heureux d’être parmi vous.

 Km du jour : 0

 

SAMEDI 8 FEVRIER 2014

20° / 32° - Soleil

 Après un lever un peu tardif, nous profitons d’une dernière journée tous ensemble ; il va quand même falloir finir par reprendre la route.

 La cuisinière nous a encore préparé plein de bons petits plats.

 En fin d’après-midi, Geraldo nous emmène faire un tour dans Brasilia et nous explique l’agencement des rues. Du fait que la ville a été créée de toutes pièces, elle est totalement différente de toute autre, quadrillée de rues à la numérotation arithmétique

qui partent de l’axe central et se dupliquent de chaque côté, le nord et le sud.

 Les pâtés de maisons sont tous disposés de la même façon, autour d’un petit centre commercial et se répètent à l’infini le long des grands axes.

Les quartiers sont très arborés ; la végétation est présente entre chaque immeuble et chaque rue. Cela fait rêver pour une capitale ; c’est vraiment exceptionnel et à notre connaissance, c’est la seule au monde.

 Il y a énormément d’espaces de stationnement, sous et devant les immeubles, devant les commerçants ; seules les grandes artères n’en ont pas mais il n’y a aucune raison de s’y arrêter.

 Il n’y a pas trop de problème de circulation et pour cause ; toutes les grandes artères à 2 fois 3 voies sont doublées par des voies latérales dans les 2 sens ; ça fait quand même 14 voies de circulation séparées par de grandes pelouses arborées ! Par contre, cela ne donne pas envie de traverser à pieds …

Toutes les voies se rejoignent par des passages souterrains et il y a très peu de feux tricolores.

 Nous poursuivons vers le lac et ses immenses espaces aménagés en verdure. Quelques restaurants bordent la promenade. La vue sur la ville est superbe. BRASILIA (73) - LAC

Sur le retour, nous faisons un arrêt dans une boulangerie réputée ; vu la queue, les produits doivent effectivement être bons.

 BRASILIA (79) - BOULANGERIE

 Outre du pain français, il y a des gâteaux et plein de petits fours salés. Geraldo, pour nous faire découvrir encore quelques spécialités, en prend un échantillonnage. Nous les dégustons dès le retour à la maison ; entre petits fours, pain délicieux, pastels préparés par la cuisinière (sorte d’empanada mais avec une pâte beaucoup plus fine) et gâteau au coco, nous n’allons pas encore mourir de faim. BRASILIA (78) - BOULANGERIE

Avec 6 frères qui habitent la même rue, les visites sont nombreuses et le camion remporte beaucoup de succès.

 Nous passons une dernière nuit bien au calme dans leur superbe jardin.

 Km du jour : 0

 

DIMANCHE 9 FEVRIER 2014

20° / 34° - Soleil

 Un dernier petit déjeuner tous ensemble ; la suite du voyage nous attend ; nous devons quitter notre nouvelle famille d’adoption !

Comment les remercier de cet accueil chaleureux, de cette disponibilité et générosité incroyable. Ils ont tout fait pour que leur maison soit la nôtre également et nous nous y sentions si bien. Nous y avons découvert la vie d’une grande et belle famille brésilienne et beaucoup de spécialités culinaires.

Nous n’avons pas vraiment de mots pour les remercier ; espérons juste que nous les reverrons car ils viennent de temps en temps à Paris.

 Un immense merci du fond du coeur Geraldo, Solange, Filipe et à toute la famille.

Vous resterez un grand souvenir gravé dans nos mémoires

 Um orme obrigado do fundo do coração 

BRASIL 2014 (2)

 

 La sortie de Brasilia est facile et très rapide puis nous enchaînons par la nationale au travers de cultures, suivies d’un paysage vallonné qui traverse de grandes forêts parsemées de marécages.

 A la sortie de ROSARIO, nous abordons un immense plateau où les cultures s’étalent sur des kilomètres. Il semble inhabité car les Fazendas (fermes) sont situées dans les terres et non visibles de la route. C’est une ligne droite qui ne s’interrompra qu’à notre arrêt bivouac à RODA VELHA. C’est plus un village qu’une ville et nous nous stationnons sur le terre-plein près de l’église. 

 A la tombée de la nuit, un bon orage éclate après la température élevée de la journée suivie d’une pluie fine. 

 Km au compteur : 79 183

Km du jour : 470 

 

LUNDI 10 FEVRIER 2014 

20° / 37° - Soleil 

Notre première mission ce matin est de trouver un soudeur car Jean-Marc a détecté une petite fissure sur le porte-roues. Après avoir fait 2 ou 3 endroits, nous en trouvons un qui peut effectuer le travail et apparemment il travaille très bien. Nous pouvons poursuivre le voyage l’esprit tranquille. 

 Après plusieurs heures de route avec pour horizon des km² de champs plats, où l’on côtoie de gros machines agricoles, 

ENVIRONS RODA VELHA

 cela fait plaisir de voir apparaître des collines boisées. C’est joli et vallonné, par contre la température grimpe sans cesse et à 37° le trajet est plus pénible. 

 La traversée des rivières, par de bons ponts, offre toujours de belles vues sur les environs. 

AVANT IBOTIRAMA (2)

 A l arrivée sur IBOTIRAMA, une bonne glace nous fera du bien. C’est une vente en libre service ; on choisit sa taille de pot, la quantité de chaque parfum, on ajoute si l’on veut des dés de fruits, toutes sortes de vermicelles, du chocolat chaud, etc et l’on fait peser. Ici pas de problème pour se faire comprendre, c’est super. 

 Une place, vers le bout de la ville, nous accueillera pour le bivouac.

 

 Km au compteur : 79 569 

Km du jour : 386 

 

MARDI 11 FEVRIER 2014 

20° / 35° - Soleil 

 Après un peu de forêts, la route grimpe, le relief s’accentue ; c’est vert mais très sec, avec de grands cactus de la taille des arbres et des arbustes en fleurs d’un beau mauve. ARBRE CACTUS

BOSQUET MAUVE

AVANT SEABRA

 Passé SEABRA, nous bifurquons sur une petite route vers PALMEIRAS. C’est un village colonial qui respire la quiétude. Dommage que la place de l’église soit fermée pour travaux car elle est entourée de superbes maisons de différentes couleurs pastel. 

PISTE A LA SORTIE DE PALMEIRAS (1)

 La piste continue à la sortie du village et traverse le parc de la Chapada Diamantina réputé pour ses grottes et cascades. Nous en effectuons un petit tronçon mais nous y voyons juste une mini cascade au loin. 

PISTE A LA SORTIE DE PALMEIRAS (2)

 Par contre, nous admirons une maison hyper fleurie. 

PISTE A LA SORTIE DE PALMEIRAS (3)

 

 Comme il n’y a pas d’indications et qu’il fait une chaleur écrasante, nous ne sommes pas tentés par une marche d’au moins 2H pour approcher une autre cascade. 

 Après nous être reposés à l’ombre, nous rejoignons la nationale pour aller au MORRO DO PAI INACIO, un des hauts sommets de la région. Une escalade de 15 mn dans les rochers nous mène au sommet plat de cette montagne. Nous sommes entourés d’autres montagnes aux contours presque circulaires ; la vue sur le canyon est superbe. MORRO DO PAI INACIO (6)

MORRO DO PAI INACIO (2)

 Nous nous promenons sur le plateau couvert de plantes qui réussissent à trouver un peu de terre entre les rochers. MORRO DO PAI INACIO (3)

MORRO DO PAI INACIO (5)

 Situé à 1 100 m, l’air y est frais et agréable. Nous attendons un peu que le soleil baisse pour profiter des belles couleurs de fin de journée.

En redescendant, une grosse araignée nous barre le chemin ; par chance, elle ne bouge pas et nous passons rapidement sur le côté. MORRO DO PAI INACIO (7)

 Il est déjà tard et nous partons à la recherche d’un bivouac mais il n’y a rien sur la route et nous devons poursuivre jusqu’à LENCOIS où nous arrivons à la nuit. Heureusement, le stationnement est facile le long de la rivière qui traverse le village. 

 Km au compteur : 79 878 

Km du jour : 309 

 

MERCREDI 12 FEVRIER 2014 

20° / 33° - Nuageux 

 Nous partons à pieds découvrir ce village colonial qui fut fondé à la grande époque du diamant, un peu avant 1900. A cette période, l’extraction du diamant dans les nombreuses rivières environnantes avait fait du Brésil le premier producteur mondial. 

 Il est très touristique, avec des ruelles étroites pavées occupées par des agences, des restaurants, des hôtels et une belle mairie. LENCOIS (3)

LENCOIS (7)

 Nous le trouvons moins typique que Palmeiras. 

Par contre, il est vrai que la rivière qui le traverse lui donne un certain charme. LENCOIS (1)

  Nous regrettons aussi qu’il n’y ait pas d’office de tourisme mais seulement le bureau des guides qui ne propose que des visites guidées hors de prix. Aucun plan, aucune information sur la localisation des cascades ; c’est un guide ou rien, alors ce sera rien. 

 Nous quittons le village et reprenons la route.

 Passés ITABERABA, nous traversons une belle région avec des monts rocheux en forme de pain de sucre. APRES ITABERABA (1)

  A 16H, alors que nous arrivons à la bifurcation d’ARGOIM, nous voyons un artisan qui travaille la fibre de verre. 

 C’est l’occasion de faire réparer l’impact sur la cellule que nous avions fait au Pérou dans les ruelles de Cusco. 

 Le monsieur termine le travail à la nuit et nous allons nous stationner pour la nuit derrière son atelier, dans la petite rue qui fait office de village. C’est l’heure où tout le monde prend le frais dehors et les enfants sont nombreux à venir voir le camion et demander pourquoi il y a des animaux dessus. Peu importe le pays, les animaux attirent toujours les enfants.

 

 Km au compteur : 80 110 

Km du jour : 232 

 

JEUDI 13 FEVRIER 2014 

23° / 35° - Soleil 

 Après une bonne heure de route, nous arrivons à la grande ville de FERIA DE SANTANA connue comme grand carrefour commercial. Différents halls abritent toutes sortes de produits alimentaires mais également des ustensiles de cuisine, de l’artisanat, principalement en bois et en cuir. 

 Nous en faisons le tour et repartons bien chargés ; nous en avons profité pour faire le plein de produits frais, c’est plus agréable qu’au supermarché. 

 Après déjeuner, à la sortie de la ville, nous nous octroyons une pause repos dans un grand posto, à l’ombre, sur une pelouse, comme les routiers ; passer les heures chaudes sous les arbres fait du bien. 

 A 16 H, il est temps de reprendre la route car nous avons 75 km à faire pour atteindre SALVADOR DE BAHIA, la 3è plus grande ville du Brésil, située en bord de mer. Les derniers 20 km se feront au ralenti dans les embouteillages. 

 Nous arrivons juste avant la nuit au parking de la marina où nous pensions nous installer mais pas de chance, le parking n’est pas très grand, déjà bien rempli et le camion est un peu gros pour s’y loger. Un homme qui travaille à la marina et parle un peu français nous propose de venir nous stationner près de chez lui ; nous voilà donc repartis avec lui dans le camion. Il nous emmène tout près, sur un petit parking où il possède un magasin d’accastillage. Ce n’est pas le meilleur endroit car c’est au bord de la voie principale qui longe la côte mais il y a un poste de police et c’est tout près du centre ville. C’est donc bien pratique pour visiter la ville. 

 Nous sommes contents d’avoir enfin atteint la côte ; la traversée du continent d’Ouest en Est a été longue. Depuis notre départ de la côte Pacifique, nous avons parcouru quelques 7 000 km pour atteindre l’Atlantique. Une grande ballade qui a duré un bon mois !

 

 Km au compteur : 80 303 

Km du jour : 193 

 

VENDREDI 14 FEVRIER 2014 

23° / 35° - Soleil 

 Nous partons en visite de bonne heure et grâce à l’ascenseur, nous atteignons sans peine la ville haute. SALVADOR DE BAHIA (2) - ASCENSEUR

 La terrasse nous offre un bel aperçu de la ville et de sa vaste baie. SALVADOR DE BAHIA (1)

 Beaucoup de maisons ont été restaurées mais il reste encore un peu de travail. SALVADOR DE BAHIA (4)

  Nous première visite sera pour l’Eglise et Couvent Saint Francisco. 

Le cloître, une belle galerie à arcades, est entièrement orné d’azulejos venant du Portugal. SALVADOR DE BAHIA (14) - SAINT FRANCISCO

 Chaque tableau traite d’un thème philosophique résumé par une petite phrase ; certains sont bien facile à comprendre, comme par exemple celui-ci  « le temps vole irrévocablement »! SALVADOR DE BAHIA (8) - SAINT FRANCISCO

  Quant à l’église, elle frappe par son luxe ; tout est recouvert de feuilles d’or et elle est très chargée en décorations. SALVADOR DE BAHIA (10) - SAINT FRANCISCO

SALVADOR DE BAHIA (12) - SAINT FRANCISCO

  Nous poursuivons dans les rues piétonnes très jolies où beaucoup de maisons ont été restaurées. SALVADOR DE BAHIA (5)

Beaucoup sont maintenant occupées par des restaurants, hôtels ou boutiques d’artisanat ; le tout offrant de belles couleurs. SALVADOR DE BAHIA (17)

  La place Largo do Pelourinho, le cœur de la vieille ville, est très mignonne. SALVADOR DE BAHIA (16)

  C’est là qu’est située l’église do ROSARIO DOS PRETOS, avec sa belle façade bleutée et ses grilles recouvertes des populaires petits bracelets de tissu de toutes les couleurs. SALVADOR DE BAHIA (18) - ROSARIO DOS PRETOS

SALVADOR DE BAHIA (22) - ROSARIO DOS PRETOS

  Construite par les esclaves le soir après leur travail, tous les saints qui s’y trouvent sont de couleur noire. SALVADOR DE BAHIA (20) - ROSARIO DOS PRETOS

 Après avoir fait le tour de toutes les petites rues, nous redescendons, cette fois par le funiculaire, pour rejoindre la ville basse moins touristique et moins rénovée. 

 SALVADOR DE BAHIA (23)

SALVADOR DE BAHIA (24)

  Après un tour au Mercado Modelo, un marché uniquement de produits artisanaux, il est temps d’aller déjeuner. 

 Nous quittons cette ville à 80 % africaine car peuplée des descendants d’esclaves et reprenons la route dès le début d’après-midi en longeant la côte où quelques petits forts habitent les pointes rocheuses de la baie. Entourés de plages très fréquentées, il est difficile de s’y arrêter et nous poursuivons le long de la côte. SALVADOR DE BAHIA (25)

  Elle est très bétonnée mais bien aménagée et les grandes plages se succèdent. 

 Nous attendons d’atteindre ITAPUA, un village à la plage bordée de cocotiers, pour nous arrêter. A l’ombre sous les arbres, face à la mer, la chaleur est plus supportable. Le coin, un peu rocheux, n’est pas trop propice à la baignade mais la ballade agréable. 

 L’endroit nous convient et nous y restons pour dormir.   IMG_1546

 

Km au compteur : 80 332 

Km du jour : 29 

 

SAMEDI 15 FEVRIER 2014

23° / 35° - Soleil

Nous partons pour PRAIA DO FORTE où nous devrions retrouver nos amis Hollandais, Gerda & Loet. Nous correspondons par mails depuis quelques temps et savions que nos chemins devaient se rencontrer. Nous avons choisi cette ville, décrite par le guide comme une petite station balnéaire. 

Nous y rentrons par une grande allée boisée et effectivement nous ne tardons pas à voir leur camion. Nous sommes contents de nous retrouver après environ 9 mois de voyage dans des pays différents. Etant arrêtés en zone interdite, car il y a très peu de possibilités de stationnement, nous repartons à l’entrée du village sur un immense parking. C’est autour d’un café que nous prenons le temps de discuter. 

Puis nous rejoignons le centre en moto taxi. Le village n’en est pas vraiment un car on n’y voit aucune vie locale ; tout se résume à une grande allée piétonne où les restaurants, magasins de souvenirs, hôtels sont les uns à côté des autres. Seule la petite église située près de la mer fait penser qu’il y a peut-être eu un petit village avant que le tourisme ne transforme les lieux. 

PRAIA DO FORTE (2)

C’est tout au bout de l’allée que se tient le Centre TAMAR, une association brésilienne qui lutte pour la protection des tortues marines. Personne ne sait pourquoi, mais les tortues partent des côtes africaines, principalement du Gabon, pour venir se reproduire sur les côtes brésiliennes. Leurs œufs sont alors recueillis par l’association, enterrés dans le sable et protégés jusqu’à l’éclosion. Puis les tortues repartiront vers l’Afrique. Le territoire protégé s’étend sur 1 100 km de côtes, avec plus de 21 centres.

Celui-ci est le plus important et on peut y voir 5 espèces de tortues évoluer dans des bassins. La plus grosse, avec ses 700 kg, est assez impressionnante. 

PRAIA DO FORTE (4)

PRAIA DO FORTE (5)

 Et pourtant, elle a dû être elle aussi un bébé comme ça ! 

PRAIA DO FORTE (8)

 La visite terminée nous décidons de quitter les lieux que nous n’apprécions pas beaucoup. Nous partons à la recherche d’un bivouac en bord de mer et ce n’est pas évident. Il y a peu d’accès à la mer et ceux qui existent sont privés.

Nous trouvons un village, PORTO SAUIPE, avec quelques paillotes en bord de plage. Nous y faisons une pause et profitons d’un phénomène amusant. Alors que la nuit est tombée, nous voyons une grosse boule rouge sortir de l’océan ; le soleil se relèverait’il déjà ? Non, c’est la lune ! Bien ronde et rouge, elle reprend son aspect habituel au fur et à mesure qu’elle s’élève. 

Pour la nuit, nous partons un peu plus loin, sur un grand terrain herbeux plus à l’écart du bruit où nous profitons de la température plus agréable à cette heure par passer un bon bout de temps dehors.

 

Km au compteur : 80 436

Km du jour : 104 

 

DIMANCHE 16 FEVRIER 2014

23° / 34° - Soleil 

Nous commençons la journée par un moment plage. Les plus courageux se jettent à l’eau mais les grosses vagues et le courant permettent juste de jouer au bord de l’eau. La plage est immense et bordée de cocotiers dès l’extérieur du village. 

En fin de matinée, nous repartons tous ensemble pour un petit tronçon de route. Nous traversons la LINHA VERDE, un vaste secteur boisé (principalement des cocotiers) et préservé qui borde la côte sur environ 140 km. Son but est d’éviter les excès du développement et de l’urbanisation qui entraînent le déboisement. Du coup, il n’y a pas de villes ou villages sur cette partie, à l’exception quand même de quelques programmes immobiliers de luxe…  

Nous finissons par trouver une route qui part vers la mer et arrivons à CAUEIRA, un petit village en bord de mer que nous n’avons même pas sur notre carte. Des places de parking le long de la mer seront impeccables pour notre bivouac du jour. La brise marine est la bienvenue et nous baisse très vite la température ; nous avons 27° à l’intérieur comme à l’extérieur, la température idéale.

 

Km au compteur : 80 676

Km du jour : 240 

 

LUNDI 17 FEVRIER 2014

23° / 34° - Soleil 

Installés devant une belle plage, immense, nous n’avons pas de question à nous poser sur notre programme. C’est baignade, d’autant qu’ici la plage est plus plate et qu’il n’y a pas de courants dangereux. L’eau n’a pas la tiédeur de Carthagène mais elle est bonne ; et puis on est vite mouillé avec les grosses vagues. 

CAUEIRA (1)

Après un petit café, nous reprenons la route tous les quatre. Nous longeons le bord de mer avec d’immenses plages de sable, juste un peu aménagées, ce qui permet qu’elles soient entretenues. Un beau petit parcours. 

Nous traversons la grande ville d’ARACAJU par la route côtière, avec plusieurs passages de grands ponts qui offrent de belles vues sur l’estuaire. 

ARACAJU

Une connexion wifi apporte de mauvaises nouvelles à Gerda ; il y a des problèmes de santé dans sa famille et finalement, dans l’après-midi, ils décident de faire demi-tour et de repartir sur Salvador pour rentrer en Hollande. Ils nous quittent donc précipitamment et nous leur souhaitons bon courage pour ce passage difficile. Nous avons été contents de nous retrouver et de passer un petit moment ensemble, et qui sait dans l’avenir … 

Nous poursuivons maintenant par une route qui rentre dans les terres. Là encore c’est très beau car le paysage est vallonné et les collines verdoyantes sont pleines de cocotiers. 

AVANT JAPARATUBA

 Puis nous rejoignons la nationale à JAPARATUBA avec l’idée de bifurquer sur Penedo mais un monsieur nous dissuade d’emprunter cette route et nous conseille de la prendre plus loin. Finalement, la bifurcation suivante est à 20 km et cela nous ferait trop revenir sur nos pas ; nous laissons tomber ; nous n’aurions pas dû l’écouter. 

Nous allons jusqu’à TEOTONIO VILELA où nous cherchons vite un bivouac mais la ville est grande et nous avons du mal. Nous finissons par trouver une placette avec de la verdure près d’un hôtel, cela fera l’affaire. 

 

Km au compteur : 80 907

Km du jour : 231 

 

MARDI 18 FEVRIER 2014

25° / 34° - Soleil 

La route qui mène à la côte traverse d’immenses champs de canne à sucre. Avant d’être coupés, les champs sont légèrement brûlés pour les nettoyer ; puis des dizaines d’hommes les coupent, à la main. 

EN DIRECTION DE LA COTE (4)

 Les camions sont sur place pour être chargés par de grosses pinces. 

EN DIRECTION DE LA COTE (1)

EN DIRECTION DE LA COTE (3)

Dommage, arrivés sur la côte, nous ne voyons pas la mer ! Nous avançons jusqu’à la grande et belle baie de SAO MIGUEL où nous suivons un panneau « plage » qui nous mène dans une sorte de balnéario ; un parking, des dizaines de restaurants de plage et le sable couvert de chaises et parasols. Le tour sera rapide, nous allons voir plus loin. Dommage la baie aurait été magnifique à son état naturel. 

PLAGE DANS BAIE SAO MIGUEL (2)

PLAGE DANS BAIE SAO MIGUEL (3)

Après le passage du pont, le village de SAO MIGUEL est plus à notre goût, pas touristique. Par contre, pas de front de mer et c’est dans une impasse entre des propriétés que nous allons nous stationner pour profiter de la belle plage déserte. La barrière de corail crée une petite piscine naturelle où la baignade est plus facile car le courant plus faible. 

VILLAGE SAO MIGUEL

 Rafraîchis, nous rejoignons la fameuse PRAIA DO FRANCES. Il parait qu’avant c’était un village de pêcheurs mais ils ont tous dû se reconvertir en hôteliers ou restaurateurs. Là encore, difficile de voir le sable ! 

PRAIA DO FRANCES (2)

 Par contre, pas de problème pour se restaurer, à condition d’être prêt à payer le double d’ailleurs et d’aimer l’ambiance des immenses terrasses. Comme ce n’est pas notre cas, nous repartons vers le camion. Quelques hommes attablés sur une mini terrasse nous font demander si l’on peut déjeuner. Le patron nous accueille volontiers et nous déjeunons « entre pauvres », avec les vendeurs de plage, pour un prix habituel. C’est copieux et bon et pour une fois nous apprécions d’avoir notre salade dans une assiette à part et non pas tout ensemble comme d’habitude. 

Avant de quitter la ville, nous profitons d’un réseau wifi pour faire une pause. 

En fin d’après-midi, direction MACEIO, une grande station balnéaire. Nous longeons tout le front de mer mais c’est assez animé et c’est seulement à la sortie de la ville que nous trouvons notre emplacement de bivouac, à 20 m de la mer.  

Km au compteur : 81 047

Km du jour : 140

 

 

MERCREDI 19 FEVRIER 2014 

22° / 32° - Soleil  

Nous commençons par un tour au supermarché avant de prendre la route vers des plages plus reculées.  

En longeant la côte, un petit stand de vente d’énormes langoustines ou de petites langoustes, on ne sait pas vraiment, nous fait nous stopper. Comme nous ne voyons jamais de marché aux poissons, c’est l’occasion.  

Arrivés à BARRA DO STO ANTONIO, nous sommes accostés par des guides qui proposent de nous faire effectuer un petit bout de trajet par la côte au lieu de faire le détour par la route qui rentre dans les terres. Nous avons effectivement cette piste sur le GPS mais on a dit « plus de risque » ! Le trajet est peut-être sablonneux, il y a un pont à franchir et malgré les dires du guide, nous ne sommes pas sûrs que ce trajet soit adapté à notre poids.  

Nous faisons donc le détour par les collines couvertes de canne à sucre et de quelques plantations de bananiers pour rejoindre BARRA DO CAMARAGIBE et la côte.  

Très rapidement, nous tombons sur une plage de rêve ; une grande bande de sable doré, des cocotiers ; un beau lagon protégé par la barrière de corail ; c’est Praia MARCENEIRO. Quoi de mieux pour déguster notre festin de grosses bêtes à antennes. 

PLAGE MARCENEIRO (1)

 Pas difficile de se baigner, l’eau est tiède. 

PLAGE MARCENEIRO (6)

Inutile de dire que nous n’en décollerons pas aujourd’hui. Ce sera l’un de nos plus beaux bivouacs (S 09°17.734’ ; W 035°23.702’). Par contre, les photos sont très décevantes. 

C’est ça le voyage, des jours galère et beaucoup de jours fabuleux. 

En fin de journée, le temps se couvre et il y a même quelques petites averses mais aussi de belles couleurs au coucher du soleil.

PLAGE MARCENEIRO (8)

  

Km au compteur : 81 143 

Km du jour : 96

  

JEUDI 20 FEVRIER 2014 

22° / 30° - Nuageux 

Le soleil a du mal à briller ce matin, dissimulé sous de gros nuages. Jean-Marc profite du temps moins chaud pour vider le gros coffre garage et le réaménager. 

Comme il faut sortir le quad, c’est l’occasion d’aller faire un tour sur la plage bordée de km de cocotiers. La mer est descendue libérant une belle bande de sable dur, et puis le soleil fait doucement son apparition. 

En fin de matinée, nous nous décidons à quitter ce petit coin de paradis, sinon nous ne pourrons pas en découvrir d’autres … 

Nous traversons des petits villages côtiers avec beaucoup d’anciennes maisons. Ce sont d’authentiques villages de pêcheurs, oubliés du tourisme.

ENVIRONS DE SAO MIGUEL DOS MILAGRES (1)

ENVIRONS DE SAO MIGUEL DOS MILAGRES (2)

 L’Eglise aussi est colorée et gaie. 

ENVIRONS DE SAO MIGUEL DOS MILAGRES (4)

 Ici tout respire la sérénité. 

Nous jetons un œil à la plage de SAO MIGUEL DOS MILAGRES mais avec ses centaines de poteaux de bois dans l’eau et ses barcasses, la vue sur la mer n’est pas sublime. Il faut dire que vu d’où nous venons, la barre est placée très haute. 

Nous poursuivons jusqu’à PORTO DE PEDRAS, là où la route bute sur une rivière. Comme l’indique notre carte, il y a bien un bac mais il fait juste la taille du camion et comme nous explique le passeur, nous sommes à marée basse, donc impossible de prendre le camion. 

PORTO DE PEDRAS (2)

PORTO DE PEDRAS (4)

 Il nous faut faire le détour par les terres, par la piste. 

Le premier tronçon, goudronné, est facile. 

En bord de route, voyant de grandes cuves où des femmes travaillent, nous allons voir ce qu’elles font. En fait, c’est l’ancêtre de l’usine à fabriquer de la farine de manioc. Nous sommes bien accueillis et les femmes font leur maximum pour que nous comprenions leurs explications. 

FABRIQUE DE MANIOC (1)

Les racines de manioc arrivent à dos de cheval, sont épluchées et pressées pour enlever le maximum d’eau. 

FABRIQUE DE MANIOC (6)

FABRIQUE DE MANIOC (5)

 Elles sont ensuite broyées ; la farine obtenue est alors tamisée puis mise à sécher dans une grande cuve chauffée par un feu de bois où des palmes tournent en permanence pour la remuer. 

FABRIQUE DE MANIOC (4)

FABRIQUE DE MANIOC (2)

 FABRIQUE DE MANIOC (3)

ise en sac de 50 Kgs, elle sera vendue 90 Rls le sac, soit 27 €. 

Les femmes sont très contentes que l’on se soit arrêté et que l’on s’intéresse à leur travail et nous encore plus d’avoir pu découvrir cette fabrication bien artisanale aux gens sympathiques qui nous donneront même du yucca à emporter. Nous le ferons cuire et le mangerons comme des pommes de terre. 

La suite du parcours se fera sur une piste en terre avec quelques passages glissants dus à la pluie récente.  Elle traverse une région vallonnée où yucca, bananiers et canne à sucre recouvrent les collines. 

Nous retrouvons ensuite le goudron qui nous ramènera sur la côte à JAPARATINGA, une petite station balnéaire. 

Nous allons jusqu’à SAO BENTO, un tout petit village, pour trouver une place de stationnement entourée de cocotiers, face à la plage mais sans se positionner sous les noix de coco ... C’est l’intérêt principal de la côte nord-est, il faut en profiter au maximum. 

IMG_2823

 

Km au compteur : 81 214 

Km du jour : 71

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5 février 2014

BRESIL - DE L'AMAZONIE A BRASILIA

 

BRESIL

DE L’AMAZONIE A BRASILIA

 

BRESIL VIERGE - Large_Scale_Road_Map_South_America

 

SAMEDI 18 JANVIER 2014

Le passage de notre 27ème frontière, et normalement dernière, nous ouvre les portes d’un immense pays, le BRESIL.

 Nous y avions déjà passé plus de 2 mois en 2012 mais n’avions visité qu’un petit tiers sud est. Nous nous étions promis d’y revenir, hé bien nous y voici !

 Dès les premiers mots du douanier, nous sommes perdus, nous ne comprenons rien, le portugais est vraiment différent. Lui non plus d’ailleurs ; il n’a pas une tête de premier de la classe et il nous réclame un papier de sortie du Pérou ; personne n’a dû lui dire que c’est un tampon qui figure sur le passeport. Trop content que nous lui disions que nous avons un véhicule, il nous transfère à son collègue, dans un autre bureau. Super idée, lui est sympa et parle un peu anglais. Il demande juste à jeter un œil dans le camion ; comme l’avaient signalé d’autres voyageurs récemment, le Brésil n’établit plus de documentation d’importation temporaire pour les véhicules, nous pouvons circuler librement.

 Par gentillesse, pour nous aider, il revient avec nous au bureau d’immigration et nous obtenons notre visa touristique de 90 jours sans problème.

 Nous en profitons pour lui demander si nous pouvons passer la nuit ici car il est déjà 17H. Il nous indique où nous installer et nous dit de venir le voir si nous avons besoin de quoi que ce soit, un bon début !

 Vu sa localisation, la douane n’est pas vraiment fréquentée et nous y sommes plus qu’au calme.

 Km au compteur : 74 921

Km du jour au Brésil : 0

 

DIMANCHE 19 JANVIER 2014

26° / 33°  - Soleil

Après une nuit bien tranquille et le chant des oiseaux ce matin, nous nous mettons en route par la BR 317 qui longe la Bolivie. C’est une partie de la Transocéanica qui relie l’océan pacifique du Pérou à l’océan atlantique au Brésil. Alors que ce n’était encore qu’une piste très difficile il y a plusieurs années, le trajet est maintenant facilement réalisable car la route est goudronnée.

 Le paysage est similaire à celui qui nous avait mené hier à la frontière. Par contre, la route est moins bonne ; beaucoup de trous.

 Après 100 km, nous atteignons notre première petite ville brésilienne, BRASILEIRA, très vivante.

 Le paysage devient ensuite plus vallonné et nous avons l’impression que la forêt est encore repoussée un peu plus loin de la route. Les pâturages sont plus nombreux et les troupeaux plus importants.

 

DE BRASILEIRA A CAPIXABA (2)

 Nous longeons une grosse exploitation forestière ; les coupes de gros arbres sont bien réelles.

 DE BRASILEIRA A CAPIXABA (1)

 Nous arrivons à la ville suivante, CAPIXABA, à l’heure de déjeuner mais il n’y a pas grand-chose. Nous trouvons quand même un petit restaurant où nous faisons un très bon et copieux déjeuner. Depuis des mois que nous avions droit à la soupe, ici c’est fini. Nous avons une salade  piémontaise et un peu de crudités. La viande est bonne ; il y a quand même toujours le riz et les haricots rouges.

 Nous poursuivons jusqu’à la grande ville de la région, RIO BRANCO. En ce dimanche, les grandes artères sont vides et nous trouvons facilement la banque HSBC pour retirer des Reais, la monnaie brésilienne.

 Nous avons beaucoup avancé vers l’est ces derniers jours et la nuit tombe de nouveau de bonne heure, vers 18H.

 Nous restons donc dans la ville et nous installons dans le parc floral. Une petite route fait le tour de grandes pelouses mais malgré son nom, il n’y a pas de fleurs.

 Km au compteur : 75 270

Km du jour : 345

 

LUNDI 20 JANVIER 2014

28° (température constante jour et nuit) - Alternance d’éclaircies et de pluie

 C’est reparti pour une nouvelle journée de traversée du bassin amazonien ; je ne dis pas de la forêt amazonienne car nous ne la voyons guère. Le territoire proche de la route est toujours occupé par des pâturages et les grands arbres relayés au loin.

 

DE RIO BRANCO A ABUNA (4)

 De temps en temps, nous avons quand même droit à un petit carré de forêt.

 DE RIO BRANCO A ABUNA (13)

 Nous ne traversons que quelques petits villages.

 

DE RIO BRANCO A ABUNA (9)

 La chaussée est bonne et nous ne devrions pas mettre trop de temps à parcourir les 500km qui mènent à Porto Velho, la grande ville suivante ; enfin, avec notre moyenne de 65 km/h, ce sera quand même plus d’une journée. Ce n’est pas une autoroute et il y a de temps en temps de gros nids de poule.

 Tous les chemins et abords de la route sont plutôt boueux, il ne faut pas sortir de l’asphalte et comme il pleut une bonne partie de la journée, cela ne va pas s’arranger. Les gens circulent en tongs plastique, le lavage est plus vite fait.

 DE ABUNA A MUTUM NUEVO (5)

 Le trajet est assez monotone ; soudain un petit imprévu vient nous réveiller, enfin moi. 

La route s’arrête et il faut prendre un bac. Vu la taille du pays, notre carte n’est pas trop détaillée et ne mentionnait pas la traversée d’une rivière.

Une grosse barge attend, déjà pleine de camions. Nous embarquons immédiatement pour une dizaine de mn de traversée et rejoignons ainsi le village de ABUNA.

 

BAC POUR ABUNA (1)

BAC POUR ABUNA (5)

De ce côté ci, c’est très inondé.

 DE ABUNA A MUTUM NUEVO (1)

DE ABUNA A MUTUM NUEVO (9)

 C’est également plus nature ; la forêt ou la végétation dense est plus présente, avec des petits lacs un peu partout.

 DE ABUNA A MUTUM NUEVO (14)

DE ABUNA A MUTUM NUEVO (19)

 Le vol de 2 oiseaux attire mon regard ; ce sont 2 gros perroquets rouges qui viennent se poser dans un arbre très haut. Puis nous en voyons un 3è dans un arbre proche. Ils sont gentils et nous laissent le temps d’attraper les jumelles pour admirer quelques instants leurs belles couleurs avant de disparaître. Le soleil descend et ce doit être l’heure de se poser.

 

PERROQUETS UN PEU AVANT MUTUM NUEVO (1)

PERROQUETS UN PEU AVANT MUTUM NUEVO (2)

 Pour nous aussi, c’est le moment de trouver un bivouac. Nous rentrons dans le 1er village, MUTUM NUEVO et nous installons au bout du chemin menant au centre de santé. C’est un peu à l’écart et bordé d’herbe. A la tombée de la nuit, nous comprenons que ce n’est pas une bonne idée ; malgré les moustiquaires, nous nous retrouvons envahis de moustiques. Impossible de savoir comment ils sont rentrés, mais ils sont bien présents ! Nous sommes obligés de fermer les fenêtres et de mourir de chaud. Pour une fois, nous aurons recours à la clim, par intermittence, car sans un brin d’air, c’est intenable.

Nous passons un bon bout de temps avec notre raquette électrique à la main ; la guerre est sans merci ; nous en tuons une bonne trentaine. Les moustiques en Amazonie ne sont pas une légende !

 Nous voyons passer un pick-up qui tourne dans le village en diffusant une grosse fumée ; apparemment eux aussi sont en guerre contre les moustiques.

 MUTUM NUEVO PULVERISATION

Pour la nuit, nous utilisons le morceau de moustiquaire que nous avions emmené pour nous confectionner une double moustiquaire sur 2 ouvertures pour avoir quand même un petit circuit d’air. C’est gagné, nous dormons sans une seule piqûre.

 Km au compteur : 75 679

Km du jour : 409

 

MARDI 21 JANVIER 2014

28° (température constante) – Nuages / Soleil / 1 grosse averse

Nous arrivons à PORTO VELHO en fin de matinée. La ville est grande et n’a rien de spécial. Nous y faisons juste un tour et déjeunons. Rien n’est facile ici car même le nom des plats écrits, nous ne comprenons rien.

 A la sortie de la ville, nous nous arrêtons dans un grand centre Pirelli pour faire inverser nos quatre pneus ; certains ont des coupures sur le flanc extérieur et il faudrait mieux éviter qu’ils reprennent un coup. Nous restons plus de 2 H au garage mais c’est bon, c’est fait.

 Nous allons jusqu’à la petite ville suivante, CANDELAS DO JAMARI. Après avoir trouvé la boulangerie, nous allons nous installer sur la place principale. Nous espérons qu’en pleine ville il y aura moins de moustiques qu’en campagne. Effectivement, pas d’attaque ce soir.

 Km au compteur : 75 813

Km du jour : 134

 

MERCREDI 22 JANVIER 2014

28° (température constante) – Nuages / Soleil / Un peu de pluie

Bilan de notre journée route ; nous avons vu la même chose qu’hier, du vert, et du vert et encore du vert avec de temps en temps des tâches blanches ou marron, ce sont les vaches.

 Alors quand il y a un petit changement, par exemple un lac, nous faisons vite une photo !

 DE CANDELAS A JI-PARANA (2)

 Nous constatons qu’il y a de plus en plus de camions sur la route alors que dans les premiers jours le trafic était très calme. C’est peut-être bon signe, nous sortons des zones très isolées.

 Comme chaque jour, nous aurons droit à l’averse de l’après-midi.

 Nous atteignons la grande ville de JI PARANA pour le soir. Nous tournons un bout de temps dans les rues pour trouver une connexion wifi mais nous finissons par y arriver. La rue pavillonnaire est calme, nous pourrons y dormir tranquille

Km au compteur : 76 176

Km du jour : 363

 

JEUDI 23 JANVIER 2014

26° / 28° – Nuages / Soleil / Pluie

Après une matinée consacrée à internet, nous allons déjeuner en ville. C’est un système de buffet mais comme nous sommes incapables de dialoguer, ce n’est pas facile. Il y a 3 prix ; c’est différent si l’on se sert ce que l’on veut, si on est servi, suivant la quantité ou quelque chose comme ça. Nous c’est tout au hasard car nous ne comprenons rien.

 Quant à l’après-midi, c’est route, avec toujours rien de spécial à voir et en plus sous la pluie pour une bonne partie du trajet.

 Nous passons 2 villes et puis plus rien. De grandes lignes droites traversent des territoires un peu plus boisés.

 Une station service et une petite rue qui part vers quelques maisons et commerces nous permet de nous arrêter pour la nuit. Il y a du passage, ce doit être le seul lieu de vie à des dizaines de km alentours. Nous ne savons pas où nous sommes car il n’y a aucun nom sur la carte et pas de panneau de village. Mais c’est rassurant, nous sommes passés sous la barre des 1 000 km pour atteindre Cuiaba, notre prochaine destination.

 Km au compteur : 76 417

Km du jour : 241

 

VENDREDI 24 JANVIER 2014

24° / 31° – Nuages / Soleil / Pluie

Encore et encore de la route ; cela devient vraiment monotone !

 Dans l’après-midi, nous changeons de région et rentrons dans le « Mato Grosso ». Sur un tronçon, des panneaux gouvernementaux indiquent que la zone est protégée et effectivement, la forêt semble préservée, elle borde la route.

 MATTO GROSSO - AVANT PONTES DE LACERDA (1)

Nous sommes contents de voir un perroquet survoler la route devant  le camion puis un toucan, même si c’est bien furtif.

Un peu plus loin, c’est un singe qui grimpe sur un tronc.

 Nous baissons un peu notre vitesse et surveillons les environs. En fin de journée, c’est l’heure de retour des perroquets et plusieurs traversent pour venir se poser dans un arbre tout proche. Nous nous stoppons et restons à les admirer ; ce sont des bleu et jaune ; il y a plusieurs couples.

 MATTO GROSSO - AVANT PONTES DE LACERDA (3)

MATTO GROSSO - AVANT PONTES DE LACERDA (4)

 Dans les jumelles, nous voyons bien tous les détails et leurs yeux qui nous observent.  Il y a aussi 6 perruches verte/jaune qui jouent dans les arbres.

 Après un moment, nous nous décidons à partir car il va falloir que nous aussi nous trouvions notre nid pour ce soir. Il n’y a pas le choix, il faut attendre un village et ils ne sont pas nombreux sur la route.

 Finalement c’est une petite ville qui se dessine à l’horizon, PONTES DE LACERDA. Nous y rentrons et tournons dans les rues sans trouver de coin à notre convenance. Soudain nous voyons des perroquets tourner autour de grands palmiers. C’est bon, ils ont choisi pour nous, nous restons là. Ils sont apparemment habitués à la vie citadine, même si ils ne se posent que dans le haut des arbres. Il y en a une petite dizaine qui virevoltent et piaillent et nous avons tout le loisir de les admirer. Ce sont les mêmes que dans la forêt, des bleu et jaune.

 PONTES DE LACERDA (3)

Le vent se lève, intensifiant leurs cris ; puis la pluie se met à tomber en même tant que l’obscurité. Tout le monde se tait, probablement installés pour la nuit.

 Km au compteur : 76 826

Km du jour : 409

 

SAMEDI 25 JANVIER 2014

24° / 31° – Soleil / Nuages / Quelques gouttes de pluie

Ce matin, nos voisins sont moins nombreux ; seul un couple se trouve encore dans les palmiers ; les autres ont dû rejoindre la forêt pour la journée.

 PONTES DE LACERDA (6)

 Inutile de dire qu’aujourd’hui, nous avons fait …. de la route !

Il y a de plus en plus de cultures, de la canne à sucre, du soja et des plantes que nous ne savons pas reconnaître.

 Nous faisons une pause assez longue à la ville de CACERES où nous cherchons à déjeuner pendant un bout de temps car tout est fermé. Nous savions que le dimanche toutes les villes étaient sans vie mais ici c’est dès le samedi. Seuls quelques supermarchés sont ouverts. Nous en profitons pour faire des provisions pour les jours suivants où nous risquons de ne pas trouver grand-chose.

 Nous repartons dans l’après-midi faire un nouveau petit tronçon.

 En fin de journée, nous n’avons croisé que 2 animaux sur notre route ; un petit lapin qui gambadait dans l’herbe du talus et une énorme araignée, marron, très velue, installée sur l’asphalte. Nous ne nous sommes pas arrêtés, nous l’avions déjà vu assez grosse de la cabine !

 A 17 H, nous arrivons enfin à la bifurcation qui va nous mener vers le Pantanal.

Cela fait 7 jours, depuis notre entrée au Brésil, que nous suivons la même route pour pénétrer vers le centre du pays. Nous y avons fait presque 2 300 km et commencions à trouver le temps long.

 Maintenant nous sommes sur une petite route mais encore goudronnée. Le paysage n’a pas changé pour autant ; des arbres touffus, des pâturages et quelques entrées d’immenses Fazendas (fermes). Il nous faut trouver un bivouac rapidement. Nous nous arrêtons aux premières maisons, sur un terrain devant une petite société agricole fermée. Le monsieur de la maison d’à côté vient nous voir et nous propose même de rentrer le long du hangar si nous voulons. C’est une petite coopérative qui transforme la canne à sucre en sorte de bonbons au goût de miel. Il nous en offre gentiment un sachet d’un kilo.

 A notre étonnement, il n’y a pas trop de moustiques ; par contre, nous sommes en campagne, et nous avons la visite de papillons de nuit et même d’une sauterelle. Nous ne comprendrons jamais comment ils s’infiltrent malgré les moustiquaires.

 Km au compteur : 77 192

Km du jour : 366

 

DIMANCHE 26 JANVIER 2014

24° / 30° – Nuages / Soleil / Pluie

Nous décidons de prendre le raccourci et de partir sur POCONE par la piste. Elle est correcte et nous y mène directement. En plus, elle est fleurie et nous y voyons de nombreux oiseaux.

 

PISTE VERS POCONE (1)

PISTE VERS POCONE (3)

 Vu sa localisation, nous pensions tomber sur un village mais pas du tout, c’est une ville assez étendue. Tout est fermé, forcément.

 C’est de là que part la fameuse piste de terre, la TRANSPANTANEIRA qui traverse le Pantanal Nord sur 149 km, avec ses innombrables ponts en bois.

 TRANSPANTANEIRA (1)

 Nous sommes en période de pluie et ce n’est donc pas la bonne époque mais nous allons tenter et voir comment cela se passe.

 Le début est correct et nous voyons énormément d’oiseaux dont l’énorme Tuiuiu, l’oiseau emblématique du pays et même des autruches.

 TRANSPANTANEIRA (3)

TRANSPANTANEIRA (6)

 La piste est bordée de belles plantes tropicales et d’oiseaux colorés.

 TRANSPANTANEIRA (7)

TRANSPANTANEIRA (10)

Pour le passage des ponts, vu leur état, nous essayons au maximum de les éviter en passant par les gués, sur le côté de la piste lorsqu’il n’y a pas trop d’eau.

 Quelques capibaras, le plus gros rongeur au monde, sont également présents.

 TRANSPANTANEIRA (54)

 Puis nous avons la chance de tomber sur un magnifique cerf avec de très beaux bois. Il a l’air aussi étonné que nous et ne se sauve pas ; nous avons tout le temps de l’admirer.

 TRANSPANTANEIRA (13)

 Ce dont nous nous passerions bien, ce sont les hordes de moustiques. Nous voyageons avec la clim mais nous avons à peine le temps d’ouvrir une fenêtre pour prendre des photos que nous sommes assaillis.

Du coup, pour notre pause déjeuner, nous décidons d’emprunter le passage de la cabine à la cellule pour éviter le pire.

 Dans l’après-midi, les animaux se raréfient et en plus la piste se dégrade devenant très glissante par endroits. En fait elle a été défoncée par le passage d’un énorme troupeau de vaches et du coup l’eau ne s’écoule plus. De plus, nous devons emprunter plusieurs ponts qui ne semblent pas très solides mais pour lesquels il n’y a pas de passage latéral. Nous hésitons à poursuivre et lorsque la pluie se met à tomber, nous nous stoppons sur le bord de la piste. Nous sommes environ au km 110 ; nous avons donc fait les 3/4, c’est déjà bien. Nous allons dormir là et faire demi-tour demain matin.

 Une nuit en plein Pantanal est forcément risquée au niveau des moustiques mais de toutes façons nous n’avons pas le choix. Nous nous barricadons au mieux et pulvérisons du répulsif sur les moustiquaires en attendant le moment critique, la tombée de la nuit. Cela ne se passe pas trop mal.

 Km au compteur : 77 338

Km du jour : 146

 

LUNDI 27 JANVIER 2014

24° / 30° – Nuages / Soleil

Alors que la pluie n’avait pas cessé depuis hier soir, elle s’arrête enfin au petit matin. Nous découvrons l’état des moustiquaires ; le nombre de moustiques piégés dans le scotch de la double moustiquaire est impressionnant ! Mais nous ne nous sommes pas fait piquer.

 TRANSPANTANEIRA (41)

 Pendant notre petit déjeuner, nous avons la chance de voir arriver 3 perroquets d’un beau  bleu foncé. Ils s’installent dans un palmier proche pour y manger des fruits. Ils y restent longtemps et nous sommes contents de profiter du spectacle.

 TRANSPANTANEIRA (18)

 Nous maintenons notre décision d’hier et reprenons la piste en sens inverse sans effectuer les 30 km qui restent pour atteindre Porto Joffre.

 Forcément, la piste est encore plus boueuse qu’hier et nous avançons avec précaution.

 TRANSPANTANEIRA (19)

 Nous allons néanmoins jouer un nouvel épisode de la GRANDE AVENTURE qui s’appellera

 

 32 H AU CŒUR DU PANTANAL

Nous vous laissons deviner ; qu’y a t’il de bizarre sur la photo ?

 TRANSPANTANEIRA (22)

 Nous arrivons sur un des petits ponts de bois ; il penche beaucoup sur un côté et, comme hier, nous préférons le contourner par le côté

TRANSPANTANEIRA (21)

Mais la boue, gorgée d’eau, est hyper glissante et le dévers entraîne le camion vers la rivière. Je n’ai même pas eu le temps de voir ce qui se passait (j’étais en train de photographier un bébé Jacaré qui se sauvait à notre approche) que deux des roues du camion s’enlisaient dans l’eau.

 

TRANSPANTANEIRA (25)

 

Nous comprenons que vu la situation, toute tentative est inutile. Nous sommes piégés dans le Pantanal.

 TRANSPANTANEIRA (24)

 Nous mettons une heure à réfléchir, nous préparer (bottes, sweat à capuche, bombe répulsif, eau) puis partons sur la piste à la recherche d’aide. N’ayant vu aucune maison sur notre trajet de ce matin, nous partons à l’opposé.

 Entre la chaleur, l’attaque incessante des moustiques et surtout les bottes qui collent à la boue, la marche est fatigante et lente. Soudain nous nous demandons si nous avons raison de marcher ainsi sans « arme » de défense alors que le Pantanal est réputé pour ses animaux dont le fameux jaguar. Nous nous confectionnons un bâton et poursuivons.

 Au bout de 45 mn, nous apercevons une petite maison puis un panneau indiquant Fazenda (ferme) à 800 m. Le portail en bois est juste accroché et nous pouvons rentrer. Il y a de jeunes vaches et des chevaux mais personne dans la maison de bois qui paraît bien sommaire.

C’est râté, nous n’obtiendrons pas d’aide ici, nous rebroussons chemin et regagnons la piste.

 Nous hésitons à poursuivre, nous sommes déjà fatigués, nous sommes en sueur ; s’éloigner encore plus du camion n’est pas raisonnable ; nous repartons en sa direction en espérant que quelqu’un finira bien par passer sur la piste mais pas facile de garder le moral.

 Au bout d’une quinzaine de minutes, Jean-Marc a l’impression d’entendre un bruit de moteur. Nous nous stoppons, attendons et finissons par voir apparaître un petit combi. L’espoir renaît. L’homme est seul, plutôt surpris de notre présence. Nous lui expliquons tant bien que mal la situation et il nous propose de monter et d’aller voir le camion. Il a  quelques matériaux et va au bout de la piste, à Porto Joffre, pour travailler. Il comprend un peu l’espagnol mais maîtrise mieux l’anglais ; nous avons de la chance.

 Ailton comprend mieux le problème en voyant le camion et nous propose gentiment de nous emmener à un lodge qui possède un engin. Et nous voici repartis en direction de Porto Joffre. Après avoir passé l’endroit où nous avions dormi, il y a effectivement un lodge avec un tractopelle sur son terrain ; c’est super. Nous appelons et un monsieur d’un certain âge vient à notre rencontre. Il nous enlève rapidement tout espoir car il est seul à garder la maison, le conducteur de l’engin est parti à Cuiaba, à 4 H de route. C’est la saison des pluies et le lodge est fermé. Il nous dit d’aller voir son « voisin » qui devrait avoir un tracteur. Nous ferons ainsi plusieurs lodges et fermes mais toutes les portes sont fermées, tout le monde a déserté. Cela explique qu’aucun véhicule ne passe sur la piste !

 Ailton ne veut pas nous abandonner et nous propose d’aller avec lui à Porto Joffre chercher une solution. Cela tombe bien, en faisant demi-tour ce matin, Jean-Marc disait qu’il aurait aimé voir Porto Joffre, il est comblé …

 Nous voici repartis pour 1 H de piste avec des passages de pont en mauvais état mais le Combi ne pèse pas 11 tonnes. Quand nous étions partis à pieds, nous n’avions rien emporté, pas un centime, pas un appareil photo pour ne pas nous charger. Dommage, sur la piste, nous voyons plein d’animaux, des capibaras, un énorme jacaré, un tucan et même un anaconda. Il paraît que c’est un bébé mais il fait bien ses 2 m. Il se fait bronzer au milieu de la piste. Donc pour les photos, c’est râté ; de toutes façons nous n’avons pas trop le cœur à faire un safari photos car nous commençons à nous demander comment va  finir l’histoire. Nous n’avons par contre pas vu de jaguar et pourtant Ailton nous garantit qu’il en a vu souvent sur cette piste. Il a mis des photos sur son Facebook, nous irons voir. Pour nous distraire un peu, Ailton nous chantera même des airs de chansons françaises, et on se plaint !

 Nous découvrons enfin PORTO JOFFRE, un hôtel qui semble fermé et un gros bateau amarré en maintenance. Voilà, encore un nom sur la carte où il n’y a rien. C’est le bout du monde, au bord du fleuve Cuiaba.

 C’est sur le bateau que nous nous rendons. Nous y buvons un café qui fait du bien. Le bateau a la radio et Ailton joint plusieurs personnes pour chercher un engin qui nous sortirait de l’eau. En attendant le retour d’informations, on nous offre une assiette de viande et de riz. L’appétit n’y est pas mais il est déjà 14 H et il faut prendre des forces.

 Ailton prend un petit bateau pour traverser le fleuve et aller voir quelqu’un de l’autre côté qui aurait un tracteur. Assis sur le pont du bateau, l’attente est longue, à croire qu’ici les minutes ne font pas 60 secondes !

 Lorsqu’il revient, les nouvelles sont moyennes. Effectivement, il y a un tracteur mais vu l’heure, il pourrait venir demain matin. D’autre part, il y a un homme qui part pour Poconé et pourrait donc nous déposer au camion ce soir. L’idée de dormir dans le camion penché ne nous inspire pas mais nous ne pouvons pas jouer les difficiles, chacun a essayé de nous aider. Ailton nous explique qu’il connaît tout le monde ici et que c’est une chaîne d’entraide. Il est vrai que lui a déjà fait beaucoup, que le responsable du bateau nous a accueilli gentiment, nous a offert à déjeuner, qu’un autre homme va nous remmener au camion. Chacun a coopéré suivant ses moyens pour nous aider ; c’est beau pour les inconnus que nous sommes. Nous remercions tout le monde et partons en pick up avec ce nouveau chauffeur. Il y a moins d’animaux qu’à midi mais le chauffeur nous montrera des empreintes de jaguar sur tout un tronçon au milieu de la piste. C’est bien vrai, les grosses pattes ont laissé leurs trace sur la piste mouillée et sèche maintenant. Nous avons eu raison de prendre un bâton ce matin ! Bon, il paraît que personne n’a jamais entendu dire qu’un jaguar s’était attaqué à un humain, contrairement au puma ou au léopard. Nous sommes donc rassurés …

 L’arrivée au camion est plutôt angoissante. Dans la journée, il s’est encore affaissé un peu plus. On ne se déplace que difficilement dedans tellement il est penché. Impossible de faire de la cuisine, de poser une assiette sur la table, de s’asseoir. Il faut se caler le long d’une paroi. Nous grignotons un morceau de melon et allons nous coucher. Tous les soirs, lorsque nous nous stationnons, nous faisons attention de ne pas avoir la tête dans un creux ; eh bien, ce soir nous avons vraiment la tête en l’air ! On essaie de se cramponner pour ne pas trop glisser dans le lit et éviter de mettre trop de poids du côté où ça penche. Nous ne sommes pas rassurés. Inutile de dire que nous n’arrivons pas à trouver le sommeil ; outre la mauvaise position, il y a aussi les bruits de la nuit. Cela n’arrête pas de bouger dans les broussailles, il y a les cris des oiseaux, des batraciens, et la famille Jacaré qui est juste au bout de nos pieds, au moins dans notre imagination. Et puis cette éternelle question, combien de temps le camion est-il capable de résister sans se coucher ?

 Km au compteur : 77 344

Km du jour : 6

 

MARDI 28 JANVIER 2014

26° / 31° – Soleil

Nous sommes debout à 6 H et réussissons à nous faire un petit café. La vue du gros jacaré par la fenêtre n’est pas faite pour nous rassurer. Nous le voyons s’approcher sous le camion et probablement donner un coup de queue dessus vu le bruit que nous entendons. On a l’impression de tourner un film mais dommage, ce n’est pas de la science fiction.

 TRANSPANTANEIRA (23)

Nous décidons de sortir et d’aller dehors pour attendre l’arrivée du tracteur prévue pour 8H.

Nous enfilons notre équipement et marchons sur la piste pour passer le temps mais le soleil tape déjà fort et n’ayant que peu d’espoir que le tracteur arrive à l’heure vu le trajet qu’il a à effectuer, nous décidons de prendre 2 chaises et de nous asseoir un peu plus loin à l’ombre. Nous nous battons en permanence contre les moustiques et ressortons le répulsif toutes les 5 mn ; malgré cela nous nous faisons piquer à travers nos vêtements.

 L’attente nous paraît de nouveau interminable mais nous finissons par voir se profiler un engin au loin. Ca y est, il est là et c’est quand même un gros tracteur.

 Pendant une heure, il essaiera de tirer le camion, par derrière, par devant, mais sans résultat ; au contraire, plus il essaie de le bouger et plus les roues s’enfoncent dans l’eau.

Entre temps, Ailton est arrivé lui aussi avec une voiture. Ils décident d’arrêter et de repartir à Porto Joffre chercher un autre engin pour faire une route et faciliter les opérations. Cela signifie encore des heures d’attente car à chaque fois il faut que l’engin passe la rivière sur la barge et fasse les 40 km de piste. Ils repartent tous et nous voici de nouveau seuls sur nos chaises …à attendre.

 Le camion est maintenant tellement penché que nous décidons de tenter une dernière fois de monter dedans récupérer quelques affaires et sauver le principal, ordinateur, appareils photo, papiers. C’est mauvais signe ! J’en profite aussi pour attraper un paquet de gâteaux et une bouteille d’eau pour notre déjeuner. Et puis, retour sur les chaises.

 TRANSPANTANEIRA (26)

Trois heures trente plus tard, le camion tient toujours et le gros tracteur équipé d’une pelle arrive, avec toute l’équipe des hommes.

 Ils retracent le chemin, remettent de la terre sur la boue, élargissent le passage puis le grand moment arrive ; ils attellent les 2 tracteurs et le camion et commencent à le tirer.

 

TRANSPANTANEIRA (28)

Tout le monde retient son souffle ; le camion décolle, se redresse un peu et va se bloquer dans les herbes du bord de la mare. C’est pas gagné, mais c’est déjà mieux, le camion n’est plus en perdition.

 TRANSPANTANEIRA (27)

 Un gros camion qui transporte 4 jeunes vaches s’est également arrêté et essaye lui aussi d’aider mais il casse son câble sans réussir à tirer le camion.

La pelle se remet au travail pour dégager les buissons face au camion et refaire un chemin direct pour remonter la pente.

 Puis nouvel attelage des 3 véhicules et nouvelle tentative ; il est déjà 16H30 et cette fois le camion grimpe et rejoint la piste !!! L’émotion est grande et la joie immense.

 Consciencieusement, Ailton fait le tour du véhicule. Il mettait un point d’honneur à le sortir mais sans dégâts. Il a parfaitement réussi.

 Qu’aurions-nous fait sans cet homme tombé du ciel ? Il faut réaliser que seuls 2 véhicules sont passés dans la journée, lui et le pick up qui nous a raccompagnés au camion le soir.

Et nous ne pouvions mieux tomber, un homme d’une gentillesse et d’une disponibilité incroyable, qui de plus parlait anglais ; nous l’avons arrêté sur la piste alors qu’il allait travailler, il a donné son temps et tout son courage pour nous aider ; un homme au grand cœur. Il connaît bien le Pantanal, l’aime et sait que sans l’aide de tous, rien n’est possible ici. En tous cas, une belle chaîne d’amitié qui a bien fonctionné et une belle équipe du Pantanal que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

 

TRANSPANTANEIRA (31)

 

MILLE MERCI AILTON POUR CETTE HAPPY END

 

 TRANSPANTANEIRA (34)

 Chacun va maintenant reprendre la piste dans son sens. Eux doivent refaire le trajet jusqu’à Porto Joffre et nous prendre le chemin du retour vers la sortie du Pantanal. Avec le soleil de ces 2 derniers jours, la piste est sèche et nous préférons en profiter pour rouler un peu. Il nous reste d’innombrables ponts à franchir ! Il paraît qu’en fait ils sont solides malgré leur apparence et que nous pouvons les emprunter ; nous suivrons donc leur conseil.

 

TRANSPANTANEIRA (37)

 Nous roulons jusqu’à PIXAIM, un nom sur la piste, qui est juste l’emplacement d’un lodge, lui aussi fermé actuellement. Le soleil est déjà bas et il y a un grand terre-plein devant le lodge où nous pouvons nous installer. Nous découvrons en plus que les alentours du lodge doivent être traités car il n’y a presque pas de moustiques. Nous allons pouvoir y passer une bonne nuit réparatrice bien méritée après un vrai bonheur, une bonne douche.

 TRANSPANTANEIRA (38)

 C’est aussi l’occasion de constater, surtout pour Jean-Marc, qu’il est couvert de quelques centaines de piqûres de moustiques sous les cuisses. En fait ces voraces l’ont piqué à travers sa chaise qui est en sorte de nylon légèrement ajouré. Une leçon à retenir …

 Ce soir le bruit des animaux nous inquiète beaucoup moins et nous allons d’ailleurs ne pas l’entendre longtemps.

 Km au compteur : 77 382

Km du jour : 38

 

MERCREDI 29 JANVIER 2014

25° / 33° – Soleil / Pluie / Nuages

Il nous reste une soixante de km à parcourir sur cette piste du Pantanal. Le soleil est toujours présent, donc nous prenons notre temps, à la recherche des animaux. Nous sommes maintenant sur le tronçon plus facile et donc plus sereins. Nous pouvons admirer le paysage.

 TRANSPANTANEIRA (36)

 Nous profitons une dernière fois des Capibaras et des oiseaux.

 TRANSPANTANEIRA (57)

TRANSPANTANEIRA (49)

 Les jacarés, vus de dessus le pont, semblent plus gentils !

 TRANSPANTANEIRA (60)

 Nous sommes gâtés, nous voyons de nouveau un cerf et une biche.

 TRANSPANTANEIRA (52)

TRANSPANTANEIRA (44)

 Puis ce sont d’énormes buffles qui sont venus se rafraîchir dans une rivière.

 TRANSPANTANEIRA (53)

TRANSPANTANEIRA (62)

Nous déjeunons près d’un grand étang avant de quitter la TRANSPANTANEIRA, cette piste qui fait rêver tous les voyageurs. Elle nous a permis de découvrir le Pantanal nord mieux que nous le prévoyions et nous ne sommes pas prêts de l’oublier. Les mauvais souvenirs s’effacent vite mais il nous restera tous les bons, ces gens formidables que nous avons rencontrés et cette nature magnifique, préservée, peuplée de tant d’animaux ; un endroit difficile mais magique.

 TRANSPANTANEIRA (59)

TRANSPANTANEIRA (50)

 Nous rejoignons POCONE puis faisons route sur CUIABA que nous atteignons sous une pluie battante. Nous attendons l’accalmie pour aller faire des courses puis nous cherchons un coin tranquille pour bivouaquer. Ce sera dans une petite rue pavillonnaire, devant une belle propriété en cours d’aménagement ; nous faisons un peu tache dans ce coin chic vu l’état boueux du camion mais tant pis.

 Km au compteur : 77 563

Km du jour : 181

 

 

JEUDI 30 JANVIER 2014

 

23° / 28° – Soleil / Nuages

 

Nous partons vers le Parc National de CHAPADA DOS GUIMARAES. La route s’élève sur un plateau avec de belles falaises et des pics rocheux.

 

 

PN CHAPADA DOS GUIMARAES (1)

 

 Une petite marche nous mène vers la cascade du voile de la mariée ; d’une belle hauteur, elle est située dans un paysage de falaises et de verdure.

 

 

PN CHAPADA DOS GUIMARAES (4)

PN CHAPADA DOS GUIMARAES (5)

 

 Nous arrivons à CHAPADA pour déjeuner, une petite ville bien tranquille où l’air plus frais est bien agréable.

 

 En poursuivant vers CAMPO VERDE nous découvrons un paysage d’immenses plaines à perte de vue avec, comme principale culture, du soja.

 

 Des champs sont en train d’être coupés et ce ne sont pas moins de 7 énormes machines qui y travaillent, avec des semi-remorques qui attendent leur chargement. C’est vraiment de la culture à grande échelle.

 

 

AVANT CAMPO VERDE (2)

 

La petite ville de CAMPO VERDE est donc posée au milieu des champs. Calme et agréable, nous décidons d’y rester pour le bivouac.

 

 Km au compteur : 77 743

 

Km du jour : 180

 

 

 

VENDREDI 31 JANVIER 2014

 

25° / 33° – Soleil / Nuageux

 

Avant de quitter CAMPO VERDE, nous cherchons à faire laver le camion. Les prix sont très élevés et on nous demande si il faut laver tout autour ; nous ne comprenons pas trop et finissons par laisser tomber. Nous ne sommes plus au Pérou où des jeunes utilisaient l’eau de la montagne et raccordaient des bouts de tuyaux pour en faire des karchers. Ici tout est plus évolué, organisé et les prix sont européens.

 

 Nous repartons toujours au milieu des champs de soja immenses. Il ne doit pas y avoir de saisons dans cette région car certains champs sont en labour, d’autres déjà tout vert et enfin certains, tout jaune et secs, sont en train d’être coupés.

 

 PLANO CHAMPS SOJA

 

 La route est pleine de semi-remorques lourdement chargées de graines. Cela ne les empêche pas de dévaler les pentes pied au plancher et de se doubler. Pourtant la route n’est pas bien large et les pièces et trous sont très nombreux.

 

 Nous nous arrêtons faire une pause café près d’une petite cascade et de son ruisseau ; il est facile de s’y stationner et nous décidons d’aller nous y installer pour laver le camion nous-mêmes. Comme d’habitude, c’est sans produit, mais l’eau claire va lui faire du bien et faire disparaître la couche de boue. La cabine aussi retrouve son état normal ; les bottes boueuses l’avaient bien décorée ! Du coup nous nous sommes arrêtés 2 H mais le résultat est visible.

 

 Tout doucement, le paysage va changer et devenir plus boisé. Nous retrouvons des pâturages et un peu de forêt. Puis des vallons apparaissent avec même un grand plateau à la terre rouge qui borde un canyon.

 

 FORET AVANT GENERAL CARNEIRO (2)

 

Ensuite c’est une région plus sauvage avec de grandes forêts qui nous mène à GENERAL CARNEIRO, un simple bourg le long de la route mais avec une petite place sympathique agrémentée de palmiers où nous décidons de rester pour notre bivouac du jour. Quelques personnes d’une maison située un peu plus loin viendront gentiment discuter et essayer d’apprendre un peu de portugais à Jean-Marc …

 

 Km au compteur : 78 064

 

Km du jour : 321

 

 

 

SAMEDI 1er FEVRIER 2014

 

25° / 35° – Ciel bleu

 

A la 1ère ville que nous atteignons ce matin, BARRA DO GARCAS, nous changeons de région et rentrons dans l’état de GOIAS, un plateau aride et désertique. Nous ferons plus de 150 km pour trouver une autre petite ville, JUSSANA, par une route tantôt bonne, tantôt parsemée de trous. En échange, la circulation n’y est pas trop dense, moins de camions, cela fait du bien.

 

 Nous poursuivons jusqu’à GOIAS, appelée aussi VILA BOA, classée au Patrimoine historique de l’humanité. Effectivement, son centre historique est joli, reposant, et très bien entretenu avec de belles maisons coloniales ; une ambiance très village.

 

 GOIAS (2)

GOIAS (3)

 

 Sur une de ses places, ornée d’un ravissant kiosque à musique, un club de Capoeira s’entraîne et nous profitons de ce spectacle de lutte, jeu et danse acrobatique.

 

 GOIAS (7)

 

 Après avoir fait le tour du village,

 

 GOIAS (1)

 

 nous nous installons sur une autre grande place très boisée où 2, 3 toucans nous narguent en passant d’un palmier à un autre sans nous laisser le temps de les photographier.

 

 Nous attendons avec impatience la relative fraîcheur de la nuit car la journée a été bien chaude.

 

 Km au compteur : 78 380

 

Km du jour : 316

 

 

 

DIMANCHE 2 FEVRIER 2014

 

25° / 34° – Ciel bleu

 

On trouve internet dans une rue de la ville et du coup on y reste jusqu’à 11H30. Avant de quitter la ville, nous décidons de chercher à déjeuner vu le peu de villages que nous allons croiser sur la route. Tout est fermé mais on nous indique d’aller au grand Posto Ale à la sortie de la ville. La station service au Brésil est un peu le lieu de vie ; il y a généralement un grand parking, un restaurant, un petit commerce. Effectivement, sur celui-ci il y a une Churasqueria c’est-à-dire un restaurant spécialisé en viande grillée. Le buffet est appétissant avec un beau choix. Jean-Marc choisit l’option churasqueria qui offre la viande à volonté ; pour moi l’option buffet me suffira. Nous y faisons un super bon repas.

 

 A la sortie de la ville, un grand lac avec verdure et possibilité de se garer nous attire, non pour y faire la sieste et digérer mais pour bricoler. Nous avions effectivement besoin d’un endroit tranquille pour faire un grand ménage de la cellule et réparer l’escalier. Après l’avoir déjà endommagé une fois il y a longtemps, cette fois nous avons perdu les marches. Nous supposons que nous avions oublié de le refermer et ça ne pardonne pas.

 

 Ce sera donc une après-midi de labeur et en plus sous le soleil mais il faut de temps en temps prendre le temps de se poser pour remettre les choses en état. L’endroit est idéal ; on peut déballer notre matériel et utiliser le groupe électrogène, nous sommes seuls jusqu’en soirée où des jeunes viendront jouer au foot. Il y a même un robinet d’eau et j’en profite pour faire des lessives.

 

 Nous restons là pour dormir.

 

 Km au compteur : 78 384

 

Km du jour : 4

 

 

LUNDI 3 FEVRIER 2014

 

25° / 34° – Soleil

 

Nous quittons le lago das Acacias de GOIAS ; aujourd’hui nous faisons route vers Brasilia, la Capitale.

 

 Au début, ce ne sont que des petites routes où nous avançons bien doucement. Après ITABERAL, NOVA VENEZA, nous atteignons ANAPOLIS  d’où part l’autoroute qui mène à BRASILIA.

 

 Nous rentrons facilement dans la ville et allons directement nous stationner au Parque da Cidade. C’est un espace de verdure qui s’étend sur des km, avec d’immenses parkings.

 

 Nous y faisons une rencontre bien sympathique dont nous vous parlerons la prochaine fois …

 

 

Total km parcourus au Brésil à ce jour : 3 790 km

 

 

 

 

 

 

 

 

 

23 janvier 2014

PEROU - DE PIURA A L'AMAZONIE

 

PEROU

 

DE PIURA A L’AMAZONIE

 

pérou RETOUR

 

DIMANCHE 5 JANVIER 2014

22° / 28° / 19° / 28° - Soleil / Couvert

L’entrée au Pérou se fait sans aucun problème et rapidement. Nous sommes les seuls aux bureaux.

Nous pouvons même acheter notre SOAT, l’assurance véhicule, dans une arrière cours de restaurant où un comptoir en bois « Seguro Positiva » est disposé au milieu d’un bric-à-brac. Le principal est que nous repartions avec notre assurance, un souci de moins.

 La route est bonne, le paysage aride, avec des petits buissons plutôt desséchés. Puis nous progressons au milieu de plantations de manguiers ; cela nous change des bananes ! C’est l’époque de la récolte ; nous voyons partout de belles mangues jaunes que nous connaissons mais surtout des violacées qui ne sont que très rarement sur les étalages. Même en ce dimanche, les locaux s’activent et remplissent des caisses, des camions.

 AVANT SULLANA (2)

Puis la verdure disparaît et nous atteignons SULLANA puis PIURA, la grande ville où nous devrions trouver notre banque, la HSBC. Comme souvent, les informations sont périmées et à l’adresse indiquée sur internet, nous tombons sur une autre banque. La HSBC a changé de nom, nous dira une personne questionnée dans la rue. Nous en déduisons qu’elle a fermé ses portes ! Nous retirons donc nos Soles péruviennes à la BANBIF toute proche, une autre banque internationale, et reprenons la route.

 Au Pérou aussi nous allons rouler rapidement puisque nous connaissons le pays. Ce sera direction Lima par la côte, même si elle est réputée être très monotone !

 Le paysage devient de plus en plus aride et au bout de 50 km, nous sommes en plein désert. Par moment, quelques bosquets d’acacias surgissent, sinon c’est l’immensité du désert, avec le sable qui balaie la bande de goudron qui le traverse. Circulez, il n’y a rien à voir ; et c’est ce que nous faisons.

 AVANT LAMBAYEQUE (2)

AVANT LAMBAYEQUE (1)

 Deux cents kilomètres nous séparent de la ville suivante, Lambayeque. La route est un peu rapiécée par endroits mais correcte quand même et nous arrivons le soir à LAMBAYEQUE où nous nous installons près d’une belle petite place.

Dommage qu’à 21 H des gens fassent un karaoké juste au dessus de nous.

 Km au compteur : 72 168

Km du jour : 368

 

LUNDI 6 JANVIER 2014

22° / 27° - Nuageux

Avant de quitter la ville, nous partons en courses et retrouvons avec plaisir un vrai marché typique péruvien, avec une offre bien variée de produits frais. Nous avions oublié que les prix de l’alimentation étaient aussi bas ici mais aussi que les Péruviens étaient si petits ; il y a vraiment une différence de taille avec les pays voisins.

 Nous partons ensuite sur CHICLAYO pour trouver un centre commercial et un point de vente de l’opérateur téléphonique Claro pour faire recharger notre carte Sim internet. Il nous reste ensuite à plancher sur le micro pour réussir à configurer le modem. Cela avait fonctionné lors de notre 1er passage, nous devrions donc réussir.

 Nous déjeunons en vitesse et sommes prêts à reprendre la Panam.

 La côte péruvienne étant désertique, nous retrouvons … le désert ! Du sable et de temps en temps de petites montagnes rocailleuses. Puis, par endroits, un peu de terre apparaît permettant des cultures comme cette société agricole qui possède 696 hectares d’arbres fruitiers. Le panneau n’indiquait pas combien de tonnes d’eau étaient nécessaires pour irriguer les plantations.

Puis les montagnes sont plus proches et fournissent probablement de l’eau car des rizières apparaissent, entrecoupées de sociétés de traitement et de stockage de riz.

 La suite du parcours est moins monotone ; des villages et petites villes jalonnent la route, entourés de champs de canne à sucre.

 Nous nous stoppons à HUANCHACO, une station balnéaire où nous savons qu’un parking sur la plage nous assure un bivouac agréable.

C’est calme et nous sommes bercés par le bruit des vagues.

 Km au compteur : 72 394

Km du jour : 226

 

MARDI 7 JANVIER 2014

22° / 30° - Soleil

Nous rejoignons la grande ville proche, TRUJILLO où nous avons les coordonnées GPS d’une usine à gaz. On ne peut pas dire que l’accueil y soit sympathique car la discussion se passe au travers d’un petit carré grillagé, on croirait une prison. Mais on nous y remplit notre bouteille sans problème (30 Soles / 10 kg).

 Puis c’est de nouveau la Panam qui traverse d’immenses champs de canne à sucre puis des cultures diverses. Les camions croisés et les gros tas de pastèques en bord de route témoignent de l’activité locale.

 AVANT CHIMBOTE (1)

AVANT CHIMBOTE (3)

 On a l’impression que les plantations essaient de grignoter et de dompter le désert ; les dunes de sable ne sont jamais bien loin.

 AVANT CHIMBOTE (5)

 Et quand le désert n’est pas cultivable, ce sont d’énormes élevages de poulet qui sont installés en bord de mer.

 DESERT DE CASMA A PARAMONGA (10)

 Nous arrivons ainsi jusqu’à CHIMBOTE, encore une grande ville que nous traversons pour y faire des courses.

 Le soleil se couchant de plus en plus tard, vers 18H45 actuellement, nous avons le temps de poursuivre jusqu’à TORTUGAS, un village en bord de mer.

C’est encore un parking tout près de l’eau qui nous accueillera ce soir.

 Km au compteur : 72 587

Km du jour : 193

 

MERCREDI 8 JANVIER 2014

21° / 29° - Soleil

Notre premier tronçon CASMA / HUARMEY / PARAMONGA n’est que désert mais il est beau, avec ses grandes dunes de sable, ses montagnes caillouteuses légèrement colorées et des vues fréquentes sur l’océan.

 DESERT DE CASMA A PARAMONGA (1)

DESERT DE CASMA A PARAMONGA (9)

 Avec un beau paysage, la route défile plus vite.

 DESERT DE CASMA A PARAMONGA (5)

 Malheureusement, nous y retrouvons également l’habitat en paille ; quelques cahutes isolées où l’on a du mal à croire que la vie y soit possible. Pourtant nous y avons vu des familles assises dehors sur des bancs. Qu’attendent-ils, le passage du camion d’eau ? Que peuvent-ils espérer de la vie ? La mer est approche, est-ce leur moyen de subsistance ? La seule chose dont nous sommes surs est que la vie doit y être très dure.

 DESERT DE CASMA A PARAMONGA (4)

DESERT DE CASMA A PARAMONGA (11)

 Soudain, après environ 160 km, la végétation réapparaît, avec des cultures et même des lauriers roses en fleurs.

 JUSTE AVANT PARAMONGA (1)

 La Panam nous permet de contourner PARAMONGA et de poursuivre sur HUACHO puis CHANCAY. Le paysage est maintenant moins joli, un désert gris, plutôt tristounet.

 Alors que la brume commence à envahir la côte, nous nous stoppons à CHANCAY pour le bivouac. Après un tour à pieds dans la rue piétonne, nous trouvons un coin sympa le long de la mer où nous pensons dormir. La discussion avec un restaurateur voisin nous en dissuade car il insiste sur la dangerosité des lieux ; beaucoup de drogués y viennent la nuit et il y a souvent des problèmes. Nous repartons donc vers le centre ville et nous stationnons dans une petite rue devant la caserne militaire. L’arrêt sur cette ville n’était pas vraiment une bonne idée car en plus il flotte par moment une forte odeur de poisson dans toute la ville.

 Km au compteur : 72 902

Km du jour : 315

 

JEUDI 9 JANVIER 2014

21° / 28° - Soleil / Nuageux

En quittant la ville, nous longeons de nombreuses usines à poissons qui ressemblent plutôt à des raffineries avec leurs grosses citernes et leurs tuyaux de partout. Vu l’odeur désagréable, pas de doute, ce sont des sardines qui vont aller en boîtes (pas de nuit).

 La route s’élève au-dessus de l’océan, nous offrant un beau paysage.

 ROUTE ENTRE CHANCAY ET LIMA (1)

Aujourd’hui au programme nous avons la traversée de LIMA et nous nous attendons donc à galérer.

 La Panam nous mène sur une sorte de périphérique où la conduite est des plus anarchique ; les Péruviens changent de file toutes les 10 secondes, se glissent en travers dans le moindre trou et en plus c’est saturé.

Finalement nous quittons ce périphérique et rentrons dans la ville beaucoup moins embouteillée. Nous la traversons par de grandes avenues aux magasins modernes et où Mac Do, KFC sont bien installés …

 Du coup, nous profitons d’un grand magasin d’électroménagers pour acheter un petit aspirateur. Ici c’est du 220 V donc pas de problème.

 Puis nous rattrapons le bord de mer et longeons les beaux quartiers, Miraflores et Barranco. Depuis notre visite, il y a de nombreuses années, la falaise s’est couverte de buildings. Beaucoup sont très hauts et les derniers étages sont même dans la brume.

 LIMA (3)

 Nous faisons un petit arrêt en bord de plage qui est d’ailleurs plutôt moche. Nous avons vu des tonnes de sable et ici ce sont des galets.

 LIMA (4)

 Apparemment, c’était mieux un peu plus loin car il y a d’immenses parkings bondés de centaines de voitures et la plage semble noire de monde.

 LIMA (5)

 Nous quittons la ville sans trop de problèmes et rejoignons la Panam.

 Dans le sens nord – sud, il y a très peu de péages jusqu’à Lima. Par contre, à partir d’ici ils sont très nombreux et je décide donc de repartir en bataille pour ne pas payer pour deux essieux alors que nous n’en avons qu’un. Forcément, nous faisons des haltes plus ou moins prolongées aux 4 péages du jour mais patience et persévérance paient toujours.

 La Panam est couverte de panneaux publicitaires et certains sont super et donnent une impression de relief car en fait les objets sont découpés et dépassent du cadre du panneau. Les photos seront peut-être plus explicites …

 PANAM A LA SORTIE DE LIMA (1)

PANAM A LA SORTIE DE LIMA (3)

 Petite anecdote, alors que nous faisons le plein de gasoil, probablement pour nous remercier d’être un bon client, nous avons droit à un cadeau assez original : un rouleau de papier toilette, un petit savon et un chiffon rouge, chiffon que tous les gardiens de parking ont ici pour donner un coup de propre aux voitures ; finalement c’est plus utile qu’un calendrier …

 Nous roulons jusqu’à CERO AZUL, une petite station balnéaire où nous trouvons un emplacement le long de la plage pour notre bivouac du jour.

 CERRO AZUL

 Km au compteur : 73 121

Km du jour : 219

 

VENDREDI 10 JANVIER 2014

22° / 28° - Brume / Soleil

Une alternance de cultures et zones arides nous mène à CHINCHA, une ville bien commerçante avec énormément de vente de vins produits localement.

 L’étape suivante est pour PISCO, renommé pour son alcool du même nom.

 Tout près, le bourg de SAN ANDRES est réputé pour ses coquilles Saint Jacques. Nous en avions achetées en montant vers le nord mais aujourd’hui le marché est vide. Apparemment ce n’est pas l’heure, les coquilles n’arrivent que dans l’après-midi.

A signaler, un très bon almuerzo à un angle de la place principale à la terrasse tout en bambou. Une très bonne cuisine pour 6 Soles.

 Nous poursuivons vers PARACAS pour pénétrer dans la réserve.

 RESERVE PARACAS (1)

Nous la connaissons mais nous avions tellement aimé la piste qui mène à LAGUNA GRANDE que nous souhaitons la refaire. Elle passe d’abord par les sites touristiques de la réserve dont la fameuse cathédrale qui a perdu son arche il y a quelques années. La falaise est magnifique.

 RESERVE PARACAS (2)

 Après avoir longé les marais salants avec de beaux flamands roses, la piste slalome dans les dunes. Le paysage est superbe avec de belles montagnes sablonneuses colorées.

 PISTE VERS LAGUNA GRANDE

 

 Elle nous mène au village de pêcheurs de LAGUNA GRANDE qui manque cruellement de vie. Il y a beaucoup de barques mais où sont les pêcheurs ?

 LAGUNA GRANDE

 Le décor est superbe et nous restons bivouaquer un peu à l’écart du village, entre la mer et les dunes de sable. A part le bruit du vent, rien ne vient perturber le calme ambiant.

 La nuit tombée nous constatons que le village n’a pas l’électricité et nous n’y voyons aucune lueur. Avec le silence impressionnant qui nous entoure, nous avons l’impression d’être en plein désert.

 Km au compteur : 73 284

Km du jour : 163

Altitude : 0

 

SAMEDI 11 JANVIER 2014

20° / 29° / 16° - Soleil / Nuageux / Brouillard

Les 30 km de piste qui nous séparent de la Panam sont superbes. Nous sommes seuls au milieu des dunes colorées ; le vent a façonné de petits monts de sable qui rappellent les paysages du désert nord africain. Un parcours comme nous les aimons.

 PISTE RETOUR DE LAGUNA GRANDE (4)

PISTE RETOUR DE LAGUNA GRANDE (3)

PISTE RETOUR DE LAGUNA GRANDE (1)

 Nous reprenons la route qui rentre maintenant dans les terres. Les immenses propriétés agricoles se succèdent ; beaucoup de fruits et des vignes.

 Un court arrêt déjeuner à ICA et nous poursuivons.

La route devient sinueuse, taillée à flancs de montagnes très rocheuses sur lesquelles absolument rien ne pousse. Nous surplombons la vallée de PALPA, une belle oasis verdoyante.

 ROUTE DE ICA A PALPA

 OASIS DE PALPA

 Passée la ville, nous retrouvons des lignes droites qui traversent des champs de cailloux. Nous atteignons la région des fameuses lignes de Nazca. Cette fois, il n’y a personne à la tour d’observation, nous y grimpons donc. La vue permet de découvrir 2 figures géométriques, l’une représente une main et l’autre un arbre (vu à l’envers depuis la tour). Ces lignes énigmatiques, invisibles du sol, sont en fait comme des petits sillons creusés dans les cailloux.

 LIGNES DE NAZCA (1)

LIGNES DE NAZCA (2)

 Nous arrivons sur Nazca. C’est là que nous bifurquons et prenons la route qui part à l’assaut de la montagne ; nous devons traverser la Cordillère pour atteindre Cusco, situé à un peu plus de 600 km, soit 2 jours de route.

 La route grimpe très vite et nous tombons dans la brume puis dans un épais brouillard avec une chute vertigineuse de la température ; la visibilité ne dépasse pas 10 m.

Nous avançons doucement mais lorsque nous tombons sur un camion qui roule à 10 à l’heure, nous comprenons que cela va être très dur ; vu les conditions, il est impensable de le doubler et nous allons devoir le suivre sur des dizaines de km. Comme il est presque 18H, nous cherchons un coin pour nous stationner. Par chance, voyant une entrée de terrain, nous nous y engouffrons. Heureusement il y a un espace plat, nous pouvons rester là et voir si demain les conditions s’améliorent.  Nous n’avons fait qu’une vingtaine de km en montagne et nous dépassons déjà les 2 300 m !

 Km au compteur : 73 567

Km du jour : 283

Altitude : 2 360 m

 

DIMANCHE 12 JANVIER 2014

13° / 15° / 10° / 15° - Soleil / Nuageux

Nous nous réveillons sous le soleil et découvrons notre environnement. En fait nous sommes dans un petit village, HUALLHUA, avec beaucoup de vieilles maisons délabrées qui semblent inoccupées et sommes entourés de montagnes.

 Nous reprenons la route qui continue son ascension vers les cimes des montagnes.

 

ROUTE APRES HUALLHUA (2)

D’abord très aride, la végétation apparaît peu à peu puis à partir de 3 400 m, les guanacos broutent sur les pentes des montagnes. Le paysage est joli et nous arrivons à la ville de PUQUIO que nous longeons, sans rentrer dans son centre aux petites ruelles.

 Nous continuons à grimper et au fur et à mesure des km, la vie humaine s’estompe, nous arrivons en très haute montagne. C’est le territoire des lamas et alpagas.

 

HAUT PLATEAU APRES PUQUIO (4)

 Nous atteignons un immense plateau, à 4 500 m où plusieurs lacs de montagne embellissent le paysage.

 

HAUT PLATEAU APRES PUQUIO (1)

HAUT PLATEAU APRES PUQUIO (3)

 C’est l’heure de déjeuner mais il n’y a aucun village. Nous finissons par nous décider à nous préparer notre repas mais chaque geste est difficile et nous donne l’impression de suffoquer ; nos mouvements sont mal coordonnés,  il ne faut pas rester là trop longtemps.

 Peu de temps après notre départ, la route descend enfin et nous mène vers une vallée où nous allons suivre le torrent tout l’après-midi. C’est une pente douce ininterrompue avec la traversée de quelques petits villages.

 DESCENTE DE L'ALTIPLANO (1)

 En fin de journée, nous nous arrêtons dans un « récréo camping restaurant » pour savoir si nous pouvons y passer la nuit. L’accueil y est très gentil et nous nous installons. C’est en fait un grand terrain privé où les familles des villes viennent passer la journée pour se détendre, jouer au ballon, déjeuner au grand air. C’est typique de tous les pays d’Amérique du sud.

 Nous ne sommes plus qu’à 2 050 m et nous nous sentons beaucoup mieux !

 A la nuit tombante, chacun regagne son domicile et nous restons seuls sur le grand terrain avec la maison des propriétaires tout au fond.

La pluie se met à tomber, elle va peut être laver le camion qui est dans un sale état.

 Km au compteur : 73 948

Km du jour : 381

Altitude : 2 050 m

 

LUNDI 13 JANVIER 2014

15° / 22° / 15° - Soleil / Nuageux / Petite pluie

Réveillés par le chant des oiseaux, l’endroit est vraiment tranquille et agréable, au creux de la montagne. Nous décidons d’y rester la matinée car on a un peu de bricolage à faire.

 

CAMPING RECREO AVANT ALBANCAY (1)

 Nous déjeunons sur place et Jean-Marc en profite pour manger du cuy ! (c’est du cochon d’inde, un met réputé pour les jours de fête dans ce pays). La famille a un élevage mais aussi des poulets qui me tentent plus. Nous faisons un très bon repas, pris en plein air.

 CAMPING RECREO AVANT ALBANCAY (2)

 Après avoir visité le jardin, il est temps de reprendre la route après cette halte bien agréable ; une famille très accueillante et sympathique qui nous donne même quelques provisions pour la route, avocats, bananes et pop-corn.

Une adresse à retenir pour faire une pause sur la route Nazca – Cusco assez longue : Quinta Recreo La Huerta – 13° 50.943’ – 0072° 58.725’ (Pas de prix fixé pour y passer la nuit, on donne ce qu’on veut).

 Nous partons en début d’après-midi ; il nous reste un petit tronçon agréable le long du torrent puis nous montons vers ALBANCAY. Dès la sortie de la ville, les lacets se succèdent jusqu’à un col à 4000 m puis s’en suit une descente dans la gorge à 2000 m. Nous enchaînons les canyons, tantôt en remontant les torrents, tantôt en les descendant.

 ROUTE ABANCAY A CUSCO (3)

 Les montagnes sont verdoyantes avec quelques cultures dans les zones habitées.

 

ROUTE ABANCAY A CUSCO (1)

ROUTE ABANCAY A CUSCO (2)

 En fin de journée, un grand terrain en bord de route pourrait nous convenir pour le bivouac. Un 4X4 de police de surveillance de la route y est garé ; nous leur demandons donc l’autorisation d’y stationner. D’après eux ce n’est pas assez sécurisé et ils nous accompagnent à la station essence toute proche. C’était sûr !

 Km au compteur : 74 098

Km du jour : 150

Altitude : 2 450 m

 

MARDI 14 JANVIER 2014

13° / 22° - Nuageux / Soleil

 77 km nous séparent de Cusco mais la route ne doit pas être fameuse car les policiers nous ont dit qu’il y en avait pour 2/3 H.

Effectivement, entre lacets et passages de terre et cailloux dus à l’eau qui dégringole de la montagne, la moyenne est faible.

Nous devons également passer un col à 4 000 m avant d’entamer la descente vers CUSCO où nous arrivons en fin de matinée.

 Nous avons les coordonnées GPS d’un parking et du camping ; nous voudrions nous poser dans l’un d’eux pour profiter un peu de cette ville. Sachant que c’est une ville difficile car pleine de rues étroites, nous sommes méfiants. Nous tournons un bon moment autour du point du parking sans réussir à l’approcher car nous ne suivons pas les indications du GPS lorsqu’il nous envoie vers le centre. Malheureusement, nous sommes sur la colline opposée où nous voulons aller et en essayant de couper entre les deux, nous nous faisons avoir. Entrés dans une rue correcte, après un virage, elle se transforme en ruelle. Le plus sage était de reculer mais demandez à la tête de breton pourquoi il a voulu continuer ! Sur quelques 500 m, nous frôlons les murs et les tuiles des maisons basses ; les gens apeurés rentrent vite chez eux. Nous finissons par en sortie et retomber sur une grande artère.

 La découverte des ruelles de Cusco m’a suffit et nous décidons de laisser le camion stationné sur la grande avenue et de partir en taxi dans le centre pour au moins aller à la banque. Comme celle-ci est tout près de la place principale, nous en faisons le tour pour jeter un œil sur les maisons coloniales et la cathédrale puis retour en passant par le marché artisanal. Voilà, la visite de la ville est finie et je n’ai qu’une idée, quitter Cusco. De toutes façons, nous l’avions visité lors de notre premier voyage au Pérou et à l’époque il semblait y avoir moins de touristes ; maintenant c’est du commerce à fond ; l’entrée dans la cathédrale coûte 25 Soles (presque 7 €, soit le prix de 3 à 4 repas !).

 

CUSCO (2)

CUSCO (1)

 Du coup nous reprenons la route sur une trentaine de km et nous arrêtons à URCOS pour bivouaquer. Comme ce n’est pas notre jour de chance, nous ne trouvons pas d’accès à la lagune située juste derrière le centre ville, enfin pas d’accès pour notre gabarit et cette fois nous n’avons pas pris de risques …

Nous dormirons sur la place principale.

 Km au compteur : 74 244

Km du jour : 146

Altitude : 3 200 m

 

MERCREDI 15 JANVIER 2014

12° / 15° / 6 / 26° - Soleil / Nuageux / Petite pluie

Au programme d’aujourd’hui, le passage d’encore quelques cols pour terminer la traversée de la Cordillère et atteindre le bassin amazonien.

 VUE SUR URCOS

 Le premier, à une altitude de 4 185m, nous mène à CCATCA.

Nous sommes maintenant sur l’Altiplano avec toujours de superbes paysages.

C’est très peuplé et les petits villages se succèdent.

 

ALTIPLANO (1)

 

ALTIPLANO (6)

 

 Les femmes y filent encore la laine tout en marchant ou installée devant chez elle.

 

ALTIPLANO (8)

 

ALTIPLANO (17)

 

 Dans cette vallée, les femmes portent de beaux chapeaux d’un modèle que nous n’avions encore jamais vu. C’est une sorte de galette brodée avec de grands bords qui retombent. Ils sont tous de couleurs différentes. 

ALTIPLANO (12) - OCONGATE

 

ALTIPLANO (13) - OCONGATE

 

 Nous nous arrêtons à OCONGATE, un petit village en fête ; c’est l’occasion de faire quelques clichés. Des baby-foot et quelques stands ont été installés.

 

ALTIPLANO (9) - OCONGATE

 

ALTIPLANO (10) - OCONGATE

 

 Le chapeau est tenu par de belles lanières en perles.

 ALTIPLANO (14) - OCONGATE

 

 A la sortie du village, les champs sont cultivés malgré la pente. 

ALTIPLANO (18)

 

 Plus loin, la route grimpe de nouveau mais quelques petits villages survivent ; cette fois le col est à 4 400 m.

 ALTIPLANO (19)

 Il sera suivi d’un dernier à 4 725 m où la température n’est plus que de 6 °.

 Nous profitons une dernière fois de l’Altiplano car nous devrions le quitter définitivement aujourd’hui ; la suite du voyage ne devrait plus nous faire repasser par la Cordillère que nous avons de maintes fois admirée tout au long de son parcours, de Ushuaia au nord de la Colombie. Que ce soit en Argentine, au Chili, en Bolivie, en Equateur, en Colombie ou ici au Pérou, elle nous a fait souffrir par son altitude vertigineuse mais surtout, elle nous a émerveillés ; ses paysages sublimes et son peuple andin, courageux, rude, aux costumes multicolores, resteront un grand souvenir de ce voyage.

 Nous amorçons la descente jalonnée de nombreux panneaux mentionnant des sites archéologiques ; ce sont des terrasses mais il n’y a aucune information. Est-ce de l’époque Inca ou Pré-Inca ?

 

DESCENTE ALTIPLANO (1)

La descente sera longue, au travers d’une gorge, avant d’atteindre l’altitude de 1 500 m où nous voyons progressivement la végétation changer. Nous rentrons en zone tropicale humide et une petite pluie s’invite pour nous rappeler que nous sommes en saison des pluies mais aussi que l’Amazonie est toujours copieusement arrosée. C’est grâce à cette humidité permanente que sa végétation est si fournie et si belle.

 Mais la pluie fait aussi ses ravages et la route est jalonnée d’éboulements ; certains plus importants nous stopperont quelques temps car les bulldozers sont au travail.

 ROUTE VERS MAZUCO (1)

 

ROUTE VERS MAZUCO (2)

 

 Nous décidons de nous arrêter à MAZUCO pour bivouaquer. Il n’est que 16H45 mais notre carte ne mentionne qu’un seul village un peu plus loin avant une grande traversée sans rien pour atteindre Puerto Maldonado.

 Ici il y a une place principale, nous pouvons donc nous y stationner. Et puis cela nous donne le temps de faire le tour des quelques rues du bourg et de déguster un bon jus d’ananas frais préparé à la demande.

 Km au compteur : 74 508

Km du jour : 264

Altitude : 500 m

 

JEUDI 16 JANVIER 2014

25° / 30°  - Nuageux / Orage

Nous roulons ce matin dans l’immense plaine pour atteindre PUERTO MALDONADO. L’habitat, dans les petits villages traversés, est composé uniquement de maisons en bois très sommaires, montées sur pilotis. A part des bananes et des pastèques, il ne semble pas y avoir grand-chose dans ce secteur.

 ENTRE MAZUCO ET PUERTO MALDONADO

Nous atteignons la ville à l’heure du déjeuner. Elle est très étendue et découpée en quartiers. Seules les artères principales sont goudronnées. Beaucoup de maisons sont en bois et vieillottes mais il y a aussi des quartiers plus récents avec des maisons à plusieurs étages.

Elle est située au confluent des 2 fleuves, Madre de Dios et Tambopata et est surtout un port important. Pas touristique, on y vient que pour participer à des excursions en forêt amazonienne. Nous y apprenons que beaucoup de la cocaïne fabriquée à Cusco est acheminée ici pour être exportée sur le Brésil et la Bolivie tout proches. Sur le bord des fleuves, beaucoup de chercheurs d’or cherchent fortune et on nous conseille de ne pas manger de poisson car les fleuves ont été contaminés par cette activité.

 Pour nous, notre but est de chercher une agence qui nous emmènerait voir les falaises d’argile où les grands perroquets viennent se nourrir. Nous en faisons plusieurs mais ce n’est pas facile car toutes proposent des excursions de plusieurs jours qui ne correspondent pas à notre recherche. Nous finissons par abandonner ; nous avons déjà vu maintes fois des perroquets, tant pis.

 Alors que nous nous apprêtions à grimper à la tour de la ville pour admirer la vue sur la région, un gros orage éclate. Les rues sont vite transformées en torrent de boue et la tour est au milieu d’un lac. Nous verrons demain pour la visite.

 Nous revenons vers le centre et allons nous stationner non loin de la marine nationale, sur le petit bout de route qui domine le fleuve, pour la nuit.

 Km au compteur : 74 683

Km du jour : 175

 

VENDREDI 17 JANVIER 2014

25° / 30°  - Nuageux / Soleil

 Dans la matinée, nous changeons de quartier et partons vers le marché. Ce sont en fait plein de kiosques collés les uns aux autres. C’est sympa et bien achalandé. Nous faisons des provisions pour les jours qui viennent car la route vers la frontière brésilienne ne comportera pas de villes et de l’autre côté nous ne savons pas trop ce que nous allons trouver.

 Nous cherchons aussi un change pour échanger un peu de Soles contre des Réais brésiliens en attendant d’atteindre une ville brésilienne où nous pourrons aller à la banque. Nous tournons un peu avant de trouver ce petit magasin qui vend quelques bijoux et fait aussi bureau de change.

 En fin d’après-midi, nous retournons à la tour, profitant du beau soleil. Elle est haute d’une dizaine d’étages et il faut monter à pieds. Du haut, nous dominons la ville, les fleuves et la forêt amazonienne, un beau panorama. 

PUERTO MALDONADO (2)

PUERTO MALDONADO (3)

 

Pour ne pas dormir deux soirs au même endroit, nous nous installons dans une petite rue près de la tour.

 Une journée calme, sans rouler, fait du bien. Depuis notre départ de Buga, en Colombie, nous avons effectué près de 4 500 km en 20 jours ; une moyenne bien inhabituelle pour nous.  Nous reprendrons notre rythme au Brésil puisque nous serons dans des régions non connues.

 Km au compteur : 74 691

Km du jour : 8

 

SAMEDI 18 JANVIER 2014

26° / 33°  - Soleil

Nous quittons PUERTO MALDONADO pour partir vers la frontière brésilienne. Il y a très peu de trafic sur la route dont l’état est impeccable.

 Sur la carte, nous traversons le bassin amazonien mais nous n’avons pas vraiment l’impression de traverser la forêt. Les abords de la route sont plutôt occupés par des prairies avec assez rarement des troupeaux, un peu de palmiers et bananiers.

Il doit aussi y avoir les arbres qui produisent les « castana », connus sous le nom de noix du Brésil, mais nous ne reconnaissons pas les arbres, nous ne voyons que les sociétés qui commercialisent les noix.

 Et puis il y a aussi l’exploitation du bois et nous croisons des camions remplis de planches qui apparemment sont taillées sur place, directement en forêt. Le reste est destiné au charbon de bois.

 

ROUTE PUERTO MALDONADO A LA FRONTIERE (4)

 

Les nombreuses praires sont malheureusement le résultat de cette exploitation. 

ROUTE PUERTO MALDONADO A LA FRONTIERE (1)

 

Ce qui est assez étonnant, c’est d’être écrasés sous la chaleur étouffante et néanmoins entourés d’une belle végétation bien verte.

 La route est ponctuée de nombreux minuscules villages et de leurs innombrables dos d’âne, avec toujours des maisons en bois. 

ROUTE PUERTO MALDONADO A LA FRONTIERE (3)

 

ROUTE PUERTO MALDONADO A LA FRONTIERE (5)

 

 Pour déjeuner, nous trouvons un petit restaurant fait de planches de bois mais propre et au repas très correct.  

 Nous passons IBERIA puis arrivons à INAPARI, la ville frontière. Voyant le poste frontière tout proche, nous nous arrêtons dans un grifo hors d’âge pour compléter notre plein de diesel et liquider nos Soles. Sans électricité, le pompiste démarre son groupe électrogène pour faire fonctionner sa pompe ; espérons que son carburant soit correct.

 La douane est très sommaire mais les documents de sortie du Pérou se font assez rapidement. 

INAPARI

 

Après la barrière, nous traversons le village où en fait il y a une station service qui ressemble plus à une station et quelques kiosques.

 C’est seulement au bout du village que le pont marque la sortie du pays.

 FLEUVE FRONTIERE

Au cours des 14 jours passés au Pérou, nous avons eu encore une vision différente du pays car nous avons emprunté un itinéraire beaucoup plus « civilisé » que lors de notre montée vers le nord. D’ailleurs, nous n’avons jamais eu de patte de poule dans notre soupe ! La côte, bien que désertique, est développée ; quand à notre trajet à travers les Andes, nous l’avons effectué par une route principale où la population est moins coupée du monde que sur les parcours par pistes. Par contre, là encore, nous n’avons pas trop aimé les villes très touristiques de Cusco et Puerto Maldonado avec leurs prix exorbitants au regard du coût de la vie dans le pays.

 Maintenant le Brésil nous attend !

Km au compteur : 74 921

Km du jour : 230

Total km parcourus au Pérou : 3 121

 

PARCOURS EFFECTUE SUR L'ALLER ET LE RETOUR

 

pérou total

 

 

 

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7 janvier 2014

EQUATEUR RETOUR - TRAVERSEE DU NORD AU SUD

 

EQUATEUR - RETOUR

 

TRAVERSEE DU NORD AU SUD

 

CARTE EQUATEUR RETOUR

 LUNDI 30 DECEMBRE 2013

L’entrée en Equateur aura été laborieuse ; à cause des fêtes, des dizaines de personnes attendent d’obtenir leur autorisation temporaire d’importation de véhicules et vu le temps nécessaire à l’élaboration du document, nous obtenons le nôtre à 22H45, soit après 5H30 de queue ! Et tout cela dans le froid car dès la tombée du jour, à cette altitude, la température chute et nous finissons à 11°. D’ailleurs des vendeurs ambulants proposent couvertures et anoraks.

 Notre 1ère nuit en Equateur sera donc sur le parking de la douane car nous ne voulons pas rouler à cette heure tardive.

 Km au compteur : 70 764

Km du jour en Equateur : 0

Altitude : 2 780  m

 

MARDI 31 DECEMBRE 2013

10° / 26°  - Couvert / Soleil

Premier objectif en quittant le parking de la douane, essayer de trouver une assurance. Nous tournons dans TULCAN mais entre les bureaux d’assurance qui n’existent plus et ceux qui ne sont pas ouverts, nous quittons la ville sans assurance.

 Nous nous mettons en recherche de nouveau à IBARRA mais sans plus de succès.

 Nous partons pour OTAVALO, une ville que nous connaissons où nous pensons qu’il devrait y avoir de l’animation pour y passer notre soirée du 31.

 En arrivant sur la ville, nous questionnons la police pour savoir où trouver un bureau d’assurance mais apparemment il n’y en a pas ici.

Nous nous stationnons dans la même petite rue que lors de notre passage précédent.

 Nous préparons notre dîner de réveillon avec ce que nous avons pu trouver, truite fumée avec pommes de terre aux lardons et champignons et un bon gâteau. Ce n’est pas si mal.

 Puis nous partons vers le centre ville ; il y a un monde fou dehors. Dans toutes les rues, des jeunes ont monté des petits stands décorés de pantins de chiffon et avec musique à fond. Ils sont hyper déguisés et dansent au milieu de la rue pour bloquer les voitures et demander une pièce.

 OTAVALO - REVEILLON (2)

OTAVALO - REVEILLON (3)

 Un stand est particulièrement amusant ; les jeunes présentent un défilé de mannequins très comique.

 OTAVALO - REVEILLON (5)

Quelques podiums avec orchestre et chanteurs sont également répartis en ville.

 Nous faisons un grand tour pour les voir tous. L’ambiance est festive et tout le monde joue le jeu. C’est sympa et nous passons une bonne soirée.

 Puis à l’approche de minuit, les stands sont démontés, tout est empilé dans le milieu de la rue et à 0 H, le feu est mis ; toutes les décorations et pantins flambent, un peu comme lorsqu’on brûle monsieur carnaval pour conjurer le mauvais sort de l’année passée.

 OTAVALO - REVEILLON (6)

Quelques petits feux d’artifice et fusées éclatent un peu partout dans la ville.

 Cela marque la fin de la fête et les rues se vident progressivement ; la ville retrouve son calme.

 Une nouvelle année commence ; nous vous envoyons à tous nos meilleurs vœux, que cette année soit riche en joies et découvertes.

 Km au compteur : 70 936

Km du jour : 156

Altitude : 2 550  m

 

MERCREDI 1er JANVIER 2014

11° / 23°  - Couvert / Eclaircies

Nous reprenons la route car pour nous ce début d’année nous réserve un grand trajet à effectuer. Nous devons traverser l’Equateur, tout le nord Pérou pour pouvoir nous diriger vers le nord du Brésil et rejoindre ainsi la côte atlantique puis la France.

Nous savons que nous avons environ 4 000 km à parcourir dans des zones que nous connaissons déjà et où nous allons donc avancer rapidement pour garder plus de temps pour la suite du parcours.

 Nous roulons sur la Panam et avançons donc rapidement, en contournant toutes les villes.

En quittant OTAVALO, le paysage est joli car la ville est entourée de montagnes et de volcans. Dommage, le temps est couvert.

 Une grande descente nous mène à QUITO.

 DESCENTE VERS QUITO (2)

 La Panam, perchée sur le haut des montagnes, nous permet de surplomber la ville installée dans le creux. Elle s’étire sur des km ; elle ne nous avait pas parue si grande lorsque nous l’avions visitée.

 Puis nous poursuivons sur LATACUNGA, AMBATO et RIOBAMBA et atteignons la lagune de COLTA pour le bivouac. Nous savons que le parking y est agréable et qu’il y a la wifi, donc bien pratique.

Par contre, nous sommes dans la Cordillère, la température la nuit est bien fraîche et nous ressentons les méfaits de l’altitude.

 Km au compteur : 71 257

Km du jour : 321

Altitude : 3 275 m

 

JEUDI 2 JANVIER 2014

6° / 20° / 10° / 28°  - Soleil / Couvert

Au réveil le ciel est d’un beau bleu limpide et le volcan Chimborazo nous apparaît dans toute sa splendeur.

 LAGUNA DE COLTA (2)

La matinée sera consacrée à internet ; nous sommes contents de pouvoir téléphoner et envoyer nos vœux.

 Un sifflet de loco à vapeur nous fait sortir notre nez dehors. Des panneaux indiquaient sur la route que la ligne de chemin de fer était en cours de réhabilitation et effectivement nous voyons arriver une vieille et belle loco suivie de wagons modernes, flambant neufs.

 LAGUNA DE COLTA (4)

LAGUNA DE COLTA (6)

LAGUNA DE COLTA (7)

 En reprenant la route en début d’après-midi, nous bifurquons vers l’ouest du pays. Nous allons donc traverser la cordillère. Effectivement, nous grimpons un col ; la température est basse et le vent fort balaie les montagnes. Quelques rares habitants gardent leurs troupeaux de moutons, accroupis derrière les grosses bottes d’herbe pour se protéger du vent. 

 

COL TRAVERSEE DE LA CORDILLERE

 Puis c’est la descente sur l’autre versant, et là dans un épais brouillard. Nous ne verrons absolument rien du paysage ; la concentration est maximum pour essayer de distinguer les véhicules qui parfois n’ont pas allumé leurs feux.

 L’arrivée sur PALLATANGA nous sort du brouillard et de la haute montagne. La température se radoucit progressivement et la route devient moins sinueuse. Les plantes tropicales et les arbres réapparaissent.

 Arrivés à BUCAY, nous avons atteint la plaine avec un nouveau changement de décor. Nous roulons maintenant en zone « banana split » ; d’un côté de la route, des plantations de bananiers et de l’autre, du chocolat, enfin des cabosses, pas des plaquettes de milka.

 PLANTATIONS BANANIERES (1)

CACAOYER

L’habitat aussi a changé, nous retrouvons les maisons en bois, bien sommaires.

 La température n’arrête plus de grimper et lorsque nous nous arrêtons bivouaquer dans le bourg de MANUEL J. CALLE, près de EL TRIUNFO, nous avons atteint les 28°, bien que le ciel soit tout couvert. Après une petite pause fraîcheur de quelques jours, nous renouons avec la chaleur humide tropicale.

 C’est tout l’intérêt de ce petit pays qu’est l’Equateur. En quelques heures de route, on peut passer de la haute montagne de la Cordillère, aux plaines côtières avec des km de bananeraies ou à la forêt amazonienne. C’est assez fabuleux.

 Km au compteur : 71 409

Km du jour : 152

Altitude : 60 m

 

VENDREDI 3 JANVIER 2014

22° / 30° - Couvert

Nous reprenons notre trajet sur la Panam, toujours entourés de plantations de bananiers.

 Puis voyant un centre de traitement en pleine activité, nous allons voir.

 Les régimes de bananes sont convoyés de la plantation vers le centre de traitement accrochés à des câbles où ils subissent le 1er coup de jet d’eau.

 AVANT NARANJAL - CENTRE TRAITEMENT BANANES (5)

Un ouvrier, très rapide, détache les mains du régime et les jette dans un 1er bain.

 AVANT NARANJAL - CENTRE TRAITEMENT BANANES (3)

  Un autre coupe les mains en 2 ou 3 portions et les jette dans un 2è bain.

 AVANT NARANJAL - CENTRE TRAITEMENT BANANES (4)

 

 Les mains sont alors rangées sur un plateau et pesées pour faire 42 livres (dans tout le pays, on ne parle qu’en livre).

Elles passent ensuite par un poste où une ouvrière munie d’un pinceau passe un produit sur la coupe ; s’en suit la pose de petites étiquettes par la personne suivante puis une troisième vaporise on ne sait quel produit sur les bananes.

 AVANT NARANJAL - CENTRE TRAITEMENT BANANES (6)

 

Arrive enfin la mise en carton ; il reste alors à une employée, munie d’un aspirateur, à faire le vide d’air avant de refermer le plastique.

 AVANT NARANJAL - CENTRE TRAITEMENT BANANES (7)

 Un dernier ouvrier emboîte le couvercle du carton et va déposer le colis au camion, un immense camion frigo qui va contenir 1 200 cartons, soit 25 tonnes de bananes qui, ce jour, partiront vers l’Uruguay. Le camion devra être rempli dans la journée.

 AVANT NARANJAL - CENTRE TRAITEMENT BANANES (9)

 Après cette pause intéressante, nous poursuivons vers NARANJAL puis en direction de PASAJE. C’est dans ce secteur que, malheureusement, il nous arrive un problème.

 C’est l’heure de déjeuner et Jean-Marc voyant un restaurant qui a l’air sympa, freine rapidement, s’arrête et enclenche la marche arrière. A peine a-t-il commencé à reculer, que nous entendons, en même temps, un coup de klaxon et un bruit de tôle. Bien qu’il ait regardé 2 fois dans les rétro, il n’a pas vu une voiture apparemment collée derrière le camion et dont tout l’avant est maintenant encastré sous les roues de secours du camion. C’est un pick-up Hilux avec toute une famille et par chance personne n’est blessé ; le parebrise est cassé mais n’a pas cédé. Des policiers se trouvant tout près arrivent immédiatement et prendront les choses en mains. Après avoir pris les papiers de chacun, ils nous emmènent tous, à quelques km, au poste de police qui sert de fourrière. Là commencent d’interminables discussions car dans ce pays où personne n’a d’assurance, même pas nous puisque nous n’en avions pas trouvé, le conflit doit se régler sur place. Temps qu’un accord n’est pas trouvé, les véhicules restent séquestrés. Un type d’un garage viendra faire une estimation farfelue des dégâts car apparemment c’est un copain du propriétaire du pick up. Nous ne comprenons pas trop le jeu que joue chaque personne, conducteur, propriétaire, policier chacun disant tout et son contraire. Nous finissons par décider de sortir un montant d’argent et à le donner au propriétaire du pick-up en lui disant que c’est tout ce que nous avons. Le propriétaire finit par accepter et nous pensons que l’histoire est réglée. Mais non, maintenant les policiers tournent en rond et ne rendent les papiers à personne ; apparemment il faut les payer. Pour nous, c’est hors de question d’accepter cette corruption et comme nous avons certifié que nous n’avons pas plus d’argent, nous les prévenons que nous allons demander l’aide de l’ambassade de France pour régler le problème. Ce n’est pas du goût des policiers qui apparemment se retournent vers le propriétaire du pick-up puisque lui a l’argent. Nous ne saurons pas exactement ce qui s’est passé mais les policiers sortent et rendent les papiers  à chacun. Après 3 bonnes heures, nous pouvons nous, reprendre la route et le pick up partir avec une dépanneuse.

Encore une expérience, mais celle-ci nous nous en serions bien passés !

 C’est bien contrariés que nous poursuivons la Panam jusqu’à PASAJE, SANTA ROSA puis ARENILLAS où nous prenons une petite route vers LA VICTORIA puis la direction de Puyango. La nuit est tombée mais le coin est désert et nous ne trouvons pas de bivouac. Apercevant enfin quelques maisons, nous allons nous stationner devant ; ce n’est même pas un village et nous savons juste que nous sommes à une dizaine de km de Puyango. Au moins, le coin est calme.

 Km au compteur : 71 642

Km du jour : 233

Altitude : 690 m

 

SAMEDI 4 JANVIER 2014

22° / 28° / 19° / 28° - Soleil / Couvert

Nous effectuons les km qui restent pour atteindre la forêt pétrifiée, située sur la commune de PUYANGO.

 Nous commençons par le tout petit mais intéressant musée, avec de beaux spécimens de mollusques fossilisés et de feuilles d’Araucaria.

 FORET PETRIFIEE DE PUYANGO (2)

FORET PETRIFIEE DE PUYANGO (3)

 Puis nous partons en groupe avec un guide sur le chemin de randonnée à travers la forêt sèche. Nous voyons de très beaux arbres, le Petrino, âgés d’environ 150 ans.

 

FORET PETRIFIEE DE PUYANGO (4)

FORET PETRIFIEE DE PUYANGO (9)

 Pour ceux là, il y a donc bien longtemps que la fleur a germé et donné naissance à un nouvel arbre.

 FORET PETRIFIEE DE PUYANGO (10)

 Puis nous arrivons à la zone où se trouvent les arbres pétrifiés. De nombreux morceaux de troncs jonchent le sol. Un arbre, d’une quinzaine de mètres, cassés en plusieurs tronçons, est le plus beau spécimen du parc ; il a un âge très respectable, de quelques 100 millions d’années.  Il est vrai qu’il est très grand mais d’une part, on ne peut pas en approcher et d’autre part, il n’est pas totalement déterré, ce qui le rend moins impressionnant. La forêt pétrifiée d’Argentine était beaucoup plus belle. 

 FORET PETRIFIEE DE PUYANGO (7)

Par contre la guide est intéressante et nous explique, entre autres, le processus de pétrification ; il se produit sous terre quand le bois est enterré et recouvert de sédiments et donc privé d’oxygène. L’eau enrichie, filtrée par les sédiments, dépose ses minéraux qui pénètrent l’écorce et transforment le bois en pierre lors de leur décomposition.

 En chemin, nous entendons de nombreux oiseaux piailler dans le haut des arbres et voyons quelques beaux et gros lézards.

 Nous poursuivons notre avancée par de petites routes qui grimpent vers les sommets montagneux avant d’en redescendre, entraînant à chaque fois une impression de fraîcheur vite remplacée par une sensation de chaleur.

 Nous y voyons de beaux arbres bouteilles

 

ARBRES ENTRE PUYANGO ET EL EMPALME (3)

ARBRES ENTRE PUYANGO ET EL EMPALME (5)

 ainsi que des fromagers avec leurs grosses fleurs blanches qui de loin ressemblent à de gros ronds blancs.

 

ARBRES ENTRE PUYANGO ET EL EMPALME (6)

ARBRES ENTRE PUYANGO ET EL EMPALME (7)

  Passés ALAMOR, CELICA puis EL EMPALME, nous rejoignons la Panam qui nous mène directement à MACARA, ville frontière avec le Pérou.

 Arrivés en fin d’après-midi, nous faisons un tour à la braderie qui s’y tient actuellement puis allons nous stationner en centre ville près de la place décorée d’un beau sapin de noël illuminé. C’est le seul endroit un peu vivant, le reste de la ville ressemble plutôt à une ville morte. 

 Km au compteur : 71 797

Km du jour : 155

Altitude : 460 m

 

DIMANCHE 5 JANVIER 2014

22° / 28° / 19° / 28° - Soleil / Couvert

Nous partons directement pour la frontière, à quelques km du centre ville.

 La sortie d’Equateur est très rapide et nous ressortons même du bureau de la douane avec chacun une mangue en cadeau.

 Nous quittons l’Equateur après un passage express de 5 jours ; il faut dire que nous avions vraiment tout visité à l’aller.

Cette fois nous n’avons pas eu le temps d’apprécier le pays puisque nous y avons principalement roulé pour le traverser du nord au sud mais nous savons qu’il recèle de trésors que nous avions beaucoup aimés lors notre première visite.

 Km au compteur : 71 800

Km du jour en Equateur : 3

Total km parcouru : 1 036 km en 5 jours

 

 

2 janvier 2014

COLOMBIE - DE LA PENINSULE GUAJIRA A IPIALES - DU 3 AU 30 DECEMBRE 2013

COLOMBIE

 

DE LA PENINSULE GUAJIRA A IPIALES

 

colombie blog 3

 

MARDI 3 DECEMBRE 2013

25° / 33° - Nuages / Soleil

Arrivés dans le nord du pays, nous rentrons maintenant dans la Péninsule de LA GUAJIRA. C’est un endroit très aride à la végétation souvent basse avec de hauts cactus.

 Le trafic d’essence bat son plein et même avec une simple voiture, la cargaison est impressionnante.

 VOITURE_ESSENCE

 Passés ALBANIA, nous avons l’impression de changer de pays ; les maisons sont en adobe avec des chèvres qui broutent les épineux ; la population est plutôt de type africain et les femmes portent de longues robes traditionnelles. C’est le territoire du peuple indigène WAYUU.

 Avec ses chemins de terre ocre qui s’enfoncent dans la forêt sèche où les communautés vivent regroupées, cela nous fait penser à Madagascar.

 PISTE_VERS_EL_PAJARO__1_

 La route longe une voie ferrée utilisée par une importante mine de charbon, seule chose qui nous raccorde un peu à la civilisation.  

 A l’approche d’URIBIA, nous bifurquons pour atteindre le gros village côtier de MANAURE.

Nous voilà au bord de la Mer des Caraïbes ! Le décor n’est pas fantastique car le village est plutôt pauvre mais la brise bien agréable. L’occasion de mettre les pieds dans l’eau pour constater qu’ici elle est à bonne température.

 Après une petite pause, nous faisons un tour vers les salines, principale activité du village. Les cabanes en bois témoignent du peu de ressources des habitants. Une fois encore, nous sommes frappés par la saleté des lieux.

 MANAURE__1_

Le soleil décline et il est temps de se poser en ville pour la nuit.

 Ici ce ne sont pas des motos taxi qui sillonnent les rues mais de simples vélos taxi, avec leur toile de plastique pour se protéger du soleil.

 MANAURE__6_

 Néanmoins la place est bien décorée et illuminée, avec des étoiles de neige qui font sourire vu la chaleur.

 MANAURE__4_

 Km au compteur : 68 133

Km du jour : 199

 

MERCREDI 4 DECEMBRE 2013

25° / 33° - Soleil

Nous traversons les salines pour rejoindre la route qui part vers EL PAJARO. Le soleil du matin donne de belles couleurs à l’eau salée.

 MANAURE (7)

 Après une dizaine de km, la route devient une piste défoncée, pleine d’ornières. Comme hier, nous sommes entourés d’une végétation de petits arbres épineux avec plein de sentiers qui partent vers des communautés. Nous ne croisons que des vélos, mobylettes ou gens à pieds.

 Nous mettons 1H30 à parcourir la vingtaine de km qui nous sépare de EL PAJARO. C’est un village de pêcheurs où nous pensions voir des flamants roses.

Nous apprenons qu’ils ne viennent sur la lagune que le soir et en repartent dès l’aube. Les enfants du village nous emmènent néanmoins en voir un qui vit dans une cour de maison ! Il a été blessé et ne pouvant plus voler, il est devenu un flamand rose domestique. Plus que l’oiseau, c’est l’état de la maison et de la cour qui nous laisse perplexe. C’est malheureusement à l’image du village et de sa plage.

 EL PAJARO (3)

EL PAJARO (1)

 Nous poursuivons la piste qui longe la côte, presque les pieds dans l’eau.

 PISTE AVANT RIOHACHA (1)

 C’est très joli, avec d’un côté la mer et de l’autre, des marais avec des échassiers.

 PISTE AVANT RIOHACHA (4)

PISTE AVANT RIOHACHA (3)

Soudain, nous découvrons un petit coin de paradis (N 11° 40 724’ ; W 72° 46 100’).

C’est propre, pas la moindre bouteille ou papier à l’horizon ; incroyable. Quelques kiosques sont installés mais il n’y a personne, tout est fermé. C’est probablement un lieu ouvert uniquement le week-end. Installés à l’ombre, nous profitons de la magnifique plage pour nous seuls. Quelques chèvres de passage, des mouettes et pélicans et un petit lézard seront notre seule compagnie.

 PISTE AVANT RIOHACHA (5)

PISTE AVANT RIOHACHA (9)

 La mer est chaude, dommage qu’il y ait un peu trop d’herbe dans l’eau pour moi.

 Le déjeuner dehors avec la brise marine est bien agréable.

 Après cette bonne pause, nous partons vers RIOHACHA et tombons sur la route goudronnée située en fait à 1 km. L’endroit est donc facilement accessible sans passer par la piste côtière.

 C’est une station balnéaire avec une croisette agréable et colorée par l’artisanat Wayuu, dont les fameux mochilas, beaux sacs multicolores décorés avec goût.

 RIOHACHA

 La perle du jour sera notre arrêt chez un glacier. Alors que j’avais commandé une coupe de glace à 2 boules du même parfum, la serveuse revient en me disant que ce sera 4 000 Pesos, le prix affiché de 3 000 étant pour 2 parfums différents ! Devant tant de bêtise, j’annule ma commande et prend un cornet avec 2 boules identiques pour 2 000 Pesos … J’ai eu raison car la glace aux cacahuètes était délicieuse.

 Pour ne pas dormir dans cette grande ville, nous partons au Sanctuaire LOS FLAMENCOS situé au petit village de CAMARONES. Nous sommes accueillis par un homme qui nous dit de nous stationner sur le terrain ombragé situé près de la plage en attendant demain où nous pourrons faire un tour en barque pour découvrir la faune.

 Nous faisons une ballade à pieds vers la lagune mais ne voyons aucun flamands roses et le village est dans un triste état. Nous verrons demain ce qu’on nous propose.

 L’endroit est venté et pour une fois la température redescend vite à 28° dans la cellule, c’est déjà une bonne chose. 

 Km au compteur : 68 234

Km du jour : 101

 

JEUDI 5 DECEMBRE 2013

25° / 33° - Soleil

Nous partons pour un tour en barque ; taillée dans un tronc, elle est rustique et sa voile aussi, des bâches cousues et un bout de bois.

 CAMARONES - SANCTUAIRE LOS FLAMENCO (2)

 Le lac est très peu profond et les pêcheurs sont à pieds pour lancer leurs filets.

 CAMARONES - SANCTUAIRE LOS FLAMENCO (1)

 La lagune est très grande et nous mettons une heure à arriver près des flamands roses, installés loin des accès côtiers. Il y en a énormément et c’est amusant de les voir avancer tous ensemble au fur et à mesure de notre approche.

 CAMARONES - SANCTUAIRE LOS FLAMENCO (9)

CAMARONES - SANCTUAIRE LOS FLAMENCO (7)

 Quelques uns sont d’une couleur plus foncée, plutôt orangée.

 Sur le retour, nous approchons plus près des bords de la lagune où la végétation permet à de nombreux oiseaux et échassiers de se dissimuler.

 CAMARONES - SANCTUAIRE LOS FLAMENCO (11)

 Une fois revenue, nous reprenons la route car à part la ballade en barque, l’endroit ne vaut pas l’arrêt ; le sanctuaire semble à l’abandon, d’ailleurs le centre des visiteurs est fermé, rien n’est entretenu et le village de pêcheurs est à fuir.

 La grande route nous permet d’avancer assez rapidement. Peu après DIBULLA, nous quittons la péninsule de LA GUAJIRA et le paysage change. La verdure apparaît puis la route est bordée par d’immenses plantations de bananiers. Par moment nous longeons la mer et ses falaises qui tombent à pic dans l’eau, formant de petites criques apparemment difficilement accessibles.

 Nous atteignons le Parc TAYRONA et l’un de ces 3 accès mais on nous indique que le camion est trop haut pour pouvoir rentrer dans le parc. Vu le prix très élevé pour les étrangers, nous hésitions à y rentrer ; le problème est donc réglé.

Nous poursuivons vers Santa Marta et cherchons l’accès proche de cette ville car c’est une entrée indépendante des 3 autres. Un panneau l’indique, nous le suivons mais comme d’habitude, au carrefour suivant, il n’y a plus d’indications.

Nous décidons donc de suivre le GPS mais mauvaise idée, il nous mène dans un quartier aux rues en terre qui se rétrécissent sans cesse et perdu lui aussi, il vaut nous faire tourner alors qu’il n’y a aucune rue. Arrivés dans un passage étroit, alors que la nuit est déjà tombée, nous demandons aux habitants qui nous disent de faire demi-tour ; c’est ce que nous faisons, avec leur aide, mais personne n’a vu les fils électriques trop bas et le camion en emmène deux ; une maison n’a plus d’électricité. Commencent des pourparlers pour savoir comment reconnecter les fils débranchés du haut du poteau. Ils font appel à un électricien qui monte sur le poteau à l’aide de 2 sangles mais après vérification, les fils sont branchés plus loin sur le câble, dans le vide, entre 2 poteaux. L’échelle ramenée étant trop courte, on décide de mettre le camion sous le câble, l’échelle sur le toit du camion et appuyée sur le câble (là, on oublie toutes les règles de sécurité !). L’électricien monte, rebranche les fils, la maison s’éclaire et tout le monde boit un coup. Le marchandage a l’air de rigueur dans la région et nous décidons de payer la moitié du prix demandé ; ils acceptent finalement, c’est donc que nous avions raison.

 Les gens insistent pour que nous dormions là, nous disant qu’il est dangereux d’aller dormir n’importe où. Nous finissons par accepter même si le quartier n’est pas celui que nous aurions spontanément choisi !

 Km au compteur : 68 400

Km du jour : 166

 

VENDREDI 6 DECEMBRE 2013

26° / 35° - Soleil

Nous sortons des petites rues sans faire de bêtise cette fois et décidons d’aller à TAGANGA, un village de pêcheurs installé dans une anse. C’est bien plus simple, c’est tout près et le GPS sait y aller par la route !

 VUE SUR TAGANGA (1)

Stationnés à l’entrée du village, nous partons faire un tour à pieds le long de la mer. A cette heure matinale, peu de kiosques sont ouverts et c’est calme. Seuls quelques bateaux se préparent pour emmener les touristes en plongée, l’activité de ce village qui semble d’ailleurs remplacer la pêche car nous ne voyons pas de vrais pêcheurs.

 Après y avoir bu un très bon jus de fruits frais, nous partons pour SANTA MARTA, une grande ville, où nous longeons le bord de mer mais aucune place de parking ne peut nous accueillir. Comme la côte n’a rien de super et que nous n’avons pas envie de galérer dans le centre ville, nous poursuivons sur RODADERO. Nous y faisons une pause en bord de plage mais là encore le bord de mer bétonné ne nous inspire pas trop et nous reprenons la route.

 La nationale nous mène rapidement à CIENAGA où nous traversons un immense marécage côtier né de la crue du fleuve Magdalena qui inonde la savane pendant 8 mois de l'année. Ses eaux calmes, faiblement salées, peuplées d'une immense variété de poissons, sont le paradis des pêcheurs qui vivent dans des villages lacustres aux allures de favelas.

 MARECAGE CIENAGA (1)

MARECAGE CIENAGA (3)

 Le paysage est ensuite joli, de l’eau, de la verdure et quelques échassiers.

 Puis c’est l’arrivée sur BARRANQUILLA, une immense ville que nous traversons sans trop de difficultés pour une fois. Une immense avenue longe la ville et nous permet de gagner PUERTO COLOMBIA sans réellement rentrer en ville.

 Nous nous arrêtons dans cette petite ville mais le bord de mer n’est pas aménagé, sale, c’est une horreur. Vu l’heure nous préférons quand même rester là et nous nous installons sur la place de l’église (encore une fois, mais c’est la seule place assez grande où nous pouvons nous stationner). 

 Km au compteur : 68 542

Km du jour : 142

 

SAMEDI 7 DECEMBRE 2013

26° / 35° - Soleil

Nous poursuivons sur l’autoroute côtière qui longe la mer mais à 2 ou 3 km. C’est une zone peu habitée mais tout est clôturé, sans aucun accès à la mer. Des hôtels ou des lotissements privés sont implantés de temps en temps. C’est assez décevant.

 Nous faisons un arrêt au Volcan DEL TOTUMO. C’est un petit cône de boue qui est en réalité un volcan enfoui sous la terre ; tout l’intérêt est d’y prendre un bon bain. Ayant horreur de la boue, je laisse Jean-Marc tenter l’expérience seul.

 VOLCAN DEL TOTUMO (1)

Après être monté en haut du cratère, un trou rempli de boue m’attend en bas d’une échelle. Les gens qui s’y baignent ressemblent un peu à des statues car il semble difficile de s’y mouvoir. Allez, je descends. Le contact est finalement assez plaisant, on ne ressent ni chaud, ni froid et j’ai réellement l’impression d’être en apesanteur car allongé, ou assis, ou debout, on ne coule pas, on ne s‘enfonce pas vraiment.

 Une fois bien recouvert de cette matière, qui est probablement une sorte d’argile car c’est recommandé pour la peau, il reste à aller à la lagune à côté pour se laver et ressortir avec un peau de bébé … Une expérience amusante.

 VOLCAN DEL TOTUMO (4)

 Nous poursuivons et arrivons rapidement sur CARTHAGENE où nous longeons la mer. Après une pause sur une plage, nous faisons le tour de la péninsule. C’est beau, riche et on peut accéder facilement aux plages qui sont par contre bordées de buildings. En échange, c’est bien propre.

 Nous trouvons un bivouac sur la plage, au dos de l’hôtel Hilton. La vue sur toute la baie est jolie et devient toute illuminée avec la nuit qui tombe. En plus c’est hyper calme.

 Km au compteur : 68 671

Km du jour : 129

 

DIMANCHE 8 DECEMBRE 2013

27° / 35° - Soleil

Nous partons de bonne heure à la recherche de la wifi pour joindre Laure qui a un souci de santé. Nous trouvons un réseau devant le grand café Juan Valdes, la star du café en Colombie. Le parking sur son côté est bien pratique et nous y restons la journée que nous passons entre ballades sur les boulevards animés, communications avec la France et plage.

 Les plages sont immenses plantées de petites tentes pour se protéger du soleil sur toutes leurs longueurs. En ce dimanche il y a un peu de monde.

 CARTHAGENE (1)

La baignade est de rigueur vu la chaleur et l’eau est chaude ; c’est moi qui le dit, elle est donc au moins à 28° ! Par contre, pas question de s’éloigner du bord, on peut juste jouer dans les vagues. La surveillance de la plage est stricte et le sifflet retentit souvent.

 Comme personne ne vient nous demander de quitter le parking, nous restons là pour la nuit. Pour une fois, nous pouvons faire une  ballade de nuit car la ville et le quartier sont très sûrs. C’est vivant, par contre il y a très peu d’illuminations de Noël sur ces boulevards.

 Km au compteur : 68 674

Km du jour : 3

 

LUNDI 9 DECEMBRE 2013

27° / 35° - Soleil

L’activité reprend et on nous signale que nous sommes un peu gros pour être stationnés devant les magasins.

Nous finissons de régler nos problèmes avec la France et libérons les lieux, direction le centre de la ville.

 CARTAGENA DE INDIAS est classée au patrimoine de l'humanité de l'UNESCO. Ancien coffre fort des conquistadors espagnols qui faisaient partir du port tout le butin amassé et pillé dans les différentes villes d’Amérique du sud, la ville a connu de nombreuses attaques de pirates.

Pour protéger leurs trésors, des remparts et plusieurs forts ont été édifiés autour de la cité au cours du 16è et 17è siècle.

 Les remparts franchis, nous pénétrons dans le centre historique très joli et plein de charme avec de belles maisons couleur ocre habillées de superbes balcons en bois.

 CARTHAGENE (7)

Le bruit des sabots des chevaux attelés à des calèches résonne dans les rues pavées rythmant ainsi la valse incessante des marchands ambulants...

 CARTHAGENE (3)

 Nous admirons ces élégantes demeures avec des patios où trônent souvent des fontaines, magnifiques exemples de l’architecture coloniale espagnole. Là aussi, Noël se prépare.

La ballade est agréable dans les ruelles abritées du soleil et les nombreuses places ombragées ; au soleil il doit bien faire 45° et c’est difficilement tenable.

 Nous finissons par un tour sur les remparts.

 CARTHAGENE (11)

CARTHAGENE (12)

 En roulant sur les grandes avenues qui bordent la mer, nous rencontrons un autre camping-car ; ce sont les Suisses Corinne et Philippe et leurs 4 enfants, une belle famille. Nous partons nous stationner ensemble en bord de plage pour discuter pendant que les enfants profitent de la tiédeur de l’eau.

 Nous passons une agréable soirée ensemble, l’occasion de partager nos impressions et de constater les multiples péripéties qui émaillent le voyage de chacun.

 Km au compteur : 68 701

Km du jour : 27

 

MARDI 10 DECEMBRE 2013

27° / 35° - Soleil

Tandis que Corinne et Philippe vont continuer à s’occuper de leur passage vers le Panama, nous allons visiter une belle demeure en bois, celle de Rafael Nunez, un ancien Président de la République au 19è siècle.

 

CARTHAGENE (17)

Puis nous quittons cette belle ville de Carthagène pour la presqu’île de BARU où un ferry nous permet de traverser le canal en quelques minutes. (Un gros pont est en construction).

 De l’autre côté, une route goudronnée nous mène vers Playa Blanca, une fameuse plage de sable blanc. En ce début d’après-midi, il y a un monde fou et nous décidons de poursuivre jusqu’au bout de la route où nous stationnons tout près de la mer. Le cadre est joli même si la plage n’est pas entretenue.

 PRESQU'ILE BARU - EXTREMITE (4)

 Le village de Baru est situé un peu plus loin mais n’est accessible que par une piste de sable, ce qui n’arrête pas les collectivos (taxi collectif). Lourdement chargés, ils emmènent hommes, femmes, enfants et matériel jusqu’au village. Nous ne tenterons pas l’expérience avec le camion …

 PRESQU'ILE BARU - EXTREMITE (1)

Nous profitons de ce coin calme et y restons dormir. Nous sommes en compagnie de fins pêcheurs, les pélicans, qui se laissent tomber comme des pierres dans la mer et en ressortent un poisson dans le bec. La plage est bordée par la mangrove.

 La vue de la fenêtre est superbe.

 PRESQU'ILE BARU - EXTREMITE (5)

 Km au compteur : 68 754

Km du jour : 53

 

MERCREDI 11 DECEMBRE 2013

27° / 35° - Soleil

Nous partons de bonne heure pour PLAYA BLANCA et nous avons raison car nous découvrons la plage encore inoccupée. Le sable blanc et l’eau cristalline forment un cadre idyllique.

 PRESQU'ILE BARU (7) - PLAYA BLANCA

Par contre, la plage elle-même est truffée de kiosques et tentes pour s’abriter du soleil, ce qui gâche énormément le paysage. Il vaut mieux rester face à la mer !

 PRESQU'ILE BARU (6) - PLAYA BLANCA

 Nous ne résistons pas longtemps avant de faire un plongeon dans l’eau à température idéale.

 Dans la matinée nous marchons vers l’extrémité de la plage qui occupe une anse immense.

 Il y a beaucoup moins de tentes et l’eau paraît encore plus belle. Le bain s’impose pour se rafraîchir un peu.

PRESQU'ILE BARU (8) - PLAYA BLANCA

 Nous revenons déjeuner au camion où il fait une chaleur difficilement supportable. L’après-midi sera donc de nouveau sur la plage et dans l’eau. Il y a énormément de monde, des dizaines de bateaux sont arrivés déversant des hordes de touristes. Cette plage est réputée et forcément victime de son succès.

 Il y avait longtemps que nous n’avions pas fait une journée plage. Bien que nous nous soyons mis au maximum à l’ombre des arbres qui bordent la côte, nous avons pris de bons coups de soleil mais nous avons passé une bonne journée.

 L’immense terrain vague qui sert de parking n’ayant rien d’agréable car il est sale et sans un brin d’air, nous repartons bivouaquer dans notre petit coin près de la mer. Le vent s’est levé et il y fait bon.  

 Km au compteur : 68 764

Km du jour : 10

 

JEUDI 12 DECEMBRE 2013

27° / 35° - Soleil

Nous quittons la presqu’île de BARU et poursuivons notre chemin sur la nationale par SAN ONOFRE et TOLUVIEJO pour atteindre TOLU, une ville côtière.

La région est marécageuse, les champs ne sont pas inondés mais l’eau affleure. A part des prairies et des plantations de palmiers à huile, nous ne voyons pas grand-chose.

 TOLU est une ville assez étendue et nous nous dirigeons vers la Playa EL FRANCES, à 7/8 km au nord de la ville. Pas facile de voir la plage car elle est bordée de maisons installées au ras de l’eau. Tout au bout, un terrain vague nous permet de nous installer en bord de mer. Inutile de préciser que le coin est dégoûtant ; heureusement que le camion est très haut, nous voyons la mer mais pas ce qui nous entoure.

Le petit pont juste à côté est lui mignon.

 TOLU (2) - PLAYA EL FRANCES

Nous restons là pour aujourd’hui, c’est calme.

 La mer est bordée de mangrove et nous sommes de nouveau envahis par les moustiques. Entre les coups de soleil et les piqûres de moustiques, nous avons fière allure !

 Km au compteur : 68 963

Km du jour : 199

 

VENDREDI 13 DECEMBRE 2013

27° / 35° - Soleil

Nous quittons le coin et après un tour en ville, nous restons sur TOLU pour la journée.

 Nous nous installons en bord de plage, dans un endroit tranquille. Nous décidons de faire griller sur le barbecue nos petits poissons achetés aux pêcheurs. D’abord, le charbon de bois ne veut pas brûler ce qui n’est pas vraiment étonnant avec plus de 80° d’humidité dans l’air. Puis des autocars amènent un lot de colombiens à l’hôtel juste à côté ; ils s’empressent d’envahir la plage et nos m² se rétrécissent. Il y a plusieurs arbres qui procurent de l’ombre mais ils viennent se coller près de nous.

Une marchande ambulante viendra même poser son panier sur notre table pour le vider et le réorganiser; il paraît qu’elle a demandé si elle pouvait le faire !

 TOLU (3) - PLAGE VILLE

Après une période d’accalmie où tout le monde a disparu, la fin de journée sera de nouveau bruyante. Les colombiens font apparemment partie d’un groupe religieux ou d’une secte et nous avons droit au discours en plein air dans la cour de l’hôtel et aux chants qui manquent largement d’harmonie. Les connaissant, cela peut durer jusque tard, et nous partons donc nous stationner un peu plus loin, toujours en bord de mer. Il y a un peu de musique mais plus sympa que les chants …

Il n’est vraiment pas facile dans ce pays de passer une journée tranquille !

 Km au compteur : 68 977

Km du jour : 14

 

SAMEDI 14 DECEMBRE 2013

 27° / 35° - Soleil

 Encore une mauvaise nuit avec musique jusque tard le soir et éclats de voix dès 5H30 du matin.

  Nous continuons vers la ville suivante que l’on atteint après être passé sur un pont pour traverser un grand marécage. Nous tournons un peu dans COVENAS pour capter la wifi mais il y a une immense zone militaire et on nous interdit de nous arrêter ; dommage il y avait un super réseau non sécurisé.

  Nous nous dirigeons vers la plage située à l’entrée de la ville et trouvons un bon coin ; toute une bande de sable plantée de cocotiers sur au moins 2 km et pour une fois, correcte au niveau de la propreté. Il n’y a personne car la plage aménagée est de l’autre côté du petit pont. Nous l’avons enfin trouvé notre plage à cocotiers !

 (N 09°24.225’ – W 075°40.531’).

  COVENAS (1)

COVENAS (2)

  Nous y passons une bonne journée, pas trop chaude, à l’ombre des arbres, avec un petit vent sympa. L’eau y est encore plus chaude que les jours précédents ; sûr, elle doit atteindre les 30°.

  Un homme passe et nous dit que pour la nuit il serait mieux que nous repassions de l’autre côté du pont car la zone est éclairée et pas ici. Dans le doute, nous allons nous y stationner en fin de journée. C’est beaucoup moins calme car les bars et restaurants de plage ont la musique. Ce pays n’est pas facile car d’un côté, il ne faut pas s’isoler mais de l’autre côté, les gens y sont très bruyants.

  Km au compteur : 69 005

 Km du jour : 28

 

 

DIMANCHE 15 DECEMBRE 2013

 27° / 35° - Soleil

 La route rentre dans les terres ; un bel artisanat coloré nous fait nous stopper.

  ROUTE VERS MONTERIA (1) - ARTISANAT

  Puis nous traversons un grand marais, avec de belles couleurs de vert.

  ROUTE VERS MONTERIA (3) - MARAIS

ROUTE VERS MONTERIA (4) - MARAIS

 

 Nous contournons MONTERIA, une grande ville, pour remonter vers la côte.

 En cours de route, une grosse averse nous donne un peu de fraîcheur et redescend la température à 27° pendant un bref laps de temps. C’est dur à dire pour vous tous qui subissez les rigueurs de l’hiver mais cette pluie nous fait du bien. Cela fait des semaines que nous vivons sous la canicule et transpirons 24 H/24 H car la température ne baisse pas vraiment la nuit et la cellule n’a guère de temps de se refroidir. A part l’eau, pas grand-chose ne nous rafraîchit !

  A l’entrée de la ville d’ARBOLETES, un panneau indique un volcan de boue mais nous n’allons pas voir. Apparemment, il y en a plusieurs en Colombie.

  La route se rapproche maintenant de la mer et le paysage change radicalement. Il y a beaucoup de verdure, des pâturages et les vaches broutent sous les cocotiers en bord de plage. Puis nous rentrons dans une belle zone vallonnée avec énormément de plantations de bananiers.

 ROUTE ARBOLETES A ZAPATA (1)

ROUTE ARBOLETES A ZAPATA (2)

  Une exploitation d’ananas s’est glissée dans le milieu, l’occasion d’acheter directement au producteur des ananas on ne peut plus frais.

  ROUTE ARBOLETES A ZAPATA (3)

 

 Nous décidons de faire une pause café en bord de mer et rentrons dans le petit village de ZAPATA. Au bout de sa rue en terre, un petit coin sympa surplombe la mer et finalement nous y restons.

  Nous ne savons pas pourquoi, mais la mer charrie énormément de morceaux de bois ; peut-être viennent-ils de la région du Darien.

  ZAPATA - BIVOUAC (1)

ZAPATA - BIVOUAC (2)

 

 Nous sommes rapidement rejoints par une quinzaine d’enfants du village. Ils sont curieux et posent beaucoup de questions pour essayer de comprendre qui nous sommes, ce que nous faisons, comment nous sommes arrivés là. Ils n’ont aucune idée de ce qu’est la France, l’Europe, veulent savoir combien de temps il faut pour aller d’ici à la France, si en France il y a des maisons comme ici, si c’est la même monnaie, quelle langue on parle, si on connaît l’anglais, pourquoi on a des points rouges sur les jambes et les bras (eux apparemment ne se font pas piquer par les moustiques), comment s’appellent nos enfants, où est-ce qu’il y a des pingouins et de la neige. Ils sont intarissables mais très durs à comprendre. Nous nous demandons si ils ne mélangent pas du patois et de l’espagnol. Seule la nuit qui tombe les fera retourner vers leurs maisons.

 Nous sommes toujours très surpris des questions des enfants dans les villages qui révèlent leur univers très limité ; peut-être les aurons nous aidés à entrevoir que le monde est vaste.

  Le village est constitué de maisons principalement en bois. La population et la musique font penser à une culture afro-cubaine-jamaïcaine.

  Km au compteur : 69 196

 Km du jour : 191

 

LUNDI 16 DECEMBRE 2013

 27° / 35° - Soleil

 Un petit tronçon de route nous mène à NECOCLI. Le paysage est semblable à celui d’hier, toujours aussi joli, avec un habitat tout en bois.

 ROUTE ZAPATA A NECOCLI (1)

ROUTE ZAPATA A NECOCLI (3)

  Le menuisier local propose une belle tête de lit ; ici c’est réellement du fait main.

 ROUTE ZAPATA A NECOCLI (2)

  Tous les villages ont leurs décorations de Noël et quand ils n’ont que peu de moyens, ils sont très débrouillards et fabriquent eux-mêmes banderoles et sujets avec des sacs plastique colorés ou des gobelets.

 

 

ROUTE ZAPATA A NECOCLI (4)

 

 Nous faisons un arrêt prolongé sur la place principale de NECOCLI car il y a la wifi.

  L’après-midi, direction TURBO, la dernière ville côtière, qui n’a rien de super ; pas vraiment de plage, rien d’aménagé. C’est là que nous disons au revoir à la mer des Caraïbes qui, globalement, est assez décevante. Entre propriétés privées sur des dizaines de km, plages non entretenues, coins sauvages transformés en déchetterie, elle n’offre que quelques rares endroits sympa.

  Notre trajet dans les terres peut se résumer par le mot « banane » ; des km de plantations mais dans un paysage agréable car vallonné et entrecoupé de villes.

 ROUTE ZAPATA A NECOCLI (5)

 Nous atteignons CHIGORODO en fin de journée et trouvons un bivouac dans une petite rue en cul-de-sac. Deux femmes nous apportent des chaises pour que nous discutions avec elles, sous les arbres ; c’est effectivement assez tranquille.

  Le soir nous faisons une petite ballade pour nous rafraîchir et profiter des illuminations. Le commissariat, avec sa crèche extérieure, est très joli, tout décoré et illuminé. Sur la place principale, pend une centaine de sujets lumineux de différentes couleurs. Les rues principales sont également décorées de sujets lumineux ; c’est vraiment joli.

  Km au compteur : 69 352

 Km du jour : 156

 

 

MARDI 17 DECEMBRE 2013

 

27° / 31° - Couvert / Pluie

 Petite journée route. Nous n’allons pas bien loin, simplement jusqu’à la ville suivante en traversant la région qui touche le Darien. C’est le territoire inaccessible qui sépare la Colombie du Panama, ce qui empêche ces 2 pays d’avoir une frontière terrestre. Il n’a jamais été réellement exploré car l’accès y est impossible à tout véhicule ; c’est un immense marécage.

 Sans être dans les marécages, la route est néanmoins dans une zone humide, avec beaucoup de mares et de beaux nénuphars ou fleurs aquatiques. Nous sommes sur le dernier plateau avant d’attaquer la zone montagneuse.

  Nous faisons une pause café à MUTATA, pour une fois, une petite ville où il est donc facile de s’arrêter. Comme il se met à pleuvoir et que nous n’avons pas envie de rouler sous la pluie, nous restons finalement là à utiliser l’internet de la ville. En plus, la température s’est rafraîchie et nous sommes bien dans la cellule, avec 26°.

  Nous roulerons plus demain car il faut quand même que nous arrivions à Buga pour le 23 ou 24 Décembre puisque Patricia et Patrick nous ont invités à venir y fêter Noël.

  La place n’est pas très calme mais nous commençons à être habitués au bruit !

  Km au compteur : 69 411

 Km du jour : 59

 

 

MERCREDI 18 DECEMBRE 2013

 25° / 30° / 26° - Nuageux

 A la sortie du village, un panneau mentionne un village touristique indigène ; effectivement plusieurs maisons en bois sont disposées sur un terrain mais cela manque de vie.

 

SORTIE VILLE MUTATA (2)

SORTIE VILLE MUTATA (1)

  Un peu plus loin, nous voyons le vrai habitat d’une communauté indienne ; des maisons plus que sommaires faites avec des piquets de bois et des toiles plastiques ; des femmes et enfants y vivent avec bien peu de choses. Les hommes sont probablement au travail.

 Nous en profitons pour déposer un sac de vêtements que nous n’utilisons pas.

 En bord de route, une femme possède un petit atelier de couture avec une vieille machine à coudre.

  SORTIE VILLE MUTATA (3)

SORTIE VILLE MUTATA (4)

  La route pénètre maintenant dans la zone montagneuse, nous rentrons dans la Cordillère Occidentale. C’est une belle vallée au milieu de la forêt tropicale. Nous retrouvons avec plaisir la végétation touffue, avec les belles et grandes feuilles.

  ROUTE MUTATA DABEIBA (1)

  ROUTE MUTATA DABEIBA (2)

  Par moment, nous avons vue sur le torrent boueux. Une belle route qui fait oublier son très mauvais état ; nous mettons 2 H pour atteindre DABEIBA, la ville suivante située à 40 km.  

  ROUTE MUTATA DABEIBA (4)

  La suite du parcours se fera sur une route toujours défoncée qui monte et descend en suivant les vallées successives ; la végétation a changé et est plus classique. Nous voyons énormément de petits éboulements ; le terrain semble très instable.

 Les maisons sont en bord de route, à flanc de colline ; n’ayant pas de terrain, la route sert à tout, sécher le linge ou les grains de café ....

APRES DABEIBA

  Arrivés à SANTA FE, nous espérions nous stationner en ville pour la nuit mais ce ne sont que des ruelles qui pénètrent dans la vieille ville. Nous trouvons, en sortie de ville, un emplacement sur un grand terrain occupé par un dépôt de gaz et de boissons. Nous nous y installons après avoir eu confirmation qu’il n’y avait pas de problème.

  Km au compteur : 69 583

 Km du jour : 172

 Altitude : 550 m

 

 

JEUDI 19 DECEMBRE 2013

 24° / 28° - Soleil / Nuageux

 Nous commençons par aller voir le PUENTE DE L’OCCIDENTE, un pont suspendu au dessus du rio Cauca, vieux de plus d’un siècle.

 

 SANTA FE - PONT (1)

  Avec ses 291 m de long, c’est une belle prouesse technique pour l’époque mais seuls les motos et petits véhicules peuvent l’emprunter.

  SANTA FE - PONT (2)

SANTA FE - PONT (3)

  Nous aurions bien voulu faire un tour dans le centre historique de SANTE FE, mais impossible de se stationner sur la grande route et il n’est pas question de rentrer dans les ruelles. Nous reprenons donc la route et effectuons le peu de km qu’il nous reste pour atteindre MEDELLIN.

  C’est une ville immense que nous connaissons un peu puisque nous y sommes passés en montant vers le nord, et surtout nous avions récupéré un plan de ville, c’est quand même plus facile.

 Cette fois nous devons y trouver une société repérée sur internet et qui vend des accessoires pour panneaux solaires. Nous avons besoin d’acheter un nouveau régulateur car nous en avons un en panne.

 Nous y parvenons sans trop de mal et trouvons notre régulateur, une bonne chose de régler. De plus le technicien joue le guide touristique et nous indique où aller voir les plus belles illuminations de la ville.

  Nous suivons ses conseils et allons nous stationner tout près du rio pour attendre la tombée de la nuit.

  Effectivement, nous ne sommes pas déçus. Les lumières s’allument et le spectacle est magnifique. D’immenses tableaux de lumière jalonnent le bord du fleuve ; des centaines de bougies pendent au dessus du rio ; la voûte céleste scintille d’étoiles. Sur un bon km, ce ne sont que couleurs et lumières.

 MEDELLIN - ILLUMINATIONS (1)

MEDELLIN - ILLUMINATIONS (6)

 Entre les tableaux, des podiums remplis d’objets colorés et lumineux attirent la foule qui s’y presse pour faire des photos.

  Les arbres sont habillés de lumière. C’est tout simplement féerique, nous n’avons jamais vu de telles décorations lumineuses pour Noël.

 MEDELLIN - ILLUMINATIONS (7)

MEDELLIN - ILLUMINATIONS (15)

 Le bord de la route est plein de kiosques de restauration, boissons, artisanat et les allées résonnent des cris des marchands ambulants et des animations de rues dans une bonne ambiance festive.

  Une immense et très belle crèche complète le décor avec plein de personnages animés.

 MEDELLIN - ILLUMINATIONS (9)

MEDELLIN - ILLUMINATIONS (10)

  Puis un dernier spectacle nous attend ; des gerbes d’eau explosent sous les lumières colorées, illuminant la nuit.

 MEDELLIN - ILLUMINATIONS (16)

  Medellin nous aura offert une grande soirée fabuleuse.

 Nous nous endormons des lumières plein les yeux.  

  Km au compteur : 69 660

 Km du jour : 77

 Altitude : 1 500 m

 

VENDREDI 20 DECEMBRE 2013

 22° / 27° - Soleil

 Nous profitons de cette grande ville pour faire une journée shopping. Bien que l’offre en Colombie soit conséquente, il n’est pas vraiment facile d’y trouver des choses précises quand on ne connaît pas la ville. Le camion réussit à se faufiler, nous menant de magasins en centres commerciaux et en fin d’après-midi, nous avons à peu près trouvé notre bonheur.

  Après avoir bien sillonné la ville, il est temps de reprendre la route. Nous mettons beaucoup de temps à en sortir et à traverser sa banlieue sud qui s’étire sur des km.

 Pour ce tronçon, nous n’avons plus d’échappatoire, nous devons circuler sur la Panam. De plus, la route pénètre très rapidement en montagne ; sinueuse et pleine de camions, elle n’est pas facile. Les maisons sont en bord de route et il n’est pas possible de trouver un bivouac ; malgré la nuit tombée, nous devons poursuivre jusqu’à SANTA BARBARA que nous connaissons pour nous y être arrêtés à l’aller. Nous nous installons au bout de la seule rue, devant le cimetière.

  Km au compteur : 69 740

 Km du jour : 80

 Altitude : 1 800 m

 

SAMEDI 21 DECEMBRE 2013

 19° / 26° - Couvert / Eclaircies

 En reprenant la route, nous constatons qu’il n’y a pas de camions ; ce doit être un jour d’interdiction de circulation ; espérons que nous ne tomberons pas sur un policier tatillon.

 Nous sommes en altitude et dans la brume et ne voyons pas grand-chose dans la vallée.

  Le GPS, toujours prêt à nous mettre sur un raccourci, nous dévie par une petite route de montagne. Nous ne nous en apercevons pas immédiatement mais trouvons la route très sinueuse. Par contre, elle est belle et nous traversons la zone caféière avec les pentes couvertes de plants de café et de bananiers.

 

 ROUTE MEDELLIN A ANSERMA (1)

ROUTE MEDELLIN A ANSERMA (2)

  A ANSERMA, nous réalisons que nous ne sommes pas où nous pensions mais, pas de problème, nous poursuivons par les petites routes vers LA VIRGINIA.

  Redescendus vers la plaine, nous traversons maintenant une région dédiée à la canne à sucre. Les plantations sont immenses et nous croisons des « trains de canne », des camions avec 4 ou 5 remorques qui se dirigent vers l’usine. Dommage, nous ne voyons pas de champs en train d’être coupés et ne savons pas si ils utilisent des machines ou coupent à la main.

 

ROUTE ANSERMA A ANSERMANUEVO (2)

ROUTE ANSERMA A ANSERMANUEVO (1)

 A ANSERMANUEVO nous nous arrêtons faire des courses et espérions y rester dormir mais le bourg est hyper commerçant, très animé et très bruyant. Ne voyant pas de coin calme, nous reprenons la route et trouvons un village, TORO. Dans un de ses quartiers, San Antonio, un terrain herbeux situé en face des maisons sera parfait même si il y a rapidement un attroupement devant le camion. Les enfants sont ici beaucoup plus évolués et ont entendu parler de la Tour Eiffel.

  Tout près, il y a une crèche en plein air, comme dans beaucoup de villages.

 TORO - FETE (1)

  Alors que nous dînons, il y a soudain une musique tonitruante et nous voyons arriver un corso représentant une crèche suivi d’un autre rempli d’enfants qui tapent des mains.

 TORO - FETE (5)

  Le cortège s’arrête sur la place toute proche et commence, en plein air, une célébration avec la chorale du village qui entame des chants de Noël mais dans une ambiance très rythmée.

  TORO - FETE (3)

TORO - FETE (2)

  Km au compteur : 69 971

 Km du jour : 231

 

DIMANCHE 22 DECEMBRE 2013

 19° / 25° - Couvert / Eclaircies

 Ce matin nous passons à la région des vignobles. Le vin colombien n’est pas trop réputé et nous nous contentons de goûter au raisin.

  Nous terminons la route qui, après LA UNION, LA VICTORIA, ANDALUCIA, nous mène à BUGA où habitent Patricia et Patrick qui nous accueillent de nouveau très gentiment. Nous sommes bien contents de les retrouver et de finir la journée ensemble.

  Km au compteur : 70 082

 Km du jour : 111

 Altitude : 990 m

 

 

LUNDI 23 DECEMBRE 2013

 19° / 23° - Couvert / Pluie

 La journée est maussade à l’extérieur mais entre bon repas préparé par Patricia et papotage, elle est bien agréable.

  En fin d’après-midi, le temps se dégage et nous partons pour une ballade dans Buga puis le long du rio et des parcs. D’innombrables sujets illuminés sont disposés partout donnant un bel air de fête à la ville.

 

BUGA - ILLUMINATIONS (2)

BUGA - ILLUMINATIONS (3)

  Nous terminons autour d’un grand plateau de viande, frites et riz dans un restaurant au bord du rio.

  Km du jour : 0

 

MARDI 24 DECEMBRE 2013

 9° / 25° - Couvert / Soleil

 Patricia nous prépare du caviar colombien, une sorte de toast fait avec de la pomme de terre râpée et grillée et une farce dessus, un délice.

  Dans l’après-midi nous partons tous les quatre en camion pour une ballade dans les environs. C’est l’occasion pour Patricia et Patrick de découvrir ce qu’est la route vue du haut du camion ; ça les change de la moto.

  La promenade dans GINEBRA est sympa, un bourg paisible où ils habitaient avant, avec sa grande place ombragée et sa belle église.

  En fin d’après-midi, nous poursuivons vers SANTA ELENA où habite la tante de Patricia et où nous allons passer la soirée de Noël. Nous découvrons sa splendide maison entourée d’un immense parc fleuri, avec un étang, une petite chapelle, des arbres fruitiers et plusieurs petits kiosques disposés au milieu de la nature.

  SANTA HELENA - REVEILLON (7)

SANTA HELENA - REVEILLON (5)

 

 Carolina et Carlos nous y accueillent à bras ouverts. Ils nous ont préparé une chambre, impossible de dormir dans le camion ; l’hospitalité et la gentillesse des Colombiens n’est pas un vain mot.

  Installés sur la terrasse, la soirée commence par l’Aguardiente, l’alcool local.

 Vers 22H, nous nous régalons d’une grosse assiette de 3 viandes différentes grillées au barbecue, l’asado typique de Noël, accompagnées de morceaux de banane frits, de pommes de terre et de maïs.  

  SANTA HELENA - REVEILLON (8)

SANTA HELENA - REVEILLON (10)

  Ce qui est étrange pour nous, c’est que les gens arrivent à n’importe quelle heure ; ils passent quand ils veulent déguster leur assiette. Les enfants et de la famille viendront ainsi nous rejoindre.

  Aux 12 coups de minuit, tout le monde se souhaite un bon Noël avant que la grande terrasse ne serve de piste de danse aux sons de la musique latino.

  Une grande soirée qui nous permet de découvrir avec plaisir l’ambiance colombienne.

  Km au compteur : 70 138

 Km du jour : 56

  

 

MERCREDI 25 DECEMBRE 2013

 18° / 30° - Soleil

 Le petit déjeuner dehors est bien sympa et le café a encore un meilleur goût bu près de l’étang avec ses magnifiques fleurs de nénuphars.

 SANTA HELENA - REVEILLON (2)

 En fin de matinée, nous quittons Carolina et Carlos, un couple bien sympathique et les remercions pour ce bon moment passé ensemble dans un cadre paradisiaque.

  Après une petite pause à Buga, c’est dans la maison de famille de Patricia, à TULUA, que nous nous rendons. Trois de ses soeurs y vivent et là encore nous somme accueillis comme si nous étions de la famille. Nous sommes attendus pour partager le repas typique, le Sancocho, une soupe qui a mijoté au feu de bois suivie d’une assiette composé de poulet et de riz. Nous apprenons que la banane, donnée en même temps que la soupe, est normalement mangée avec. Effectivement, une petite bouchée de banane avec une cuillère de soupe donne un goût salé-sucré très bon.

  Le dessert aussi est typique de Noël : du gâteau coco, un autre à base de panela et riz, une sorte de pudding, de la crème à base de panela (le sucre de canne).

  TULUA - NOEL (1)

 Là encore, d’autres membres de la famille arriveront un peu plus tard pour partager ce repas.

  C’est tous ensemble qu’ils seront heureux de visiter le camion avant que nous fassions une photo de cette grande et belle famille ; c’est toujours très touchant d’être reçu avec tant de générosité et gentillesse.

  TULUA - NOEL (2)

  Après une nuit précédente un peu courte, personne ne traîne ce soir.

  Km au compteur : 70 220

 Km du jour : 82

 

JEUDI 26 DECEMBRE 2013

 20° / 30° - Pluie / Soleil

 Après une bonne pluie en début de matinée, le soleil réapparaît et nous pouvons partir à la pêche comme prévu. C’est un étang privé aménagé ; il y a donc du poisson mais encore faut-il l’attraper !

 BUGA - PECHE (6)

  Patrick et Jean-Marc s’y essaient pendant que je cuis une tarte aux oignons. Nous déjeunons dehors, pour l’instant, pas de poisson en vue.

 BUGA - PECHE (1)

  Ils seront meilleurs pêcheurs l’après-midi, surtout Patrick, qui en attrape 4 et Jean-Marc 2.

 BUGA - PECHE (5)

  Au diner nous nous régalons donc de tilapia rouge, sauf Patrick qui adore pêcher mais ne mange pas de poisson !

  Patrick et Patricia ont eu une super idée de cadeau de Noël et nous sommes maintenant équipés d’une arme redoutable contre les moustiques, une raquette électrique qui devrait nous permettre de ne plus les rater.

 BUGA - NOEL (1)

  Nous finissons cette journée encore bien sympa avec leurs amis.

 BUGA - NOEL (2)

 Kmau compteur : 70 227

Km du jour : 7

 

VENDREDI 27 DECEMBRE 2013

23° / 32° - Soleil

Aujourd’hui il faut quand même se mettre un peu au boulot, bricolage, nettoyage, écritures entrecoupés de nombreuses pauses discussions …

 Km du jour : 0

 

SAMEDI 28 DECEMBRE 2013

23° / 32° - Soleil

Nous commençons par travailler sur les ordi car nous avons pris pas mal de retard dans le tri de photos.

 Nous pensions partir en début d’après-midi, mais non, le départ ne sera pas pour aujourd’hui.

 Km du jour : 0

 

DIMANCHE 29 DECEMBRE 2013

23° / 32° - Soleil

Ce matin, c’est décidé, il faut reprendre la route. Nous connaissons le grand risque qui existe en Colombie, c’est d’y rester !

Il nous faut dire au revoir, et reprendre notre vie de voyageurs.

 Merci Patricia et Patrick pour ces super jours passés ensemble et cet accueil si chaleureux ; nous ne sommes pas prêts d’oublier notre passage en Colombie.

 

UN GRAND SOUVENIR

 

BUGA - FIN

  En route pour POPAYAN, nous croisons une course à pieds, bien que nous soyons sur la Panam, donc l’autoroute locale.

AVANT POPAYAN (1)

AVANT POPAYAN (2)

Nous atteignons cette ville assez rapidement car la route est bonne ; à partir de là, nous rentrons en zone montagneuse et les virages s’enchaînent. La route n’est pas en super état  et notre vitesse diminue.

 Quand le soleil baisse sur l’horizon, nous nous stoppons dans un village, PATIA, le long de la place ombragée. C’est un village à la population africaine, à l’image de la zone que nous traversons.

 Dès la nuit tombée, la musique se met en route puis des voitures tournent autour de la place en klaxonnant. Une femme nous dit que c’est un défilé, une façon de faire la fête ...

S’il y a une chose que nous ne regretterons pas en quittant la Colombie, c’est bien le bruit permanent !

 Km au compteur : 70 519

Km du jour : 292

Altitude : 680  m

LUNDI 30 DECEMBRE 2013

24° / 33° / 20° - Soleil / Couvert

Alors que nous nous apprêtons à partir, la femme de la maison en face de laquelle nous sommes stationnés nous invite à boire un café. Un dernier café colombien ne se refuse pas. Elle nous fait aussi visiter sa finca, bien modeste ; un bout de terrain avec des manguiers, citronniers, du yucca, un peu de maïs et derrière un pâturage avec quelques vaches. Elle en profite pour nous faire un petit sac de mangues.

PATIA - BIVOUAC (2)

Elle nous raconte qu’elle s’est réveillée à 2 H du matin et qu’elle a jeté un œil par la fenêtre pour regarder le camion et s’assurer que tout allait bien ! Que voulez-vous penser des Colombiens ? Jusqu’au dernier moment, ils nous auront prouvé leur gentillesse et leur grand cœur. Elle nous assure qu’elle pensera à nous et priera pour que notre voyage se passe bien ! Avec toutes les protections que nous avons reçues, tout devrait bien aller.

 Nous partons pour une dernière journée de route en direction de la frontière.

Au début la route est assez droite et le rio s’écoule dans la vallée.

 

ROUTE VERS PASTO (1)

 Puis nous retrouvons les virages et franchissons un col à près de 3 000 m. Nous avons une belle vue sur le canyon et les montagnes verdoyantes.

ROUTE VERS PASTO (3)

 Nous traversons également une zone à papillons blancs ; ils virevoltent de partout devant le camion. Difficile à saisir, nous profitons d’une pause pour faire la photo.

 

ROUTE VERS PASTO (2)

 Il n’y a pas trop de camions et nous avançons bien même si nous sommes un peu tournicotés en atteignant Pasto à cause des virages, montées et descentes.

Dans toute la ville, nous voyons beaucoup de pantins de chiffon. Ils sont utilisés à cette période de l’année par les habitants pour attirer l’attention sur le bord des routes et récolter quelques pièces pour faire la fête. Les vendeurs étalent aussi leurs créations.

 PASTO - PANTINS

Nous perdons du temps dans la ville à chercher du diesel ; il y a pénurie, beaucoup de stations sont à vide. Pour une fois, nous n’avons pas de réserve car le prix est ici bien plus élevé qu’en Equateur. A force de tourner, nous trouvons une pompe encore approvisionnée et pouvons donc continuer jusqu’à IPIALES, la ville frontière que nous atteignons à 16 H.

 En cette période de fête, il y a beaucoup de monde à la douane mais notre sortie de Colombie s’effectue dans un temps correct. De l’autre côté du pont, il n’en sera pas de même pour rentrer en Equateur, et nous dormirons sur place, mais ce sera une autre histoire …

 Voilà, l’aventure colombienne s’achève. En vivant 67 jours dans ce pays dénigré, nous avons eu largement le temps de le connaître. Nous avons parcouru toutes ses régions au cours des 6 097 km effectués et nous y avons découvert des paysages superbes, des régions très différentes, et surtout une population très attachante. Nous avons partout constaté une gentillesse, une disponibilité, un accueil incroyable.

 Et l’insécurité dans tout cela ? Nous ne l’avons jamais ressentie. Des policiers partout, une armée déployée sur tout le réseau routier. Nous avons suivi les consignes, ne pas s’isoler pour les bivouacs. Nous pouvons assurer que nous nous sommes toujours sentis en sécurité. Les Colombiens nous l’ont affirmé, les guérilleros n’ont pas tous disparus, ils sévissent encore dans certaines régions mais nous n’avons rien à faire dans ces lieux.

 En quittant ce pays, où nous avons découvert une rivière merveilleuse, un spectacle parmi les plus beaux que nous ayons eu la chance d’admirer, où nous avons été très touchés par nos rencontres, nous remmenons dans nos cœurs un souvenir inoubliable.

 Km au compteur : 70 764

Km du jour : 245

Altitude : 2 780  m

 

TOTAL KM EN COLOMBIE : 6 097

 TOTAL KM DEPUIS NOTRE ARRIVEE A BUENOS AIRES : 60 104

  

NOTRE PARCOURS AU COURS DES 67 JOURS PASSES EN COLOMBIE

ET DES 6 097 KM PARCOURUS

 

 

colombie blog totale


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3 décembre 2013

COLOMBIE - DE MEDELLIN A VALLEDUPAR

COLOMBIE

 

DE MEDELLIN A VALLEDUPAR

 

 

CARTE COLOMBIE BLOG 2

 

 

MARDI 12 NOVEMBRE 2013

19° / 26° - Soleil /Orage

Avant de quitter MEDELLIN, nous nous rentons à l’agence de voyages VINATUR (Calle 9 No 40-10 - Piso 3 - Parque Lleras el Poblado) pour nous renseigner sur les excursions au Cano Cristales que nous appelons en français « rivière aux mille couleurs ».

C’est une des merveilles du monde mais elle est bien cachée au milieu de l’Amazonie et accessible uniquement par avion.

 Nous sommes reçus par une jeune fille fort sympathique qui nous propose l’excursion sur 3, 4 ou 5 jours. Elle nous confirme que la période de floraison des plantes qui colorent la rivière s’étend de Septembre à Novembre et donc que nous sommes à la bonne époque.

Nous signons donc pour un séjour de 4 jours avec départ le 18 Novembre. D’ici là, nous devrons être arrivés à Villavicencio, à 2 H de route au sud est de Bogota.

 Nous changeons donc de cap et au lieu de continuer notre montée vers le nord, nous bifurquons vers Bogota, la capitale, située à quelques 400 km.

 Après que le GPS ait décidé de nous faire prendre les chemins de traverse nous menant vers LA FE, puis RIONEGRO, CARMEN DE VIBORAL, nous rejoignons la nationale à SANTUARIO. A COCORNA, nous la quittons pour trouver un bivouac plus au calme, le long de la route menant au village.

 Peu de temps après, l’orage éclate, avec d’énormes éclairs qui illuminent le ciel, et accompagné de fortes pluies. Forcément, c’est à ce moment que nous tombons en panne de gaz. Nous attendons une petite accalmie pour sortir et connecter notre 2è bouteille pour préparer le repas. L’orage finit par passer mais pas la pluie qui continue encore un bon bout de temps.

 Km au compteur : 66 086

Km du jour : 89

Altitude : 1 600 m

 

MERCREDI 13 NOVEMBRE 2013

21° / 35° - Soleil

Le soleil est revenu et tout est déjà sec.

Nous reprenons la route qui monte et descend au gré des collines couvertes d’une végétation abondante ; pas étonnant vu le nombre de cascades. Nous voyons aussi la trace de nombreux éboulements le long de la route.

 Nous faisons une pause café à la jonction de deux rivières ; une bien propre qui descend de la montagne et une toute marron qui draine la terre de la vallée.

ROUTE_VERS_PUERTO_TRIUNFO__1_

 Puis progressivement nous quittons la zone montagneuse et la température se met à grimper. A partir de PUERTO TRIUNFO, nous sommes sur un immense plateau et atteignons facilement les 35°. D’ailleurs le panneau de la ville de PUERTO SALGAR mentionne comme température moyenne annuelle 38° !

 Nous traversons un fleuve qui s’étale sur plusieurs centaines de mètres mais très peu profond ; cela faisait longtemps que nous n’en avions pas vu un de cette largeur.

Nous ferions volontiers un arrêt à l’ombre mais il n’y a aucune possibilité sur cette route. En plus, la circulation est bloquée et nous patientons un bon moment au soleil, histoire de finir de nous cuire dans le camion. Nous avons bien la clim, mais si nous la mettons, nous avons peur de ne plus quitter la cabine.

 A la vue d’un panneau indiquant Charca Guarinocito et représentant un échassier, nous bifurquons sur un chemin en pente raide, qui mène à un rio. Une dizaine de maisons en bois occupent un petit coin de verdure bien sympa. L’herbe près de la rivière nous convient parfaitement. Les enfants arrivent en courant, suivis des adultes ; comme toujours, nous sommes bien accueillis.

 CHACA_GUARINOCITO__18_

Les bords du rio sont marécageux et nous sommes prévenus, à 18 H, il faut s’enfermer car les moustiques attaquent. Effectivement, tous les locaux disparaissent juste avant que la nuit ne tombe et c’est le calme complet. Par contre, nous avons encore quelques heures à transpirer avant que la température ne baisse dans la cellule.

Km au compteur : 66 274

Km du jour : 188

Altitude : 160 m

 

JEUDI 14 NOVEMBRE 2013

23° / 35° - Soleil

Nous sommes réveillés, dès le lever du soleil, par les cris des oiseaux.

 A 9 H, nous avons rendez-vous pour un tour en barque sur le rio. En fait c’est un bras de l’énorme fleuve Magdalena que nous avons traversé avant d’arriver ici.

La barque glisse sur le rio dans un calme absolu ; nous longeons les bords où se cachent une multitude d’oiseaux, dans les plantes aquatiques. CHACA_GUARINOCITO__1_

 

CHACA_GUARINOCITO__8_

 

CHACA_GUARINOCITO__14_

 

CHACA_GUARINOCITO__19_

 C’est amusant car les plantes naviguent également ; leurs racines ne sont pas ancrées et on croirait qu’elles sont équipées de petits flotteurs.

 CHACA_GUARINOCITO__3_

Beaucoup d’oiseaux et d’échassiers s’envolent à notre approche.

 Un fil de fer marque l’extrémité du rio navigable ; derrière commence une réserve où les poissons sont protégés de la pêche ; c’est une étendue de plantes aquatiques à perte de vue.

 

CHACA_GUARINOCITO__17_

 Nous revenons en longeant l’autre bord où nous voyons un iguane qui bronze sur une branche d’arbre. CHACA_GUARINOCITO__16_

 Notre guide nous explique que les collines qui bordent cette rive sont aux mains des narcotrafiquants et que si on y rentre, on est mort ; le message est clair ! Ce sont des territoires sans routes où effectivement personne n’a rien à y faire.

 Nous avons aussi une belle vue sur la chaîne montagneuse au loin.

CHACA_GUARINOCITO__15_

 

Cette ballade d’une bonne heure est un enchantement ; comme quoi, il y a de super endroits à faible distance de la grande route mais il est bien difficile de les connaître.

 Le lieu étant bien agréable, nous décidons de rester là pour la journée. Nous avons déjà bien avancé et nous avons donc le temps d’ici dimanche. Une journée de pause est toujours bienvenue, surtout dans un endroit calme où les grands arbres apportent un peu de fraîcheur.

 Quelques arbres ont de beaux fruits qui servent à faire du jus.

CHACA_GUARINOCITO__23_

 Dans l’après-midi, les enfants du village, revenus de l’école qui finit à 13 H, viennent nous tenir compagnie.

 Jean-Marc s’essaye à une partie de dominos avec les pêcheurs.

 Voilà une bonne journée aux contacts des habitants. Un bon endroit à retenir mais en semaine, comme souvent, car il paraît que le lieu est très fréquenté le week-end.

(N 05 20 438 – W 74 44 085)

 Km du jour : 0

 

VENDREDI 15 NOVEMBRE 2013

23° / 33° - Soleil / Pluie

Nous quittons notre  petit coin de verdure pour nous diriger vers Bogota.

Jusqu’à HONDA, la route se poursuit sur le plateau avec une température étouffante. Puis elle commence à s’élever nous procurant un peu d’air frais.

 Nous avançons à la vitesse d’une tortue car des bouts de route sont en réfection tous les 10 km, avec une circulation alternée. Du coup, ce sont des centaines de camions américains, avec leurs 2 grosses cheminées bien fumantes, qui avancent au pas ; la route n’étant qu’à deux voies, il est quasiment impossible de les doubler, il faut prendre son mal en patience.

Nous avons passé la journée sur la route et n’avons fait que 168 km ; bon, il nous reste encore 2 jours pour atteindre le but.

 En plus, à 16 H, il se met à pleuvoir et nous décidons de nous arrêter dans un village, ALBAN. La place devant l’église étant en pente, nous allons demander à la municipalité l’autorisation de nous stationner le long de la mairie ; après être passés de bureau en bureau, nous arrivons à l’autorité suprême : Monsieur le Maire nous donne son accord  gentiment.

 A part la musique du bar un peu plus loin, la place est calme et il y a même une connexion wifi libre, même si elle fonctionne moyennement.

 Km au compteur : 66 442

Km du jour : 168

Altitude : 2 280 m

 

SAMEDI 16 NOVEMBRE 2013

19° / 26° - Soleil

Nous reprenons la route toujours encombrée mais sans arrêt travaux. Par contre, c’est le péage qui va nous stopper un certain temps. Alors que depuis notre entrée dans le pays, nous sommes passés en catégorie 1 puisque nous n’avons que 4 roues, comme les voitures de tourisme, ici ils ont décidé de nous payerions suivant la taille de nos roues ( ?) et nous mettent en catégorie 4. La discussion dure un certain temps puis un agent de sécurité vient, puis un policier. La femme n’en démord pas et nous non plus car nous avons gardé la pile de nos 25 tickets de péage où nous sommes toujours en catégorie 1.

Au bout d’une demi-heure, le policier ne sachant plus que faire car ni la femme ni moi ne cédons, il paie le péage à notre place et nous dit de passer. Là, pas d’accord non plus et je rattrape le policier pour lui donner l’argent ; il était très gentil et très embêté et en aucun cas ce n’était à lui de payer.

 Nous nous arrêtons à la première ville pour déjeuner ; il vaut mieux prendre des forces avant de traverser Bogota. Il n’y a pas de périphérique mais simplement de grandes avenues embouteillées où motos, vélos, bus, camions, voitures se disputent la place ; sans oublier quelques carrioles …

BOGOTA

Notre traversée d’ouest en est s’effectuera en un peu plus d’une heure trente ; nous en ressortons abrutis par le bruit et la pollution. Par contre, heureusement la température y est agréable car nous sommes à 2 600 m.

 Maintenant, il faut continuer la route où d’autres péages nous attendent ; c’est le fléau de ce pays, les péages n’arrêtent pas alors que les routes sont de simples nationales en mauvais état. De plus, plus nous montons vers le nord, pire c’est ; que ce soit l’essence, les repas, les péages, tout devient trois fois plus cher que dans le sud du pays.

 Chaque département a un concessionnaire qui gère son réseau routier et applique le prix qu’il souhaite. Nouvelle route, nouveau concessionnaire, nouveau problème de péage. Cette fois on nous demande 20 €, de nouveau pour une catégorie 4 ; en fait ici ils ont des machines automatiques qui détectent la taille et seules les catégories camions de transport existent. Ils veulent donc que l’on paye le même prix que les poids lourds avec leurs 10 ou 12 roues. Nous bloquons de nouveau le péage et par chance il y a un bureau de surveillance. J’y file m’expliquer et la femme, plus compréhensive, téléphone à la concession pour savoir ce qu’il en est. La réponse est catégorie 1 ; maintenant il reste à trouver une solution pour l’appliquer et cela prendra encore plus de 30 mn. Deux autres péages nous attendent sur les 60 km restant et comme c’est le même concessionnaire, ils acceptent de les prévenir pour éviter de nouveaux problèmes. Effectivement, cela fonctionne ; à l’approche du péage, on remarque un vigil qui nous attend et court vers la voie où nous passons pour prévenir que notre catégorie est la une.  

 La route qui mène à Villavicencio est hyper surveillée ; plus nous avançons, plus l’armée est présente, avec même des automitrailleuses. Tous les ponts sont gardés par des garnissons de soldats. La route descend sans cesse, traversant des canyons successifs où les tunnels sont nombreux ; c’est peut-être ce qui explique le prix élevé des péages.

 A l’approche de la ville, nous cherchons à nous arrêter car la nuit tombe. Nous bifurquons sur un quartier riche qui borde la route et obtenons l’accord des habitants pour nous stationner sur le terre-plein herbeux de l’église.

 Une dure journée qui se termine ; nous aurons bien mérité nos 4 jours de vacances …

 Km au compteur : 66 552

Km du jour : 110

Altitude : 500 m

 

DIMANCHE 17 NOVEMBRE 2013

22° / 30° - Nuageux

En peu de km, nous arrivons au centre de VILLAVICENCIO et à l’agence Vinatur qui est tout près de l’aéroport. En ce dimanche matin, c’est un petit jeune qui fait la permanence et il ne sait pas grand-chose. Il nous confirme que nous devrons être là demain matin à 7 H et que nous irons stationner le camion dans l’enceinte de l’aéroport.

 Il ne nous reste qu’à trouver un coin sympa pour passer la journée, et si possible, à l’ombre car il fait chaud et humide. Le parc, à l’entrée de la ville, accessible aux véhicules, est parfait. Sous les grands arbres, il y a un peu plus d’air.

 Nous y restons jusqu’en milieu d’après-midi puis allons faire un tour au centre commercial climatisé. Il est déjà tout décoré pour Noël, avec plusieurs espaces de jeux pour les enfants. Il ressemble fortement aux centres français, avec de beaux magasins mais peu de marques que nous connaissons. VILLAVICENCIO_CENTRE_COMMERCIAL

 Le soir nous allons nous installer devant l’agence ; nous serons ainsi sur place pour demain matin.

 Km au compteur : 66 575

Km du jour : 23

Altitude : 500 m

 

LUNDI 18 NOVEMBRE 2013

22° / 28° - Nuageux / Pluie

La nuit a été un peu courte ; d’abord la police qui vient frapper à 23 H 30 pour savoir ce qu’est le camion puis nous souhaiter bonne nuit ! Puis à 3 H, un énorme orage éclate ; les coups de tonnerre nous font sursauter plusieurs fois ; la foudre tombe tout près ; des trombes d’eau s’abattent sur le camion.

A 7 H, nous sommes à l’agence. C’est elle qui procède à l’enregistrement des bagages et nous donne un ticket de vol.

Six autres personnes colombiennes nous rejoignent.

Puis nous allons garer le camion dans l’enceinte de l’aéroport près des hangars de réparation.

 A 9 H, nous sommes prêts à embarquer, en 2 groupes répartis sur deux petits avions.

A la vue de l’avion, un Cesna mono moteur de 6 places, j’ai un peu peur. Cela me rappelle le survol des lignes de Nazca pendant lequel j’avais été malade du début à la fin. Là finalement cela se passera bien.

 Jean-Marc est content, il est à côté du pilote.

Volant à faible altitude, nous pouvons admirer le paysage ; quelques villages, des gisements, apparemment de pétrole, des palmeraies et plein de rivières qui quadrillent l’immense plaine. IMG_0558

IMG_0560

Puis le temps se gâte, nous rentrons dans les nuages et essuyons de grosses averses. Nous volons en aveugle et l’avion tangue un peu ; c’est très impressionnant car on se sent plus vulnérable que dans un gros avion.

 Quand l’horizon se découvre, nous avons totalement changé de paysage ; des collines couvertes de forêts, avec juste quelques prairies, et plus aucune route.

IMG_0819

 Puis au loin, après 1 H de vol pour 450 km, se dessine le village de MACARENA avec son terrain d’atterrissage où nous nous posons en douceur.

 Gros avantage, nous n’attendons ni la passerelle, ni les bagages qui passent directement sur le tapis roulant …

 

IMG_0564

IMG_0567

 Notre arrivée est enregistrée à la cabane, sous la surveillance des militaires lourdement armés.

 Le temps couvert minimise la température. IMG_0808

Nous nous rendons à pieds à l’hôtel, à quelques centaines de mètres, tout près de la place principale. Les rues sont en terre et plutôt gadouilleuses.

 

IMG_0755

 Ce sont de petits bungalows disposés dans un beau jardin fleuri avec piscine. Nous n’en profitons pas car l’orage éclate.

 

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 Après un copieux déjeuner, la pluie oblige nos guides à changer le programme et nous partons dans un vieux minibus 4X4 vers le Cano des Piedras. Après s’être fait bien ballotter sur des pistes hyper boueuses, nous découvrons le rio où nous voyons nos premières algues, de couleur parme, avec plein de nuances. Les couleurs sont belles mais manquent terriblement de soleil. Nous pataugeons un peu sur les pierres glissantes et c’est la guide qui nous montre l’exemple en glissant et tombant dans un trou d’eau.

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 La pluie s’est enfin arrêtée et nous pouvons profiter d’un beau point de vue sur le Cerro Macarena avant de rejoindre l’hôtel.

 

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 Après quelques brasses dans la piscine, pour Jean-Marc seulement, c’est l’heure de dîner ; nous ferons ensuite juste une petite ballade dans les quelques rues de la ville.

 

MARDI 19 NOVEMBRE 2013

Doux à chaud - Soleil / Un peu de nuages

Il y a des jours où l’on ne regrette pas de s’être levés.

Le petit déjeuner, avec soupe de poisson, œufs aux plats, galettes de maïs, devrait nous donner des forces pour la journée.

 La ponctualité et le manque d’organisation des Colombiens nous énervent un peu, mais nous finissons par partir à 9 H dans une pirogue taillée dans un tronc d’arbre pour remonter le fleuve sur quelques km. En cours de route, nous pouvons admirer quelques tortues et oiseaux.IMG_0756

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Nous continuons ensuite dans la benne aménagée d’un 4X4 qui nous débarque au milieu de la pampa après 20 mn de piste bien remuante.

 S’en suit une bonne demi-heure de marche à pieds pour atteindre le bord du rio Cristales que l’on va remonter, descendre, traverser à maintes reprises, découvrant bassins, cascades tout au long de la journée.

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 C’est une pure merveille de la nature ; les tableaux de toutes les couleurs sont fabuleux ; le rouge se mêle au jaune, au vert, au noir. Nous sommes ébahis par tant de beauté.

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 Toutes ces couleurs proviennent de plantes accrochées sur les rochers et qui s’épanouissent de Septembre à Novembre. De couleur rouge lorsqu’elles sont au soleil, elles sont vertes lorsqu’elles vivent abritées sous les arbres.

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Ce sont elles qui donnent cette couleur spectaculaire à l’eau.

 Cela nous fait oublier que nous marchons sous la chaleur, sur des entiers escarpés, escaladant des rochers et traversant sur des troncs d’arbres pour découvrir de nouveaux coins du rio. ; heureusement que quelques traversées de rio, bien que parfois périlleuses sur les rochers glissants, sont là pour nous rafraîchir.

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 La pause à une piscine naturelle nous fera du bien.

 Le pique-nique aussi est agréable, au pied d’une cascade où certains iront même se faire doucher.

 Nous revenons sur l’autre bord du rio où le spectacle continue, avec encore de beaux rochers et des trous d’eau colorés.

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 Il nous reste à refaire le chemin à l’envers, avec de nouveau marche, 4X4 et pirogue. C’est bien fatigués mais heureux que nous rejoignons l’hôtel.

 Une fabuleuse journée auprès d’un rio préservé grâce à son accès difficile ; la récompense dépasse largement les efforts fournis pour découvrir cette beauté naturelle cachée et méconnue.

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 Un bain dans la piscine nous délassera un peu les jambes avant le dîner et une bonne nuit.

 

MERCREDI 20 NOVEMBRE 2013

Doux / chaud / Doux - Soleil / Orage / Nuageux

Nous partons pour une nouvelle journée d’excursion et rejoignons le rio, comme hier. Aujourd’hui nous sommes seuls avec la guide et serons apparemment les seuls visiteurs sur le parc mis à part les patrouilles de l’armée. Les militaires, fort sympathiques, sont lourdement armés.

 Nous nous enfonçons plus profondément qu’hier et remontons le rio sur plusieurs km, tantôt par un sentier au milieu de la végétation, tantôt en crapahutant entre rochers, racines ou ruisseaux. Nous sommes étonnés que le chemin ne soit pas plus tracé ; il est donc peu emprunté.

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Les cascades et bassins se succèdent, avec toujours ces couleurs merveilles. Il est difficile de décrire cette beauté ; c’est à admirer !

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Pour le déjeuner, notre repas nous est servi dans de grandes feuilles ; de la viande, du riz et une banane cuite et moelleuse. La pause est la bienvenue ; c’est l’occasion de nous délasser les jambes qui souffrent avec la chaleur, les pantalons longs et les tennis, obligatoires.

 Puis nous remontons encore un peu la rivière pour atteindre la cascade finale où nous avons le plaisir de nous baigner dans un bassin paradisiaque.

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 Nous revenons par le même chemin et alors que nous sommes en pleine savane, l’orage éclate. Nous découvrons ce qu’est un vrai orage amazonien. Les 2 ponchos de mamie sont d’un grand secours ; pataugeant dans les ruisseaux en cru, nous finissons quand même trempés jusqu’à la taille.

 Arrivés au 4X4, la pluie cesse. Elle a dû réveiller les animaux car sur le trajet en barque, nous voyons de petits singes dans les arbres sur les bords du rio et de gros oiseaux ressemblant un peu à des faisans.

 Aujourd’hui nous avons eu notre dose de trempette et nous délaissons la piscine.

 Nous profitons de la coupure de courant pour faire une petite sieste avant le dîner.   

 

JEUDI 21 NOVEMBRE 2013

Chaud / Très chaud - Soleil

Pour notre dernière matinée, nous partons vers un autre rio en bateau. Nous grimpons un peu et avons une belle vue sur les environs.

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Ce rio est aussi beau et coloré que le Cano Cristales.

 

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 Et puis ce sera un dernier bain dans une piscine naturelle, au milieu des rochers, entourés de magnifiques couleurs ; grandiose !

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 Il est l’heure de prendre le chemin du retour en longeant une dernière fois cet endroit de rêve.

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 Un dernier saut à l’hôtel où nous déjeunons d’un poisson de la rivière et c’est le moment du vol de retour.

 L’avion est encore plus petit qu’à l’aller ; nous ne sommes que 3 plus le pilote.

Nous quittons la MACARENA 

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et par gentillesse, il survole très bas le rio Cristales pour un dernier au revoir à cette fantastique rivière à laquelle nous accordons bien volontiers le titre de plus belle rivière du monde !

 

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 Le ciel étant bien dégagé, nous profitons durant tout le vol des paysages de la forêt amazonienne.

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 Voilà l’arrivée sur VILLAVICENCIO qui marque la fin de l’excursion.

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 Ce voyage dans le voyage restera encore un de nos grands moments inoubliables.

 Notre camion nous attend gentiment à l’aéroport et après quelques courses au supermarché, nous revenons nous stationner devant l’agence pour le bivouac.

 Les responsables de l’agence nous invitent à partager un moment sympathique devant des bières.

 C’est une agence qui mérite à être connue car leurs prestations ont été parfaites et l’accueil très cordial. L’excursion à la rivière Cristales est vraiment à réaliser si l’on se trouve en Colombie à la bonne période, Septembre à Novembre, car le prix est correct (450 € / pers. pour les 4 jours, absolument tout compris).

(VINATUR à Medellin ou Villavicencio – www.vinaturcolombia.com)

  Km au compteur : 66 594

Km du jour : 19

Altitude : 500 m

 

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013

25° / 32° - Soleil / Nuageux

 Comme nous sommes invités à déjeuner par Vinatur, nous passons la matinée en ville et profitons de la wifi de l’agence pour lire nos messages.

 A midi, nous allons nous régaler de bonne viande grillée sur d’énormes broches et cuite au feu de bois ; nous apprécions cette gentille attention bien colombienne.

 Il est temps de reprendre la route pour repartir sur Bogota. Il n’y a qu’une centaine de km mais vu le trafic nous mettons un temps infini. Pourtant, cette fois nous ne perdons pas de temps aux 3 péages ; apparemment on nous reconnaît, ou plutôt le camion.

 En grimpant sur la capitale, nous perdons 10 degrés et pour une fois, nous en sommes ravis.

 Le nuit tombe alors que nous galérons dans les bouchons de Bogota que nous devons traverser pour rejoindre le nord. Il y a beaucoup plus de bus que de véhicules particuliers ; nous découvrons les Road Train Bus composés de 3 éléments. Malgré cela, ils sont bondés.

 

BOGOTA (1)

Nous traversons un peu de tout, des quartiers pauvres, des avenues très commerçantes, un quartier de grandes tours, un très beau parc tout illuminé où nous aurions bien aimé nous arrêter mais c’est mission impossible.

Quand la circulation se fluidifie un peu, nous profitons d’un beau quartier pour nous stationner dans une petite rue. Ce ne sont que hôtels et restaurants de luxe, tous bien gardés, nous y serons donc en sécurité.

(N 04° 39 087’ – W 074° 03 268’)

 De plus, en faisant un tour dans le quartier, nous tombons sur la HSBC, c’est donc bien pratique.

 Km au compteur : 66 720

Km du jour : 126

Altitude : 2 500 m

 

SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013

18° / 23° - Soleil

Ce matin, ce sera un bon petit déjeuner, avec croissants fourrés ; eh oui, dans les coins chics, il y a de bonnes boulangeries.

 On vous a dit que l’emplacement était sécurisé …

 BOGOTA (2)

 Nous sommes d’attaque pour reprendre la traversée de Bogota et faire la queue sur des kilomètres pour sortir de la ville. Même lorsque nous sommes sur « l’autoroute », les vendeurs sont autorisés.

 BOGOTA (3)

 L’arrêt au péage sera une fois de plus laborieux mais nous gagnons notre catégorie 1, puis nous arrivons en fin de matinée à NEMOCON pour visiter la mine de sel.

 Nous nous enfonçons sous terre et découvrons de grandes galeries de roche noire où le sel affleure , drainé par le ruissellement de l’eau.

 NEMOCON MINE DE SEL (1)

NEMOCON MINE DE SEL (2)

A un endroit, une cascade de sel s’est formée.

 NEMOCON MINE DE SEL (6)

Quelques concrétions aux formes ciselées ornent une paroi.

 NEMOCON MINE DE SEL (7)

 L’eau stagnante salée forme un miroir dans lequel se reflète le plafond de la galerie, donnant une impression de profondeur.

 NEMOCON MINE DE SEL (3)

Quelques sculptures ont aussi été réalisées dans la roche saline dont un coeur taillé par un mineur représentant le cœur qui bat de la Colombie …

 Nous en ressortons un peu déçus ; c’est joli mais pas plus.

D’autre part, nous trouvons la mise en scène (fermer les yeux et avancer accrochés les uns aux autres) un peu ridicule et la visite plutôt longue (1H45) pour le peu qu’il y a à avoir. Peut-être aussi que le fait d’être un groupe d’une bonne quinzaine de personnes a un peu gâché la visite.

 Nous quittons le village par une piste en très mauvais état, apparemment pas celle que nous pensions prendre, mais elle s’avère être très belle au niveau paysage. Nous traversons la campagne, avec successivement des pâturages, des collines, un canyon, un lac et des haies de mimosas. Cela tombe bien, la piste ne permet pas de dépasser les 10 km/h !

 PISTE NEMOCON A SESQUILE (1)

 

PISTE NEMOCON A SESQUILE (2)

 Nous débouchons sur la ville de SESQUILE où nous cherchons un bivouac avant de tomber sur la nationale et portons notre choix sur un grand parqueadero herbeux (terrain proposé par les habitants et servant de parking) où nous sommes bien au calme.

 Km au compteur : 66 813

Km du jour : 93

Altitude : 2 600 m

 

DIMANCHE 24 NOVEMBRE 2013

15° / 24° - Soleil / Nuages

Nous repartons par la nationale mais pour peu de temps avant de rebifurquer sur les petites routes traversant la campagne. En fait ce n’est pas une super idée car dès que l’on passe sur le réseau secondaire, ce sont des pistes de terre en mauvais état. Nous avançons donc très lentement et atteignons NUEVO COLON qu’en fin de matinée.

Il y a une petite fête religieuse avec une procession, l’occasion de faire une pause et de constater une fois de plus la ferveur religieuse des peuples d’Amérique du Sud.

 NUEVO COLON - PROCESSION (1)

 Puis nous nous dirigeons vers PUENTE BOYACA, un lieu historique capital dans l’histoire de l’Amérique latine. C’est là que l’armée des indépendantistes, menée par Simon Bolivar, battit l’armée espagnole le 7 Août 1819 ; les drapeaux des 5 pays libérés lors de la guerre d’Indépendance y flottent : Colombie, Vénézuela, Bolivie, Pérou et Equateur.

 PUENTE BOYACA

 En repartant, nous évitons la grande ville de TUNJA et nous dirigeons directement sur SAMACA, un village très animé. Tous les commerces sont ouverts ainsi que le marché, bien que l’on soit en plein dimanche après-midi. Nous y achetons nos fruits et légumes ; les gens sont très sympathiques et plusieurs nous demandent de quel pays nous venons. Apparemment nous n’avons pas encore une tête locale, pourtant nous avons pris de bonnes couleurs.

 Ensuite nous nous régalons d’une super coupe de glace.

Nous sommes surpris car le râpé que vous voyez sur la photo est bien du fromage. Toutes les coupes en ont et finalement ce n’est pas mauvais du tout, mélangé aux fruits frais et à la glace. Heureusement, nous n’en avions pris qu’une pour deux, car c’est un vrai repas. Toute la coupelle est remplie de fruits avec de la crème. Et tout cela pour 2,70 € ; ici ce n’est pas un lieu touristique.

 SAMACA

Nous finissons la journée stationnés sur la place principale pour profiter du réseau wifi libre de la municipalité. Une halte sympa.

 Km au compteur : 66 924

Km du jour : 111

Altitude :

 

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013

 16° / 25° - Nuages

En peu de temps, nous atteignons VILLA DE LEYVA, un village très touristique car c’est l’un des sites coloniaux les plus anciens du pays.

 A peine descendus du camion, nous sommes abordés par un couple colombien qui nous propose d’aller manger un empanada pour discuter un peu.

VILLA DE LEYVA (1)

 

Nous découvrons ainsi la place principale, immense, et qui nous surprend car c’est une étendue pavée sans végétation, en fait sans rien ; nous n’avions encore jamais vu.

 VILLA DE LEYVA (2)

 

Après avoir passé un petit moment avec Julian et Nora, ils nous donnent rendez-vous ce soir à 17 H pour que nous allions chez eux.

 Nous partons à la découverte de ce village tout mignon, avec ses maisons identiques, blanches, à 2 étages et aux beaux balcons en bois. Toutes les ruelles sont en gros pavés. C’est très propre et paisible avec de petites places où il fait bon se poser.

 VILLA DE LEYVA (5)

 

En flânant, nous découvrons de beaux patios avec leurs fontaines en pierre et toujours très fleuri.

VILLA DE LEYVA (7)

 

 Nous passons par le Musée Antonio Narino qui est une superbe demeure datant d’avant 1 600 mais superbement restaurée où sont exposées quelques pièces coloniales.

 Nous cherchons la boulangerie française réputée mais pas de chance, elle est fermée.

 Après une ballade bien agréable, nous rejoignons le camion pour notre rendez-vous. C’est leur fils, âgé d’environ 35 ans, qui vient nous chercher et nous emmener chez eux. Leur maison est située dans un parc privé regroupant une douzaine de superbes villas sur des terrains de 3 000 m² chacune. Le grand luxe.

VILLA DE LEYVA (9) - CHEZ JULIAN

 Leur immense maison et le jardin sont magnifiques, déjà décorés pour Noël. Et quelle décoration ! Les pièces sont remplies d’objets de Noêl ; nous n’avons jamais vu un sapin aussi beau ; un raffinement et une harmonie incroyable poussés très loin car même le tablier et le torchon accrochés dans la cuisine sont « spécial Noël ».

 Nora est apparemment une artiste car elle peint également de très beaux tableaux.

 Nous sommes accueillis avec une extrême gentillesse et avons beaucoup de mal à rester dormir dans le camion car en tant qu’invités, ils voulaient que nous dormions dans la maison.

 Nous passons une très bonne soirée avec une comida typique : chocolat chaud et toasts grillés au jambon, tomate et petits pains.

 Avant de se coucher, une petite marche dans le parc, en compagnie du gardien qui veille toute la nuit, nous fera découvrir les autres maisons. Elles sont toutes inoccupées car ce sont des maisons de week-end ou de vacances. Même dans le noir, nul doute qu’elles sont toutes luxueuses.

 Nous passons une nuit au calme complet.

 Km au compteur : 66 953

Km du jour : 29

Altitude : 2 100 m 

 

MARDI 26 NOVEMBRE 2013

18° / 30° - Soleil

A 8 H, un petit déjeuner nous attend. Nous commençons par un café sur la terrasse qui domine la vallée puis à table, ce sera jus de mandarines du jardin, soupe typique de la région avec des galettes de maïs toutes chaudes.

Inquiet pour notre trajet, Julian nous indique les routes à prendre ou ne pas prendre pour rejoindre la côte avec plein d’informations sur les endroits à voir en cours de route.

 Nous les remercions tous les trois pour leur accueil et leur gentillesse ; encore une preuve de cette générosité colombienne si appréciable.

Nous rejoignons la nationale à ARCABUCO puis continuons sur BARBOSA et atteignons   SAN GIL. Dès l’arrivée en ville, nous sentons la galère ; des rues très pentues et minuscules nous font faire demi-tour rapidement.

 Nous décidons de reprendre la route pour BARICHARA où nous arrivons à la nuit. C’est un petit village paisible avec une belle église illuminée et nous nous installons devant.

 Km au compteur : 67 153

Km du jour : 200

Altitude : 1 280 m 

 

MERCREDI 27 NOVEMBRE 2013

19° / 30° - Soleil

Les cloches sonnent le réveil du village à 5 H, 5H30 puis 6 H. Nous finissons par nous lever aussi ; ça tombe bien, nous voulions partir de bonne heure pour faire la randonnée jusqu’au petit village de GUANE.

 Nous découvrons ce village colonial aux rues pavées en forte pente et aux maisons basses ; il a conservé son aspect original depuis sa création en 1 705. BARICHARA

 Nous grimpons en haut du village et partons sur le Camino Real, un ancien chemin indigène qui a ensuite été empierré. C’est une ballade en pleine nature bien sympa, avec des papillons, les beaux arbres « gallineros » desquels pendent des lichens et un calme absolu. DE BARICHARA A GUANE (2)

DE BARICHARA A GUANE (3)

 Les fleurs exotiques vendues en pot chez nous sont ici dans leur élément. DE BARICHARA A GUANE (4)

  Nous mettons 2H15 pour atteindre GUANE ; il est temps d’arriver car le soleil commence à taper fort. Toutes les maisons blanches semblent endormies ; c’est plus que paisible.

 Nous rejoignons la place pour trouver âme qui vive. L’église est pleine, c’est le jour des confirmations.

 GUANE (2)

  La place est entourée de petites échoppes d’artisanat ; le temps semble s’écouler ici bien doucement. Bien qu’aujourd’hui il y ait probablement plus de monde que d’habitude, c’est la quiétude qui qualifie le mieux ce lieu reculé. GUANE (1)

 Le tour du village est vite fait et nous nous asseyons, comme tout le monde, sur un banc sur la place en attendant le bus de 12H qui nous ramènera à Barrichara en une trentaine de minutes.

 Ce n’est pas que ce village soit très animé mais ici il y a quand même des véhicules qui y circulent.

 Nous repartons pour SAN GIL, et après un arrêt au supermarché, poursuivons la route vers le CANYON CHICAMOCHA. Elle est belle car entourée de végétation puis ensuite avec vue sur le canyon. Les montagnes sont pelées et rocheuses et l’eau au fond du canyon peu abondante.

 Nous rentrons sur le parking du parc pour la nuit car il est gardé ; en plus, il y a une belle vue sur le canyon. CANYON CHICAMOCHA (2)

CANYON CHICAMOCHA (4)

 

 Km au compteur : 67 222

Km du jour : 69

Altitude : 1 300 m

 

JEUDI 28 NOVEMBRE 2013

19° / 30° - Soleil /Nuages

Nous commençons par un petit tour pour admirer le canyon.

 La route va ensuite le suivre un certain temps nous offrant de beaux points de vue.

Puis nous rentrons dans une gorge où coule un petit torrent dans une belle végétation.

 La traversée de BUCARAMANGA, encore une très grande ville, ne sera pas facile puis nous poursuivons sur RIONEGRO, LA ESPERANZA, et nous arrêtons à SAN ALBERTO pour notre bivouac du jour. La route est fatigante car encombrée de poids lourds et nous n’avançons pas vite.

Nous nous installons encore une fois sur la place principale, près du poste de police. Ce n’est sûrement pas l’endroit le plus calme mais c’est sécurisé.  

Redescendus quasiment au niveau de la mer, l’atmosphère est lourde et humide.

 Km au compteur : 67 381

Km du jour : 159

Altitude : 150 m

 

 VENDREDI 29 NOVEMBRE 2013

22° / 31°/ 20° - Soleil /Nuages

En quittant la ville on tourne un peu en rond car on cherche une piste qui finalement n’existe que sur la carte. Nous voulons aller à Ocana mais il nous faut poursuivre par la nationale. Nous traversons une région de plantations de palmiers à huile apparemment, puis d’élevage. Pour une fois de longs tronçons sont à double voies avec terre-plein, et l’on peut faire des pointes à 60/70 km/H !  

 Juste avant AGUACHICA, nous bifurquons sur une petite route qui s’élève de nouveau en montagne, traversant RIO DE ORO puis OCANA.

Un peu plus loin, nous bifurquons au panneau « Los Estoraques 11 km » vers notre destination, La Playa. La route est entourée de cultures maraîchères, haricots, petits pois et surtout tomates. Nous traversons le village de LA PLAYA et atteignons le Parc LOS ESTORAQUES 1 km plus loin.

 Une grande esplanade est prévue pour le stationnement, avec même un point d’eau.

 Il n’est que 15 H mais le soleil s’est caché et à 1 400 m nous retrouvons 20°. Cela fait du bien d’avoir de l’air même si il faut mettre une veste.

Le décor est joli ; nous sommes entourés de formations rocheuses.

La fin d’après-midi sera consacrée au repos, nous verrons demain pour la ballade. C’est hyper calme ; à part les gardiens du parc qui passent discuter, nous ne voyons personne.

 

PARC LOS ESTORAQUES (7)

 

 Km au compteur : 67 528

Km du jour : 147

Altitude : 1 400 m 

 

SAMEDI 30 NOVEMBRE 2013

19° / 25° / 17° - Soleil /Nuages

Après une bonne nuit et un peu de nettoyage, nous partons explorer le parc. Il n’est pas trop aménagé mais on peut néanmoins y observer les belles formations rocheuses sculptées par les eaux. PARC LOS ESTORAQUES (2)

PARC LOS ESTORAQUES (6)

 Il y a peu de roches dures, c’est principalement un mélange sablonneux, ce qui explique que l’érosion ait facilement dessinée ces grandes cheminées. PARC LOS ESTORAQUES (4)

 A notre retour, le petit kiosque a ouvert. La femme nous fait goûter à 2 boissons locales dont l’une, fermentée, pas du tout à notre goût, et une autre aux fruits, bien meilleure.

Comme elle collectionne les pièces de monnaie, nous lui donnons quelques pièces en  euros et également d’autres pays d’Amérique du sud ; elle est très heureuse.

 En fin d’après-midi, nous rejoignons le village que nous avions juste traversé hier. Les rues ne sont pas larges et nous nous stationnons donc à l’entrée. A pieds, nous partons faire le tour des 3 rues ; elles sont déjà bien décorées pour Noël et les retardataires s’affairent à accrocher guirlandes et sujets de Noël. Quelle différence avec le Pérou et le Chili où nous n’avions rien vu de spécial pour les fêtes ; la Colombie est partout décorée et illuminée.   LA PLAYA DE BELEM (1)

LA PLAYA DE BELEM (2)

  En plus, pour fêter l’entrée en Décembre, une scène est en train d’être montée et il y aura de la musique ce soir. Nous reviendrons y faire un tour.

 Après dîner, nous retournons donc dans le centre, après s’être bien habillés car nous sentons le froid. En fait, c’est surtout qu’il y a une grosse différence avec les plus de 30° des jours précédents. LA PLAYA DE BELEM (5)

 Les maisons sont allumées et cela clignote de partout, c’est joli.

LA PLAYA DE BELEM (7)

Les gens sont dans les rues et il y a même un petit défilé avec musique et les enfants sont coiffés d’un bonnet de Père Noël pour fêter le passage au mois de Décembre. LA PLAYA DE BELEM (8)

 Un monsieur nous ouvre sa porte pour nous montrer sa crèche ; elle est immense et superbe avec des dizaines de sujets. Il a mis apparemment 8 jours à la monter.

LA PLAYA DE BELEM (6)

 Sur la place principale, l’animation a commencé. Des groupes de chanteurs, petits et grands, avec des musiciens, viennent interpréter des airs. Il y a 3 groupes, un pour chacune des rues du village. Ils ont dû oublier de faire des répétitions car c’est plutôt désorganisé mais c’est fait de bon cœur et l’ambiance est bon enfant.  

 Après un bon moment, nous rejoignons le camion et nous endormons en musique vu la puissance des enceintes. C’est quand même bien sympa de voir ce qu’est une fête de village colombienne.

 Km du jour : 0

 

DIMANCHE 1er DECEMBRE 2013

 18° / 22° / 35° - Soleil

Après ce bol d’air rafraîchissant, nous reprenons la route en sens inverse pour retourner sur la nationale et poursuivre notre montée vers la côte. A peine descendus de la montagne, la chaleur grimpe et atteint les 35° à midi. Il va falloir que l’on s’y fasse car nous allons cheminer dans une immense plaine désertique avant d’atteindre la mer située à encore 400 km.

 Le soir nous rentrons dans une petite rue en terre d’un village de bord de nationale pour chercher une place pour dormir. C’est tout petit et un habitant nous fait garer le long des arbres. Comme toujours, les enfants accourent, persuadés que nous avons des animaux. Comme nous ne les laissons pas entrer, les questions durent longtemps et ils continuent à nous parler par les fenêtres jusqu’à ce que Jean-Marc se décide à ressortir. Ils sont curieux mais gentils.

 Km au compteur : 67 648

Km du jour : 120

Altitude : 150 m 

 

LUNDI 2 DECEMBRE 2013

 25° / 35° - Soleil

Une grande journée de route nous attend mais c’est bien, la route n’est pas mauvaise et nous avançons un peu sur la carte ; la mer se rapproche.

 Nous sommes sur un immense plateau avec pas grand-chose à voir ; c’est peu habité ; des pâturages, des plantations de palmiers à huile par endroits, sinon de l’herbe et des petits arbustes.

 Heureusement le bord de route est arboré et nous circulons assez souvent à l’ombre, ce qui ne nous empêche pas d’avoir très chaud.

 Après avoir passé CURUMANI, nous prenons la direction de VALLEDUPAR. La route longe le Vénézuela et les bords de route sont pleins de vendeurs de combustible à prix très bas. N’ayant pas confiance dans la qualité et la propreté du diesel, nous préférons ne pas en profiter. Cela paraît être l’activité principale de la région qui ne semble pas très riche. Les magasins, les restaurants sont plus simples ; nous retrouvons des motos-taxi ; malheureusement cela devient aussi plus sale avec de nombreuses décharges en bord de chaussée.

 Une dernière bifurcation, et nous nous arrêtons à EL MOLINO, une petite ville où, comme d’habitude, nous nous installons sur une place près d’une église. Le coin n’est pas commerçant, il ne devrait donc pas être trop bruyant.

 Si tout va bien, demain nous devrions atteindre la mer des Caraïbes ; un nouveau paysage à découvrir …

 

 Km au compteur : 67 934

Km du jour : 286

 

 

 

 

 

 

 

12 novembre 2013

COLOMBIE - DE IPIALES A MEDELLIN - DU 25 OCTOBRE AU 11 NOVEMBRE 2013

 

 

COLOMBIE

 

DE IPIALES A MEDELLIN

 

COLOMBIE_N__1___IPIALES_A_MEDELLIN

 

 

VENDREDI 25 OCTOBRE 2013

 L’entrée en Colombie se passe assez rapidement et nous voilà avec un visa de visite pour 90 jours. Nous allons partir à la découverte de notre 9è pays d’Amérique du Sud et dernier puisque notre montée vers le nord s’arrêtera là.

 Nous savons que ce pays a une mauvaise réputation dans la presse mais une très bonne appréciation de la part de tous les voyageurs. A nous de nous forger notre opinion …

 Nous commençons très fort en traversant la ville de IPIALES par son centre. La nuit tombe déjà mais c’est noir de monde. Nous sommes apparemment dans l’artère principale et il y règne une intense activité.

 Nous réussissons à en sortir pour atteindre le site de Las Lajas, à quelques km, beaucoup plus calme. Après une tentative de stationnement sur le parking du site, en pente et pas trop adapté à notre gabarit, nous allons un peu plus loin où un grand terrain plat situé entre 2 maisons fait aussi office de parking et qui nous convient mieux. Ce sera notre 1er lieu de bivouac dans le pays ; pas très joli mais nous savons qu’ici les lieux isolés ne sont pas conseillés.

 Km à l’entrée en Colombie : 64 668

Km au compteur : 64 680 

Km du jour en Colombie : 12

Altitude : 2 680 m

 

SAMEDI 26 OCTOBRE 2013

12° / 21° - Nuageux

 Sur place, nous partons directement à pieds au Sanctuaire Nuestra Senora de de LAS LAJAS qui a pour particularité sa cathédrale néo-gothique construite sur un viaduc au fond d’une gorge profonde. SANCTUAIRE_LAS_LAJAS__3_

L’auteur est directement construit dans la roche. SANCTUAIRE_LAS_LAJAS__6_

 Belle merveille architecturale, c’est un peu l’équivalent de Lourdes, avec le miracle de la petite Rosa, sourde et muette, qui se mit à parler en voyant un icône de la Vierge.

 C’est un véritable lieu de culte, en témoignent les centaines de plaques de remerciement à la Vierge qui tapissent les murs le long de l’accès au sanctuaire.

 En repartant pour le centre ville d’IPIALES, nous passons devant la spécialité locale : des brochettes de cuy (cochon d’Inde), que les restaurateurs et habitants font dorer patiemment devant chez eux !

 Avec un peu de mal, nous trouvons le supermarché ALKOSTO qui est sensé vendre également des assurances automobiles. Effectivement, au fond du magasin, un petit comptoir SOAT nous accueille et nous assure sans aucun problème pour 2 mois.

 Ce problème réglé, nous pouvons prendre la route vers Pasto, à travers un beau canyon verdoyant. Il y a peu de villages, les maisons sont disséminées sur les flancs des collines, le long de la rivière, entourées de pâturages.

 Arrivés à PASTO, grande ville à la circulation dense, et stationnés non loin du centre ville, nous partons à la recherche de l’office de tourisme, d’une carte routière et de la banque HSBC.

Il n’est pas facile de marcher sur les trottoirs tellement il y a de monde. C’est très commerçant et les magasins ont souvent des haut parleurs sur les trottoirs pour attirer les clients. Les déballages de vêtements, les marchands ambulants sont nombreux et accentuent le côté pagaille de la ville.

Après avoir arpenté les rues plus de 1H30, nous n’avons trouvé ni la banque, ni notre carte routière ; il nous faudra chercher ailleurs …

 En sortant de la ville, nous traversons une zone « riche » où les petites rues sont surveillées par des gardiens. Après autorisation de l’un deux, nous nous stationnons dans ce quartier surveillé. (N 01 13 970 ; W 077 16 960). Nous sommes samedi soir et des habitants font la fête ; par chance, cela ne finira pas trop tard.

 Km au compteur : 64 775

Km du jour en Colombie : 95

Altitude : 2 500  m

 

DIMANCHE 27 OCTOBRE 2013

17° / 34° / 19° - Nuageux / Soleil / Averse / Nuageux

 Aujourd’hui sera une journée de route pour rallier la ville suivante, Popayan, située à 250 km ; en plus, pas le choix, seule la Panam peut nous y conduire.

 Au fil des km, les changements vont se succéder.

Au début, la route serpente au milieu de plusieurs canyons successifs nous offrant des vues magnifiques sur les gorges avec des bas côtés fleuris.

ROUTE_PASTO_A_POPAYAN__2_

Nous gravissons sans cesse des montagnes pour mieux les redescendre, et le paysage devient aride.

 A un moment, nous traversons une nuée de papillons ; c’est joli, sur quelques km, nous sommes entourés de petits papillons blancs qui disparaissent comme ils étaient venus.

 Puis, arrivés dans un fond de vallée, nous sommes entourés de manguiers avec la température qui fait un bond, passant soudain à 30/35°.

ROUTE_PASTO_A_POPAYAN__3_

 La population aussi a changé, devenant très africaine. Cette implantation remonte à l’époque des conquistadors qui ont amené de la main d’œuvre d’Afrique après que la population indienne ait été décimée par les maladies apportées par les colons.

 Après cette longue vallée, la route reprend de l’altitude et nous retrouvons nos 20° avec des champs de canne à sucre. Par contre, nous constatons toujours une grande pauvreté avec des personnes mendiant sur la route.

 Nous n’avançons pas très vite car la route n’est qu’à 2 voies, avec énormément de camions et bus plutôt inconscients, et des virages sans cesse, rendant le trajet assez dangereux. Quelques tronçons de travaux nous ralentissent également mais globalement la route n’est pas trop mauvaise et en cours d’amélioration.

De nombreux points de contrôle policiers jalonnent la route mais nous ne sommes arrêtés qu’une fois, avec visite du camion et présentation des passeports mais originaux.

 Les villages ou petites villes traversées sont tous installés en bordure de route ; on a vraiment l’impression que c’est la Panam qui les fait vivre, avec sa station service, ses petits stands d’alimentation et de boissons ; toute la vie s’y concentre.

 Nous arrivons sur POPAYAN à 17H30, juste avant la tombée de la nuit et nous dirigeons directement sur un point GPS donné par d’autres voyageurs pour notre bivouac. C’est une grande place avec des stationnements devant un poste militaire. Le policier nous confirme que nous pouvons y passer la nuit.

 Km au compteur : 65 021

Km du jour : 246

Altitude : 1 750  m

 

LUNDI 28 OCTOBRE 2013

17° / 30° / 24° - Soleil / Orage / Nuageux

 Nous partons à pieds visiter le quartier colonial, tout proche, laissant le camion sous bonne garde.

 POPAYAN est surnommé la ville blanche et son nom est bien mérité ; toutes les maisons sont blanchies à la chaux, il n’y a pas d’enseignes, et on ne voit donc qu’une enfilade de blanc dans les rues. POPAYAN__3_

Les maisons sont belles avec leurs balcons en fer forgé. Au travers de fines grilles ouvragées, on découvre des patios verdoyants, souvent agrémentés de petites fontaines. POPAYAN__5_

    Il y a de nombreuses églises par contre pas vraiment richement décorées. Sur la place principale trônent la tour de l’horloge et la cathédrale dont l’autel est assez original. POPAYAN__7_

 

POPAYAN__2_

 C’est là également que se trouve l’IGN Colombien où nous trouvons un livret de cartes routières ; ce sera mieux que rien.  

 Dans les rues, nous voyons énormément de voitures Renault dont nos fameuses 4 L fabriquées dans le pays.

 Une belle ballade, dans un beau quartier, propre et agréable et sous le chaud soleil.

 De retour au camion, nous allons faire un tour dans le quartier du marché situé de l’autre côté de la place. Là c’est tout autre ; entre cabanes en bois lugubres, rues en terre défoncées, étalages sales, et une population dont le genre n’est pas engageant, le quartier n’est pas terrible.

 Nous quittons notre stationnement et partons pour le centre commercial Campanario où la wifi libre nous permet de jeter un œil sur nos messages. Nous attendons pour en sortir car un gros orage a éclaté et il tombe des seaux d’eau. Puis nous reprenons la route pour nous rendre à Silvia, un village typique.

 Nous choisissons la route qui passe par TOTORO. Elle est neuve et les bas côtés super entretenus, avec de belles pelouses tout du long, réhaussent encore le paysage.

Pensant qu’avec une telle route, TOTORO allait être dans le même style, nous rentrons dans le village. Mais là surprise, la route est en terre et il faut slalomer entre de gros bidons pour arriver devant un poste policier bien gardé par les militaires. C’est là aussi que se situe la place principale, une dalle de béton avec quelques vieux bancs. Pas trop inspirés par un bivouac bien sécurisé mais très moche, nous repartons vers SILVIA. C’est maintenant une piste caillouteuse qui nous mène à cette petite ville. La grande place principale nous permet de nous stationner sans problème et nous nous installons devant l’église alors que la nuit tombe.

 Km au compteur : 65 077

Km du jour : 56

Altitude : 2 550  m

 

MARDI 29 OCTOBRE 2013

18° / 25° / 20° - Soleil / Orage / Nuageux

 Vu notre emplacement de bivouac, nous sommes au cœur de l’activité dès le lever du soleil ; les camions et autocars arrivent et les gens s’activent car c’est jour de marché.

C’est justement pour ça que nous sommes venus car c’est à Silvia et ses environs que vivent les indigènes Guambiano qui ont conservé leur mode de vie traditionnel, à l’abri de la modernité.

 Avant de sortir, nous prenons quelques photos de l’intérieur du camion car la place principale est déjà pleine de monde et les costumes sont ici bien particuliers.

Les hommes, en particulier, valent le coup d’œil ; non pas qu’ils soient élégants, loin de là, mais bien originaux avec leur jupe bleue, une sorte de couverture entourée sur la taille qui laisse apparaître les mollets, un poncho ainsi qu’une écharpe aux rayures colorées.

 Il y a meme les Dupont et Dupond

SYLVIA_ET_SON_MARCHE__41_

 

SYLVIA_ET_SON_MARCHE__6_

 Les femmes sont plus belles avec également une longue jupe avec, soit un chapeau rond en feutre, soit une galette en paille sur des cheveux courts. Elles portent également d’impressionnants colliers blancs composés de nombreuses rangées de perles. SYLVIA_ET_SON_MARCHE__30_

Le marché est déjà bien animé ; pas très grand, il est bien typique avec tous ces gens en costumes traditionnels. Nous croisons des femmes qui filent la laine tout en marchant ou en attendant les clients devant leur petit étalage. SYLVIA_ET_SON_MARCHE__29_

 C’est un marché comme nous les aimons, authentique, sans touristes, où nous en profitons pour acheter aussi de bons produits bien frais. SYLVIA_ET_SON_MARCHE__9_

 

SYLVIA_ET_SON_MARCHE__16_

 Les bus locaux sont superbes avec leurs belles peintures colorées. D’autres ont moins fière allure car ils sont soumis à rude épreuve. Alors qu’on les croirait pleins, ils vont encore être chargés de meubles… SYLVIA_ET_SON_MARCHE__34_

 

SYLVIA_ET_SON_MARCHE__43_

Pendant que nous admirons les bus locaux, la population admire notre camion ! qui est sous bonne garde. SYLVIA_ET_SON_MARCHE__20_

 

SYLVIA_ET_SON_MARCHE__39_

En début d’après-midi, nous quittons cette ville qui valait vraiment le détour par la route goudronnée qui rejoint la Panam à PIENDAMO et nous dirigeons vers Cali.

Là encore la route est ponctuée de postes militaires avec souvent un panneau mentionnant : vous êtes en sécurité, votre armée est sur la route.  

 Après être redescendus de la zone montagneuse, nous cheminons dans une vallée, royaume de la canne à sucre. L’orage quotidien a éclaté et nous faisons la route sous la pluie.

 L’arrivée sur l’agglomération de CALI est très embouteillée. C’est une ville immense et bien  que les accès se fassent par de grandes avenues, nous avançons doucement. De plus, les nombreuses motos et la pluie rendent l’avancée dangereuse. Nous nous arrêtons à un centre commercial et décidons d’attendre la fin de la période de pointe.

 A 21H, nous reprenons la route qui est maintenant bien dégagée. Notre but est de trouver la banque HSBC qui forcément est située en centre ville. Merci le GPS, il nous dirige pendant 11 km et pas trop mal. Le distributeur n’étant ouvert qu’en journée, nous nous stationnons à proximité. L’avantage est qu’à cette heure çi les rues sont vides et nous pouvons trouver à nous stationner facilement. (N 03 28 037 – W 076 31 725).

 Km au compteur : 65 211

Km du jour : 134

Altitude : 1 070 m

 

MERCREDI 30 OCTOBRE 2013

19° / 29° - Soleil

Nous sommes dans un quartier d’affaires et du coup pas grand chose ne bouge avant 9H. Nous partons directement à la HSBC (Avenida 6 N 25 N-11) retirer de l’argent mais aussi demander les coordonnées des HSBC du pays. Une jeune fille sympathique nous reçoit et nous imprime une liste.

 Le plus important est fait et nous pouvons nous balader un peu avant d’aller boire notre 1er café colombien juste devant le camion ; pas trop fort, il est bon. Le café ayant la wifi (Bottega – code pocho12345), nous en profitons pour diffuser le blog.

 Nous quittons la ville en début d’après-midi pour PALMIRA, à 20 km au nord. Nous y cherchons un centre agricole « CORPOICA » qui d’après notre guide se visite. Notre demande semble plutôt étonner le gardien mais, après avoir contacté les chefs, nous sommes autorisés à y pénétrer et sommes escortés jusqu’à l’administration où Carlos nous reçoit. Il accepte très gentiment que nous visitions le centre mais il faudra attendre demain matin que quelqu’un puisse nous accompagner. Nous allons donc passer une nuit tranquille, dans le parc, avec des gardiens qui nous informent qu’ils font des rondes permanentes. Il va falloir que nous nous habituions à ce sentiment d’insécurité qu’éprouvent les Colombiens ; pourtant, lorsque nous voyons les motos garées partout sans antivols ou les magasins de téléphones portables complètement ouverts sur l’extérieur, nous nous sentons loin du sentiment d’insécurité ressenti à Paris !

 Km au compteur : 65 245

Km du jour : 34

Altitude : 1 000 m

 

JEUDI 31 OCTOBRE 2013

19° / 26° - Couvert

A 8 H nous sommes au RV. Carlos nous présente notre guide qui va nous faire une visite complète des lieux en commençant par une présentation de la société sur l’écran de l’auditorium où nous apprenons que chaque région possède son centre de recherche et de conservation des espèces, chacun étant spécialisé sur les plantes et arbres de sa région.  

Celui de Palmira est spécialisé sur les arbres fruitiers tropicaux.

 Puis nous passons dans les laboratoires où sont étudiés le rôle des insectes, bénéfique ou non, et les maladies des plantes.

Maintenant nous partons à la découverte du parc et des multiples espèces non commercialisées d’arbres fruitiers tropicaux où nous goûtons à des fruits inconnus. Ici aucun produit chimique n’est utilisé, tout est naturel.

 La visite de la « banque des espèces » est impressionnante. Des centaines de pots représentent toutes les espèces qui existent pour chaque arbre ; par exemple, il y a 60 sortes de mangues ou d’avocats. Le centre a donc un rôle très important de conservation et de préservation des espèces.

CENTRE_AGRICOLE_CORPOICA__3_

Après 3 H de visite, nous sommes imbattables sur les arbres fruitiers de la région et la diversité qui existe en Colombie. C’était très intéressant et l’accueil fort sympathique. Nous ne nous attendions pas à une telle visite détaillée.

 Après avoir déjeuné à PALMIRA, nous partons vers une autre visite, le Musée de la canne à sucre. Il est perdu dans la campagne et nous demandons plusieurs fois notre chemin pour atteindre l’Hacienda Piedechinche.

 C’est une grande propriété typique, avec une maison coloniale du 18è restée en l’état qui suggère bien ce qu’était la vie des riches exploitants sucriers. Bien que le confort y soit rudimentaire, le mobilier et la vaisselle y étaient riches. MUSEE_DE_LA_CANNE_A_SUCRE__4_

MUSEE_DE_LA_CANNE_A_SUCRE__9_

Dans le parc, les nombreux « trapiches » (pressoirs) retracent l’évolution de la transformation de la canne en sucre dans les différentes régions de Colombie. Jusqu’au 19è siècle, la majorité des pressoirs étaient actionnés par la force des esclaves puis par des bœufs. Ensuite, le pressoir à roue à aube permit de gagner encore en production. MUSEE_DE_LA_CANNE_A_SUCRE__16_

 

MUSEE_DE_LA_CANNE_A_SUCRE__2_

Quelques huttes typiques d’esclaves montrent le dénuement dans lequel vivaient les esclaves.

 La canne servait principalement à faire des « pains de sucre » et très peu d’alcool.

 Les jardins magnifiques offrent un bel aperçu de la flore tropicale colombienne. Nous découvrons également l’arbre à savon, plein de petites billes qui une fois mouillées et écrasées entre les doigts moussent bien en dégageant une bonne odeur de savon ; c’est ce qui était utilisé à l’époque pour le lavage du linge. MUSEE_DE_LA_CANNE_A_SUCRE__13_

Encore une visite intéressante dans un cadre enchanteur.  

 Comme il n’est pas possible de dormir sur place, nous revenons sur le village de SANTA HELENA où nous nous stationnons dans une rue derrière la place principale, le long d’un grand jardin. Vite repérés, la propriétaire vient nous rendre visite et nous invite très gentiment à rentrer sur son terrain. Née ici, elle a vécu aux Etats-Unis pendant 25 ans et pense repartir à New York car il semble difficile de se réintégrer dans ce petit village. C’est effectivement 2 mondes radicalement opposés ! SANTA_HELENA____2____CHEZ_PATRICIA

Nous allons faire un tour dans le village ; en ce jour d’Halloween, il y a de l’ambiance et  tous les enfants sont déguisés.   SANTA_HELENA____1_

Km au compteur : 65 300

Km du jour : 55

Altitude : 1 000 m

 

VENDREDI 1er NOVEMBRE 2013

19° / 26° - Couvert / Pluie

 Après quelques photos en souvenir de ce sympathique accueil, nous roulons le long d’immenses champs de canne à sucre.

Des « trains de canne » prendront la route dès qu’ils auront été remplis.

REGION_CANNE_A_SUCRE__1_

Ici, l’engrais arrive par semi-remorque ! REGION_CANNE_A_SUCRE__2_

Revenus sur la nationale, nous nous dirigeons sur la ville de BUGA, célèbre pour sa basilique qui est un lieu de pèlerinage important à Pâques.

 A peine stationnés, une moto arrive avec un grand bonjour en français. Ce sont Patrick, français, et Patricia, colombienne, qui vivent ici. Ils nous emmènent chez eux et nous accueillent à bras ouverts.

C’est bien agréable de discuter en français et d’apprendre à mieux connaître ce pays au travers d’un regard local. Nous trouvons ce pays calme, avec des gens gentils, et nous avons du mal à comprendre qu’il y ait tant de police et de surveillance. Patrick nous confirme qu’il y fait bon vivre et que c’est une infime partie de la population qui pose problème et donne cette mauvaise image du pays.

 Nous partons à pieds découvrir la basilique située dans un beau quartier colonial. Toute rose, elle est bien belle.

BUGA__1_

Elle a une sono d’une qualité digne d’un grand concert et des écrans plats pour retransmettre les cérémonies, principalement de la semaine sainte. BUGA__2_

Patricia est adorable et enjouée ; elle nous prépare de la cuisine colombienne et nous fait goûter à plein de spécialités.

 Nous allons faire un tour au supermarché et sommes étonnés de la diversité des produits. Patricia nous montre tous les fruits, toutes les herbes aromatiques ; une vraie visite guidée faite avec un grand enthousiasme. C’est vraiment sympa.

Dans le magasin, un petit stand de café offre un bon café colombien où les gens s’arrêtent, discutent. A quand cette ambiance chez Carrefour ou Auchan ?

 Stationnés devant leur maison, nous nous amusons des nombreuses visites et incessantes photos que suscite le camion. A croire que les habitants du quartier se donnent le mot et viennent à tour de rôle voir cette « voiture maison » ; des rencontres sympathiques, toujours accompagnées de « Bienvenue en Colombie » et de bons souhaits de voyage. BUGA__6____CHEZ_PATRICK___PATRICIA

 Les discussions se poursuivent tard avant que nous passions une bonne nuit au calme. Là aussi, un gardien passe dans le lotissement en sifflant pour signaler qu’il veille sur le bon sommeil de chacun.

 Km au compteur : 65 340

Km du jour : 40

Altitude : 1 000 m

 

 

SAMEDI 2 NOVEMBRE 2013

 

19° / 27° - Soleil / Nuageux / Averse

 

 Ce matin nous sommes encore gâtés ; un bon petit déjeuner colombien nous attend ; Patricia est vraiment une bonne cuisinière et c’est super de découvrir la vraie cuisine locale.

 

 En fin de matinée, il faut se décider à reprendre la route et quitter Patrick et Patricia si sympathiques. Nous sommes touchés par cet accueil si chaleureux et ce super moment passé ensemble. Eux aussi vont monter vers le nord du pays, en moto, pour le visiter ; espérons que nous allons nous voir sur la route. Un immense merci à vous deux pour nous avoir reçu avec tant de gentillesse, de générosité et nous avoir fait découvrir le vrai visage de la Colombie, bien loin des clichés européens.

 

 Nous partons à une trentaine de km, au LAC CALIMA. La route surplombe le lac et offre un beau point de vue, même si le ciel est un peu brumeux. Pensant rester bivouaquer là, nous demandons aux gens du petit magasin en face si cela ne pose pas de problème. L’homme  nous confirme que c’est un lieu tranquille et sans problème mais préfère que nous avancions un peu pour être sous leurs fenêtres pour la nuit ; toujours cette gentille attention pour les touristes.

 

 Il nous fait aussi visiter son jardin avec plein de fleurs tropicales, une plantation de yucca, des arbres fruitiers et nous repartons avec plein de mandarines, sucrées et délicieuses.

 

 A 16 H, l’averse quotidienne vient arroser les bananiers et les cultures de « frijols » (haricots rouges) ; il paraît que nous sommes en fin de saison des pluies.

 

 Le coin est calme et la vue sur le lac bien agréable. LAC_CALIMA__1_

 

 Km au compteur : 65 368

 

Km du jour : 28

 

Altitude : 1 500 m

 

 

 

DIMANCHE 3 NOVEMBRE 2013

 

15° / 27° - Soleil / Nuageux

 

 Nous partons pour continuer à faire le tour du lac et, passés le village de DARIEN, avec sa superbe voiture pompiers, nous nous arrêtons au lieu appelé la plage de Darien. ROUTE_DU_LAC_CALIMA

 

 

C’est un immense terrain où les familles viennent profiter du bord du lac. Des restaurants, marchands ambulants, ballades à cheval, location de jet ski, en font un lieu bien vivant.

 

 D’ailleurs un peu trop à notre goût car en ce dimanche, les voitures arrivent sans cesse et nous sommes un peu l’attraction du coin. C’est un défilé permanent devant le camion. Moi qui espérais me plonger dans le guide pour définir notre trajet, c’est pas facile. En semaine c’est probablement agréable mais le dimanche, c’est à fuir.

PLAGE_DARIEN_LAC_CALIMA

 

C’est ce que nous faisons dans l’après-midi et continuons à contourner ce lac immense. Après la centrale électrique, le coin devient plus sauvage, avec des tronçons de forêt mais il n’y a pas de possibilité de s’y stationner.

 

 Le ciel devient bien sombre et les nuages envahissent doucement le lac. LAC_CALIMA__4_

 

 Nous retombons sur la grande route en direction de Buga et vu l’heure nous stationnons sur un parking à poids lourds d’une station service. Nous avions l’intention de nous mettre dans le fond mais le propriétaire souhaite que nous restions dans la zone de la  caméra, entre 2 camions ; nous avons bien du mal à croire à un risque quelconque mais nous suivons la consigne.

 

 Km au compteur : 65 435

 

Km du jour : 67

 

Altitude : 1 000 m

 

 

 

LUNDI 4 NOVEMBRE 2013

 

18° / 25° - Soleil / Nuageux

 

 Matinée route qui nous mène vers BUGALAGRANDE à travers les cultures de canne à sucre.

 

 La route, plus sinueuse, s’élève ensuite jusqu’à ARMENIA au milieu des prairies consacrées à l’élevage, puis nous atteignons l’altitude où commence l’exploitation du café avec aussi pas mal de bananiers.

 

 La route du café est touristique et l’on sent une région riche, avec de belles propriétés, des haciendas touristiques avec piscine.

 

 Pour nous c’est aussi la route des contrôles policiers ; il y en a d’innombrables et nous sommes arrêtés 3 fois. Apparemment le véhicule les intéresse et ils essayent, sous couvert du contrôle, de le visiter en avouant qu’ils n’ont jamais vu un camion maison. Pour éviter le défilé, on rechigne et on les laisse juste jeter un coup d’œil sans monter à l’intérieur.

 

 Nous passons ARMENIA pour rejoindre le CENTRE NATIONAL D’ETUDE DU BAMBOU, situé près de CORDOBA.

 

 Une visite guidée d’une heure nous fait découvrir l’habitat réalisé en bambou qui serait parait-il très résistant au tremblement de terre puis une multitude d’objets fabriqués en bambou. CENTRE_D_ETUDE_DU_BAMBOU__2_

 

 Nous rentrons ensuite dans le parc découvrir ce bambou, une espèce nommée Guadua, qui peut grandir jusqu’à 20 cm par jour.  CENTRE_D_ETUDE_DU_BAMBOU__5_

 

Jeunes, les troncs sont enveloppés de feuilles piquantes marron alors que par la suite les troncs deviennent étonnamment lisses et doux. CENTRE_D_ETUDE_DU_BAMBOU__7_

 

 Nous voyons différentes espèces, des jaunes, des verts, des rayés, des fins, des gros, certains aussi gros que moi, et même des espèces d’Asie aux feuilles plus grandes. CENTRE_D_ETUDE_DU_BAMBOU__13_

 

 

CENTRE_D_ETUDE_DU_BAMBOU__14_

 

 Un espace montre également comment le bambou se reproduit en faisant de nouvelles pousses à partir de ses racines. CENTRE_D_ETUDE_DU_BAMBOU__12_

 

 

 

 

Une ballade agréable dans un beau parc où nous pouvons aussi admirer toutes les fleurs de la famille des Héliconia, aux couleurs toujours vives. CENTRE_D_ETUDE_DU_BAMBOU__16_

 

 

CENTRE_D_ETUDE_DU_BAMBOU__18_

 

 Encore un petit tronçon de route avec toujours de belles maisons,

 

 

ROUTE_SORTIE_PARC_BAMBOU

 

 avant d’atteindre une autre petite ville, SALENTO.

 

 En ce lundi férié, c’est jour de fête. La place principale est pleine de buvettes, stands et les rues bien animées avec de la musique. Comme il est très difficile de circuler et que la journée se termine, nous nous stationnons dans une petite rue pour la nuit en attendant que les rues se vident.

 

 Km au compteur : 65 618

 

Km du jour : 183

 

Altitude : 1 900 m

 

 

 

MARDI 5 NOVEMBRE 2013

 

18° / 25° - Soleil / Nuageux / Pluie

 

 Ce matin la ville est calme et dégagée et nous pouvons admirer les belles maisons colorées.

SALENTO__1_

 

 Nous la traversons pour aller en direction de la VALLEE DE COCORA.

 

 En suivant la rivière entourée de vertes collines, nous arrivons à Cocora, quelques maisons qui marquent la fin de la route goudronnée.

 

C’est là que pousse le fameux palmier de cire, devenu emblème du pays, tout en tronc et pouvant atteindre 50 m. Il tire son nom de la cire qui recouvre son tronc et qui était jadis utilisée pour faire des bougies.

VALLEE_DE_COCORA__3_

 

Ce paysage verdoyant est vraiment très beau et reposant. VALLEE_DE_COCORA__1_

 

Nous profitons une 2è fois du trajet car il faut repasser par Salento pour poursuivre vers PEREIRA, encore une très grande ville où nous ne faisons que passer car le stationnement y est plus que dur pour nous.

 

 Nous poursuivons par « l’autoroute du café » vers CHINCHINA où se trouve l’Hacienda EL GUAYABAL, spécialisée dans le café.

 

 Grâce au point GPS correspondant à l’entrée du chemin menant à l’hacienda (N 04 57 571 – N 75 36 726), nous y arrivons facilement, mis à part l’étroitesse du chemin, non prévu pour un camion. Nous y sommes accueillis avec beaucoup de gentillesse et le camion installé dans un bel environnement ; la découverte du domaine sera pour demain car en fin de journée, forcément, il pleut …

 

 Km au compteur : 65707

 

Km du jour : 89

 

Altitude : 1 400 m

 

 

 

MERCREDI 6 NOVEMBRE 2013

 

18° / 25° - Soleil / Nuageux / Pluie

 

 Nous profitons du soleil pour faire le tour du parc, très fleuri. Nous avons vraiment l’impression que toutes les fleurs poussent toutes seules ici, tellement il y a d’espèces différentes. Je pense quand même qu’ils ont un bon jardinier.

HACIENDA_DE_GUAYABAL__8_

 

 Nous partons pour la découverte de la plantation au milieu des caféiers avec toutes les explications concernant la plantation, la culture, l’entretien des arbres.

 

Tout commence par la germination d’un grain de café qui produira du café au bout de 2 ans. HACIENDA_DE_GUAYABAL__14_

 

 Nous nous essayons aussi à la récolte mais nous ne sommes pas prêts de gagner notre vie en ramassant le café. En fait les grains sont difficiles à arracher et seule une grande expérience doit permettre de ramasser des deux mains à toute vitesse.

 

Un bon ouvrier réussit à ramasser maximum 100 kg par jour ; sachant que le kg est payé 330 Pesos (0.15 €), il est clair que c’est un travail difficile pour un salaire bien bas.

HACIENDA_DE_GUAYABAL__16_

 

 Nous sommes surpris par la pente des terrains et l’on se demande comment les cueilleurs y tiennent debout.

HACIENDA_DE_GUAYABAL__24_

 

 Ici 35 récolteurs travaillent en permanence et sillonnent les champs toute l’année car il n’y a pas de saison ; les grains mûrissent au fur et à mesure tous les jours et les récolteurs passent en moyenne tous les 15/ 20 jours sur chaque arbre.

 

 HACIENDA_DE_GUAYABAL__19_

 

 HACIENDA_DE_GUAYABAL__26_

 

 Nous traversons le domaine au milieu des plantations. HACIENDA_DE_GUAYABAL__22_

 

 HACIENDA_DE_GUAYABAL__18_

 

 Arrivés au mirador, la vue sur les plantations est superbe. HACIENDA_DE_GUAYABAL__25_

 

 Puis nous passons à la visite des installations techniques. Chaque récolteur ramène ses sacs du jour

HACIENDA_DE_GUAYABAL__1_

qui sont pesés et enregistrés au nom de chacun puisque les ouvriers sont payés à la tâche. HACIENDA_DE_GUAYABAL__2_

 

 Les sacs sont vidés dans une cuve sous l’œil du chef qui s’assure qu’il n’y a pas de bouts de bois ou trop de feuilles dans les sacs ! HACIENDA_DE_GUAYABAL__3_

 

Les graines passent ensuite dans une machine qui enlève la cosse, qui servira un an plus tard à l’engrais, puis dans une seconde qui lave le grain de sa pulpe.

 

 Après 8 jours de trempage dans l’eau, les grains sont séchés pendant 24 H dans un four à air chaud. HACIENDA_DE_GUAYABAL__13_

 

Le café, encore vert, est alors prêt à partir à la vente. HACIENDA_DE_GUAYABAL__12_

 

 Après un bon déjeuner tous ensemble, nous passons à la partie « dégustation » où nous apprenons à reconnaître les différentes sortes de café ainsi que les différentes façons de le préparer. C’est d’ailleurs cette étape qui détermine le goût du café. Le même café peut être amer ou doux suivant sa préparation.

  L’histoire du café nous apprendra également que les premières plantations sont parties d’Ethiopie et que la culture s’est ensuite répandue en Amérique du Sud puis au Vietnam qui est devenu depuis le 2è producteur, après le Brésil, la Colombie n’occupant plus que le 3è rang.

  En fait la visite est une grande journée d’immersion dans le monde du café. C’est vraiment intéressant, agréable et le cadre fabuleux. Tous les voyageurs recommandaient cette visite et l’on comprend pourquoi. Nous aussi nous sommes conquis.

  Comme l’après-midi se termine et que la pluie arrive, nous restons de nouveau à dormir là.

 C’est bien, au calme, nous allons pouvoir rattraper notre retard en écritures et photos.

  Km du jour : 0

 LUNDI 7 NOVEMBRE 2013

 18° / 23° - Soleil / Nuageux

Nous quittons l’hacienda du café pour MANIZALES, encore une grande ville que nous traversons uniquement pour passer à la banque.

 De là, nous partons par les petites routes de montagne en direction de Salamina. Nous traversons les collines couvertes de caféiers. Après un début correct, la route devient très moyenne avec beaucoup de trous.

 

 ROUTE_MANIZALES_A_SALAMINA__2_

 

 SALAMINA est une petite ville très mignonne, avec beaucoup d’anciennes maisons restaurées.

 

 SALAMINA__4_

 Sa rue principale est un peu touristique mais elle conserve néanmoins sa vie propre.

 Sa maison de la culture vaut le coup d’œil.

 SALAMINA__2_

 Comme toute ville de montagne, aucune rue n’y est plate et de plus, aucune ne nous paraît assez calme pour pouvoir y rester.

 Nous reprenons donc la route en espérant atteindre un village pour le bivouac. Dans les alentours, quelques maisons sont encore en bambou et terre cuite, comme par le passé dans cette région.

  SORTIE_SALAMINA

 La route est en fait une piste plutôt défoncée, étroite, où nous avançons très doucement. Nous avons perdu un peu d’altitude et sommes maintenant au milieu des champs de canne à sucre. Par endroit, la canne arrive au ras de la piste et on a un peu l’impression de traverser les champs.

 Le terrain est pentu et les maisons sont disséminées sur le bord de la piste n’offrant guère de possibilité de s’arrêter.

 Voyant le soleil descendre et le village encore trop éloigné pour y parvenir avant la nuit, nous nous arrêtons à la première maison disposant qu’un petit coin de terrain devant chez elle. Les gens sont dehors et acceptent bien gentiment que nous nous stationnions là pour la nuit. Nous discutons un peu et leur proposons de visiter. Comme toujours ils sont étonnés et encore plus lorsqu’ils constatent que nous avons une machine à laver mais pas de télé ; du coup, ils nous proposent de venir la voir chez eux.

 

 BIVOUAC_ROUTE_SALAMINA_A_PACORA__5_

Leur maison est simple mais mignonne et propre. Ils n’ont pas de fenêtres, simplement des volets pour fermer les ouvertures. Nous ne restons pas trop longtemps car eux se lèvent à 5 H du matin, le monsieur commençant à 6 H son travail dans la campagne. Sa femme s’occupe de leurs 2 petits enfants. Ils nous confirment qu’ici la majorité des femmes restent à la maison.

 
 

BIVOUAC_ROUTE_SALAMINA_A_PACORA__2_

 

BIVOUAC_ROUTE_SALAMINA_A_PACORA__3_

 Km au compteur : 65 833

 Km du jour : 126

 Altitude : 1 900 m

 

VENDREDI 8 NOVEMBRE 2013

 18° / 26° - Soleil / Nuageux

 Nous poursuivons la piste jusqu’au village de PACORA d’où la route s’améliore. Les cultures se diversifient, avec toujours du café mais aussi ananas, bananes, haricots rouges.

 

ROUTE_PACORA_A_AGUADAS__1_

 

ROUTE_PACORA_A_AGUADAS__3_

Puis c’est l’arrivée à AGUADAS, un gros bourg de montagne aux rues bien pentues. Nous réussissons à atteindre la place principale, appelée Simon Bolivar, comme partout dans le pays, et n’avons pas de temps d’aller voir le bureau d’information touristique que toute l’équipe est dehors et vient nous accueillir au pied du camion !

 Une jeune fille nous propose de nous accompagner à la Maison de la Culture qui abrite, entre autres, un beau Musée du Sombrero.

 

AGUADAS__4_

 302 chapeaux, principalement colombiens et quelques modèles étrangers, y sont exposés.

 AGUADAS__3_

 Beaucoup sont tressés, comme nous avions vu en Equateur, mais certains sont aussi confectionnés en feuilles ou en fibre de bananier.

 AGUADAS__2_

 Outre son musée, le bourg est également connu pour ses fabriques de chapeaux, d’ailleurs bien beaux.

 Une statue d’une femme confectionnant un chapeau symbolise cet artisanat.

 AGUADAS__8_

 Puis un homme, Fernando, nous rejoint et nous invite à partir en taxi voir la reconstitution du village antique de 1 800, perché sur une colline. Il est beau et coloré.

 AGUADAS__10_

 La vue sur la vallée est également superbe.

 

AGUADAS__9_

 Nous poursuivons jusqu’au Cerro de Montserrate d’où l’on a une vue à 360°, mais seulement le matin à 6h, avant que la brume n’envahisse la vallée. D’ailleurs Aguadas s’appelle aussi « Ville de la brume ». Nous avons de la chance, pour l’instant, elle n’a pas enveloppée la ville. 

 AGUADAS__12_

 Après avoir goûté à l’Agua de Panela, une boisson chaude à base de sucre de canne et donc très sucrée, nous rejoignons le bureau du tourisme.

 La visite a été très intéressante et sympathique ; c’est vraiment super un tel accueil et tant de gentillesse vis-à-vis des touristes.

 Ce soir il y a une représentation de danses nationales au théâtre de la ville et nous y sommes cordialement invités ; nous restons donc sur le village.

 Fernando s’est arrangé avec la police municipale pour que nous stationnions sur leur parking. Nous partons donc nous installer sur les « places officielles ». En échange, il y a visite du camion.

 Nous profitons de l’après-midi pour déambuler dans le bourg et apprécier la vie locale.

 La place principale est le lieu de rendez-vous permanent. Nous y retrouvons de grands araucarias, comme nous avions vu au Chili.

 

AGUADAS__7_

 Dans une rue, un véhicule attire notre attention. C’est un taxi local, qui ici sont souvent des jeeps, vu le relief du terrain.

 Les véhicules ont intérêt à être costauds car ils sont toujours lourdement chargés.

 Celui-ci est garé devant un entrepôt qui reçoit les livraisons de café de la centaine d’Haciendas des environs.

 AGUADAS__14_

 Le rôle de l’entrepôt consiste à prélever des échantillons de café de chaque hacienda qui sont vérifiés et torrefiè par le petit laboratoire afin de garantir la qualité du fameux café colombien.

 

AGUADAS__17_

 

AGUADAS__16_

 A la nuit tombée, nous profitons de la place illuminée et toujours animée.

 AGUADAS__22_

 

AGUADAS__23_

 Puis à 19 H, nous rejoignons le théâtre. C’est Fernando, probablement responsable de la culture, qui dirige la soirée et qui, dans son discours d’ouverture, nous remercie pour notre visite et nous avons droit aux applaudissements de la salle !

 Après avoir écouté l’hymne national, tous debout, que le spectacle commence ! Une succession de groupes folkloriques se produisent, tous plus colorés et enjoués les uns que les autres. Entre la troupe de la ville et celles de différentes régions de la Colombie, nous sommes gâtés.

 

AGUADAS__26_

 

AGUADAS__29_

 

AGUADAS__33_

 

AGUADAS__38_

 Les danseurs en herbe remportent aussi un vif succès.

 Ce sont des représentations de salsa qui clôturent le spectacle avec une énergie incroyable.

AGUADAS__42_

 Ils ont une telle rapidité de mouvement des jambes que l’on croirait un film passé en accéléré. On a attendu le final pour faire la photo !

 

PELE_MELE_DANSES_AGUADAS

Puis nous jouons les vedettes pour une séance photos ; tant mieux, nous sommes bien contents d’avoir nous aussi des photos avec les vraies vedettes, les danseurs.

 AGUADAS__45_

 Une super soirée à laquelle nous ne nous attendions pas en arrivant ce matin au village. Un immense merci à l’équipe de l’office de tourisme qui nous a permis de passer cette journée fantastique. C’est ça l’accueil colombien !

 Km au compteur : 65 863

 Km du jour : 30

 Altitude : 2 200 m

 

SAMEDI 9 NOVEMBRE 2013

 15° / 31° - Brume / Soleil / Nuageux

 Ce matin nous découvrons le village sous son nom « Las Brumas ». La brume remplit les rues et la place principale n’est même pas visible en entier.

 Nous restons donc un peu à travailler sur les ordi en attendant que la brume se lève puisqu’ici sa spécificité est de venir et repartir sans cesse.

 Effectivement, la ville se dégage et la place principale prend son allure de fête, avec plein de monde partout. L’église organise une vente aux enchères et a installé des tentes proposant boissons et repas pour récolter des fonds nécessaires à l’entretien de l’édifice. Une fanfare et des majorettes créent également l’animation.

 

AGUADAS__48_

 

AGUADAS__49_

 En faisant un tour dans le village, nous voyons encore de belles maisons anciennes ; là aussi les fenêtres n’ont pas de vitre mais des volets. Les portes sont aussi souvent très belles.

AGUADAS__20_

 AGUADAS__18_

Nous faisons un tour avec nos gentils guides puis les emmenons visiter le camion qu’ils n’avaient vu que de l’extérieur hier.

 Fernando nous fait également visiter sa maison située tout près. Nous sommes surpris car il n’y a pas de porte aux différentes pièces.

 Après un petit repas pour apporter notre aide à l’église, et avoir goûté à la spécialité locale, le Pionono, un gâteau roulé fourré à la pâte de goyave, il est temps de se décider à quitter ce village qui mérite vraiment une halte.

 Nous passons dire au revoir à l’office de tourisme. Il est certain que leur accueil et le bon temps passé dans ce village resteront un souvenir inoubliable.

 !!!  MUCHAS GRATIAS AGUADAS !!!

 

 AGUADAS__46_

 Des tronçons successifs de piste et de route asphaltée nous mènent à LA PINTADA dans un paysage toujours aussi beau. La région caféière est vraiment splendide.

 Nous traversons un village nommé Coca Huevos (=œufs) avec des plantes bien originales …

 

ROUTE_AGUADAS_A_LA_PINTADA__1____COCA_HUEVOS

 Au fur et à mesure de la descente, nous retrouvons fleurs, manguiers, bananiers jusqu’à atteindre la rivière où un magnifique arc en ciel décore les montagnes.

 ROUTE_AGUADAS_A_LA_PINTADA__2_

C’est là que nous rejoignons la grande route menant à Medellin qui repart à l’assaut de la montagne. Nous faisons un petit bout de route et sommes stoppés par une moto de police qui nous suit et nous demande de nous arrêter. Ils nous informent que nous n’avons pas le droit de circuler car il y a des restrictions camion le week-end. Nous avons beau leur dire que nous ne sommes pas concernés car nous ne transportons pas de marchandises, ils maintiennent que vu notre gabarit, nous devons nous arrêter. Puis, sans plus, ils repartent en sens inverse. Sentant qu’ils nous attendent au virage, nous surveillons et voyons la moto passer 5 mn plus tard dans le bon sens. Puisqu’ils veulent jouer, nous quittons la station service et allons nous installer au-dessus sur le parking de l’hôpital. Ils peuvent toujours nous attendre ; de toutes façons, la tombée du jour approchant, nous cherchions à nous arrêter.

 Vu que nous sommes sur des places numérotées, nous risquons de nous faire virer demain matin !

 Km au compteur : 65 932

Km du jour : 69

 Altitude : 1 800 m

 

DIMANCHE 10 NOVEMBRE 2013

 18° / 24° - Nuageux / Soleil / Averses

 Ce matin tout est calme et nous reprenons la route. Apparemment les camions ont le droit de rouler car ils sont nombreux. C’est une route à 2 voies seulement avec énormément de virages où les camions ont du mal à se croiser et créent des bouchons.

 Nous arrivons à MEDELLIN dans la matinée et nous stationnons au parc San Antonio, près de la police. Les policiers viennent nous voir et nous dire qu’ils vont surveiller le camion ; au moins ceux là sont gentils. Ils sont nombreux dans le parc et sur la rue, le coin est sur.

 (N 06 14 717 – W 075 34 107). De plus, c’est hyper bien situé, en plein centre.

 Nous partons par le parc où trône le buste de Botero et poursuivons vers le Parc Botero remplit de ses œuvres, l’intérêt principal de cette ville. Né ici, ce célèbre peintre sculpteur a tiré son inspiration de sa ville puis de la Colombie.

 Ses sculptures de bronze sont impressionnantes par la taille et toute en rondeur, que ce soit les animaux ou les humains.

 PELE_MELE_MEDELLIN_BOTERO

 Nous n’avons pas le temps de finir de les admirer, que la pluie s’abat sur la ville. Réfugiés sous le métro aérien, nous patientons, comme tous les locaux. Ici le soleil revient toujours et nous poursuivons la ballade dans les rues piétonnes.

 Nous sommes surpris par les nombreux magasins remplis de décorations de Noël. Il est vrai qu’en voyage nous sommes un peu hors du temps.

 MEDELLIN__21_

 Nous passons par la Plaza Cisneros notée dans notre guide comme l’orgueil de la ville. Nous trouvons très moches ces 300 tours en spirale de 24 m de hauteur ! L’architecte aurait-il trouvé son inspiration dans nos horribles colonnes de Buren parisiennes ? Heureusement, il y a les bosquets de bambous pour cacher un peu la laideur.

 MEDELLIN__22_

Ces tours étant sensées représenter une forêt de lumière artificielle, nous lui donnerons une 2è chance en revenant les voir ce soir quand elles seront éclairées.

La place San Antonio est animée à notre retour. Les bars extérieurs ont ouvert et diffusent tous le match de foot sur les téléviseurs. C’est à celui qui mettra le son le plus fort.

 MEDELLIN__26_

 Dans les rues, c’est la même chose, les magasins installent des hauts parleurs qui braillent devant leur entrée, leur façon d’attirer l’attention des clients ! Nous, cela nous fait plutôt passer en courant.

 Dès la tombée de la nuit, nous repartons voir cette fameuse place. Seule une partie est éclairée ; c’est un peu plus joli mais cela ne marquera pas nos mémoires …

MEDELLIN__27_

 La soirée sera un peu bruyante ; nous nous doutions qu’en plein centre d’une grande ville, et en plus, le week-end, nous aurions droit à de la musique. C’est une constante dans tous les pays que nous avons visités.

 Km au compteur : 65 989

 Km du jour : 57

 Altitude : 1 520 m

 

LUNDI 11 NOVEMBRE 2013

 

19° / 26° - Soleil / Nuageux

 Aujourd’hui est également un jour férié ici ; c'est l'élection de Miss Colombia !

 Nous voulions profiter de notre passage dans cette ville pour nous rendre à une agence de voyages pour obtenir des renseignements sur une excursion. Nous allons donc rester un jour de plus en attendant la reprise de l’activité demain.

 Ayant repéré un réseau wifi sur la « belle » place aux spirales, nous allons nous stationner à côté. Aujourd’hui sera donc une journée « communications » avec la France. Cela fait plaisir de pouvoir discuter un peu avec toute la famille. Nous en profitons aussi pour travailler pour le blog pour vous envoyer des nouvelles à vous tous.

 En soirée, nous partons nous stationner près de l’agence de voyages car demain ce sera beaucoup plus dur de circuler dans la ville.

 Km au compteur : 65 997

 Km du jour : 8

 Altitude : 1520 m

MARDI 12 NOVEMBRE 2013

 

19° / 26° - Soleil

 

Changement de programme ; nous venons de réserver une excursion à la rivière aux mille couleurs du 18 au 21 Novembre. Nous stoppons donc notre montée vers le nord du pays pour nous diriger sur Bogota, la capitale, puis Villavicencio, ville d’où nous prendrons un petit avion pour rejoindre une ville d’amazonie, Macarena.

 

 

 

Nous sommes bien contents car cette rivière est souvent appelée la plus belle du monde ; elle « fleurit » de septembre à Novembre et nous avons donc la chance d’être à la bonne période. Espérons qu’elle est aussi belle qu’on le dit, nous vous dirons …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

30 octobre 2013

EQUATEUR - DE TANDY A TULCAN - DU 9 AU 25 OCTOBRE 2013

EQUATEUR

 

DE TANDY A TULCAN

 

equateur

 

 

MERCREDI 9 OCTOBRE 2013

19° / 23°  - Soleil / Nuageux

A peine quittée la ville de TANDY, la route attaque la montagne. Premier indice de notre montée en altitude, la ventouse du GPS se décolle, nous confirmant que nous avons dépassé les 2 500 m. L’ascension se poursuit jusqu’au col, à 3 100 m, puis s’en suit un grand plateau.

 Nous profitons de MACHACHI pour faire un tour de ville et déjeuner.

 Voulant éviter au maximum la Panam, nous prenons une petite route qui nous mène sur EL CHAUPI. Nous rentrons dans la région des volcans.

 ROUTE_VERS_EL_CHAUPI__1____CRATERE_D_1_VOLCAN

Au loin, c’est le Cotopaxi avec son sommet enneigé enfoui dans les nuages.

 ROUTE_VERS_EL_CHAUPI__2____COTOPAXI

 Nous poursuivons jusqu’à notre destination, SAQUISILI où se tient un immense marché le jeudi. Nous sommes surpris en arrivant de voir déjà un grand marché sur l’une des places. Qu’est-ce que ce sera demain…

 SAQUISILI__1____MARCHE

Le coin des pommes de terre est impressionnant ; des dizaines de camions pleins à craquer sont en cours de déchargement. Les hommes courent avec 2 énormes sacs sur l’épaule, près de 90 kg !

 SAQUISILI__4____MARCHE

 Les bananes ne sont pas en reste ; des centaines de régime attentent preneurs.

SAQUISILI___12____MARCHE_BESTIAUX

Un étal de poissonnerie attire mon attention, non pas pour le poisson mais pour la petite fille qui dort paisiblement dans une caisse perchée sur l’étalage. Elle pourra faire poissonnière, l’odeur ne la gênera pas …

SAQUISILI__5____MARCHE 

 En Equateur, le sucre de canne est vendu par gros blocs qui sont râpés au fur et à mesure de l’utilisation. Par contre, le sucre de canne liquide pour mettre dans le rhum est inconnu (si quelqu’un veut nous faire un colis …).

 SAQUISILI__6____MARCHE

 Le marché aux bestiaux se tenant un peu à l’écart du centre, nous cherchons à nous stationner pas loin de lui pour pouvoir y accéder demain matin. Pour l’instant, d’énormes ballots de fourrage sont en train d’être déchargés.

 SAQUISILI__7____MARCHE

 En cherchant un emplacement dans les rues voisines, nous nous arrêtons chez un soudeur. Une des barres du pare-branches du toit s’est dessoudée il y a quelques temps ; nous allons pouvoir la faire refixer.

Au milieu d’un bric à brac incroyable, l’homme sort un vieux poste à souder déglingué. Il travaille sans aucune sécurité, les fils à nus sont crochetés ensemble ; les prises semblent inconnues.

Malgré cela, il nous fera une belle soudure.

 SAQUISILI__9____SOUDEUR

 Nous nous stationnons dans une rue un peu plus loin. Il est certain que la ville va être en effervescence demain matin très tôt et que nous ne risquons pas de faire la grasse matinée.

 

Km au compteur : 63 984

Km du jour : 110

Altitude : 2 950 m

 

JEUDI 10 OCTOBRE 2013

14° / 22° / 17°  - Soleil / Nuageux

Le marché du jeudi de SAQUISILI est annoncé comme le marché indigène le plus important du pays. Les habitants des villages reculés y affluent pour vendre ou acheter toutes sortes de produits ; c’est un marché totalement local.

 Partons à sa découverte, en commençant par le marché aux bestiaux, qui se tient toujours tôt le matin. Nous ne sommes pas seuls en route.

 SAQUISILI___11____MARCHE_BESTIAUX

Même le bonhomme Cetelem s’y rend.

 SAQUISILI___10____MARCHE_BESTIAUX

 L’immense enclos regorge de bêtes mais aussi de vendeurs et d’acheteurs. Comme d’habitude, ce sont les porcs qui mettent l’ambiance avec leurs cris aigus ; faisant leur tête de cochon, les acheteurs ont bien du mal à les emmener et les charger dans les véhicules.

L’offre est très importante et tous les animaux y sont représentés.

SAQUISILI___22____MARCHE_BESTIAUX

Il n’est pas facile de s’y frayer un chemin.

SAQUISILI___21____MARCHE_BESTIAUX

Vu les animaux qui partent, il semble que les achats aillent bon train.

 SAQUISILI___19____MARCHE_BESTIAUX

 Dans l’enclos à mouton, attention un loup rôde !

 SAQUISILI___27____MARCHE_BESTIAUX

 SAQUISILI___26____MARCHE_BESTIAUX

 Une femme endimanchée s’est égarée au milieu des bestiaux …

 SAQUISILI___24____MARCHE_BESTIAUX

 Nous n’avons pas raté non plus quelques  scènes comiques !

 SAQUISILI___PELE_MELE_ANIMAUX

 Nous poursuivons dans la ville qui est entièrement investit par le marché. Chaque rue ou  place est pleine de commerçants. Il y a de tout, des meubles, de la ferronnerie, du bricolage, des pneus recyclés en gamelles, de l’habillement, des chaussures, de l’osier, et forcément des cochons d’Inde.

SAQUISILI___PELE_MELE_MEUBLES 

 SAQUISILI___37____MARCHE

 SAQUISILI___41____MARCHE

 Quant à l’alimentation, elle permettrait de nourrir une capitale entière ; la vente se fait par caisse, par sceau, par sac.

Les poireaux ressemblent plus à des oignons ...

 SAQUISILI___29____MARCHE

Les carottes sont dans d'énormes sacs, tout juste sorties de terre ...

 SAQUISILI___48____MARCHE

Des camions remplis d'oranges en vrac ...

 SAQUISILI___36____MARCHE

 C’est impressionnant.

 Et quand nous croyons avoir tout vu, nous retombons sur une nouvelle place bondée de marchandises. Cette fois, il y a même des animaux domestiques, chiots, chatons, lapins.

 Et également un magnifique stand qui donnerait presque envie de tricoter.

 SAQUISILI___50____MARCHE

 Par contre, les fleurs ne semblent pas la priorité du peuple andin car l’offre est réduite à un seul commerçant, un peu à l’écart.

 SAQUISILI___43____MARCHE

 Lorsque nous quittons la ville à midi, nous constatons que les énormes tas de poireaux ont presque disparu, que les camions pleins de bananes ou d’oranges sont au ¾ vides ; un sacré lieu de commerce.

 Saquisili est situé sur la boucle de QUILOTOA qui relie les différents villages andins entre eux, auparavant par des pistes, maintenant principalement par de belles routes toutes neuves. Nous allons donc en effectuer une partie en allant d’abord à PUJILI où nous faisons un tour dans son centre historique, assez mignon.

 Puis la route se met à grimper sur les hauteurs du paramo ; elle se faufile entre les montagnes superbes ; chaque lopin de terre pas trop raide est cultivé ; les paysages sont magnifiques.

 ROUTE_PUJILI_A_TIGUA__3_

 ROUTE_PUJILI_A_TIGUA__5_

 Quelques chaumières en paille subsistent, cachées dans les creux des versants montagneux balayés par le vent.

 ROUTE_PUJILI_A_TIGUA__1_

 Nous passons les quelques maisons de TIGUA et continuons jusqu’à ZUMBAHUA, un bourg entouré de pics couverts d’un patchwork de verdure mais sous les nuages aujourd’hui. Le village n’a rien de spécial, ni de joli, il est juste connu pour son marché du samedi.

 Nous allons nous installer pour bivouaquer tout en bas, sur un grand terre-plein probablement destiné au marché. 

Km au compteur : 64 058

Km du jour : 74

Altitude : 3 500 m 
 

 

VENDREDI 11 OCTOBRE 2013 

9° / 17°  - Soleil / Nuageux 

Avec l’altitude, la température matinale est bien fraîche. 

 En route pour le village suivant, nous traversons le magnifique Canyon du Rio Taochi 

 CANYON_RIO_TOACHI__1_

CANYON_RIO_TOACHI__3_

 

 avant d’atteindre le petit village de QUILOTOA et sa lagune, un lac volcanique. 

 L’arrivée sur le bord du cratère s’accompagne d’un waou ! La vue plongeante sur les eaux couleur émeraude, 400 m plus bas, est magnifique. Le paysage est grandiose avec les flancs du cratère qui dessinent un cercle de pics rocheux tout autour.

 

 

LAGUNE QUILOTOA (1)

LAGUNE_QUILOTOA__3_

 Un chemin descend au bord du lac mais nous n’en parcourons qu’une partie car, à près de 4 000 m, nous n’aurons pas le souffle pour regrimper les 400 m de dénivelé. 

 LAGUNE_QUILOTOA__6_

 Nous allons déjeuner au restaurant communautaire où de belles tables sont dressées ; par contre, nous sommes déçus par le repas, léger et quelconque. 

 Après un dernier regard sur cette fabuleuse lagune, nous repartons à ZUMBAHUA afin d’y être pour la feria de demain. 

Tout en bas de la ville, nous avions repéré l’hôpital et comme nous avons du temps cet après-midi, Jean-Marc va voir si il y a un dentiste car les soins précédemment reçus n’étaient pas définitifs. Le cabinet est correct et même assez moderne. La dentiste, après avoir vérifié que tout allait bien, lui remettra un amalgame permettant d’attendre 6 mois et notre retour en France. Une histoire que nous espérons classée. 

 Pour bivouaquer, nous remontons sur le petit bout de rue menant à la place principale. Pour l’instant tout y est calme, en attendant l’effervescence de demain matin.

 

Km au compteur : 64 085 

Km du jour : 27 

Altitude : 3 500 m  

 

SAMEDI 12 OCTOBRE 2013 

6° / 16°  - Soleil / Nuageux / Petite pluie 

Nous débutons la journée tôt en descendant vers le marché aux bestiaux. Il devait y avoir très peu d’animaux car le marché se termine déjà. 

 Quelques commerçants ont déballé sur le bord de la rue. 

 MARCHE_DE_ZUMBAHUA__2_

MARCHE_DE_ZUMBAHUA__3_

 Nous nous amusons en regardant « la grande fille » apprendre à son petit frère à jouer de la guitare ; seul problème, elle gratte le dos de la guitare ! 

MARCHE_DE_ZUMBAHUA__1_ 

 Nous repartons vers la place principale où se tient le marché. Il est petit et assez moyen ; pas de produits originaux, à part peut-être les peaux de moutons. 

 MARCHE_DE_ZUMBAHUA__6_

 Le bus est stationné sur la place et commence à se remplir. Il quittera en fait la ville en même temps que nous et nous le suivons quelques temps. Il est bondé à l’intérieur mais également sur le toit, avec un gros et un petit cochon mais aussi un mouton qui joue à l’équilibriste.

 MARCHE_DE_ZUMBAHUA__8_

 Nous allons continuer la boucle de QUILOTOA dont nous avions fait un petit tronçon hier. Après le village de Quilotoa, nous traversons une zone superbe avec des vagues de roches sablonneuses aux formes tourmentées, probablement issues du volcan tout proche. 

 BOUCLE___ENTRE_QUILOTOA_ET_SIGCHOS__1_

BOUCLE___ENTRE_QUILOTOA_ET_SIGCHOS__2_

 La route se transforme en piste dans un dédale de canyons et de petites vallées enchevêtrées les unes dans les autres.

 

 BOUCLE___ENTRE_QUILOTOA_ET_SIGCHOS__7_

 Là encore, les cultures s’accrochent jusqu’au sommet des collines, entraînant les paysans dans une folle ascension. 

 BOUCLE___ENTRE_QUILOTOA_ET_SIGCHOS__6_

 En approchant de SIGCHOS, quelques averses intermittentes viennent atténuer les couleurs de ce paysage andin ; ce mauvais temps nous poursuivra tout le reste de la journée. C’est vraiment dommage car la région doit être magnifique sous le soleil mais aujourd’hui, nous cheminons sous les nuages. 

 Nous arrivons en fin de journée au parc national COTOPAXI, par son entrée sud, et allons directement nous stationner sur l’aire de camping. C’est joli, très nature, avec un petit bois qui abrite 2 ou 3 tentes de campeurs mais la pluie ne donne pas envie de mettre le nez dehors ; nous ne savons même pas où se cache le volcan Cotopaxi. Nous attendrons donc demain pour la ballade. 

 

Km au compteur : 64 216 

Km du jour : 131 

Altitude : 3 800 m

 

 DIMANCHE 13 OCTOBRE 2013 

8° / 10° / 18° - Soleil / Nuageux / Petite pluie 

Réveillés de bonne heure, nous nous précipitons pour faire une photo du Cotopaxi qui, pour l’instant, est dégagé puis nous partons très vite à quelques km pour une ballade matinale à la Lagune Limpiopungo.

PARC_NATIONAL_COTOPAXI__2_

 C’est une zone marécageuse avec beaucoup d’oiseaux. Rien ne perturbe le calme de cette nature superbe. Réchauffés par les premiers rayons du soleil, le tour du lac et très agréable, avec vue sur le volcan.  

 PARC_NATIONAL_COTOPAXI__3_

PARC_NATIONAL_COTOPAXI__5_

 A notre retour, plusieurs véhicules sont arrivés et nous sommes étonnés par le monde que l’on croise dans le parc. Il faut dire que nous sommes à une cinquantaine de km de la capitale et qu’en ce dimanche les promeneurs sont peut-être plus nombreux. 

 Nous poursuivons par la piste qui mène au refuge. Elle est raide car, partis de 3 990 m, nous devons atteindre 4 600 m. Le camion grimpe gentiment et repart même quand nous le stoppons pour les arrêts photos ; apparemment il n’a pas trop de problème d’oxygène. 

La vue est superbe. 

PARC_NATIONAL_COTOPAXI__6_ 

 Arrivés là-haut, nous sommes sur les flancs du volcan. Il fait froid et le vent souffle bien mais le spectacle est magnifique. 

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 C’est un jeu de cache-cache permanent, les nuages passant à une vitesse incroyable devant le Cotopaxi. Nous sommes contents, nous avons quand même la chance de pouvoir l’admirer dans toute sa splendeur, avec ses neiges éternelles et son sommet à 5 897 m. Après le mauvais temps d’hier après-midi, nous n’y croyions pas de trop. 

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PARC NATIONAL COTOPAXI (15)

 Une piste nous mène à travers le parc où les innombrables pierres et rochers témoignent de l’activité du volcan. Nous emportons en souvenir un caillou de lave volcanique rouge. 

 En quittant le parc par sa sortie nord, nous choisissons de partir par une piste qui nous mène en pleine nature. Nous croisons de nombreux locaux disséminés dans les buissons ; en fait ils cueillent des myrtilles. Nous traversons une gorge où la végétation a bien changé ; nous sommes descendus en dessous de 3 000 m. 

 La descente se poursuit et nous mène à SANGOLQUI, une ville de la banlieue de Quito où nous bloquons la circulation en voulant approcher de son centre aux rues étroites. En plus c’est jour de marché et les véhicules sont nombreux ; ils finiront par comprendre qu’il faut qu’ils reculent pour qu’on fasse de même et libérer ainsi la rue.

Stationnés plus loin, nous allons faire un tour au marché. Il déborde de mûres, ananas, papayes, mandarines, mangues que les vendeurs proposent par petites bassines en criant 1 dolarito (0.80 €). C’est vraiment un paradis pour les fruits. 

Nous rentrons au camion juste à temps pour échapper à la pluie. 

 Nous ne sommes plus qu’à une vingtaine de km de Quito, la capitale, et préférons attendre demain pour y pénétrer. 

 Nous nous stationnons sur un parking de terrain de sport pour préparer notre visite et y passer la nuit.

 
Km au compteur : 64 278 

Km du jour : 62 

Altitude : 2 540 m 

 

LUNDI 14 OCTOBRE 2013 

14° / 18° - Soleil / Nuageux / Petite pluie 

Alors que nous nous préparons à partir, nous voyons des jeunes filles et femmes arriver sur le parking, puis la musique se met en route. En fait, il y a cours de zumba, en plein air, sur le parking. Plus question de bouger, nous patientons une heure en musique.

 SANGOLQUI___BIVOUAC__2_

 Aujourd’hui nous prenons la direction de la capitale, avec toujours une petite appréhension lorsque nous rentrons dans les grandes villes avec notre monstre. 

Nous avons le point GPS du parking de Mac Do qui a déjà accueilli des voyageurs et allons donc voir si ils nous accepteraient. Nous y arrivons sans trop de problème ; nous nous retrouvons juste, à un moment, sur la voie centrale réservée aux bus ; entourée de plots, nous n’avons pas d’échappatoire et passons tranquillement sous le nez de 2 policiers qui ne semblent pas nous voir ; finalement, nous ne sommes pas si gros que ça ! 

Arrivés à bon port, nous allons voir la secrétaire du siège Mac Do qui accepte bien volontiers que nous campions sur leur parking pour 2 nuits. C’est vraiment super car trouver un parking dans lequel on rentre n’aurait pas été chose facile. De plus, nous sommes en plein centre ville ; l’idéal. Le gardien viendra même nous montrer qu’il y a un point d’eau si nous avons besoin. Nous apprécions vraiment cette gentillesse. 

 L’esprit tranquille, nous partons à pieds vers la vieille ville. Les grandes avenues nous mènent vers les ruelles du centre historique et de sa grande place.

 

 QUITO__1____VIEILLE_VILLE

QUITO__5____VIEILLE_VILLE

 Elle est entourée de la cathédrale et d’anciens bâtiments coloniaux tous très bien restaurés. 

QUITO__8____VIEILLE_VILLE___PLAZA_GRANDE_ET_CATHEDRALE 

 Le Centro Cultural Metropolitano est lui aussi installé dans un superbe palais qui abrite une exposition de peintures, une belle bibliothèque, et dans un patio, d’anciennes machines d’imprimerie. 

 QUITO__6____VIEILLE_VILLE___CENTRO_CULTURAL_METROPOLITANO

QUITO (7) - VIEILLE VILLE - CENTRO CULTURAL METROPOLITANO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les nombreuses places ont chacune une belle église mais celle des Jésuites, la Compania,  est la plus impressionnante. Elle brille de partout ; les murs, plafonds et autels sont tous recouverts d’or ! Même l’appareil photo en a été ébloui ... 

 QUITO__11____VIEILLE_VILLE___EGLISE_JESUITE_LA_COMPANIA

 La place San Francisco avec son monastère est aussi superbe. Dommage, que le volcan qui domine la ville ne soit pas visible aujourd’hui. 

 QUITO__13____VIEILLE_VILLE___PLAZA_ET_MONASTERE_SAN_FRANCISCO

QUITO__14____VIEILLE_VILLE

 Partis sous le soleil, la pluie soudaine nous poussera à rentrer plus rapidement pour nous réchauffer. 

 

Km au compteur : 64 302 

Km du jour : 24 

Altitude : 2 850 m

 
MARDI 15 OCTOBRE 2013

 16° / 20° - Soleil / Nuageux 

Aujourd’hui nous franchissons la porte de la ville nouvelle pour aller explorer Mariscal Sucre, un quartier moderne où se regroupent les agences de voyages, les grands hôtels, les beaux magasins et le marché artisanal pour touristes. 

Nous trouvons son intérêt très limité.

 QUITO__30____QUITO_MODERNE___PORTE

QUITO__29____QUITO_MODERNE

 Nous profitons ensuite de la bonne wifi du Mac Do pour passer un peu de temps sur Skype.

  Km du jour : 0

 

MERCREDI 16 OCTOBRE 2013 

16° / 20° - Soleil / Pluie

 Il nous reste une belle visite à faire dans la ville, le Musée National de Quito.

 Situé à 2 pas de « notre » parking, nous y allons à l’ouverture et commençons par la section archéologique. Nous y découvrons d’abord les pointes de flèches des premiers chasseurs-cueilleurs nomades, puis les différentes cultures jusqu’aux Incas et surtout une splendide collection de céramiques et figurines datant de 1 200 av. JC à 1534. Superbement présentées mais sous vitrine, les photos sont plus que moyennes.

 QUITO__17____MUSEE_NATIONAL_DE_QUITO

QUITO__20____MUSEE_NATIONAL_DE_QUITO

 S’en suit la salle de l’Or avec de superbes objets de l’époque précolombienne, dont le fameux masque du Dieu-Soleil et de nombreux bijoux en or. 

 QUITO__21____MUSEE_NATIONAL_DE_QUITO

QUITO__22____MUSEE_NATIONAL_DE_QUITO

 Chez les Incas, il n’y a pas que les femmes qui aimaient l’or … 

QUITO__24____MUSEE_NATIONAL_DE_QUITO 

  QUITO__25____MUSEE_NATIONAL_DE_QUITO

 Nous terminons par la salle d’Art colonial avec ses nombreuses statues en bois et des peintures. 

 QUITO__27____MUSEE_NATIONAL_DE_QUITO

 Un super musée, beau, moderne, à la présentation impeccable ; une visite vraiment intéressante. 

 Avant de quitter cette belle ville, nous passons par le Parc Carolina, un endroit riche, dont les belles avenues regroupent les plus beaux magasins. 

 Nous nous dirigeons maintenant vers un lieu mythique, LA MITAD DEL MUNDO. 

 La pluie habituelle de l’après-midi s’est mise à tomber et nous décidons d’attendre demain pour les visites.

 Nous nous rendons au Musée Solar Inti Nan et demandons l’autorisation d’y dormir en attendant demain matin et visiter. Nous sommes très surpris par la réponse du responsable ; sa femme travaille chez Mac Do à Quito et lui a parlé de nous ; le monde est vraiment petit ! 

 Nous nous installons sur le parking, toujours sous la pluie.

Km au compteur : 64 330 

Km du jour : 28 

Altitude : 2 480 m 

 

JEUDI 17 OCTOBRE 2013 

16° / 25° - Soleil / Nuages 

Nous sommes sur place pour visiter le musée INTI NAN et sommes très surpris d’avoir une jeune guide qui parle français. 

D’après des études plus récentes effectuées à l’aide de GPS, c’est plus précisément ici que passerait véritablement l’Equateur et non à l’endroit du monument officiel. 

 La visite commence par la découverte d’une tombe des indiens Quitus (ancien peuple de Quito), très importants car ils avaient déjà à l’époque localisé la ligne de l’Equateur par des observations solaires. Nous apprenons que les cactus San Pedro sont hallucinogènes et servaient à « estoubir » les gens quand besoin ! 

 Puis nous passons à la géographie astronomique, avec l’observation de différents cadrans solaires. 

 MUSEE_SOLAR_INTI_NAN__4____CADRAN_SOLAIRE

 Nous faisons aussi quelques expériences amusantes, comme faire tenir un œuf sur un clou, réalisable parait’il uniquement sur la ligne de l’équateur, marcher sur la ligne les yeux fermés pour constater que ce n’est pas faisable à cause de l’attraction, regarder l’eau tourner dans un sens différent dans l’hémisphère nord et le sud, 

 MUSEE_SOLAR_INTI_NAN__7____EXPERIENCE_OEUF

 et bien-sûr, prendre la photo traditionnelle sur la ligne et immortaliser ainsi ce passage au point 0°00’00’’ ! 

 MUSEE_SOLAR_INTI_NAN__6____LATITUDE_0

 Il nous reste une dernière partie à découvrir, celle qui concerne les cultures. 

Une maison quechua traditionnelle nous permettra d’apprendre que les cochons d’Inde qui vivaient à l’intérieur jouaient un rôle d’alarme en s’agitant lors de l’approche d’un séisme ou si un être porteur de mauvaises énergies rentrait dans l’habitat. Cela ne les empêchaient quand même pas de finir sur le grill ! 

 MUSEE_SOLAR_INTI_NAN__9____MAISON_QUECHUA

 Quant à la maison Guarani qui était habitée par 4 familles, chacune occupant un angle de celle-ci. Il devait y avoir de l’ambiance … 

 La partie relative à l’Amazonie, avec ses araignées, et surtout ses réductions de têtes opérées par le peuple Shuar est également passionnante. Nous ne savions pas qu’en fait la tête était vidée et que seule la peau était conservée et traitée. Nous en voyons une de près, sans vitre, et c’est incroyable. C’est vraiment un visage miniature, avec ses rides et tous ses traits. 

Si quelqu’un veut faire un essai, voici le processus en image. Il vous restera ensuite à choisir : si c’est un ennemi, la tête sera plantée sur un pic, si c’est un ami, il faudra la porter en pendentif autour du cou … 

 MUSEE_SOLAR_INTI_NAN___PELE_MELE

 Cette visite est vraiment super intéressante et instructive, nous avons adoré même si les expériences nous laissent septiques car difficile de croire qu’à 2 m près, l’Equateur puisse  jouer un tel rôle. 

 Maintenant nous allons aller visiter le côté plus médiatique de l’Equateur, le parc MITAD DEL MUNDO où se trouve le fameux monument marquant le centre du monde. 

 Plusieurs pavillons sont installés dans le parc dont celui de la France qui retrace l’expédition et les travaux menés par le Français Charles-Marie de La Condamine, en 1736, et dont les relevés ont permis de situer l’Equateur et ensuite de donner son nom au pays, en 1830. 

 MITAD_DEL_MUNDO__4_

 En haut du parc, trône le monument, haut de 30 m, et surmonté d’un globe de cuivre placé au centre du monde calculé à l’époque. Et puis, il y a cette fameuse ligne matérialisée au sol où chacun vient faire la photo souvenir, un pied dans chaque hémisphère. 

 MITAD_DEL_MUNDO__3_

 En reprenant la route, nous passons dans l’hémisphère nord et cette fois pour quelques temps. Nous nous dirigeons vers Otavalo mais par le chemin des écoliers, en empruntant une piste qui passe par une grosse mine. 

 

MITAD DEL MUNDO A PERUCHO (1)

 

Elle se poursuit dans la montagne, une zone très aride où seuls d’innombrables cactus et arbustes s’enchevêtrent. 

 MITAD_DEL_MUNDO_A_PERUCHO__3_ 

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 Nous descendons ainsi jusqu’au rio et regrimpons la montagne de l’autre côté où nous arrivons au petit village de PERUCHO. 

 MITAD_DEL_MUNDO_A_PERUCHO__8_

 A peine descendus de la cabine, nous entendons un bruit d’eau ; effectivement l’eau coule du camion et c’est une bonne fuite. 

La ballade se transforme en arrêt bricolage. Après vérification de tous les tuyaux intérieurs, Jean-Marc finira par trouver une fuite assez mystérieuse sur le circuit d’eau qui passe sous le camion ; un tuyau a une cloque qui s’est fendue ! Heureusement que nous avons une sécurité qui fait que dès que le moteur tourne, le circuit d’eau se coupe, sinon nous aurions retrouvé les réservoirs vides. 

 La réparation terminée, nous prenons quand même une photo de la belle place et de son église de 1888, avant de reprendre la route jusqu’au village suivant, SAN JOSE DE MINAS où nous nous installons sur la place principale, devant l’église, seul endroit plat. 

 PERUCHO__3_

  Forcément, nous sommes un peu voyant et les locaux seront nombreux à venir questionner Jean-Marc, resté dehors, alors que moi je m’étais bien planquée à l’intérieur sur mon ordi !

 La nuit tombée, l’église est encore plus belle. 

 

SAN JOSE DE MINAS (2)

 Km au compteur : 64 379

 Km du jour : 49

 Altitude : 2 425  m

 

 VENDREDI 18 OCTOBRE 2013

17° / 28° - Soleil

En quittant le village, nous constatons qu’il est très étendu et que nous aurions pu trouver à stationner dans un endroit plus calme.

PISTE_SAN_JOSE_DE_MINAS_A_OTAVALO__1_

La piste grimpe dans la montagne nous offrant de beaux points de vue.

 De plus ce matin il fait beau et nous apercevons au loin le cône d’un volcan tout blanc.

PISTE_SAN_JOSE_DE_MINAS_A_OTAVALO__2_

Nous cheminons dans la verdure, avec de grands arbres et très peu d’habitation.

PISTE_SAN_JOSE_DE_MINAS_A_OTAVALO__3_

 Puis nous rejoignons la route goudronnée et arrivons sur OTAVALO, une ville 100 % tournée vers le tourisme au travers de son commerce d’artisanat.

 La ballade dans le centre nous mène forcément à la Plaza de Ponchos où se tient un grand marché d’artisanat. En ce vendredi, il y a peu de touristes car le jour le plus important est le samedi. Nous en profitons pour faire quelques achats tranquillement.

 Tous les commerçants sont des indigènes et beaucoup portent le costume traditionnel.

 Les femmes sont élégantes, vêtues d’une longue jupe noire fendue sur un jupon blanc, un corsage blanc brodé avec des manches bouffantes en dentelle, un foulard sur les épaules et souvent une couverture pliée en forme de chapeau sur la tête. 

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OTAVALO___MARCHE__13_

 Dans l’après-midi, nous allons faire une ballade à la Cascade Peguche ; le sentier sous des arbres immenses est agréable et les éclaboussures de la cascade nous rafraîchissent. 

CASCADE_PEGUCHE_PRES_OTAVALO

 Nous revenons nous stationner dans la ville pour la nuit.

 

Km au compteur : 64 424

Km du jour : 45

Altitude : 2 550 m

 

SAMEDI 19 OCTOBRE 2013

17° / 30° - Soleil

Dès le matin, nous partons à la découverte de ce fameux marché du samedi. Effectivement, rien à voir avec hier, les rues ainsi que la place regorgent de tissages et lainages colorés,

 

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  d’objets en bois peint, de peintures, de bijoux et même de coiffes d’indiens.

Une vraie folie ! Nous y passons plusieurs heures, le choix est difficile.

OTAVALO___MARCHE__1_

 

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 En se dirigeant vers le marché alimentaire, les produits deviennent plus destinés aux locaux, avec de beaux étalages de vêtements traditionnels. 

OTAVALO___MARCHE__4_

 Le marché alimentaire est très animé, avec de fortes odeurs d’épices ou de pommes de terre, suivant les secteurs. Les gens s’y bousculent, de gros sacs sur le dos. Comme toujours, l’offre de fruits et légumes est appétissante ; il n’en est pas de même pour les allées « boucheries ». Ici toutes les parties des bêtes sont exposées, il faut avoir le cœur bien accroché !

 Nous y faisons nos courses et repartons avec de bons produits frais pour quelques jours.

 Ce sera aussi l’occasion de goûter à un nouveau fruit, une énorme cosse contenant des morceaux de pulpe blanche où se cache un noyau. 

OTAVALO___MARCHE__5_

 Dans l’après-midi, nous partons au calme, à la lagune MOJANDA.

Pendant plus d’une heure, nous escaladons une piste pavée cahoteuse pour atteindre un petit bijou, un lac turquoise entouré de montagnes, situé à 3 730 m. 

LAGUNE_MOJANDA__2_

 

LAGUNE_MOJANDA__4_

Nous ne faisons qu’un petit tour à pieds car nous avons assez marché pour aujourd’hui et nous installons le long du lac ; un bivouac de rêve !

 La cuisson du repas sera un peu laborieuse à cause de l’altitude ; malgré un temps de cuisson prolongé, nos petits pois sont bien fermes.

 La lune s’est levée et éclaire le lac ; un beau tableau.

LAGUNE_MOJANDA__6_

Le ciel aussi vaut le coup d’œil, avec une myriade d’étoiles. Dommage, la température a déjà bien chuté et avec 9°, nous avons du mal à traîner dehors. Nous nous rendons compte d’ailleurs, qu’à force d’être à la chaleur, nous devenons de plus en plus frileux. 

LAGUNE_MOJANDA__8_

 Km au compteur : 64 445

Km du jour : 21

Altitude : 3 730 m

 

DIMANCHE 20 OCTOBRE 2013

11° / 19° - Soleil et nuages

Après une mauvaise nuit où il était dur de trouver le sommeil à cause de l’altitude, nous partons en ballade pour nous mettre en forme. Le chemin s’élève au dessus de la lagune en pleine nature, au milieu du paramo, ces zones composées de pâturages d’altitude et de broussailles, au sol tourbeux humide. La végétation y est rase, avec quelques bosquets d’arbustes mais nous y voyons quand même plein de toutes petites fleurs.

 Le pic déchiqueté du Fuya Fuya, un volcan éteint, se dresse au dessus de nous. 

LAGUNE_MOJANDA__9_

La grimpette est dure ; mais pourquoi les beaux endroits sont-ils toujours si haut perchés ? 

LAGUNE_MOJANDA__12_

 La marche nous a ouvert l’appétit et nous profitons de ce joli coin pour faire un barbecue. Eh oui, Jean-Marc a eu le courage de parcourir les étalages de viande du marché hier pour trouver de belles côtelettes de mouton ! S’il n’y avait eu que moi, aujourd’hui ce serait boite de raviolis …

 Dans l’après-midi de gros nuages font chuter la température et assombrissent la lagune.

 En fin de journée, nous regagnons OTAVALO pour ne pas passer une seconde nuit en altitude. Comme nous sommes dimanche, nous nous stationnons sur la place principale avec wifi. Elle est belle avec ses lumières bleues et vertes. 

Km au compteur : 64 462

Km du jour : 17

Altitude : 2 550 m

 

 LUNDI 21 OCTOBRE 2013

17° / 26° - Soleil et nuages

Nous nous levons de bonne heure pour quitter la place car l’activité démarre tôt en semaine.

Après quelques courses dans la ville que nous commençons à bien connaître à force de l’arpenter, nous partons pour la Lagune de CUICOCHA.

 C’est un lac sombre qui s’étend au fond d’un cratère volcanique, avec 2 îlots. La lagune elle-même est belle mais il n’est pas possible d’approcher du bord et il n’y a pas d’endroit de stationnement sympa ; le parking est près des restaurants et tout en pente. Rien à voir avec le côté nature de la Lagune Mojanda. Nous faisons juste un tour sur le petit sentier qui mène au mirador et repartons.

LAGUNE_QUICOCHA__4_
LAGUNE_QUICOCHA__5_

 

Nous traversons la campagne avec ses grosses bottes de tiges de maïs séchées et nous arrêtons déjeuner à COTACACHI. 

ROUTE_VERS_COTACACHI

 La ville est pleine de beaux magasins de cuir proposant vêtements et sacs à main mais à des prix bien moins intéressants qu’à Quisapincha près d’Ambato.

 L’arrêt suivant sera à SAN ANTONIO DE IBARRA où des artisans travaillent le bois et exposent de belles pièces sur la place centrale. 

SAN_ANTONIO_DE_IBARRA__1_

 

 

SAN_ANTONIO_DE_IBARRA__3_

 Après avoir traversé la grande ville de IBARRA, nous rejoignons la Laguna YAGUARCOCHA entourée d’une route et de constructions. L’endroit est loin d’être sauvage mais les grandes pelouses qui bordent le lac sont sympa pour s’arrêter. Nous nous installons près des pompiers car beaucoup moins de voitures circulent de ce côté ci de la lagune ; pleins d’échassiers blancs peuplent les roseaux. 

LAGUNE_YAGUARCOCHA

Juste avant la tombée du jour, on frappe à notre porte. C’est le propriétaire d’un camping qui vient nous informer que son terrain est situé tout près ; nous irons demain.

 

 Km au compteur :

Km du jour :

Altitude : 2 200 m

 

MARDI 22 OCTOBRE 2013

18° / 21° - Soleil et nuages

Nous rejoignons le camping situé sur un beau terrain un peu en hauteur, avec vue sur la lagune. (Sommerwind – N 00 22 840 ; W 078 05 368).

 Nous profitons de cette pause pour bricoler et nettoyer mais aussi pour faire un barbecue et déjeuner dehors. Le soleil tape fort et heureusement qu’il y a souvent des passages de nuages pour l’atténuer et nous éviter les coups de soleil.

 Km au compteur : 64 533

Km du jour : 2

Altitude : 2 200 m

 

 

MERCREDI 23 OCTOBRE 2013

19° / 28° - Soleil

Encore une journée où nous sommes bien occupés mais le cadre est agréable et nous profitons bien de l’extérieur ; le travail passe mieux ainsi … 

CAMPING SOMMERWIND LAGUNE

 

Km du jour : 0

Altitude : 2 200  m 

 

JEUDI 24 OCTOBRE 2013

19° / 26° - Soleil

Après le déjeuner, nous quittons le camping, un lieu plaisant, avec des gens sympathiques, et nous dirigeons vers Tulcan, mais lentement.

Après un petit tronçon de Panam, nous bifurquons vers MIRA, un gros point sur la carte où nous voulons nous arrêter faire quelques courses. C’est finalement un village mais nous y trouvons néanmoins du pain et des œufs, puis nous frappons à la porte d’une maison qui affiche glace coco.

Une vieille femme, avec 2 très longues nattes, nous vend 2 cônes faits maison, pour 0.40 €, puis sort sur le pas de sa porte et voyant le camion reste à discuter avec nous pendant que nous mangeons notre glace. Elle va aussi prévenir une autre femme et un homme à l’intérieur et nous ramène 2 petits pains briochés au moment où je monte dans le camion pour me laver les doigts pleins de glace dégoulinante. Polie, elle enlève ses chaussures et monte sur les marches pour me donner mon petit pain. Bien-sûr je la fait visiter. Elle est ébahie en comprenant que c’est une vraie maison. 2, 3  autres femmes et une petite fille suivent et elle leur répète plusieurs fois que c’est une maison « complète » car elle n’en revient toujours pas. Elle me dit que lorsqu’on reviendra en Equateur, il faut qu’on l’emmène voyager avec nous et qu’on lui prévoie un lit. Elle est très étonnée quand je lui montre que la table peut se descendre et faire un lit. C’est incroyable de voir comment ces gens peuvent être si heureux d’une simple visite et moi je suis bien contente de pouvoir la prendre en photo. 

MIRA - FEMME

Ils veulent nous faire rentrer chez eux mais on a du mal à les comprendre, ils doivent mélanger un peu de dialecte et d’espagnol, et on leur dit qu’on doit poursuivre la route. Ils nous demandent de nous arrêter lorsque nous redescendrons de Colombie ; je suis sure qu’ils vont nous attendre ! Après nous avoir serré dans leurs bras et nous avoir transmis  tant de bons souhaits pour la poursuite de notre voyage, nous ne pouvons qu’être sous bonne protection !

Ces derniers moments en Equateur nous auront encore réservé une rencontre brève mais touchante.

Nous poursuivons jusqu’à EL ANGEL où la piscine a vraiment du cachet !

EL_ANGEL___PISCINE

 Nous galérons un peu pour trouver une petite route qui nous mènerait vers Tulcan ; contrairement à nous, le GPS préfère les autoroutes.

 C’est en fait un chemin qui alterne pavés, terre, trous et qui traverse la campagne en reliant les fermes entre elles. Il sent bon la bouse de vaches mais nous offre aussi de grands sourires et des coucous des gens sortis sur le pas des portes ; les dessins d’animaux sur le camion émerveillent toujours autant les enfants.

 Peu à peu les fermes disparaissent et nous gravissons le chemin entouré de beaux plumeaux et d’une nouvelle plante qui finit par coloniser toutes les collines ;

PARC_EL_ANGEL__1_

 

PARC EL ANGEL (3)

 

 Certaines sont même fleuries.

 C’est un parcours superbe ! Une fois encore, nous avons eu raison de quitter les grandes routes. 

PARC EL ANGEL (5)

 Les panneaux nous apprennent que nous traversons le parc national EL ANGEL où se trouve également une lagune. Effectivement, nous atteignons la maison des Guardaparques qui nous accueillent, contents d’avoir de la visite. Nous y apprenons que le nom de cette belle plante est « frailejon », et c’est le seul lieu où elle pousse, du moins en Equateur.

 Un sentier mène à la lagune mais le soleil tombe déjà et ce sera pour demain.

 Le beau parking bien plat sera parfait pour ce bivouac, même si on l’aurait aimé un peu moins en altitude. Le garde, avec gilet pare balles, matraque et probablement arme, nous dit que nous pouvons y dormir tranquille ; nous n’en doutions pas ! Par contre, nous allons y être au frais car la température baisse bien vite.

 

Km au compteur : 64 617

 Km du jour : 84

 Altitude : 3 560  m

 

VENDREDI 25 OCTOBRE 2013

10° / 20° - Très nuageux

Malgré le temps froid et sans soleil, nous partons sur le chemin qui mène à la lagune. Après de grands escaliers et une longue montée, nous l’atteignons et sommes un peu déçus car elle est petite et grise.

PARC EL ANGEL (8)
PARC EL ANGEL (11)

 Nous avons quand même une belle vue sur le paysage.

PARC EL ANGEL (10)

 La descente étant bien plus facile, nous pouvons admirer tranquillement toutes les petites fleurs qui courageusement résistent au froid et à l’altitude.

PARC EL ANGEL - PELE MELE FLEURS

 En quittant le parc, le garde nous prévient que la piste qui continue sur Tulcan est encore plus mauvaise que celle pour arriver là. Effectivement, elle est peu utilisée, sûrement pas entretenue et plutôt étroite. Le camion joue un peu le débroussailleur mais le décor est toujours aussi joli avec un nombre incroyable de plantes différentes préservées grâce à l’étendue du parc.

 Avec nos 10 km/H, nous arrivons à l’heure de déjeuner à TULCAN. Malgré énormément de commerces, la ville n’est pas animée, ce qui est rare pour une ville frontière.

 Nous allons sur la place principale où les changeurs d’argent, de grosses piles de billets dans les mains, font office de bureau de change. Nous changeons un peu de dollars qui nous permettront d’atteindre une grande ville colombienne où nous espérons trouver une HSBC.

 Après avoir complété notre stock de gasoil pour un prix dérisoire, il est temps de se diriger sur la frontière. Peut-être parce que nous n’avions pas trop envie de quitter l’Equateur, nous ratons la frontière. Il faut dire qu’aucun panneau n’indique la sortie du pays. En suivant la file de voitures, nous avons tranquillement traversé le pont et en arrivant devant les panneaux bienvenue en Colombie, avons compris notre bêtise.

 Un demi-tour et nous voilà devant les bureaux de l’Equateur, bien cachés dans un renfoncement. Le coût de tampon sur le passeport indiquant notre sortie ne prend normalement qu’une minute. Pour nous ce sera plus de 30 mn car, rentrés par une frontière minuscule, nous ne sommes pas enregistrés en informatique. C’est n’est qu’après un coup de téléphone et de multiples photocopies que nous quittons l’Equateur. Heureusement, la sortie du véhicule se fera beaucoup plus facilement, après de simples photos de la plaque d’immatriculation et du n° de châssis du camion. 

 Cette fois, au revoir Equateur, mais à bientôt quand même puisque nous le retraverserons.

 En tous cas, nous l’avons pleinement apprécié pendant 64 jours et malgré que ce soit un petit pays, nous y avons fait 4 348 km. Il faut dire que nous l’avons sillonné dans tous les sens pour découvrir toutes ses facettes. Que ce soit l’Amazonie, le centre avec son allée des volcans ou la côte, nous y avons rencontré une population d’une extrême gentillesse, des paysages superbes, un mode de vie « tranquillo » bien agréable, bref que de bonnes choses qui font que ce pays est très attachant.

 

Km au compteur : 64 667

 Km du jour en Equateur : 50

 

CARTE DU CIRCUIT TOTAL EN EQUATEUR

 

EQUATEUR TOTAL CIRCUIT

 

 

Mais nous sommes aussi contents de partir maintenant à la découverte d’un nouveau pays, la Colombie ….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais nous sommes aussi contents de partir maintenant à la découverte d’un nouveau pays, la Colombie ….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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