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GRANDE AVENTURE EN VOYAGE
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29 septembre 2013

EQUATEUR - DE TENA A LOJA - DU 8 AU 25 SEPTEMBRE 2013

EQUATEUR

DE TENA A LOJA (LES ANDES)

 

CARTE_EQUATEUR_POUR_BLOG_FAITE

 

 DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 2013

19° / 27° - Nuages / Soleil

Après avoir passé presque une semaine à MISAHUALLI et la forêt environnante, nous reprenons la route, direction TENA, la grande ville la plus proche.

 Jean-Marc a eu mal aux dents toute la nuit et nous partons donc à la recherche d’un dentiste. L’hôpital de l’entrée de la ville nous dirige vers la place principale. Nous y trouvons effectivement un Centro de Salud ouvert en ce dimanche et avec un dentiste qui attend un client. Une demi-heure plus tard, Jean-Marc repart avec un amalgame provisoire sur une dent ; si tout va bien, dans quelques temps il pourra passer au soin définitif. Et la bonne nouvelle, est que non seulement les soins sont gratuits dans tous les établissements publics mais aussi les médicaments. Quand on vous dit que ce petit pays est bien !

 Après un petit tour en ville, nous allons déjeuner dans un restaurant chinois ; cela fait du bien de changer un peu de cuisine.

 Maintenant nous faisons demi-tour et repartons vers le sud, direction PUYO d’où nous étions venus la semaine dernière.

 Nous nous arrêtons bivouaquer à l’entrée de la ville sur le parking du Ministère de l’environnement.

 Km au compteur : 61 461

Km du jour : 99

Altitude : 700 m

 

LUNDI 9 SEPTEMBRE 2013

18° / 21° - Nuages / Pluie

Comme nous connaissons déjà PUYO, nous contournons la ville et prenons directement la route des cascades qui mène à Banos. On traverse de nombreux petits villages dont San Francisco, extrêmement fleuri mais le temps est très couvert. Le brouillard est prisonnier sur les versants, ce qui finalement donne un certain charme au paysage. Les petites cascades sont nombreuses.

 Notre 1er arrêt sera au village de RIO VERDE où un sentier descend au PAILON DEL DIABLO (chaudron du diable), les chutes les plus célèbres du pays. La végétation est tropicale ; les parois du rio Pastaza sont couvertes de broméliacées, de fougères géantes, d’orchidées et d’arbres fleuris. Dommage la pluie s’est mise à tomber.

CASCADE_PAILON_DEL_DIABLO__4_ 

 Le point de vue sur les chutes est spectaculaire ; l’eau dégringole avec force dans un vacarme assourdissant en nous arrosant copieusement. C’est un mini-Igazu !

 CASCADE_PAILON_DEL_DIABLO__5_

 L’autre perspective, du pont suspendu est différente nous permettant d’admirer également la gorge.

CASCADE_PAILON_DEL_DIABLO__12_

Maintenant, courage, il faut regrimper au village sous la pluie qui n’a toujours pas cessé. En chemin, de belles orchidées nous permettent de faire une pause photo.

 CASCADE_PAILON_DEL_DIABLO__18_

 La température a chuté à 18° et nous avons une impression de froid après tous ces derniers temps passés à 30°.

 N’ayant pas envie de poursuivre sous la pluie et Jean-Marc souffrant encore de sa dent, nous décidons de rester là. Espérons qu’il fera meilleur demain.

 Nous nous installons le long du torrent, un peu bruyant mais ça va, ce n’est pas un bruit trop désagréable.

 Km au compteur : 61 514

Km du jour : 53

 

MARDI 10 SEPTEMBRE 2013

18° / 20° - Pluie / Nuages

La nuit n’a pas apporté une grosse amélioration du temps. Nous partons sous la bruine pour poursuivre la route des cascades. De toutes façons, avec autant d’eau qui dévale de partout, il est évident qu’il pleut très souvent.

 Du coup, nous ne nous arrêtons qu’aux cascades principales dont les chutes spectaculaires du MANTO DE LA NOVIA situées de l’autre côté du torrent. Une nacelle se balançant à 100 m au dessus du rio permet de les atteindre mais cela ne nous inspire pas de trop.

CASCADE_MANTO_DE_LA_NOVIA__3_

Quant à la traversée suspendue à un câble, nous n’en parlons même pas. De toutes façons, nous pouvons très bien les admirer du bord de la route !

 CASCADE_MANTO_DE_LA_NOVIA___7_CASCADE_MANTO_DE_LA_NOVIA___8_

 La gorge est vraiment dans la brume !

 CASCADE_MANTO_DE_LA_NOVIA___6_

Ici la végétation squatte même les maisons ; superbe.

 CASCADE_MANTO_DE_LA_NOVIA__4_

 Lorsque nous rejoignons la ville de BANOS, la pluie s’arrête. Elle est très touristique, avec énormément d’agences proposant toutes sortes d’activités, de restaurants innombrables et divers. On y croise autant de touristes que de locaux mais elle est agréable. Elle est nichée au creux de sommets luxuriants dont le fameux volcan Tungurahua qui s’était réveillé en 1999, provoquant l’évacuation de la ville. Depuis seule de la fumée s’échappe du volcan. Nous grimpons en haut de la ville pour essayer de le voir mais son sommet reste caché dans les nuages. La vue sur la ville et les montagnes est quand même très belle.

 BANOS___4_BANOS___5_

 La ballade dans les petites rues où l’artisanat pullule est sympa. Nous goûtons à la spécialité locale, le milcochas, un caramel travaillé sur le pas des portes ; pas mauvais pour le goût mais sûrement déconseillé pour les dents !

BANOS___1_ 

 La basilique vaut aussi le coup d’œil avec ses immenses tableaux relatant les miracles accomplis par la Vierge de Agua Santa et sa belle architecture.

 BANOS___15_BANOS___17_

 La place est pleine de beaux arbres aux « goupillons » rouges.

 BANOS___2_

 Nous allons nous stationner au parc de jeux pour enfants, l’endroit connu par tous les voyageurs. C’est calme, à deux pas du centre et on peut y utiliser le réseau wifi de la bibliothèque. Peu de temps après, nous voyons arriver le kangoo des argentins et un de leur copain qui voyage lui avec une simple voiture. Ils sont bien courageux car ils voyagent depuis déjà longtemps, avec un confort plus que sommaire.

On bavarde un bon bout de temps ; cela prouve que nous avons quand même progressé !

 Km au compteur : 61 542

Km du jour : 28

Altitude : 1 800  m

 

MERCREDI 11 SEPTEMBRE 2013

18° / 21° - Soleil / Nuages

Le ciel est dégagé ce matin et nous retentons notre chance pour voir le volcan. Nous croisons en chemin Aurélie, Thomas et les filles avec qui nous étions à Misahualli. Ils ont eu la même idée que nous et c’est tous ensemble que nous constaterons que le volcan est toujours dans les nuages !

 Eux repartent pour une nouvelle destination, et nous vers la piscine El Salado. En effet, Banos signifie bains et la ville est renommée pour ses bains thermaux alimentés par des sources qui jaillissent au pied du volcan. Nous plongeons donc dans une bonne eau chaude, plutôt grise mais aux mille vertus. Le bassin est petit, propice à la relaxation et nous en ressortons un peu mous mais bien décontractés.

 BANOS___8_

Pour le déjeuner, nous allons profiter du côté touristique de la ville pour déjeuner dans un bon restaurant Steak House, le Bambu, qui propose de gros pavés de viande. Vu sa tendresse, elle vient sûrement d’Argentine, un régal.

 Une petite ballade en ville nous mène vers la cascade où se trouvent d’autres bains.

 BANOS___3_

 Les jeunes, avec leurs uniformes, ont repris le chemin de l’école.

 BANOS___9_

 Après quelques courses, nous finissons l’après-midi sur internet. Nous avons de longues recherches à faire pour déterminer notre trajet après la Colombie.

 Les Argentins reviennent eux aussi dormir là et toujours à l’avant-garde des bons plans, se connectent à l’électricité sur une prise de lampadaire. Pour nous, pas d’intérêt, car ici c’est du 110 V.

 Km au compteur : 61 547

Km du jour : 5

Altitude : 1 800 m

 

JEUDI 12 SEPTEMBRE 2013

18° / 22° - Soleil / Nuages

Après quelques photos avec les Argentins, nous quittons tous BANOS.

 BANOS___11_

La route s’élève très vite dans un beau paysage ; nous sentons que nous repartons vers les Andes.

 ROUTE_POUR_PELILEO

 Nous nous arrêtons dans un bourg tout proche, PELILEO, connu pour ses fabrications de jeans. Sur tout un tronçon de rue, les boutiques exposent des centaines de jeans. J’en trouve deux à mon goût ; au moins ce n’est pas made in China.

 Nous poursuivons sur AMBATO, une très grande ville où nous partons explorer les rues commerçantes puis le parc Juan Montalvo. Il est petit mais beau et fleuri.

 AMBATO__1____PARC_JUAN_MONTALVO

Tout autour, quelques belles et anciennes demeures ont résisté au tremblement de terre de 1949 mais elles sont peu nombreuses.

 AMBATO__5_

 Ici ils utilisent encore un trône pour cirer les chaussures.

 AMBATO__7_

 Dans une rue, nous sommes attirés par un petit étal qui produit des chips de pomme de terre et de banane. Jean-Marc, toujours prêt à tout tester, en profite pour goûter à cette nouveauté. Cela nous confirme que les bananes à cuire n’ont pas le goût de banane mais de pomme de terre !

 Deux populations se côtoient, avec des hommes élégants en costume cravate et les indigènes, peuple andin avec leurs tenues colorées.

 Maintenant c’est vers un village de montagne que nous souhaitons nous diriger. C’est un peu galère pour trouver la route qui grimpe dans la montagne car le GPS voudrait nous faire passer par des ruelles.

Nous dominons la ville entourée de montagnes et du volcan. Le ciel est dégagé, sauf au-dessus du Tungurahua ; décidemment nous n’arriverons pas à voir son sommet.

 Nous arrivons à notre destination, QUISAPINCHA. Ici c’est le travail du cuir qui est réputé. La rue principale regorge de vestes, blousons, sacs, chaussures en cuir à des prix imbattables. Plus on fait de boutiques et moins on est capable de choisir. Comme la nuit porte conseil, nous verrons demain matin.

 Nous nous installons sur la place principale pour la nuit.

 Km au compteur : 61 614

Km du jour : 67

Altitude : 3 000 m

 

VENDREDI 13 SEPTEMBRE 2013

15° / 19° / 8° / 18° - Soleil / Nuages / Grêle / Nuages

Le beau ciel bleu au réveil nous permet de distinguer, entre les maisons, toutes les montagnes qui entourent le village.

C’est l’heure où les gens prennent l’autobus. Ici pas la peine de se battre pour monter en premier, il n’y a pas de places assises.

 QUISAPINCHA

 Nous patientons un peu en attendant l’ouverture des boutiques mais beaucoup sont encore fermées à 9H30. C’est peut-être mieux ainsi car plus il y a de choix et plus c’est difficile. Après un certain nombre d’essayages car les coupes et les tailles sont assez fantaisistes, je suis contente, je trouve mon bonheur et repars bien équipée.

 Nous redescendons sur Ambato, à 2 600 m, pour prendre une petite route qui mène vers des coins reculés et passe sur les flancs du volcan Chimboza.

 ROUTE_AMBATO_A_GUARANDA__2_

Elle grimpe sans cesse, traversant des villages avec des fermes dont le confort semble bien sommaire. Nous retrouvons les femmes andines avec les enfants dans le dos, un chapeau noir avec souvent 1 plume de couleur, et un grand châle.

 Quelques comidas en bord de route nous font stopper pour le déjeuner ; nous sommes en zone isolée et cela se voit. Nous retrouvons la toile cirée collante, l’assiette en émail qui a déjà bien vécue et le papier toilette en guise de serviette. Ici il est même marron et je me demande si il a été recyclé ! Le menu unique est constitué de grains de maïs éclatés, un peu de salade, une banane cuite et des morceaux de porc frits. On en est sûr car la bête pend à côté du fourneau. J’en connais certaines et même certains qui finalement seront bien contents de ne pas être avec nous !

 ROUTE_AMBATO_A_GUARANDA__1____DEJEUNER

En poursuivant, nous grimpons jusqu’à 4 200 m où la neige fait son apparition sur les bas côtés. Nous nous rapprochons du volcan CHIMBORAZO et profitons d’une petite éclaircie pour l’admirer, même si son sommet, à 6 300 m, reste entouré de nuages. Les gros nuages se transforment en grêle et les sommets environnants disparaissent dans la brume ; la température a chuté à 8°.

 Lorsque nous entamons la descente vers Guaranda, l’éclaircie revient. Juste avant la ville, nous bifurquons vers SALINAS,

SALINAS__3_

un village campagnard qui, pour sortir la population de sa pauvreté, a eu l’idée de fabriquer du fromage, de la charcuterie et du chocolat. Nous faisons donc nos achats au magasin du village avant d’aller voir la fabrique de fromage. Dommage, l’activité est déjà stoppée et seul un homme est en train de laver des fromages au karcher ! C’est bien, nous n’avons pas acheté de celui-là.

 SALINAS__2_SALINAS__1_

 Bon, le tour des fabrications est fini pour un certain temps ; il faut arrêter de remplir le camion déjà assez lourd …

 Nous rentrons dans la ville de GUARANDA pour notre bivouac et nous arrêtons sur l’une des places. Ce n’est pas hyper calme mais espérons qu’avec la nuit l’activité s’arrêtera. Comme la ville est tout en étages avec des rues étroites, nous ne voulons pas aller plus loin.

 Km au compteur : 61 765

Km du jour : 151

Altitude : 2 690  m

 

SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2013

12° / 19° / 9° / 12° - Soleil / Nuages

Une grande ballade dans la ville nous mène de rues animées et commerçantes en marchés. Ici pas de touristes, une population très typée ; nous sommes au cœur des Andes.

 De nombreuses femmes sont très bien habillées, beaucoup ont un tour de cou formés de plusieurs rangs de perles dorées ; elles portent un petit chapeau rond beige cerclé d’un ruban noir.

 GUARANDA__2_

 En ce samedi, c’est jour des achats et la queue à la librairie, en cette période de rentrée,  est impressionnante.

 GUARANDA__3_

 Au marché, les produits sont répartis par secteurs ; fruits, légumes, viande de bœuf, de porc, poissons, fromages, coin des petits producteurs, avec poules et cochons d’Inde qui ici aussi, comme au Pérou, est un mets très prisé.

 GUARANDA__8____MARCHE

 GUARANDA__7____MARCHE

 Nous faisons quelques courses et lors de l’achat de côtelettes de porc, la commerçante, pour nous faire plaisir, nous donne un morceau de couenne à grignoter. Nous sommes généralement polis, mais nous déclinons son offre !

 Nous prenons de l’eau chez les pompiers ; toujours très sympa, ils étaient venus à plusieurs reprises nous voir et admirer le camion. Ils ont un vieux Iveco des années cinquante et sont prêts à l’échanger contre le nôtre…

 Nous prenons la direction du parc national Chimborazo ; la route grimpe au milieu des collines escarpées et cultivées, avant d’être noyée dans les nuages. A 4 000 m, nous avons franchi la barre nuageuse et les vigognes apparaissent ; c’est la haute montagne, plutôt dépourvue de végétation.

 Nous rentrons sur le parking du parc sans problème mais par contre les guardaparques nous interdisent de monter sur le parking du refuge d’où l’on est sensé voir le volcan. Apparemment les conditions ont changé et pour faire les 8 km de route, il faut un guide dont le prix est de 30 $. Nous pensons d’abord ne pas avoir compris mais non, c’est bien ça. Cette mesure s’applique uniquement aux étrangers ; d’autres visiteurs, venant de Panama, sont dans la même situation. Nous avons beau tous rouspéter, rien n’y fait. C’est nouveau ! Jugeant que c’est une escroquerie, nous repartons ; nous verrons le volcan Chimborazo d’ailleurs.

 En plus, pour l’instant il est dans les nuages et comme nous sommes à 4 400 m, c’est sans regret que nous redescendons un peu.

Nous faisons un premier arrêt sur le bord de la route où nous voyons une partie du volcan qui s’est dégagée.

VOLCAN_CHIMBORAZO__1_ 

 C’est l’occasion aussi d’admirer la formation de la région ; les couches géologiques sont assez spectaculaires.

 COUCHES_GEOLOGIQUES__2_

 Les gros nuages s’accrochant de nouveau, nous partons chercher un bivouac avec vue sur le volcan pour le surveiller.

 Nous trouvons un beau petit coin sur une piste entourée de pâturages. C’est l’heure de retour des troupeaux et nous assistons à un défilé d’animaux qui rentrent aux fermes.

 BIVOUAC_VUE_SUR_CHIMBORAZO__3_

 Au coucher du soleil, les nuages disparaissent et nous avons la chance de voir ce fameux volcan en entier. Avec ses 6 310 m, c’est le point culminant du pays et son sommet est couvert de neige.

 VOLCAN_CHIMBORAZO__3_

 Km au compteur : 61 828

Km du jour : 63

Altitude : 3 400 m

 

DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 2013

9° / 19°  - Soleil / Nuages

Alors que nous nous apprêtons à partir, nous avons la visite de paysans. Ils nous disent que depuis hier soir tout le monde se demandait ce que nous faisions là. Nous restons un bout de temps à discuter ; heureusement certains parlent espagnol mais entre eux ils s’expriment en quechua. Les 2 femmes portent un collier comme nous avons vu hier et ils nous disent qu’effectivement c’est un symbole de leur culture.

 Un dernier coup d’œil au volcan et nous reprenons notre route et rejoignons la Panaméricaine à CALPI.

 BIVOUAC_VUE_SUR_CHIMBORAZO__2_

 Nous décidons de ne pas aller à RIOBAMBA, apparemment ville morte le dimanche, et de filer directement sur CAJABAMBA où se tient un marché rural très traditionnel le dimanche. Effectivement le marché est immense ; les marchands indigènes sont venus de tous les alentours ; c’est très animé et très typique.

 CAJABAMBA__4_CAJABAMBA__5_

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les tas de bananes sont énormes et la vente se fait en caisse !

 CAJABAMBA__1_

 Ici aussi les allées sont spécifiques à chaque produit ; le pain, la couture, …

 CAJABAMBA__8_CAJABAMBA__6_

 Un peu à l’écart se tient un marché aux bestiaux et nous voyons passer de nombreux animaux, tirés vers leurs nouveaux lieux de vie.

 CAJABAMBA__9_

 CAJABAMBA__10_

 La spécialité culinaire de la région est le hornado, un cochon entier rôti. Des dizaines de stands en proposent et tous présentent les têtes rôties sur les étalages. Vous avez de la chance, vous échappez aux photos car c’est moi qui avais l’appareil…

 Nous rejoignons ensuite la lagune COLTA, à quelques kilomètres. Elle est située dans un parc fermé où l’accès aux véhicules est autorisé. Pour la modique somme de 1 $ pour 2, nous pouvons y pénétrer et y bivouaquer en sécurité. En plus, il y a de l’eau et la wifi. C’est un bon plan transmis de voyageurs en voyageurs. Nous allons y faire une petite pause.

 La lagune, avec ses roseaux, et le parc bien aménagé en font un endroit joli et bien agréable. En ce dimanche, les familles viennent s’y promener.

 LAGUNA_COLTA__1_

LAGUNA_COLTA__5_

Le soir nous y sommes seuls, dans le plus grand calme.

 Km au compteur :

Km du jour :

Altitude :  m

 

LUNDI 16 SEPTEMBRE 2013

9° / 20°  - Soleil / Nuages

Journée tranquille au milieu de la verdure.

 LAGUNA_COLTA__2_

Nous en profitons pour nous mettre à jour et prendre quelques nouvelles grâce à la wifi.

La consultation des news ne peut que nous faire apprécier encore plus le fait de ne pas être en France.

 Km du jour : 0

 

 

 

MARDI 17 SEPTEMBRE 2013

 5° / 20°  - Soleil / Nuages

 Alors que nous nous apprêtons à partir après cette bonne pause repos, nous sommes contactés par skype par les enfants qui ont des problèmes « techniques ». Jean-Marc va donc passer la matinée à essayer de faire du dépannage par téléphone ; pas facile.

 En début d’après-midi, nous partons par la Panamericana vers GUAMOTE en traversant un grand plateau occupé par d’innombrables cultures, dont du quinoa, et par des pâturages.

 Il est entouré de petites collines et nous n’avons pas l’impression d’être à plus de 3 000 m.

 Puis nous traversons une grande forêt de sapins et progressivement les montagnes réapparaissent alors que la route descend sans cesse.

Nous nous stoppons à ALAUSI, un bourg touristique, dont nous faisons le tour à pieds. Il est agréable et vivant.

C’est une étape du fameux train touristique qui mène au Nez du diable en empruntant une descente escarpée en lacets à flanc de montagne. L’ancien train typique, avec machine à vapeur, où les gens voyageaient sur le toit, a été remplacé par une loco diesel et des wagons modernes et confortables mais fermés. Désormais, seuls les touristes l’empruntent pour un parcours d’une heure puis retour, pour un prix bien touristique de 30 $.

Il y a un départ demain matin mais nous n’irons pas, cela ne semble pas vraiment intéressant et des descentes à flanc de montagne, nous en avons déjà expérimentés pas mal …

 ALAUSI__1_ALAUSI__2_

  Nous allons jeter un œil au 1er pont en sortie de ville. Lui aussi est tout neuf et vu l’épaisseur des traverses, il ne risque pas de s’écrouler !

 ALAUSI__3_

 Voyant un petit couturier travailler sur le pas de sa porte, nous lui emportons un polaire de Jean-Marc pour faire changer la fermeture éclair. Après qu’il se soit presque excusé de nous demander 5 $, il nous précise que la fermeture éclair coûte déjà 2 $. Son salaire pour probablement plus d’une heure de travail serait donc de 3 $ (2 .20 €). Quelle différence avec le prix pour touristes de la ballade en train !

Nous discutons avec lui de notre voyage et, comme souvent, son étonnement est grand. Nous lui promettons qu’il verra le camion demain lorsque nous viendrons chercher la veste.

Stationnés tout au bout de la rue principale, l’endroit est quand même assez bruyant.

Bien redescendus d’altitude, la température est plus clémente. Alors que nous n’avions que 5° hier soir, le thermomètre indique encore 15° à 22 H.

 Km au compteur : 61 935

Km du jour : 76

Altitude : 2 350 m 

 

MERCREDI 18 SEPTEMBRE 2013

 14° / 19°  - Nuages / Petite pluie / Soleil

Nous commençons par quelques courses au marché où bizarrement il n’y a presque personne.

 Ici l’habillement des femmes est des plus coloré : bleu, vert, orange, rouge se mélangent entre chaussettes, jupe et gilet ou couverture en forme de cape. Seul le chapeau reste noir.

 ALAUSI__9_ALAUSI__8_ALAUSI__5_

  Nous croisons la voiturette d’un marchand ambulant qui apparemment vend du jus d’aloe vera ; on distingue les tiges de cactus. C’est une spécialité de la région. Comme il paraît que le jus ressemble un peu à un blanc d’œuf en bouche, nous ne regrettons pas l’absence du marchand.

ALAUSI__7_ 

  Avant de partir, nous passons chercher le polaire de Jean-Marc et comme promis, montrons le camion au couturier. Ses yeux témoignent de son étonnement ; cette visite restera sûrement un grand jour pour lui.

 Dès que nous grimpons la route pour sortir de la ville, nous croisons des nuages qui montent le long des montagnes puis nous tombons dans un épais brouillard. Nous aurions pu voir la colline appelée « Nez du diable » mais seul le panneau est visible sur le bas côté, toute la vallée est remplie de nuages.

Nous poursuivons ainsi en « aveugle » une bonne partie du trajet vers les villages suivants. Nous avançons doucement car la visibilité est vraiment nulle.

 Nous changeons probablement de vallée à l’approche de ZHUD et retrouvons la clarté. C’est un village avec quelques comidas qui arborent les cochons grillés pendus. L’état des comidas ne m’inspire pas ; nous passons notre chemin et faisons notre pause déjeuner à  EL TAMBO, une ville plus avenante.

 Puis nous retrouvons le paysage de collines aux belles herbes vertes, quelques cultures et les troupeaux.

 Ne voulant pas arriver sur l’immense ville de Cuenca ce soir, nous nous arrêtons près du rio à BIBLIAN, le long d’un centre sportif. Le paysage est joli et le coin semble calme. Vers 19 H, nous profitons néanmoins de la musique à tue-tête ; il doit y avoir un cours de zumba ; puis ce seront probablement les répétitions de danses folkloriques.

  Km au compteur : 62 072

Km du jour : 137

Altitude : 2 700  m

 

 

JEUDI 19 SEPTEMBRE 2013

 12° / 17°  - Nuages / Petite pluie / Nuages

Nous grimpons en haut de la ville pour voir le sanctuaire de la Virgen del Rocio (Vierge de la Rosée), un édifice perché à flanc de colline, avec son autel taillé dans la roche. Avec ses 146 marches à monter, cela fait un bon exercice matinal.

 

BIBLIAN___SANCTUAIRE_DE_LA_VIERGE__1_BIBLIAN___SANCTUAIRE_DE_LA_VIERGE__3_BIBLIAN___SANCTUAIRE_DE_LA_VIERGE__4_ 

 Sur la Panamericana, nous faisons une halte à l’usine de gaz Austrogaz pour faire remplir une de nos bouteilles. Indiquée sur les fichiers de voyageurs comme usine sympa et remplissant les bouteilles étrangères, ils ont dû prendre la grosse tête et maintenant ils n’acceptent pas de facturer moins de 15 kg de gaz à 18 $. Cela ne nous convenant pas, nous partons et chercherons ailleurs.

 Arrivés à CUENCA, capitale de la région, et 3è plus grande ville du pays, nous nous rendons directement à un parking figurant lui aussi sur les listings voyageurs (angle Miguel Herredia et Mariscal Lamar -S02°53.560; W79°00.770).

Nous y sommes très bien accueillis par la femme toujours très heureuse de recevoir les camping-cars étrangers pour un prix très correct de 4 $ la journée et idem pour la nuit. Cela nous évitera de tourner dans cette grande ville et de stationner le camion sans surveillance. Par contre, le décor n’est pas folichon ; une cour avec la basse-cour au milieu et de vieilles tôles ondulées.

 Bien situé, près du centre ville, nous partons à sa découverte. Les étroites rues pavées, les édifices magnifiques, les jolies places, les innombrables églises et cathédrales donnent un réel cachet à cette ville. Belle et animée, c’est un plaisir de s’y promener même si nous y croisons énormément de touristes.

 CUENCA__8____BELLES_DEMEURES

  CUENCA__23____CATHEDRALE_MODERNE

  La cathédrale, immense, est de toute beauté avec tout son marbre et ses dorures.

 CUENCA__29____CATHEDRALE_MODERNE

  CUENCA__25____CATHEDRALE_MODERNE

  CUENCA__28____CATHEDRALE_MODERNE

  Plusieurs marchés, dont celui aux fleurs, et marchés artisanaux offrent de beaux produits dans un cadre propre.

 CUENCA__1____MARCHE_AUX_FLEURS

  Avec surprise, nous découvrons plein de produits Campingaz dans la devanture d’un magasin ! Cela me donne l'occasion de faire un coucou aux collègues qui continuent de travailler dur pour que ces produits réussissent même à arriver au bout du monde.

 CUENCA__4____CAMPINGAZ

  Cuenca est aussi connue pour ses ateliers de fabrications de chapeaux, les Panamas, chapeaux en paille naturelle, qui ne viennent pas de Panama mais bien d’Equateur. Fabriqués à partir d’une feuille de palme, comme nous avions vu en Amazonie, les fibres sont séparées, blanchies puis tressées à la main. La qualité du chapeau dépend de la finesse de ce tressage. Enfin, dans les ateliers de Cuenca on donne la forme aux chapeaux grâce à des presses et on procède aux finitions.

 CUENCA__5____ATELIER_DE_CHAPEAUX_BARRANCO

  CUENCA__6____ATELIER_DE_CHAPEAUX_BARRANCO

  Nous descendons ensuite jusque sur les rives du Rio Tomebamba bordé de bâtiments anciens superbement rénovés et rejoignons le Musée de la banque centrale situé à l’autre bout de la ville. Nous commençons par la section des monnaies qui retrace l’évolution des pièces, depuis les anciennes frappées à la main, jusqu’à celles d’aujourd’hui ainsi que des billets qui portaient le nom de « Sucre » avant que le pays adopte le dollar américain comme monnaie. Puis nous découvrons l’étage consacré aux costumes traditionnels des nombreuses cultures du pays. La partie la plus impressionnante restera les cinq têtes réduites de la culture Shuar ! Un musée intéressant, moderne dont le seul défaut est d’interdire les photos.

  Sur le chemin du retour, un bon jus de fruits frais nous donnera des forces pour rejoindre le camion après une grande journée de marche et de visite.

  Km au compteur : 62 123

 Km du jour : 51

 Altitude : 2 500  m

 

VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2013

 14° / 21°  - Nuages / Soleil

 Hier soir, à la panaderia, nous avions pris du pain pour le soir seulement en pensant venir chercher du pain frais pour le petit déjeuner. La boulangerie était remplie d’une vingtaine de corbeilles de différents petits pains. Ce matin, à 8 H, Jean-Marc part chercher le pain et, à son grand étonnement, la boutique est vide. Il lui faut patienter 10 mn pour que sorte du four un plateau avec quelques pains recouverts de fromage fondu. A chaque pays ses habitudes !

 Rassasiés, nous partons explorer un nouveau quartier de la ville. Notre 1ère visite est pour une église ; heureusement que nous étions venus pour ses portes sculptées car l’église est fermée.

 CUENCA__13____EGLISE_SANTO_DOMINGO

  Toutes les rues sont toujours aussi commerçantes et animées, avec des petits marchés partout, beaucoup plus propres que ceux vus habituellement. D’ailleurs, nous remarquons qu’ici les poulets sont vendus sans les pattes ; comme toujours, l’évolution commence par  les grandes villes. 

  CUENCA__10____MARCHE

  Au marché de l’artisanat, nous découvrons un joyeux bric à bric toujours très coloré.

  CUENCA__16____MARCHE_ARTISANAT

  CUENCA__20____MARCHE_ARTISANAT

  Mais ce qui retient surtout notre attention, c’est un groupement de femmes que l’on appellerait volontiers « sorcières » ; après avoir passé un œuf tout autour du corps d’un client, elle le frappe énergiquement sur tout le corps, même sur la tête, avec un bouquet d’herbes puis boit une gorgée d’alcool de canne (du rhum quoi !) qu’elle postillonne au visage du patient. De quoi être guéri à vie !

 Pour ceux qui peuvent, cela vaut le coup de grossir la photo et de regarder les expressions de chaque personnage !

  CUENCA__18____SORCIERES

  CUENCA__21____SORCIERES

  Notre ballade dans les rues nous confirme notre première impression ; la ville est très belle et toutes les rues offrent de magnifiques demeures ; partout des maisons restaurées, des beaux balcons en bois.

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CUENCA__22____BELLES_DEMEURES

 En chemin nous rencontrons, pour la 3è fois, Aurélie, Thomas et les filles. C’est incroyable comme le monde est petit !

 Nous partons déjeuner ensemble au marché pour leur faire découvrir la spécialité régionale, le cochon grillé accompagné de boulettes de purée. Ils nous racontent la séance de chaman qu’ils ont pratiquée dans une communauté retirée et c’est bien ce que nous venons de voir  ce matin ; c’est donc une pratique courante.

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  Nous ne pouvons pas quitter la ville sans acheter un Panama ; les boutiques en offrent de toutes formes et de toutes couleurs.

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  En fin de journée, nous renouons avec l’altitude en nous rendant vers le Parc National CAJAS par une très belle route verdoyante avec de superbes villas à la sortie de Cuenca.

  Pour notre bivouac, nous choisissons le parking du sanctuaire de la Vierge de Cajas, à 7 km du parc. Nous serons ainsi à une altitude un petit peu plus raisonnable pour la nuit.

  Km au compteur : 62 174

 Km du jour : 51

 Altitude : 3 570  m

 
 

SAMEDI 21 SEPTEMBRE 2013

6° / 24°  - Ciel bleu

Cela fait plaisir de voir le ciel bleu au réveil ; il nous manquait un peu. Par contre, cette nuit le thermomètre est descendu à – 2° et il fait frais dans la cellule.

 Lorsque nous arrivons au Parc la température est déjà remontée et malgré les 3 950 m,  avec un bon pull, ça va.

 Le centre d’interprétation est très intéressant, avec beaucoup d’informations sur la flore, la faune (des oiseaux et grenouilles) et les paysages du parc.

 Nous pouvons maintenant aller découvrir tout cela en parcourant le chemin de randonnée qui fait le tour de la lagune Toreadora.

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 Le sentier monte et descend à travers une superbe nature dont des zones de « paramo », ces grandes étendues d’herbe gorgée d’eau très froide (3° à – 6°) avec des touffes de mousse spongieuses.

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 Des collines et parois rocheuses entourent la lagune avec de nombreuses criques où des herbes produisent un jeu de couleurs dans l’eau ; le paysage est splendide.

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 Une multitude de toutes petites fleurs parsèment l’herbe ; certaines sont mêmes minuscules. Quant aux grandes plantes dont la base ressemble à une plante d’ananas, nous ne sommes probablement pas à la bonne époque car elles sont toutes déjà très sèches.

 Dans les combes protégées et les dépressions poussent des bosquets de Quenoa ou arbre papier.

 PELE_MELE_PARC_CAJAS___FLORE

 Tout autour nous apercevons quelques autres petites lagunes sur les 200 qui scintillent dans ce paysage de montagne

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 Après 2h d’une super ballade que nous avons beaucoup aimée, nous rejoignons le camion bien fatigués ; c’est toujours aussi dur de marcher en haute altitude.

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 En rentrant sur la ville de CUENCA, nous nous arrêtons déguster une truite ; il y a plein d’élevages le long du torrent ; sitôt pêchée, sitôt mangée.

 Comme les supermarchés nous manquent un peu, nous profitons de la grande ville pour en chercher un ; c’est vraiment une denrée rare ! Cela se comprend car en ce samedi après-midi les allées du magasin sont vides. Les 2 caisses ouvertes ne sont pas débordées. Nous y trouvons du pain presque français, un peu de charcuterie et de fromage et des boudoirs ! Du coup nous cherchons de la crème fraîche ; espérons que le pot trouvé en sera vraiment. Demain il reste à acheter des fraises au marché et nous pourrons nous faire une CHARLOTTE AUX FRAISES ! Nous ne pouvons quand même pas tout oublier de la France …

 Nous reprenons la route pour nous rapprocher de notre lieu de visite de demain, le marché aux bestiaux de GUALACEO. Nous nous en arrêtons à 6 km, dans un petit village près du torrent ; ce soir nous serons bercés par le bruit de l’eau qui dévale sur les rochers.

 Km au compteur : 62 262

Km du jour : 88

Altitude : 2 200  m

          

 DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 2013

 13° / 24°  - Soleil

 Nous entendons très tôt pas mal de bruit, surtout d’animaux. Un coup d’œil par la fenêtre nous fait comprendre que nous avons fait mieux que nous voulions ; nous sommes stationnés devant la foire aux bestiaux ! Effectivement, il y avait un grand terre-plein complètement inoccupé hier soir. Le marché n’est pas près de la ville, comme nous le pensions.

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 L’accès à la foire semble réglementé car pour y pénétrer les fermiers doivent fournir des papiers. Le check point est juste devant le camion.

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 La ballade au milieu des bœufs, vaches, moutons et cochons est assez drôle.

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 Nous prenons le temps d’observer les actions des acteurs. Les acheteurs courent après les véhicules qui arrivent avec des animaux et essaient de négocier une bête avant même qu’elle soit descendue afin d’être le premier, ce qui ne semble d’ailleurs pas fonctionner souvent.

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 Puis les transactions se poursuivent sur le marché ; la pile de billets passe des mains de l’acheteur à celles du vendeur qui souvent la rend à l’acheteur, pas satisfait du prix. La discussion dure souvent longtemps et nous captons des expressions, comme « il faut trouver un compromis ».

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 Puis l’animal finit par partir avec un nouveau maître, parfois avec réticence.

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 Ce sont les cochons qui sont le plus discuté, et surtout les gros. Les bébés sont eux apportés dans des sacs en toile.

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 C’est pour nous aussi l’occasion de prendre quelques photos pendant que les gens sont occupés et ne voient pas les 2 touristes perdus au milieu d’eux.

 Comme toujours, beaucoup de couleurs dans l’habillement des femmes. Certaines ont mis leur tenue du dimanche.

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 Nous suivons un couple âgé, apparemment à la recherche d’un taurillon. Ils observent les bêtes et semblent très pensifs. Nous les laissons dans leur quête car cela risque d’être long.

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  Quelques commerçants proposent aussi des accessoires indispensables.

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 D’autres paysans arrivent à pieds, comme ce couple endimanché qui amène sa petite vache après l’avoir brossée et lustrée ; on a un peu l’impression qu’ils viennent pour un concours.

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 Nous poursuivons jusqu’au village suivant, CHORDELEG, réputé pour ses bijoux en filigrane d’or et d’argent. Effectivement les boutiques exposent de très belles boucles d’oreilles finement ciselées et autres bijoux mais la ville est un peu tristounette.

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 Puis nous arrivons à SIGSIG qui est tout l’opposé ; des gens partout, des marchés, de l’animation. Beaucoup de personnes repartent avec un petit fagot de fibres pour confectionner chapeaux, panier, nattes.

 Nous goûtons encore à une nouvelle spécialité, le Llapingacho. La préparation est un peu longue mais on nous amène une superbe assiette bien appétissante, comprenant boulettes de pomme de terre, maïs, fromage accompagnées de morceaux de saucisses grillées, d’un œuf sur le plat et d’un peu de salade avec des morceaux d’avocat. Un régal qui sort de l’ordinaire, pour 3 €, à deux.

 Jean-Marc ayant envie d’aller à la coopérative qui fabrique et vend des chapeaux de Panama, nous cherchons une occupation pour l’après-midi, en attendant son ouverture demain matin. En faisant un tour devant la municipalité, nous trouvons la wifi ; voilà de quoi nous occuper.

 Nous y restons pour la nuit et le coin est étonnement calme.

 Km au compteur : 62 283

 Km du jour : 21

 Altitude : 2 370 m

 

LUNDI 23 SEPTEMBRE 2013

 11° / 22°  - Pluie / Nuages / Soleil

 La pluie nous a bercés toute la nuit et au lever nous commençons par éponger ; lorsque nous sommes garés bien à plat, l’eau stagne sur le toit et il y a une petite fuite à un lanterneau.

 Ce matin nous partons à la recherche de la coopérative située sur la route principale, à la sortie de la ville. Derrière l’ancien hôpital qui sert maintenant à l’association, le long du rio, un coin bien aménagé, avec des jeux pour enfants, pourrait faire un super bivouac.

 Nous poussons un portail sans indications et sommes accueillis par une charmante dame qui nous explique le procédé de fabrication. Tout commence par une gerbe de fibres qui seront tressés.

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 Nous voyons les ouvrières travailler à l’élaboration des chapeaux avec une agilité impressionnante. Suivant la finesse du tissage, un chapeau demande de 2 jours à 2 mois de travail. 

 Dans l’atelier, un présentoir contient tous les moules qui servent à façonner les chapeaux de différentes formes.

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 Un peu partout, des centaines de chapeaux attendent de passer à la finition.

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 Puis nous passons à la visite du magnifique magasin bien coloré.

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 Après avoir vu tant de modèles, le choix devient bien difficile.

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   Après différents essais, le préféré de Jean-Marc étant un peu petit, la femme se fera un plaisir de le repasser sous la presse et de refaire le bandeau à sa taille exacte.

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 C’est presque du sur-mesure et en plus, les prix sont plus abordables qu’à Cuenca et l’argent sert directement aux femmes de la coopérative.

 Après plus d’une heure passée avec des gens vraiment adorables, nous ne pouvons que conseiller ce détour par Sig-Sig.

Nous empruntons de petites pistes pour rejoindre la panamericana à CUMBE ; les villages traversés ont tous leur spécialité ; lavage et séchage des gerbes de fibres à chapeaux, fabrication de guitares, vente de cochons d’inde.

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 La panam s’élève à 3 400 m et serpente sur les cimes des montagnes, nous offrant des vues spectaculaires sur les vallées environnantes.

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 Nous voyons aussi quelques plantes similaires à celles du parc Cajas.

PANAM_VERS_ONA__1_

 Du haut de la route, en arrivant sur ONA, nous repérons, en contre bas, une petite paroisse  avec un terrain plat. A peine arrivés, deux femmes viennent nous questionner sur nos intentions. Après leur avoir expliqué qui, que, quoi, et surtout les avoir rassurées en leur disant que nous n’irons pas traîner sur le terrain, elles nous répondent qu’elles vont demander au « dueno », maître des lieux, si il nous donne l’autorisation de dormir ici. L’homme est plus réservé mais donne son accord ; nous pouvons y dormir tranquille.

 Nous continuons à discuter avec l’une des femmes sur leur occupation, l’élevage de vaches pour la viande. La carte du monde sur le camion retiendra son attention et semble une découverte pour elle. Nous ne sommes pourtant pas loin de la nationale et de la petite ville mais cette communauté semble vivre à l’écart du monde.

 Km au compteur : 62 424

 Km du jour : 141

 Altitude : 2 260  m

 

MARDI 24 SEPTEMBRE 2013

 15° / 20°  - Nuages / Soleil

 Avant de partir, nous allons dire bonjour à un couple en train de fabriquer des briques d’adobe pour agrandir l’église puis nous nous dirigeons vers les maisons. La femme rencontrée hier passe avec ses seaux pour nourrir les animaux et nous dit tout de suite de ne pas franchir le petit pont qui mène aux maisons de l’autre côté. Nous ne saurons jamais quel mystérieux secret est caché sur ces lieux pour que ces gens aient si peur qu’on s’y promène.

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 Nous reprenons la route qui nous mène à SARAGURO, une petite ville où vivent des indigènes aux tenues vestimentaires bien spécifiques où le noir est de rigueur. Les hommes portent un pantacourt et un chapeau d’où sort une natte. Ils ont un visage très fin ; de beaux hommes ! Quant aux femmes, c’est une grande jupe noire parfois bordée d’un liseré de couleurs en bas.

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 Nous faisons un tour dans le beau marché flambant neuf mais désespérément vide ; apparemment les gens préfèrent l’ancien !

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 Sur la place centrale, se tient un restaurant un peu spécifique faisant partie de l’association des femmes indigènes dont le but est d’éduquer ces femmes et de leur procurer un revenu mais aussi de leurs octroyer des prêts si besoin. Devant, ces femmes exposent des bijoux de leur création très jolis. C’est pour nous un bon moyen d’allier plaisir et bonne action.

 Nous repartons par la route toujours aussi belle, très vallonnée, où les innombrables verts des collines sont parsemés de taches blanches et noires ; c’est le fief des vaches. Un peu plus haut en altitude, c’est de royaume de très beaux sapins.

 FORET_SAPINS

 Nous rejoignons la grande ville de LOJA que nous avions partiellement visitée peu après notre entrée en Equateur. Il nous reste quelques endroits à visiter, dont la belle porte de la ville qui fait partie d’un gros château offrant de beaux points de vue sur la ville et les environs.

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 Pour bivouaquer, nous rejoignons l’un des parcs de la ville, celui de Jipiro.

 Km au compteur : 62 540

 Km du jour : 116

 Altitude : 2 100 m

 

 MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2013

 14° / 17°  - Nuages / Soleil

 Avant de partir, nous allons faire un tour au parc de loisirs. Il est bien aménagé avec des allées qui serpentent entre de petits ponts, un bassin avec son île, des reproductions miniatures des éléments caractéristiques de chaque culture, une pagode chinoise, une mosquée et une petite tour Eiffel. Dommage c’est un peu tristounet car il tombe quelques gouttes de pluie.

 Nous allons maintenant quitter LOJA après fait une boucle qui nous avait menés plein nord en longeant toute l’Amazonie puis plein sud en traversant les Andes. Un parcours bien diversifié que nous allons maintenant compléter en bifurquant vers l’Océan pour découvrir de nouvelles régions.

 

 

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