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GRANDE AVENTURE EN VOYAGE
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5 février 2014

BRESIL - DE L'AMAZONIE A BRASILIA

 

BRESIL

DE L’AMAZONIE A BRASILIA

 

BRESIL VIERGE - Large_Scale_Road_Map_South_America

 

SAMEDI 18 JANVIER 2014

Le passage de notre 27ème frontière, et normalement dernière, nous ouvre les portes d’un immense pays, le BRESIL.

 Nous y avions déjà passé plus de 2 mois en 2012 mais n’avions visité qu’un petit tiers sud est. Nous nous étions promis d’y revenir, hé bien nous y voici !

 Dès les premiers mots du douanier, nous sommes perdus, nous ne comprenons rien, le portugais est vraiment différent. Lui non plus d’ailleurs ; il n’a pas une tête de premier de la classe et il nous réclame un papier de sortie du Pérou ; personne n’a dû lui dire que c’est un tampon qui figure sur le passeport. Trop content que nous lui disions que nous avons un véhicule, il nous transfère à son collègue, dans un autre bureau. Super idée, lui est sympa et parle un peu anglais. Il demande juste à jeter un œil dans le camion ; comme l’avaient signalé d’autres voyageurs récemment, le Brésil n’établit plus de documentation d’importation temporaire pour les véhicules, nous pouvons circuler librement.

 Par gentillesse, pour nous aider, il revient avec nous au bureau d’immigration et nous obtenons notre visa touristique de 90 jours sans problème.

 Nous en profitons pour lui demander si nous pouvons passer la nuit ici car il est déjà 17H. Il nous indique où nous installer et nous dit de venir le voir si nous avons besoin de quoi que ce soit, un bon début !

 Vu sa localisation, la douane n’est pas vraiment fréquentée et nous y sommes plus qu’au calme.

 Km au compteur : 74 921

Km du jour au Brésil : 0

 

DIMANCHE 19 JANVIER 2014

26° / 33°  - Soleil

Après une nuit bien tranquille et le chant des oiseaux ce matin, nous nous mettons en route par la BR 317 qui longe la Bolivie. C’est une partie de la Transocéanica qui relie l’océan pacifique du Pérou à l’océan atlantique au Brésil. Alors que ce n’était encore qu’une piste très difficile il y a plusieurs années, le trajet est maintenant facilement réalisable car la route est goudronnée.

 Le paysage est similaire à celui qui nous avait mené hier à la frontière. Par contre, la route est moins bonne ; beaucoup de trous.

 Après 100 km, nous atteignons notre première petite ville brésilienne, BRASILEIRA, très vivante.

 Le paysage devient ensuite plus vallonné et nous avons l’impression que la forêt est encore repoussée un peu plus loin de la route. Les pâturages sont plus nombreux et les troupeaux plus importants.

 

DE BRASILEIRA A CAPIXABA (2)

 Nous longeons une grosse exploitation forestière ; les coupes de gros arbres sont bien réelles.

 DE BRASILEIRA A CAPIXABA (1)

 Nous arrivons à la ville suivante, CAPIXABA, à l’heure de déjeuner mais il n’y a pas grand-chose. Nous trouvons quand même un petit restaurant où nous faisons un très bon et copieux déjeuner. Depuis des mois que nous avions droit à la soupe, ici c’est fini. Nous avons une salade  piémontaise et un peu de crudités. La viande est bonne ; il y a quand même toujours le riz et les haricots rouges.

 Nous poursuivons jusqu’à la grande ville de la région, RIO BRANCO. En ce dimanche, les grandes artères sont vides et nous trouvons facilement la banque HSBC pour retirer des Reais, la monnaie brésilienne.

 Nous avons beaucoup avancé vers l’est ces derniers jours et la nuit tombe de nouveau de bonne heure, vers 18H.

 Nous restons donc dans la ville et nous installons dans le parc floral. Une petite route fait le tour de grandes pelouses mais malgré son nom, il n’y a pas de fleurs.

 Km au compteur : 75 270

Km du jour : 345

 

LUNDI 20 JANVIER 2014

28° (température constante jour et nuit) - Alternance d’éclaircies et de pluie

 C’est reparti pour une nouvelle journée de traversée du bassin amazonien ; je ne dis pas de la forêt amazonienne car nous ne la voyons guère. Le territoire proche de la route est toujours occupé par des pâturages et les grands arbres relayés au loin.

 

DE RIO BRANCO A ABUNA (4)

 De temps en temps, nous avons quand même droit à un petit carré de forêt.

 DE RIO BRANCO A ABUNA (13)

 Nous ne traversons que quelques petits villages.

 

DE RIO BRANCO A ABUNA (9)

 La chaussée est bonne et nous ne devrions pas mettre trop de temps à parcourir les 500km qui mènent à Porto Velho, la grande ville suivante ; enfin, avec notre moyenne de 65 km/h, ce sera quand même plus d’une journée. Ce n’est pas une autoroute et il y a de temps en temps de gros nids de poule.

 Tous les chemins et abords de la route sont plutôt boueux, il ne faut pas sortir de l’asphalte et comme il pleut une bonne partie de la journée, cela ne va pas s’arranger. Les gens circulent en tongs plastique, le lavage est plus vite fait.

 DE ABUNA A MUTUM NUEVO (5)

 Le trajet est assez monotone ; soudain un petit imprévu vient nous réveiller, enfin moi. 

La route s’arrête et il faut prendre un bac. Vu la taille du pays, notre carte n’est pas trop détaillée et ne mentionnait pas la traversée d’une rivière.

Une grosse barge attend, déjà pleine de camions. Nous embarquons immédiatement pour une dizaine de mn de traversée et rejoignons ainsi le village de ABUNA.

 

BAC POUR ABUNA (1)

BAC POUR ABUNA (5)

De ce côté ci, c’est très inondé.

 DE ABUNA A MUTUM NUEVO (1)

DE ABUNA A MUTUM NUEVO (9)

 C’est également plus nature ; la forêt ou la végétation dense est plus présente, avec des petits lacs un peu partout.

 DE ABUNA A MUTUM NUEVO (14)

DE ABUNA A MUTUM NUEVO (19)

 Le vol de 2 oiseaux attire mon regard ; ce sont 2 gros perroquets rouges qui viennent se poser dans un arbre très haut. Puis nous en voyons un 3è dans un arbre proche. Ils sont gentils et nous laissent le temps d’attraper les jumelles pour admirer quelques instants leurs belles couleurs avant de disparaître. Le soleil descend et ce doit être l’heure de se poser.

 

PERROQUETS UN PEU AVANT MUTUM NUEVO (1)

PERROQUETS UN PEU AVANT MUTUM NUEVO (2)

 Pour nous aussi, c’est le moment de trouver un bivouac. Nous rentrons dans le 1er village, MUTUM NUEVO et nous installons au bout du chemin menant au centre de santé. C’est un peu à l’écart et bordé d’herbe. A la tombée de la nuit, nous comprenons que ce n’est pas une bonne idée ; malgré les moustiquaires, nous nous retrouvons envahis de moustiques. Impossible de savoir comment ils sont rentrés, mais ils sont bien présents ! Nous sommes obligés de fermer les fenêtres et de mourir de chaud. Pour une fois, nous aurons recours à la clim, par intermittence, car sans un brin d’air, c’est intenable.

Nous passons un bon bout de temps avec notre raquette électrique à la main ; la guerre est sans merci ; nous en tuons une bonne trentaine. Les moustiques en Amazonie ne sont pas une légende !

 Nous voyons passer un pick-up qui tourne dans le village en diffusant une grosse fumée ; apparemment eux aussi sont en guerre contre les moustiques.

 MUTUM NUEVO PULVERISATION

Pour la nuit, nous utilisons le morceau de moustiquaire que nous avions emmené pour nous confectionner une double moustiquaire sur 2 ouvertures pour avoir quand même un petit circuit d’air. C’est gagné, nous dormons sans une seule piqûre.

 Km au compteur : 75 679

Km du jour : 409

 

MARDI 21 JANVIER 2014

28° (température constante) – Nuages / Soleil / 1 grosse averse

Nous arrivons à PORTO VELHO en fin de matinée. La ville est grande et n’a rien de spécial. Nous y faisons juste un tour et déjeunons. Rien n’est facile ici car même le nom des plats écrits, nous ne comprenons rien.

 A la sortie de la ville, nous nous arrêtons dans un grand centre Pirelli pour faire inverser nos quatre pneus ; certains ont des coupures sur le flanc extérieur et il faudrait mieux éviter qu’ils reprennent un coup. Nous restons plus de 2 H au garage mais c’est bon, c’est fait.

 Nous allons jusqu’à la petite ville suivante, CANDELAS DO JAMARI. Après avoir trouvé la boulangerie, nous allons nous installer sur la place principale. Nous espérons qu’en pleine ville il y aura moins de moustiques qu’en campagne. Effectivement, pas d’attaque ce soir.

 Km au compteur : 75 813

Km du jour : 134

 

MERCREDI 22 JANVIER 2014

28° (température constante) – Nuages / Soleil / Un peu de pluie

Bilan de notre journée route ; nous avons vu la même chose qu’hier, du vert, et du vert et encore du vert avec de temps en temps des tâches blanches ou marron, ce sont les vaches.

 Alors quand il y a un petit changement, par exemple un lac, nous faisons vite une photo !

 DE CANDELAS A JI-PARANA (2)

 Nous constatons qu’il y a de plus en plus de camions sur la route alors que dans les premiers jours le trafic était très calme. C’est peut-être bon signe, nous sortons des zones très isolées.

 Comme chaque jour, nous aurons droit à l’averse de l’après-midi.

 Nous atteignons la grande ville de JI PARANA pour le soir. Nous tournons un bout de temps dans les rues pour trouver une connexion wifi mais nous finissons par y arriver. La rue pavillonnaire est calme, nous pourrons y dormir tranquille

Km au compteur : 76 176

Km du jour : 363

 

JEUDI 23 JANVIER 2014

26° / 28° – Nuages / Soleil / Pluie

Après une matinée consacrée à internet, nous allons déjeuner en ville. C’est un système de buffet mais comme nous sommes incapables de dialoguer, ce n’est pas facile. Il y a 3 prix ; c’est différent si l’on se sert ce que l’on veut, si on est servi, suivant la quantité ou quelque chose comme ça. Nous c’est tout au hasard car nous ne comprenons rien.

 Quant à l’après-midi, c’est route, avec toujours rien de spécial à voir et en plus sous la pluie pour une bonne partie du trajet.

 Nous passons 2 villes et puis plus rien. De grandes lignes droites traversent des territoires un peu plus boisés.

 Une station service et une petite rue qui part vers quelques maisons et commerces nous permet de nous arrêter pour la nuit. Il y a du passage, ce doit être le seul lieu de vie à des dizaines de km alentours. Nous ne savons pas où nous sommes car il n’y a aucun nom sur la carte et pas de panneau de village. Mais c’est rassurant, nous sommes passés sous la barre des 1 000 km pour atteindre Cuiaba, notre prochaine destination.

 Km au compteur : 76 417

Km du jour : 241

 

VENDREDI 24 JANVIER 2014

24° / 31° – Nuages / Soleil / Pluie

Encore et encore de la route ; cela devient vraiment monotone !

 Dans l’après-midi, nous changeons de région et rentrons dans le « Mato Grosso ». Sur un tronçon, des panneaux gouvernementaux indiquent que la zone est protégée et effectivement, la forêt semble préservée, elle borde la route.

 MATTO GROSSO - AVANT PONTES DE LACERDA (1)

Nous sommes contents de voir un perroquet survoler la route devant  le camion puis un toucan, même si c’est bien furtif.

Un peu plus loin, c’est un singe qui grimpe sur un tronc.

 Nous baissons un peu notre vitesse et surveillons les environs. En fin de journée, c’est l’heure de retour des perroquets et plusieurs traversent pour venir se poser dans un arbre tout proche. Nous nous stoppons et restons à les admirer ; ce sont des bleu et jaune ; il y a plusieurs couples.

 MATTO GROSSO - AVANT PONTES DE LACERDA (3)

MATTO GROSSO - AVANT PONTES DE LACERDA (4)

 Dans les jumelles, nous voyons bien tous les détails et leurs yeux qui nous observent.  Il y a aussi 6 perruches verte/jaune qui jouent dans les arbres.

 Après un moment, nous nous décidons à partir car il va falloir que nous aussi nous trouvions notre nid pour ce soir. Il n’y a pas le choix, il faut attendre un village et ils ne sont pas nombreux sur la route.

 Finalement c’est une petite ville qui se dessine à l’horizon, PONTES DE LACERDA. Nous y rentrons et tournons dans les rues sans trouver de coin à notre convenance. Soudain nous voyons des perroquets tourner autour de grands palmiers. C’est bon, ils ont choisi pour nous, nous restons là. Ils sont apparemment habitués à la vie citadine, même si ils ne se posent que dans le haut des arbres. Il y en a une petite dizaine qui virevoltent et piaillent et nous avons tout le loisir de les admirer. Ce sont les mêmes que dans la forêt, des bleu et jaune.

 PONTES DE LACERDA (3)

Le vent se lève, intensifiant leurs cris ; puis la pluie se met à tomber en même tant que l’obscurité. Tout le monde se tait, probablement installés pour la nuit.

 Km au compteur : 76 826

Km du jour : 409

 

SAMEDI 25 JANVIER 2014

24° / 31° – Soleil / Nuages / Quelques gouttes de pluie

Ce matin, nos voisins sont moins nombreux ; seul un couple se trouve encore dans les palmiers ; les autres ont dû rejoindre la forêt pour la journée.

 PONTES DE LACERDA (6)

 Inutile de dire qu’aujourd’hui, nous avons fait …. de la route !

Il y a de plus en plus de cultures, de la canne à sucre, du soja et des plantes que nous ne savons pas reconnaître.

 Nous faisons une pause assez longue à la ville de CACERES où nous cherchons à déjeuner pendant un bout de temps car tout est fermé. Nous savions que le dimanche toutes les villes étaient sans vie mais ici c’est dès le samedi. Seuls quelques supermarchés sont ouverts. Nous en profitons pour faire des provisions pour les jours suivants où nous risquons de ne pas trouver grand-chose.

 Nous repartons dans l’après-midi faire un nouveau petit tronçon.

 En fin de journée, nous n’avons croisé que 2 animaux sur notre route ; un petit lapin qui gambadait dans l’herbe du talus et une énorme araignée, marron, très velue, installée sur l’asphalte. Nous ne nous sommes pas arrêtés, nous l’avions déjà vu assez grosse de la cabine !

 A 17 H, nous arrivons enfin à la bifurcation qui va nous mener vers le Pantanal.

Cela fait 7 jours, depuis notre entrée au Brésil, que nous suivons la même route pour pénétrer vers le centre du pays. Nous y avons fait presque 2 300 km et commencions à trouver le temps long.

 Maintenant nous sommes sur une petite route mais encore goudronnée. Le paysage n’a pas changé pour autant ; des arbres touffus, des pâturages et quelques entrées d’immenses Fazendas (fermes). Il nous faut trouver un bivouac rapidement. Nous nous arrêtons aux premières maisons, sur un terrain devant une petite société agricole fermée. Le monsieur de la maison d’à côté vient nous voir et nous propose même de rentrer le long du hangar si nous voulons. C’est une petite coopérative qui transforme la canne à sucre en sorte de bonbons au goût de miel. Il nous en offre gentiment un sachet d’un kilo.

 A notre étonnement, il n’y a pas trop de moustiques ; par contre, nous sommes en campagne, et nous avons la visite de papillons de nuit et même d’une sauterelle. Nous ne comprendrons jamais comment ils s’infiltrent malgré les moustiquaires.

 Km au compteur : 77 192

Km du jour : 366

 

DIMANCHE 26 JANVIER 2014

24° / 30° – Nuages / Soleil / Pluie

Nous décidons de prendre le raccourci et de partir sur POCONE par la piste. Elle est correcte et nous y mène directement. En plus, elle est fleurie et nous y voyons de nombreux oiseaux.

 

PISTE VERS POCONE (1)

PISTE VERS POCONE (3)

 Vu sa localisation, nous pensions tomber sur un village mais pas du tout, c’est une ville assez étendue. Tout est fermé, forcément.

 C’est de là que part la fameuse piste de terre, la TRANSPANTANEIRA qui traverse le Pantanal Nord sur 149 km, avec ses innombrables ponts en bois.

 TRANSPANTANEIRA (1)

 Nous sommes en période de pluie et ce n’est donc pas la bonne époque mais nous allons tenter et voir comment cela se passe.

 Le début est correct et nous voyons énormément d’oiseaux dont l’énorme Tuiuiu, l’oiseau emblématique du pays et même des autruches.

 TRANSPANTANEIRA (3)

TRANSPANTANEIRA (6)

 La piste est bordée de belles plantes tropicales et d’oiseaux colorés.

 TRANSPANTANEIRA (7)

TRANSPANTANEIRA (10)

Pour le passage des ponts, vu leur état, nous essayons au maximum de les éviter en passant par les gués, sur le côté de la piste lorsqu’il n’y a pas trop d’eau.

 Quelques capibaras, le plus gros rongeur au monde, sont également présents.

 TRANSPANTANEIRA (54)

 Puis nous avons la chance de tomber sur un magnifique cerf avec de très beaux bois. Il a l’air aussi étonné que nous et ne se sauve pas ; nous avons tout le temps de l’admirer.

 TRANSPANTANEIRA (13)

 Ce dont nous nous passerions bien, ce sont les hordes de moustiques. Nous voyageons avec la clim mais nous avons à peine le temps d’ouvrir une fenêtre pour prendre des photos que nous sommes assaillis.

Du coup, pour notre pause déjeuner, nous décidons d’emprunter le passage de la cabine à la cellule pour éviter le pire.

 Dans l’après-midi, les animaux se raréfient et en plus la piste se dégrade devenant très glissante par endroits. En fait elle a été défoncée par le passage d’un énorme troupeau de vaches et du coup l’eau ne s’écoule plus. De plus, nous devons emprunter plusieurs ponts qui ne semblent pas très solides mais pour lesquels il n’y a pas de passage latéral. Nous hésitons à poursuivre et lorsque la pluie se met à tomber, nous nous stoppons sur le bord de la piste. Nous sommes environ au km 110 ; nous avons donc fait les 3/4, c’est déjà bien. Nous allons dormir là et faire demi-tour demain matin.

 Une nuit en plein Pantanal est forcément risquée au niveau des moustiques mais de toutes façons nous n’avons pas le choix. Nous nous barricadons au mieux et pulvérisons du répulsif sur les moustiquaires en attendant le moment critique, la tombée de la nuit. Cela ne se passe pas trop mal.

 Km au compteur : 77 338

Km du jour : 146

 

LUNDI 27 JANVIER 2014

24° / 30° – Nuages / Soleil

Alors que la pluie n’avait pas cessé depuis hier soir, elle s’arrête enfin au petit matin. Nous découvrons l’état des moustiquaires ; le nombre de moustiques piégés dans le scotch de la double moustiquaire est impressionnant ! Mais nous ne nous sommes pas fait piquer.

 TRANSPANTANEIRA (41)

 Pendant notre petit déjeuner, nous avons la chance de voir arriver 3 perroquets d’un beau  bleu foncé. Ils s’installent dans un palmier proche pour y manger des fruits. Ils y restent longtemps et nous sommes contents de profiter du spectacle.

 TRANSPANTANEIRA (18)

 Nous maintenons notre décision d’hier et reprenons la piste en sens inverse sans effectuer les 30 km qui restent pour atteindre Porto Joffre.

 Forcément, la piste est encore plus boueuse qu’hier et nous avançons avec précaution.

 TRANSPANTANEIRA (19)

 Nous allons néanmoins jouer un nouvel épisode de la GRANDE AVENTURE qui s’appellera

 

 32 H AU CŒUR DU PANTANAL

Nous vous laissons deviner ; qu’y a t’il de bizarre sur la photo ?

 TRANSPANTANEIRA (22)

 Nous arrivons sur un des petits ponts de bois ; il penche beaucoup sur un côté et, comme hier, nous préférons le contourner par le côté

TRANSPANTANEIRA (21)

Mais la boue, gorgée d’eau, est hyper glissante et le dévers entraîne le camion vers la rivière. Je n’ai même pas eu le temps de voir ce qui se passait (j’étais en train de photographier un bébé Jacaré qui se sauvait à notre approche) que deux des roues du camion s’enlisaient dans l’eau.

 

TRANSPANTANEIRA (25)

 

Nous comprenons que vu la situation, toute tentative est inutile. Nous sommes piégés dans le Pantanal.

 TRANSPANTANEIRA (24)

 Nous mettons une heure à réfléchir, nous préparer (bottes, sweat à capuche, bombe répulsif, eau) puis partons sur la piste à la recherche d’aide. N’ayant vu aucune maison sur notre trajet de ce matin, nous partons à l’opposé.

 Entre la chaleur, l’attaque incessante des moustiques et surtout les bottes qui collent à la boue, la marche est fatigante et lente. Soudain nous nous demandons si nous avons raison de marcher ainsi sans « arme » de défense alors que le Pantanal est réputé pour ses animaux dont le fameux jaguar. Nous nous confectionnons un bâton et poursuivons.

 Au bout de 45 mn, nous apercevons une petite maison puis un panneau indiquant Fazenda (ferme) à 800 m. Le portail en bois est juste accroché et nous pouvons rentrer. Il y a de jeunes vaches et des chevaux mais personne dans la maison de bois qui paraît bien sommaire.

C’est râté, nous n’obtiendrons pas d’aide ici, nous rebroussons chemin et regagnons la piste.

 Nous hésitons à poursuivre, nous sommes déjà fatigués, nous sommes en sueur ; s’éloigner encore plus du camion n’est pas raisonnable ; nous repartons en sa direction en espérant que quelqu’un finira bien par passer sur la piste mais pas facile de garder le moral.

 Au bout d’une quinzaine de minutes, Jean-Marc a l’impression d’entendre un bruit de moteur. Nous nous stoppons, attendons et finissons par voir apparaître un petit combi. L’espoir renaît. L’homme est seul, plutôt surpris de notre présence. Nous lui expliquons tant bien que mal la situation et il nous propose de monter et d’aller voir le camion. Il a  quelques matériaux et va au bout de la piste, à Porto Joffre, pour travailler. Il comprend un peu l’espagnol mais maîtrise mieux l’anglais ; nous avons de la chance.

 Ailton comprend mieux le problème en voyant le camion et nous propose gentiment de nous emmener à un lodge qui possède un engin. Et nous voici repartis en direction de Porto Joffre. Après avoir passé l’endroit où nous avions dormi, il y a effectivement un lodge avec un tractopelle sur son terrain ; c’est super. Nous appelons et un monsieur d’un certain âge vient à notre rencontre. Il nous enlève rapidement tout espoir car il est seul à garder la maison, le conducteur de l’engin est parti à Cuiaba, à 4 H de route. C’est la saison des pluies et le lodge est fermé. Il nous dit d’aller voir son « voisin » qui devrait avoir un tracteur. Nous ferons ainsi plusieurs lodges et fermes mais toutes les portes sont fermées, tout le monde a déserté. Cela explique qu’aucun véhicule ne passe sur la piste !

 Ailton ne veut pas nous abandonner et nous propose d’aller avec lui à Porto Joffre chercher une solution. Cela tombe bien, en faisant demi-tour ce matin, Jean-Marc disait qu’il aurait aimé voir Porto Joffre, il est comblé …

 Nous voici repartis pour 1 H de piste avec des passages de pont en mauvais état mais le Combi ne pèse pas 11 tonnes. Quand nous étions partis à pieds, nous n’avions rien emporté, pas un centime, pas un appareil photo pour ne pas nous charger. Dommage, sur la piste, nous voyons plein d’animaux, des capibaras, un énorme jacaré, un tucan et même un anaconda. Il paraît que c’est un bébé mais il fait bien ses 2 m. Il se fait bronzer au milieu de la piste. Donc pour les photos, c’est râté ; de toutes façons nous n’avons pas trop le cœur à faire un safari photos car nous commençons à nous demander comment va  finir l’histoire. Nous n’avons par contre pas vu de jaguar et pourtant Ailton nous garantit qu’il en a vu souvent sur cette piste. Il a mis des photos sur son Facebook, nous irons voir. Pour nous distraire un peu, Ailton nous chantera même des airs de chansons françaises, et on se plaint !

 Nous découvrons enfin PORTO JOFFRE, un hôtel qui semble fermé et un gros bateau amarré en maintenance. Voilà, encore un nom sur la carte où il n’y a rien. C’est le bout du monde, au bord du fleuve Cuiaba.

 C’est sur le bateau que nous nous rendons. Nous y buvons un café qui fait du bien. Le bateau a la radio et Ailton joint plusieurs personnes pour chercher un engin qui nous sortirait de l’eau. En attendant le retour d’informations, on nous offre une assiette de viande et de riz. L’appétit n’y est pas mais il est déjà 14 H et il faut prendre des forces.

 Ailton prend un petit bateau pour traverser le fleuve et aller voir quelqu’un de l’autre côté qui aurait un tracteur. Assis sur le pont du bateau, l’attente est longue, à croire qu’ici les minutes ne font pas 60 secondes !

 Lorsqu’il revient, les nouvelles sont moyennes. Effectivement, il y a un tracteur mais vu l’heure, il pourrait venir demain matin. D’autre part, il y a un homme qui part pour Poconé et pourrait donc nous déposer au camion ce soir. L’idée de dormir dans le camion penché ne nous inspire pas mais nous ne pouvons pas jouer les difficiles, chacun a essayé de nous aider. Ailton nous explique qu’il connaît tout le monde ici et que c’est une chaîne d’entraide. Il est vrai que lui a déjà fait beaucoup, que le responsable du bateau nous a accueilli gentiment, nous a offert à déjeuner, qu’un autre homme va nous remmener au camion. Chacun a coopéré suivant ses moyens pour nous aider ; c’est beau pour les inconnus que nous sommes. Nous remercions tout le monde et partons en pick up avec ce nouveau chauffeur. Il y a moins d’animaux qu’à midi mais le chauffeur nous montrera des empreintes de jaguar sur tout un tronçon au milieu de la piste. C’est bien vrai, les grosses pattes ont laissé leurs trace sur la piste mouillée et sèche maintenant. Nous avons eu raison de prendre un bâton ce matin ! Bon, il paraît que personne n’a jamais entendu dire qu’un jaguar s’était attaqué à un humain, contrairement au puma ou au léopard. Nous sommes donc rassurés …

 L’arrivée au camion est plutôt angoissante. Dans la journée, il s’est encore affaissé un peu plus. On ne se déplace que difficilement dedans tellement il est penché. Impossible de faire de la cuisine, de poser une assiette sur la table, de s’asseoir. Il faut se caler le long d’une paroi. Nous grignotons un morceau de melon et allons nous coucher. Tous les soirs, lorsque nous nous stationnons, nous faisons attention de ne pas avoir la tête dans un creux ; eh bien, ce soir nous avons vraiment la tête en l’air ! On essaie de se cramponner pour ne pas trop glisser dans le lit et éviter de mettre trop de poids du côté où ça penche. Nous ne sommes pas rassurés. Inutile de dire que nous n’arrivons pas à trouver le sommeil ; outre la mauvaise position, il y a aussi les bruits de la nuit. Cela n’arrête pas de bouger dans les broussailles, il y a les cris des oiseaux, des batraciens, et la famille Jacaré qui est juste au bout de nos pieds, au moins dans notre imagination. Et puis cette éternelle question, combien de temps le camion est-il capable de résister sans se coucher ?

 Km au compteur : 77 344

Km du jour : 6

 

MARDI 28 JANVIER 2014

26° / 31° – Soleil

Nous sommes debout à 6 H et réussissons à nous faire un petit café. La vue du gros jacaré par la fenêtre n’est pas faite pour nous rassurer. Nous le voyons s’approcher sous le camion et probablement donner un coup de queue dessus vu le bruit que nous entendons. On a l’impression de tourner un film mais dommage, ce n’est pas de la science fiction.

 TRANSPANTANEIRA (23)

Nous décidons de sortir et d’aller dehors pour attendre l’arrivée du tracteur prévue pour 8H.

Nous enfilons notre équipement et marchons sur la piste pour passer le temps mais le soleil tape déjà fort et n’ayant que peu d’espoir que le tracteur arrive à l’heure vu le trajet qu’il a à effectuer, nous décidons de prendre 2 chaises et de nous asseoir un peu plus loin à l’ombre. Nous nous battons en permanence contre les moustiques et ressortons le répulsif toutes les 5 mn ; malgré cela nous nous faisons piquer à travers nos vêtements.

 L’attente nous paraît de nouveau interminable mais nous finissons par voir se profiler un engin au loin. Ca y est, il est là et c’est quand même un gros tracteur.

 Pendant une heure, il essaiera de tirer le camion, par derrière, par devant, mais sans résultat ; au contraire, plus il essaie de le bouger et plus les roues s’enfoncent dans l’eau.

Entre temps, Ailton est arrivé lui aussi avec une voiture. Ils décident d’arrêter et de repartir à Porto Joffre chercher un autre engin pour faire une route et faciliter les opérations. Cela signifie encore des heures d’attente car à chaque fois il faut que l’engin passe la rivière sur la barge et fasse les 40 km de piste. Ils repartent tous et nous voici de nouveau seuls sur nos chaises …à attendre.

 Le camion est maintenant tellement penché que nous décidons de tenter une dernière fois de monter dedans récupérer quelques affaires et sauver le principal, ordinateur, appareils photo, papiers. C’est mauvais signe ! J’en profite aussi pour attraper un paquet de gâteaux et une bouteille d’eau pour notre déjeuner. Et puis, retour sur les chaises.

 TRANSPANTANEIRA (26)

Trois heures trente plus tard, le camion tient toujours et le gros tracteur équipé d’une pelle arrive, avec toute l’équipe des hommes.

 Ils retracent le chemin, remettent de la terre sur la boue, élargissent le passage puis le grand moment arrive ; ils attellent les 2 tracteurs et le camion et commencent à le tirer.

 

TRANSPANTANEIRA (28)

Tout le monde retient son souffle ; le camion décolle, se redresse un peu et va se bloquer dans les herbes du bord de la mare. C’est pas gagné, mais c’est déjà mieux, le camion n’est plus en perdition.

 TRANSPANTANEIRA (27)

 Un gros camion qui transporte 4 jeunes vaches s’est également arrêté et essaye lui aussi d’aider mais il casse son câble sans réussir à tirer le camion.

La pelle se remet au travail pour dégager les buissons face au camion et refaire un chemin direct pour remonter la pente.

 Puis nouvel attelage des 3 véhicules et nouvelle tentative ; il est déjà 16H30 et cette fois le camion grimpe et rejoint la piste !!! L’émotion est grande et la joie immense.

 Consciencieusement, Ailton fait le tour du véhicule. Il mettait un point d’honneur à le sortir mais sans dégâts. Il a parfaitement réussi.

 Qu’aurions-nous fait sans cet homme tombé du ciel ? Il faut réaliser que seuls 2 véhicules sont passés dans la journée, lui et le pick up qui nous a raccompagnés au camion le soir.

Et nous ne pouvions mieux tomber, un homme d’une gentillesse et d’une disponibilité incroyable, qui de plus parlait anglais ; nous l’avons arrêté sur la piste alors qu’il allait travailler, il a donné son temps et tout son courage pour nous aider ; un homme au grand cœur. Il connaît bien le Pantanal, l’aime et sait que sans l’aide de tous, rien n’est possible ici. En tous cas, une belle chaîne d’amitié qui a bien fonctionné et une belle équipe du Pantanal que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

 

TRANSPANTANEIRA (31)

 

MILLE MERCI AILTON POUR CETTE HAPPY END

 

 TRANSPANTANEIRA (34)

 Chacun va maintenant reprendre la piste dans son sens. Eux doivent refaire le trajet jusqu’à Porto Joffre et nous prendre le chemin du retour vers la sortie du Pantanal. Avec le soleil de ces 2 derniers jours, la piste est sèche et nous préférons en profiter pour rouler un peu. Il nous reste d’innombrables ponts à franchir ! Il paraît qu’en fait ils sont solides malgré leur apparence et que nous pouvons les emprunter ; nous suivrons donc leur conseil.

 

TRANSPANTANEIRA (37)

 Nous roulons jusqu’à PIXAIM, un nom sur la piste, qui est juste l’emplacement d’un lodge, lui aussi fermé actuellement. Le soleil est déjà bas et il y a un grand terre-plein devant le lodge où nous pouvons nous installer. Nous découvrons en plus que les alentours du lodge doivent être traités car il n’y a presque pas de moustiques. Nous allons pouvoir y passer une bonne nuit réparatrice bien méritée après un vrai bonheur, une bonne douche.

 TRANSPANTANEIRA (38)

 C’est aussi l’occasion de constater, surtout pour Jean-Marc, qu’il est couvert de quelques centaines de piqûres de moustiques sous les cuisses. En fait ces voraces l’ont piqué à travers sa chaise qui est en sorte de nylon légèrement ajouré. Une leçon à retenir …

 Ce soir le bruit des animaux nous inquiète beaucoup moins et nous allons d’ailleurs ne pas l’entendre longtemps.

 Km au compteur : 77 382

Km du jour : 38

 

MERCREDI 29 JANVIER 2014

25° / 33° – Soleil / Pluie / Nuages

Il nous reste une soixante de km à parcourir sur cette piste du Pantanal. Le soleil est toujours présent, donc nous prenons notre temps, à la recherche des animaux. Nous sommes maintenant sur le tronçon plus facile et donc plus sereins. Nous pouvons admirer le paysage.

 TRANSPANTANEIRA (36)

 Nous profitons une dernière fois des Capibaras et des oiseaux.

 TRANSPANTANEIRA (57)

TRANSPANTANEIRA (49)

 Les jacarés, vus de dessus le pont, semblent plus gentils !

 TRANSPANTANEIRA (60)

 Nous sommes gâtés, nous voyons de nouveau un cerf et une biche.

 TRANSPANTANEIRA (52)

TRANSPANTANEIRA (44)

 Puis ce sont d’énormes buffles qui sont venus se rafraîchir dans une rivière.

 TRANSPANTANEIRA (53)

TRANSPANTANEIRA (62)

Nous déjeunons près d’un grand étang avant de quitter la TRANSPANTANEIRA, cette piste qui fait rêver tous les voyageurs. Elle nous a permis de découvrir le Pantanal nord mieux que nous le prévoyions et nous ne sommes pas prêts de l’oublier. Les mauvais souvenirs s’effacent vite mais il nous restera tous les bons, ces gens formidables que nous avons rencontrés et cette nature magnifique, préservée, peuplée de tant d’animaux ; un endroit difficile mais magique.

 TRANSPANTANEIRA (59)

TRANSPANTANEIRA (50)

 Nous rejoignons POCONE puis faisons route sur CUIABA que nous atteignons sous une pluie battante. Nous attendons l’accalmie pour aller faire des courses puis nous cherchons un coin tranquille pour bivouaquer. Ce sera dans une petite rue pavillonnaire, devant une belle propriété en cours d’aménagement ; nous faisons un peu tache dans ce coin chic vu l’état boueux du camion mais tant pis.

 Km au compteur : 77 563

Km du jour : 181

 

 

JEUDI 30 JANVIER 2014

 

23° / 28° – Soleil / Nuages

 

Nous partons vers le Parc National de CHAPADA DOS GUIMARAES. La route s’élève sur un plateau avec de belles falaises et des pics rocheux.

 

 

PN CHAPADA DOS GUIMARAES (1)

 

 Une petite marche nous mène vers la cascade du voile de la mariée ; d’une belle hauteur, elle est située dans un paysage de falaises et de verdure.

 

 

PN CHAPADA DOS GUIMARAES (4)

PN CHAPADA DOS GUIMARAES (5)

 

 Nous arrivons à CHAPADA pour déjeuner, une petite ville bien tranquille où l’air plus frais est bien agréable.

 

 En poursuivant vers CAMPO VERDE nous découvrons un paysage d’immenses plaines à perte de vue avec, comme principale culture, du soja.

 

 Des champs sont en train d’être coupés et ce ne sont pas moins de 7 énormes machines qui y travaillent, avec des semi-remorques qui attendent leur chargement. C’est vraiment de la culture à grande échelle.

 

 

AVANT CAMPO VERDE (2)

 

La petite ville de CAMPO VERDE est donc posée au milieu des champs. Calme et agréable, nous décidons d’y rester pour le bivouac.

 

 Km au compteur : 77 743

 

Km du jour : 180

 

 

 

VENDREDI 31 JANVIER 2014

 

25° / 33° – Soleil / Nuageux

 

Avant de quitter CAMPO VERDE, nous cherchons à faire laver le camion. Les prix sont très élevés et on nous demande si il faut laver tout autour ; nous ne comprenons pas trop et finissons par laisser tomber. Nous ne sommes plus au Pérou où des jeunes utilisaient l’eau de la montagne et raccordaient des bouts de tuyaux pour en faire des karchers. Ici tout est plus évolué, organisé et les prix sont européens.

 

 Nous repartons toujours au milieu des champs de soja immenses. Il ne doit pas y avoir de saisons dans cette région car certains champs sont en labour, d’autres déjà tout vert et enfin certains, tout jaune et secs, sont en train d’être coupés.

 

 PLANO CHAMPS SOJA

 

 La route est pleine de semi-remorques lourdement chargées de graines. Cela ne les empêche pas de dévaler les pentes pied au plancher et de se doubler. Pourtant la route n’est pas bien large et les pièces et trous sont très nombreux.

 

 Nous nous arrêtons faire une pause café près d’une petite cascade et de son ruisseau ; il est facile de s’y stationner et nous décidons d’aller nous y installer pour laver le camion nous-mêmes. Comme d’habitude, c’est sans produit, mais l’eau claire va lui faire du bien et faire disparaître la couche de boue. La cabine aussi retrouve son état normal ; les bottes boueuses l’avaient bien décorée ! Du coup nous nous sommes arrêtés 2 H mais le résultat est visible.

 

 Tout doucement, le paysage va changer et devenir plus boisé. Nous retrouvons des pâturages et un peu de forêt. Puis des vallons apparaissent avec même un grand plateau à la terre rouge qui borde un canyon.

 

 FORET AVANT GENERAL CARNEIRO (2)

 

Ensuite c’est une région plus sauvage avec de grandes forêts qui nous mène à GENERAL CARNEIRO, un simple bourg le long de la route mais avec une petite place sympathique agrémentée de palmiers où nous décidons de rester pour notre bivouac du jour. Quelques personnes d’une maison située un peu plus loin viendront gentiment discuter et essayer d’apprendre un peu de portugais à Jean-Marc …

 

 Km au compteur : 78 064

 

Km du jour : 321

 

 

 

SAMEDI 1er FEVRIER 2014

 

25° / 35° – Ciel bleu

 

A la 1ère ville que nous atteignons ce matin, BARRA DO GARCAS, nous changeons de région et rentrons dans l’état de GOIAS, un plateau aride et désertique. Nous ferons plus de 150 km pour trouver une autre petite ville, JUSSANA, par une route tantôt bonne, tantôt parsemée de trous. En échange, la circulation n’y est pas trop dense, moins de camions, cela fait du bien.

 

 Nous poursuivons jusqu’à GOIAS, appelée aussi VILA BOA, classée au Patrimoine historique de l’humanité. Effectivement, son centre historique est joli, reposant, et très bien entretenu avec de belles maisons coloniales ; une ambiance très village.

 

 GOIAS (2)

GOIAS (3)

 

 Sur une de ses places, ornée d’un ravissant kiosque à musique, un club de Capoeira s’entraîne et nous profitons de ce spectacle de lutte, jeu et danse acrobatique.

 

 GOIAS (7)

 

 Après avoir fait le tour du village,

 

 GOIAS (1)

 

 nous nous installons sur une autre grande place très boisée où 2, 3 toucans nous narguent en passant d’un palmier à un autre sans nous laisser le temps de les photographier.

 

 Nous attendons avec impatience la relative fraîcheur de la nuit car la journée a été bien chaude.

 

 Km au compteur : 78 380

 

Km du jour : 316

 

 

 

DIMANCHE 2 FEVRIER 2014

 

25° / 34° – Ciel bleu

 

On trouve internet dans une rue de la ville et du coup on y reste jusqu’à 11H30. Avant de quitter la ville, nous décidons de chercher à déjeuner vu le peu de villages que nous allons croiser sur la route. Tout est fermé mais on nous indique d’aller au grand Posto Ale à la sortie de la ville. La station service au Brésil est un peu le lieu de vie ; il y a généralement un grand parking, un restaurant, un petit commerce. Effectivement, sur celui-ci il y a une Churasqueria c’est-à-dire un restaurant spécialisé en viande grillée. Le buffet est appétissant avec un beau choix. Jean-Marc choisit l’option churasqueria qui offre la viande à volonté ; pour moi l’option buffet me suffira. Nous y faisons un super bon repas.

 

 A la sortie de la ville, un grand lac avec verdure et possibilité de se garer nous attire, non pour y faire la sieste et digérer mais pour bricoler. Nous avions effectivement besoin d’un endroit tranquille pour faire un grand ménage de la cellule et réparer l’escalier. Après l’avoir déjà endommagé une fois il y a longtemps, cette fois nous avons perdu les marches. Nous supposons que nous avions oublié de le refermer et ça ne pardonne pas.

 

 Ce sera donc une après-midi de labeur et en plus sous le soleil mais il faut de temps en temps prendre le temps de se poser pour remettre les choses en état. L’endroit est idéal ; on peut déballer notre matériel et utiliser le groupe électrogène, nous sommes seuls jusqu’en soirée où des jeunes viendront jouer au foot. Il y a même un robinet d’eau et j’en profite pour faire des lessives.

 

 Nous restons là pour dormir.

 

 Km au compteur : 78 384

 

Km du jour : 4

 

 

LUNDI 3 FEVRIER 2014

 

25° / 34° – Soleil

 

Nous quittons le lago das Acacias de GOIAS ; aujourd’hui nous faisons route vers Brasilia, la Capitale.

 

 Au début, ce ne sont que des petites routes où nous avançons bien doucement. Après ITABERAL, NOVA VENEZA, nous atteignons ANAPOLIS  d’où part l’autoroute qui mène à BRASILIA.

 

 Nous rentrons facilement dans la ville et allons directement nous stationner au Parque da Cidade. C’est un espace de verdure qui s’étend sur des km, avec d’immenses parkings.

 

 Nous y faisons une rencontre bien sympathique dont nous vous parlerons la prochaine fois …

 

 

Total km parcourus au Brésil à ce jour : 3 790 km

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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