BRESIL - DE BRASILIA A LA COTE DES CORAUX
BRESIL
DE BRASILIA A LA COTE DES CORAUX
LUNDI 3 FEVRIER 2014
Arrivés en fin d’après-midi sur la Capitale, BRASILIA, nous sommes d’abord surpris par les énormes avenues qui permettent de circuler facilement même si à cette heure ci, il y a un peu d’embouteillages.
C’est très agréable car toutes ces avenues sont bordées de parcs ou au moins d’immenses pelouses. Nous n’avons pas du tout l’impression d’être dans une capitale.
Grâce au point GPS fourni par d’autres voyageurs, nous allons directement nous stationner sur le parking N° 10 de l’immense Parque da Cidade. C’est un espace de verdure de 40 ha situé en pleine ville. Il comprend une piscine à vagues, des terrains de jeux, des aires de pique-nique … C’est apparemment le lieu de sport pour les habitants de la ville, en particulier en cette fin de journée. Plusieurs personnes passent discuter au camion dont Geraldo qui nous propose de nous emmener chez lui. Son footing terminé, nous le suivons donc à une dizaine de km de là. Nous sommes très gentiment accueillis par sa femme, Solange, sa maman et son fils. Ils possèdent une magnifique maison avec une grande pelouse où nous serons très bien. Nous sommes immédiatement invités à nous installer dans la maison mais nous sommes très bien dans notre camion, enfin quand il a les 4 roues d’aplomb.
Nous prenons la collation du soir avec eux et sommes contents de pouvoir discuter en français avec Geraldo qui se débrouille parfaitement ; pourtant les occasions d’utiliser le français sont bien rares pour lui.
Nous passons une grande soirée à discuter avant une nuit bien au calme.
Km au compteur : 78 711
Km du jour : 327
MARDI 4 FEVRIER 2014
21° / 28° - Soleil et nuages
Nous sommes attendus pour le petit déjeuner puis Geraldo nous emmène à son travail. Il est avocat à la Chambre des Députés du Gouvernement et nous allons donc avoir la chance de rentrer au sein des hautes instances de l’Etat.
La capitale a été bâtie de toutes pièces sur un immense espace vierge en 1960. Ce fut une aventure architecturale et économique de créer cette citée au milieu de nulle part, ce qui explique que la végétation soit omniprésente. Tout a été aménagé par quartiers et tous les bâtiments du gouvernement d’état sont donc regroupés sur une immense zone.
Nous découvrons la place des trois pouvoirs du pays (judiciaire, législatif et exécutif) avec son architecture un peu spéciale. L’édifice qui abrite le Sénat et la Chambre des Députés est formé de deux bâtiments curieusement collés l’un à l’autre et de deux immenses « bols », l’un tourné vers le ciel, représentant la Chambre des députés et l’autre retourné, symbolisant le Sénat.
Nous nous rendons d’abord au 14è étage, au bureau de Geraldo d’où nous découvrons la ville.
Puis nous partons à la découverte de ces gigantesques tours. L’hémicycle des Députés est immense et très moderne.
Le salon des journalistes est lui aussi de très grande taille.
Nous empruntons les sous terrains qui relient les deux bâtiments pour atteindre l’hémicycle des Sénateurs. Entre le plafond, les motifs tracés sur les tapis uniquement grâce à l’aspirateur, c’est très original et là encore très moderne.
Le salon de réception des personnalités étrangères est quant à lui un mélange de moderne et d’ancien.
Après cette visite intéressante, nous passons par le Palais du Gouvernement puis par la résidence du Président, entièrement ouverte sur l’extérieur.
Là encore, tout est immense ; ici l’espace ne manque pas.
Nous rentrons déjeuner en famille à leur domicile. Nous sommes gâtés, avec plein de petits plats typiques. C’est vraiment très gentil de nous accueillir ainsi.
Nous profitons de leur connexion wifi pour passer l’après-midi sur les ordinateurs. Avec tous les kilomètres parcourus ces derniers temps plus nos péripéties, nous avons un gros retard d’écriture, de tris de photos et de travail sur le blog.
Km du jour : 0
MERCREDI 5 FEVRIER 2014
21° / 28° - Soleil / Nuageux dans l’après-midi
Ce matin Geraldo va gentiment nous déposer en centre ville ; nous partons donc à pieds à la découverte des lieux touristiques de la capitale.
Nous commençons par le Santuario Dom Bosco. C’est une église dont les murs sont, de haut en bas, composés de milliers de morceaux de verre bleu et mauve. C’est très original et l’intérieur est hyper lumineux.
Nous avançons un peu sur le grand boulevard mais il n’y a rien ; très peu de magasins, pas de piétons. La ville avec ses avenues immenses est faite pour être sillonnée en voiture. Il y a d’ailleurs de nombreux parking.
Une entrée mène dans un quartier d’habitation et nous allons y faire un tour. Les immeubles ressemblent à ceux construits en France dans les années 60, sur pilotis, parfois avec les voitures dessous, avec quelques commerces, un petit centre commercial, plein de places de parking et de la végétation.
Nous allons ensuite dans un centre commercial plus grand ; là encore pas de grande différence avec la France. Seul le magasin de chaussures dont la vitrine déborde de modèles nous fait sourire et penser à notre fille qui y aurait volontiers passé la journée.
Nous reprenons les grandes avenues toujours sans piétons pour rejoindre la Bibliothèque puis le Musée National tout en béton blanc ; là encore c’est son architecture qui interpelle mais il n’a pas trop bien vieilli. Nous jetons un œil à l’intérieur mais en bas il n’y a que quelques tableaux éparpillés. Nous n’avons pas trop de temps et ne montons pas au premier étage.
Non loin, se trouve la Cathédrale, un ensemble de verre et de béton avec un dôme en forme de couronne d’épines. On y accède par une descente, ce qui est peu commun.
Au plafond, des anges aux proportions très différentes, suspendus à des filins, semblent flotter dans l’espace.
L’intérieur est très dénudé, pas de tableaux, pas d’ornements, seulement une grosse statue et une crèche très originale. C’est très spécial mais nous aimons bien.
A l’extérieur, des bronzes monumentaux représentent les 4 Evangélistes et un clocher original supporte de grosses cloches.
Nous poursuivons sur cette avenue disproportionnée, qui d’ailleurs porte le nom de Eixo Monumental, en direction du quartier administratif.
15 ministères, des parallélépipèdes, identiques, se succèdent. Ce qui est étonnant, c’est qu’il n’y a rien d’autres à part de la végétation. Chaque quartier a vraiment une fonction unique.
Au bout de cette enfilade, le Palacio Itamaraty, Ministère des Affaires étrangères, apparaît. Enfin un édifice élégant avec des colonnes en arches fines et élancées qui semblent surgir de l’eau.
Le bassin, très joli, est orné d’une sculpture symbolisant les cinq continents.
Encore un peu de marche et nous arrivons aux immeubles des députés et sénateurs.
Nous y retrouvons Geraldo qui va encore nous offrir très gentiment son temps pour nous faire faire un tour sur les hauteurs de la ville d’où la vue est plongeante. Le pont qui y mène est très beau, avec ses arcs de cercle qui se croisent.
Nous passons ensuite par le quartier des ambassades ; là encore, elles sont toutes regroupées sur une immense superficie, chacune dans un beau parc arboré.
Encore un petit arrêt au Parc Don Bosco, un personnage clé. En effet, la ville fut créée suite à une prophétie effectuée à la suite de l’un de ses rêves dans lequel il vit la création d’une cité prospère située au bord d’un lac entre le 15è et le 20è parallèle de l’hémisphère sud.
De là aussi la vue sur Brasilia est belle.
Il est déjà 13H30 et il est temps de rejoindre la maison où tout le monde nous attend pour déjeuner. La cuisinière de la famille est merveilleuse et a de nouveau préparé un succulent repas ; du poisson dans une sauce au coco que l’on aimerait bien savoir faire, un autre poisson grillé et toujours plein d’accompagnements. Nous sommes plus que gâtés.
Geraldo doit courageusement repartir au bureau et ne rentrera qu’à 21 H. Quant à nous, nous replongeons dans les ordi pour diffuser le blog.
Le soir, nous sommes contents de pouvoir le montrer à la famille. Le fils, Filipe, a un logiciel de traduction sur son ordinateur et en une minute, tout notre blog se retrouve en portugais. Ils ont quelques heures de lecture devant eux !
Voilà encore une journée bien sympathique passée en compagnie de cette super famille.
Km du jour : 0
JEUDI 6 FEVRIER 2014
20° / 31° - Soleil
Ce matin nous partons au bureau avec Geraldo car il va encore nous aider à résoudre un problème. La compagnie maritime contactée pour rapatrier le camion en France nous demande un document d’importation temporaire qui a été supprimé dans le pays depuis plusieurs mois. Ne pouvant fournir ce papier, ils nous disent que toute sortie du véhicule sera impossible. Ayant obtenu le contact de l’agent brésilien, Geraldo l’appelle et après une discussion en portugais, tout s’arrange ; merci encore de cette précieuse aide.
Il règle ensuite quelques problèmes de travail puis nous partons chez Claro pour acquérir une carte Sim internet brésilienne. Avec un traducteur tout est vraiment plus simple !
Ce sera encore un bon déjeuner en famille avant une après-midi tranquille, pour nous et une bonne soirée tous ensemble.
Km du jour : 0
VENDREDI 7 FEVRIER 2014
20° / 32° - Soleil
Pour le dîner, nous avons prévu de faire goûter la cuisine française à nos amis brésiliens.
Dans la matinée, nous partons faire quelques courses à un supermarché où nous pouvons nous rendre seuls, à pieds. Nous avons un peu de mal à trouver les ingrédients nécessaires mais c’est pas trop mal.
Dans l’après-midi, Geraldo va nous faire « visiter » au moins 6 supermarchés car nous sommes à la recherche de la viande de veau et ici ce n’est pas courant. Nous finirons par en trouver dans un petit magasin.
Ce sera donc une journée cuisine, avec préparation d’une tarte aux oignons, d’une blanquette de veau et d’une charlotte aux fraises. Seule la charlotte va poser problème car les gâteaux sont un peu mous, la crème fraîche trop liquide et vu la température ambiante, la crème fouettée est infaisable.
Solange aime beaucoup la décoration et prépare une très belle table ; il y a même la Tour Eiffel qui trône en son centre !
Nous leur faisons goûter au Ricard pour commencer les spécialités françaises.
De la famille vient se joindre à nous, cousin, frère ; c’est un vrai plaisir de faire partie d’une grande famille brésilienne si sympathique.
Ils aiment tous beaucoup la France qu’ils connaissent déjà un peu et apprécient bien le repas.
Nous découvrons aussi la musique et les chansons brésiliennes grâce à son frère et son fils qui ont apporté leurs guitares.
Merci à vous tous pour cette belle fête franco-brésilienne ; nous avons beaucoup de chance et sommes très heureux d’être parmi vous.
Km du jour : 0
SAMEDI 8 FEVRIER 2014
20° / 32° - Soleil
Après un lever un peu tardif, nous profitons d’une dernière journée tous ensemble ; il va quand même falloir finir par reprendre la route.
La cuisinière nous a encore préparé plein de bons petits plats.
En fin d’après-midi, Geraldo nous emmène faire un tour dans Brasilia et nous explique l’agencement des rues. Du fait que la ville a été créée de toutes pièces, elle est totalement différente de toute autre, quadrillée de rues à la numérotation arithmétique
qui partent de l’axe central et se dupliquent de chaque côté, le nord et le sud.
Les pâtés de maisons sont tous disposés de la même façon, autour d’un petit centre commercial et se répètent à l’infini le long des grands axes.
Les quartiers sont très arborés ; la végétation est présente entre chaque immeuble et chaque rue. Cela fait rêver pour une capitale ; c’est vraiment exceptionnel et à notre connaissance, c’est la seule au monde.
Il y a énormément d’espaces de stationnement, sous et devant les immeubles, devant les commerçants ; seules les grandes artères n’en ont pas mais il n’y a aucune raison de s’y arrêter.
Il n’y a pas trop de problème de circulation et pour cause ; toutes les grandes artères à 2 fois 3 voies sont doublées par des voies latérales dans les 2 sens ; ça fait quand même 14 voies de circulation séparées par de grandes pelouses arborées ! Par contre, cela ne donne pas envie de traverser à pieds …
Toutes les voies se rejoignent par des passages souterrains et il y a très peu de feux tricolores.
Nous poursuivons vers le lac et ses immenses espaces aménagés en verdure. Quelques restaurants bordent la promenade. La vue sur la ville est superbe.
Sur le retour, nous faisons un arrêt dans une boulangerie réputée ; vu la queue, les produits doivent effectivement être bons.
Outre du pain français, il y a des gâteaux et plein de petits fours salés. Geraldo, pour nous faire découvrir encore quelques spécialités, en prend un échantillonnage. Nous les dégustons dès le retour à la maison ; entre petits fours, pain délicieux, pastels préparés par la cuisinière (sorte d’empanada mais avec une pâte beaucoup plus fine) et gâteau au coco, nous n’allons pas encore mourir de faim.
Avec 6 frères qui habitent la même rue, les visites sont nombreuses et le camion remporte beaucoup de succès.
Nous passons une dernière nuit bien au calme dans leur superbe jardin.
Km du jour : 0
DIMANCHE 9 FEVRIER 2014
20° / 34° - Soleil
Un dernier petit déjeuner tous ensemble ; la suite du voyage nous attend ; nous devons quitter notre nouvelle famille d’adoption !
Comment les remercier de cet accueil chaleureux, de cette disponibilité et générosité incroyable. Ils ont tout fait pour que leur maison soit la nôtre également et nous nous y sentions si bien. Nous y avons découvert la vie d’une grande et belle famille brésilienne et beaucoup de spécialités culinaires.
Nous n’avons pas vraiment de mots pour les remercier ; espérons juste que nous les reverrons car ils viennent de temps en temps à Paris.
Un immense merci du fond du coeur Geraldo, Solange, Filipe et à toute la famille.
Vous resterez un grand souvenir gravé dans nos mémoires
Um orme obrigado do fundo do coração
La sortie de Brasilia est facile et très rapide puis nous enchaînons par la nationale au travers de cultures, suivies d’un paysage vallonné qui traverse de grandes forêts parsemées de marécages.
A la sortie de ROSARIO, nous abordons un immense plateau où les cultures s’étalent sur des kilomètres. Il semble inhabité car les Fazendas (fermes) sont situées dans les terres et non visibles de la route. C’est une ligne droite qui ne s’interrompra qu’à notre arrêt bivouac à RODA VELHA. C’est plus un village qu’une ville et nous nous stationnons sur le terre-plein près de l’église.
A la tombée de la nuit, un bon orage éclate après la température élevée de la journée suivie d’une pluie fine.
Km au compteur : 79 183
Km du jour : 470
LUNDI 10 FEVRIER 2014
20° / 37° - Soleil
Notre première mission ce matin est de trouver un soudeur car Jean-Marc a détecté une petite fissure sur le porte-roues. Après avoir fait 2 ou 3 endroits, nous en trouvons un qui peut effectuer le travail et apparemment il travaille très bien. Nous pouvons poursuivre le voyage l’esprit tranquille.
Après plusieurs heures de route avec pour horizon des km² de champs plats, où l’on côtoie de gros machines agricoles,
cela fait plaisir de voir apparaître des collines boisées. C’est joli et vallonné, par contre la température grimpe sans cesse et à 37° le trajet est plus pénible.
La traversée des rivières, par de bons ponts, offre toujours de belles vues sur les environs.
A l arrivée sur IBOTIRAMA, une bonne glace nous fera du bien. C’est une vente en libre service ; on choisit sa taille de pot, la quantité de chaque parfum, on ajoute si l’on veut des dés de fruits, toutes sortes de vermicelles, du chocolat chaud, etc et l’on fait peser. Ici pas de problème pour se faire comprendre, c’est super.
Une place, vers le bout de la ville, nous accueillera pour le bivouac.
Km au compteur : 79 569
Km du jour : 386
MARDI 11 FEVRIER 2014
20° / 35° - Soleil
Après un peu de forêts, la route grimpe, le relief s’accentue ; c’est vert mais très sec, avec de grands cactus de la taille des arbres et des arbustes en fleurs d’un beau mauve.
Passé SEABRA, nous bifurquons sur une petite route vers PALMEIRAS. C’est un village colonial qui respire la quiétude. Dommage que la place de l’église soit fermée pour travaux car elle est entourée de superbes maisons de différentes couleurs pastel.
La piste continue à la sortie du village et traverse le parc de la Chapada Diamantina réputé pour ses grottes et cascades. Nous en effectuons un petit tronçon mais nous y voyons juste une mini cascade au loin.
Par contre, nous admirons une maison hyper fleurie.
Comme il n’y a pas d’indications et qu’il fait une chaleur écrasante, nous ne sommes pas tentés par une marche d’au moins 2H pour approcher une autre cascade.
Après nous être reposés à l’ombre, nous rejoignons la nationale pour aller au MORRO DO PAI INACIO, un des hauts sommets de la région. Une escalade de 15 mn dans les rochers nous mène au sommet plat de cette montagne. Nous sommes entourés d’autres montagnes aux contours presque circulaires ; la vue sur le canyon est superbe.
Nous nous promenons sur le plateau couvert de plantes qui réussissent à trouver un peu de terre entre les rochers.
Situé à 1 100 m, l’air y est frais et agréable. Nous attendons un peu que le soleil baisse pour profiter des belles couleurs de fin de journée.
En redescendant, une grosse araignée nous barre le chemin ; par chance, elle ne bouge pas et nous passons rapidement sur le côté.
Il est déjà tard et nous partons à la recherche d’un bivouac mais il n’y a rien sur la route et nous devons poursuivre jusqu’à LENCOIS où nous arrivons à la nuit. Heureusement, le stationnement est facile le long de la rivière qui traverse le village.
Km au compteur : 79 878
Km du jour : 309
MERCREDI 12 FEVRIER 2014
20° / 33° - Nuageux
Nous partons à pieds découvrir ce village colonial qui fut fondé à la grande époque du diamant, un peu avant 1900. A cette période, l’extraction du diamant dans les nombreuses rivières environnantes avait fait du Brésil le premier producteur mondial.
Il est très touristique, avec des ruelles étroites pavées occupées par des agences, des restaurants, des hôtels et une belle mairie.
Nous le trouvons moins typique que Palmeiras.
Par contre, il est vrai que la rivière qui le traverse lui donne un certain charme.
Nous regrettons aussi qu’il n’y ait pas d’office de tourisme mais seulement le bureau des guides qui ne propose que des visites guidées hors de prix. Aucun plan, aucune information sur la localisation des cascades ; c’est un guide ou rien, alors ce sera rien.
Nous quittons le village et reprenons la route.
Passés ITABERABA, nous traversons une belle région avec des monts rocheux en forme de pain de sucre.
A 16H, alors que nous arrivons à la bifurcation d’ARGOIM, nous voyons un artisan qui travaille la fibre de verre.
C’est l’occasion de faire réparer l’impact sur la cellule que nous avions fait au Pérou dans les ruelles de Cusco.
Le monsieur termine le travail à la nuit et nous allons nous stationner pour la nuit derrière son atelier, dans la petite rue qui fait office de village. C’est l’heure où tout le monde prend le frais dehors et les enfants sont nombreux à venir voir le camion et demander pourquoi il y a des animaux dessus. Peu importe le pays, les animaux attirent toujours les enfants.
Km au compteur : 80 110
Km du jour : 232
JEUDI 13 FEVRIER 2014
23° / 35° - Soleil
Après une bonne heure de route, nous arrivons à la grande ville de FERIA DE SANTANA connue comme grand carrefour commercial. Différents halls abritent toutes sortes de produits alimentaires mais également des ustensiles de cuisine, de l’artisanat, principalement en bois et en cuir.
Nous en faisons le tour et repartons bien chargés ; nous en avons profité pour faire le plein de produits frais, c’est plus agréable qu’au supermarché.
Après déjeuner, à la sortie de la ville, nous nous octroyons une pause repos dans un grand posto, à l’ombre, sur une pelouse, comme les routiers ; passer les heures chaudes sous les arbres fait du bien.
A 16 H, il est temps de reprendre la route car nous avons 75 km à faire pour atteindre SALVADOR DE BAHIA, la 3è plus grande ville du Brésil, située en bord de mer. Les derniers 20 km se feront au ralenti dans les embouteillages.
Nous arrivons juste avant la nuit au parking de la marina où nous pensions nous installer mais pas de chance, le parking n’est pas très grand, déjà bien rempli et le camion est un peu gros pour s’y loger. Un homme qui travaille à la marina et parle un peu français nous propose de venir nous stationner près de chez lui ; nous voilà donc repartis avec lui dans le camion. Il nous emmène tout près, sur un petit parking où il possède un magasin d’accastillage. Ce n’est pas le meilleur endroit car c’est au bord de la voie principale qui longe la côte mais il y a un poste de police et c’est tout près du centre ville. C’est donc bien pratique pour visiter la ville.
Nous sommes contents d’avoir enfin atteint la côte ; la traversée du continent d’Ouest en Est a été longue. Depuis notre départ de la côte Pacifique, nous avons parcouru quelques 7 000 km pour atteindre l’Atlantique. Une grande ballade qui a duré un bon mois !
Km au compteur : 80 303
Km du jour : 193
VENDREDI 14 FEVRIER 2014
23° / 35° - Soleil
Nous partons en visite de bonne heure et grâce à l’ascenseur, nous atteignons sans peine la ville haute.
La terrasse nous offre un bel aperçu de la ville et de sa vaste baie.
Beaucoup de maisons ont été restaurées mais il reste encore un peu de travail.
Nous première visite sera pour l’Eglise et Couvent Saint Francisco.
Le cloître, une belle galerie à arcades, est entièrement orné d’azulejos venant du Portugal.
Chaque tableau traite d’un thème philosophique résumé par une petite phrase ; certains sont bien facile à comprendre, comme par exemple celui-ci « le temps vole irrévocablement »!
Quant à l’église, elle frappe par son luxe ; tout est recouvert de feuilles d’or et elle est très chargée en décorations.
Nous poursuivons dans les rues piétonnes très jolies où beaucoup de maisons ont été restaurées.
Beaucoup sont maintenant occupées par des restaurants, hôtels ou boutiques d’artisanat ; le tout offrant de belles couleurs.
La place Largo do Pelourinho, le cœur de la vieille ville, est très mignonne.
C’est là qu’est située l’église do ROSARIO DOS PRETOS, avec sa belle façade bleutée et ses grilles recouvertes des populaires petits bracelets de tissu de toutes les couleurs.
Construite par les esclaves le soir après leur travail, tous les saints qui s’y trouvent sont de couleur noire.
Après avoir fait le tour de toutes les petites rues, nous redescendons, cette fois par le funiculaire, pour rejoindre la ville basse moins touristique et moins rénovée.
Après un tour au Mercado Modelo, un marché uniquement de produits artisanaux, il est temps d’aller déjeuner.
Nous quittons cette ville à 80 % africaine car peuplée des descendants d’esclaves et reprenons la route dès le début d’après-midi en longeant la côte où quelques petits forts habitent les pointes rocheuses de la baie. Entourés de plages très fréquentées, il est difficile de s’y arrêter et nous poursuivons le long de la côte.
Elle est très bétonnée mais bien aménagée et les grandes plages se succèdent.
Nous attendons d’atteindre ITAPUA, un village à la plage bordée de cocotiers, pour nous arrêter. A l’ombre sous les arbres, face à la mer, la chaleur est plus supportable. Le coin, un peu rocheux, n’est pas trop propice à la baignade mais la ballade agréable.
L’endroit nous convient et nous y restons pour dormir.
Km au compteur : 80 332
Km du jour : 29
SAMEDI 15 FEVRIER 2014
23° / 35° - Soleil
Nous partons pour PRAIA DO FORTE où nous devrions retrouver nos amis Hollandais, Gerda & Loet. Nous correspondons par mails depuis quelques temps et savions que nos chemins devaient se rencontrer. Nous avons choisi cette ville, décrite par le guide comme une petite station balnéaire.
Nous y rentrons par une grande allée boisée et effectivement nous ne tardons pas à voir leur camion. Nous sommes contents de nous retrouver après environ 9 mois de voyage dans des pays différents. Etant arrêtés en zone interdite, car il y a très peu de possibilités de stationnement, nous repartons à l’entrée du village sur un immense parking. C’est autour d’un café que nous prenons le temps de discuter.
Puis nous rejoignons le centre en moto taxi. Le village n’en est pas vraiment un car on n’y voit aucune vie locale ; tout se résume à une grande allée piétonne où les restaurants, magasins de souvenirs, hôtels sont les uns à côté des autres. Seule la petite église située près de la mer fait penser qu’il y a peut-être eu un petit village avant que le tourisme ne transforme les lieux.
C’est tout au bout de l’allée que se tient le Centre TAMAR, une association brésilienne qui lutte pour la protection des tortues marines. Personne ne sait pourquoi, mais les tortues partent des côtes africaines, principalement du Gabon, pour venir se reproduire sur les côtes brésiliennes. Leurs œufs sont alors recueillis par l’association, enterrés dans le sable et protégés jusqu’à l’éclosion. Puis les tortues repartiront vers l’Afrique. Le territoire protégé s’étend sur 1 100 km de côtes, avec plus de 21 centres.
Celui-ci est le plus important et on peut y voir 5 espèces de tortues évoluer dans des bassins. La plus grosse, avec ses 700 kg, est assez impressionnante.
Et pourtant, elle a dû être elle aussi un bébé comme ça !
La visite terminée nous décidons de quitter les lieux que nous n’apprécions pas beaucoup. Nous partons à la recherche d’un bivouac en bord de mer et ce n’est pas évident. Il y a peu d’accès à la mer et ceux qui existent sont privés.
Nous trouvons un village, PORTO SAUIPE, avec quelques paillotes en bord de plage. Nous y faisons une pause et profitons d’un phénomène amusant. Alors que la nuit est tombée, nous voyons une grosse boule rouge sortir de l’océan ; le soleil se relèverait’il déjà ? Non, c’est la lune ! Bien ronde et rouge, elle reprend son aspect habituel au fur et à mesure qu’elle s’élève.
Pour la nuit, nous partons un peu plus loin, sur un grand terrain herbeux plus à l’écart du bruit où nous profitons de la température plus agréable à cette heure par passer un bon bout de temps dehors.
Km au compteur : 80 436
Km du jour : 104
DIMANCHE 16 FEVRIER 2014
23° / 34° - Soleil
Nous commençons la journée par un moment plage. Les plus courageux se jettent à l’eau mais les grosses vagues et le courant permettent juste de jouer au bord de l’eau. La plage est immense et bordée de cocotiers dès l’extérieur du village.
En fin de matinée, nous repartons tous ensemble pour un petit tronçon de route. Nous traversons la LINHA VERDE, un vaste secteur boisé (principalement des cocotiers) et préservé qui borde la côte sur environ 140 km. Son but est d’éviter les excès du développement et de l’urbanisation qui entraînent le déboisement. Du coup, il n’y a pas de villes ou villages sur cette partie, à l’exception quand même de quelques programmes immobiliers de luxe…
Nous finissons par trouver une route qui part vers la mer et arrivons à CAUEIRA, un petit village en bord de mer que nous n’avons même pas sur notre carte. Des places de parking le long de la mer seront impeccables pour notre bivouac du jour. La brise marine est la bienvenue et nous baisse très vite la température ; nous avons 27° à l’intérieur comme à l’extérieur, la température idéale.
Km au compteur : 80 676
Km du jour : 240
LUNDI 17 FEVRIER 2014
23° / 34° - Soleil
Installés devant une belle plage, immense, nous n’avons pas de question à nous poser sur notre programme. C’est baignade, d’autant qu’ici la plage est plus plate et qu’il n’y a pas de courants dangereux. L’eau n’a pas la tiédeur de Carthagène mais elle est bonne ; et puis on est vite mouillé avec les grosses vagues.
Après un petit café, nous reprenons la route tous les quatre. Nous longeons le bord de mer avec d’immenses plages de sable, juste un peu aménagées, ce qui permet qu’elles soient entretenues. Un beau petit parcours.
Nous traversons la grande ville d’ARACAJU par la route côtière, avec plusieurs passages de grands ponts qui offrent de belles vues sur l’estuaire.
Une connexion wifi apporte de mauvaises nouvelles à Gerda ; il y a des problèmes de santé dans sa famille et finalement, dans l’après-midi, ils décident de faire demi-tour et de repartir sur Salvador pour rentrer en Hollande. Ils nous quittent donc précipitamment et nous leur souhaitons bon courage pour ce passage difficile. Nous avons été contents de nous retrouver et de passer un petit moment ensemble, et qui sait dans l’avenir …
Nous poursuivons maintenant par une route qui rentre dans les terres. Là encore c’est très beau car le paysage est vallonné et les collines verdoyantes sont pleines de cocotiers.
Puis nous rejoignons la nationale à JAPARATUBA avec l’idée de bifurquer sur Penedo mais un monsieur nous dissuade d’emprunter cette route et nous conseille de la prendre plus loin. Finalement, la bifurcation suivante est à 20 km et cela nous ferait trop revenir sur nos pas ; nous laissons tomber ; nous n’aurions pas dû l’écouter.
Nous allons jusqu’à TEOTONIO VILELA où nous cherchons vite un bivouac mais la ville est grande et nous avons du mal. Nous finissons par trouver une placette avec de la verdure près d’un hôtel, cela fera l’affaire.
Km au compteur : 80 907
Km du jour : 231
MARDI 18 FEVRIER 2014
25° / 34° - Soleil
La route qui mène à la côte traverse d’immenses champs de canne à sucre. Avant d’être coupés, les champs sont légèrement brûlés pour les nettoyer ; puis des dizaines d’hommes les coupent, à la main.
Les camions sont sur place pour être chargés par de grosses pinces.
Dommage, arrivés sur la côte, nous ne voyons pas la mer ! Nous avançons jusqu’à la grande et belle baie de SAO MIGUEL où nous suivons un panneau « plage » qui nous mène dans une sorte de balnéario ; un parking, des dizaines de restaurants de plage et le sable couvert de chaises et parasols. Le tour sera rapide, nous allons voir plus loin. Dommage la baie aurait été magnifique à son état naturel.
Après le passage du pont, le village de SAO MIGUEL est plus à notre goût, pas touristique. Par contre, pas de front de mer et c’est dans une impasse entre des propriétés que nous allons nous stationner pour profiter de la belle plage déserte. La barrière de corail crée une petite piscine naturelle où la baignade est plus facile car le courant plus faible.
Rafraîchis, nous rejoignons la fameuse PRAIA DO FRANCES. Il parait qu’avant c’était un village de pêcheurs mais ils ont tous dû se reconvertir en hôteliers ou restaurateurs. Là encore, difficile de voir le sable !
Par contre, pas de problème pour se restaurer, à condition d’être prêt à payer le double d’ailleurs et d’aimer l’ambiance des immenses terrasses. Comme ce n’est pas notre cas, nous repartons vers le camion. Quelques hommes attablés sur une mini terrasse nous font demander si l’on peut déjeuner. Le patron nous accueille volontiers et nous déjeunons « entre pauvres », avec les vendeurs de plage, pour un prix habituel. C’est copieux et bon et pour une fois nous apprécions d’avoir notre salade dans une assiette à part et non pas tout ensemble comme d’habitude.
Avant de quitter la ville, nous profitons d’un réseau wifi pour faire une pause.
En fin d’après-midi, direction MACEIO, une grande station balnéaire. Nous longeons tout le front de mer mais c’est assez animé et c’est seulement à la sortie de la ville que nous trouvons notre emplacement de bivouac, à 20 m de la mer.
Km au compteur : 81 047
Km du jour : 140
MERCREDI 19 FEVRIER 2014
22° / 32° - Soleil
Nous commençons par un tour au supermarché avant de prendre la route vers des plages plus reculées.
En longeant la côte, un petit stand de vente d’énormes langoustines ou de petites langoustes, on ne sait pas vraiment, nous fait nous stopper. Comme nous ne voyons jamais de marché aux poissons, c’est l’occasion.
Arrivés à BARRA DO STO ANTONIO, nous sommes accostés par des guides qui proposent de nous faire effectuer un petit bout de trajet par la côte au lieu de faire le détour par la route qui rentre dans les terres. Nous avons effectivement cette piste sur le GPS mais on a dit « plus de risque » ! Le trajet est peut-être sablonneux, il y a un pont à franchir et malgré les dires du guide, nous ne sommes pas sûrs que ce trajet soit adapté à notre poids.
Nous faisons donc le détour par les collines couvertes de canne à sucre et de quelques plantations de bananiers pour rejoindre BARRA DO CAMARAGIBE et la côte.
Très rapidement, nous tombons sur une plage de rêve ; une grande bande de sable doré, des cocotiers ; un beau lagon protégé par la barrière de corail ; c’est Praia MARCENEIRO. Quoi de mieux pour déguster notre festin de grosses bêtes à antennes.
Pas difficile de se baigner, l’eau est tiède.
Inutile de dire que nous n’en décollerons pas aujourd’hui. Ce sera l’un de nos plus beaux bivouacs (S 09°17.734’ ; W 035°23.702’). Par contre, les photos sont très décevantes.
C’est ça le voyage, des jours galère et beaucoup de jours fabuleux.
En fin de journée, le temps se couvre et il y a même quelques petites averses mais aussi de belles couleurs au coucher du soleil.
Km au compteur : 81 143
Km du jour : 96
JEUDI 20 FEVRIER 2014
22° / 30° - Nuageux
Le soleil a du mal à briller ce matin, dissimulé sous de gros nuages. Jean-Marc profite du temps moins chaud pour vider le gros coffre garage et le réaménager.
Comme il faut sortir le quad, c’est l’occasion d’aller faire un tour sur la plage bordée de km de cocotiers. La mer est descendue libérant une belle bande de sable dur, et puis le soleil fait doucement son apparition.
En fin de matinée, nous nous décidons à quitter ce petit coin de paradis, sinon nous ne pourrons pas en découvrir d’autres …
Nous traversons des petits villages côtiers avec beaucoup d’anciennes maisons. Ce sont d’authentiques villages de pêcheurs, oubliés du tourisme.
L’Eglise aussi est colorée et gaie.
Ici tout respire la sérénité.
Nous jetons un œil à la plage de SAO MIGUEL DOS MILAGRES mais avec ses centaines de poteaux de bois dans l’eau et ses barcasses, la vue sur la mer n’est pas sublime. Il faut dire que vu d’où nous venons, la barre est placée très haute.
Nous poursuivons jusqu’à PORTO DE PEDRAS, là où la route bute sur une rivière. Comme l’indique notre carte, il y a bien un bac mais il fait juste la taille du camion et comme nous explique le passeur, nous sommes à marée basse, donc impossible de prendre le camion.
Il nous faut faire le détour par les terres, par la piste.
Le premier tronçon, goudronné, est facile.
En bord de route, voyant de grandes cuves où des femmes travaillent, nous allons voir ce qu’elles font. En fait, c’est l’ancêtre de l’usine à fabriquer de la farine de manioc. Nous sommes bien accueillis et les femmes font leur maximum pour que nous comprenions leurs explications.
Les racines de manioc arrivent à dos de cheval, sont épluchées et pressées pour enlever le maximum d’eau.
Elles sont ensuite broyées ; la farine obtenue est alors tamisée puis mise à sécher dans une grande cuve chauffée par un feu de bois où des palmes tournent en permanence pour la remuer.
ise en sac de 50 Kgs, elle sera vendue 90 Rls le sac, soit 27 €.
Les femmes sont très contentes que l’on se soit arrêté et que l’on s’intéresse à leur travail et nous encore plus d’avoir pu découvrir cette fabrication bien artisanale aux gens sympathiques qui nous donneront même du yucca à emporter. Nous le ferons cuire et le mangerons comme des pommes de terre.
La suite du parcours se fera sur une piste en terre avec quelques passages glissants dus à la pluie récente. Elle traverse une région vallonnée où yucca, bananiers et canne à sucre recouvrent les collines.
Nous retrouvons ensuite le goudron qui nous ramènera sur la côte à JAPARATINGA, une petite station balnéaire.
Nous allons jusqu’à SAO BENTO, un tout petit village, pour trouver une place de stationnement entourée de cocotiers, face à la plage mais sans se positionner sous les noix de coco ... C’est l’intérêt principal de la côte nord-est, il faut en profiter au maximum.
Km au compteur : 81 214
Km du jour : 71