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6 août 2013

PEROU - DE PISCO A HUARAZ - DU 24 JUILLET AU 5 AOUT 2013

PEROU

 DE PISCO A HUARAZ

CARTE_pisco_huaraz 

 

MERCREDI 24 JUILLET 2013

15° / 30° - Nuageux / Soleil

 Nous avons quitté la route de la côte et allons progressivement nous enfoncer dans la montagne à la découverte de villages authentiques. Nous serons là bien loin des circuits touristiques et espérons découvrir une autre face du Pérou.

 Lors de la traversée d’un village, un carton accroché au-dessus d’une porte de maison nous incite à nous arrêter ; il mentionne « vente de Pisco pur ». Nous sommes dans la vallée du Pisco, c’est l’occasion d’acheter local. La maison est en terre battue avec un vieux comptoir, quelques bouteilles de soda vides et un canapé hors d’âge sur lequel est assis une femme assez âgée, une couverture sur les genoux. Elle se lève péniblement, disparaît derrière un vieux rideau et revient avec notre bouteille ; une visite hors du temps …

 Un peu plus loin, nous achetons du raisin et des bananes sur le bord de la route ; c’est bien, c’est local et cela fait travailler un peu les gens.

 La route monte doucement en se rapprochant des montagnes et nous retrouvons le ciel bleu. Nous bifurquons sur la petite route qui mène à Huancavelica. Entourée de cultures au début, elle slalome ensuite entre les montagnes, avec le torrent en contrebas.

 ROUTE_VERS_HUANCAVELICA__4_

Elle est plus qu’étroite et par endroit nous avons à peine notre largeur. Comme elle est à flanc de montagne, nous passons prudemment ; mais lorsque, en plus, des pics rocheux dépassent au-dessus de nos têtes, l’avancée est plutôt difficile.

 ROUTE_VERS_HUANCAVELICA__3_

 Nous croisons 2/3 fois des véhicules qui gentiment reculent pour se ranger sur un endroit  plus large.

 Cette vallée encaissée est très belle, avec juste quelques traversées de hameaux.

 Après une vingtaine de km, 2 jeunes nous font signe de nous arrêter. Ils arrivent à pieds face à nous et nous préviennent qu’un camion barre la route car l’une de ses roues est  tombée dans un trou. Nous n’avons aucune chance de passer, il faut faire demi-tour ; du coup, nous les embarquons jusqu’au 1er village et regagnons la nationale.

 La route grimpe sans cesse et à 2 500 m, nous décidons de chercher un bivouac pour éviter de dormir trop haut ; il faut laisser le corps s’habituer à l’altitude pour éviter d’être malade. J’aimerais bien cette fois monter sans avoir mal à la tête.

 Aucun arrêt n’est possible sur le bord de la route et nous arrivons au village de HUAYTARA, installé sur un piton rocheux.

 C’est la fête sur la place centrale, apparemment l’anniversaire du village, mais comme c’est le seul endroit plat, nous nous y installons.

 HUAYTARA__2_

 La découverte du village nous fait grimper sur ses hauteurs où une belle église et un mirador avec vue sur la vallée sont installés.

 HUAYTARA__3_

 HUAYTARA__4_

Nous trouvons un minuscule magasin, plutôt noir, où il y a quelques morceaux de poulet. Il n’y a pas de frigo donc il doit être du jour ; enfin c’est ce que nous espérons et en le cuisant bien, cela devrait aller. Par contre, nous avons du mal à obtenir notre morceau sans les pattes qui ne nous inspirent pas mais qui ici trempent toujours dans une assiette de soupe.

 Nous sommes bien placés pour profiter du concert puis de la musique péruvienne ; quelques morceaux de flûte sont agréables.

 HUAYTARA__1_

 Km au compteur : 57 283

Km du jour : 140

Altitude : 2 730 m

 

JEUDI 25 JUILLET 2013

10° / 25° / 2° / 10° - Soleil / Couvert

 La route grimpe très vite et après 2 ou 3 changements de végétation, nous atteignons déjà les 4 000 m d’altitude ; les troupeaux d’Alpagas apparaissent.

A 4 500 m, nous sommes sur un grand plateau, à la hauteur des montagnes.

 Après avoir fait un grand détour sur la nationale, nous bifurquons de nouveau sur une route qui mène à Huancavelica, en espérant que nous pourrons circuler sur celle-ci.

En fait elle est très correcte et quand même un peu plus large que celle d’hier.

 Arrivés à SANTA INES, 4 600 m, nous trouvons un petit restaurant très local. C’est le seul des environs et plusieurs camionneurs y sont arrêtés. En y pénétrant, nous reculons d’une centaine d’années ! Nous nous asseyons quand même, d’ailleurs confortablement, car il y a des peaux de moutons sur les chaises ; il ne faut quand même pas être trop regardant sur leur couleur. Il y a trois plats au choix ; Jean-Marc se régale d’une truite. Dans l’après-midi, nous verrons effectivement des élevages dans des lacs.

 SANTA_INES___RESTAURANT__2_

 En reprenant la route, nous voyons plusieurs lacs ; dommage il y a très peu d’oiseaux. La route continue de s’élever et nous de respirer difficilement.

 ROUTE_SANTA_INES_A_HUANCAVELICA__1_

 Les paysages sont très beaux.

 ROUTE_SANTA_INES_A_HUANCAVELICA__2_

 Nous passons enfin le col à 4 880 m avec une température de 2° ; derrière, la route redescend tout doucement. Malgré l’altitude, il y a toujours des alpagas sur les flancs des montagnes avec leurs gardiens ;  souvent des personnes âgées avec des petits enfants ou des enfants plus âgés seuls. Ils ont tous les joues violacées, rien d’étonnant entre l’altitude et le froid. Les rares habitations sont assez précaires et on ressent vraiment l'isolement de ces habitants. On croirait même parfois traverser des villages fantômes. Il ne doit pas être facile de vivre à cette altitude avec ce froid et probablement dans un grand dénuement.

 Nous arrivons à HUANCAVELICA, à 3 700 m, c’est déjà mieux.

La ville est étendue et dès les faubourgs nous sommes choqués par la saleté. C’est très fréquent mais là c’est encore pire. De plus la ville est extrêmement vieille, les portes ouvertes laissent entrevoir une pagaille incroyable, tout est noir. Nous savions que cette région était très reculée mais là je crois que nous avons vraiment atteint le Pérou profond.

 Nous trouvons à nous stationner pas trop loin du centre, le long du canal. Sans soleil, la température nous paraît très basse et je ressors le manteau pour aller visiter le centre ville où très peu de véhicules circulent dans les ruelles étroites. D’ailleurs des panneaux mentionnent un droit de péage de 0,80 S. (0,22 € !) pour y pénétrer.

 La place centrale et la rue principale sont plus agréables car moins sales. On y trouve plein de petites échoppes mais ici rien de touristique, que de l’authentique, comme l’habillement  des femmes.

 HUANCAVELICA__2_

 HUANCAVELICA__3_

 Quelques vieux immeubles sont encore présentables.

 HUANCAVELICA__1_

 La cathédrale se visite mais à partir de 17H30 et le froid s’intensifiant, nous n’avons pas le courage de patienter 30 mn ; nous regagnons le camion. Il faut dire qu’hier nous avions 30° et il n’est pas facile de supporter l’altitude plus les gros écarts de température.

 Nous restons là pour la nuit.

 

Km au compteur : 57 478

Km du jour : 195

Altitude : 3 700 m

 

VENDREDI 26 JUILLET 2013

0° / 15° - Soleil

 Nous allons faire nos courses au marché tout près. Le choix est étendu, autant en fruits, qu’en légumes. Une commerçante nous fait goûter un fruit que nous ne connaissons pas et qui est délicieux.

Ce ne sont que des petits étalages, tout en pagaille, et là aussi la propreté laisse à désirer. Par contre, les commerçants sont très accueillants, voulant savoir de quel pays nous venons. Bizarrement, ils semblent tous connaître la France, enfin de nom.

Beaucoup de vendeuses sont là avec un bébé dans les bras ou près d’elle et dès que les enfants sont un peu plus âgés, ils travaillent eux aussi. Il est certain que le niveau de vie est plus que bas. Pour nous les prix semblent dérisoires ; le légume le plus cher que nous achetons sont les petits pois à 1.50 € le kg.

Nous passons aussi par l’allée des bouchers. La viande est posée telle qu’elle sur le comptoir ou pend dans l’allée. Nous choisissons le stand qui a l’air le mieux pour acheter de l’alpaga et des côtelettes de mouton. Ce qui nous assure, c’est que sans frigo, la viande ne peut qu’être fraîche, ils n’ont pas les moyens de la conserver.

 Nous allons ensuite dans un cybercafé pour mettre le blog en ligne afin que cela soit plus rapide qu’avec notre carte 3 G. Comme toujours, le confort est sommaire : un tabouret, un coin minuscule, un clavier posé sur une planche que l’on n’arrive pas à coulisser mais la connexion n’est pas trop mauvaise.

Pour le reste, nous réussissons à nous connecter dans le camion avec notre clé et même à utiliser Skype ; nous sommes quand même mieux chez nous.

 Dans l’après-midi, nous reprenons la route ; malheureusement elle grimpe de nouveau avec encore un col à passer.  Nous profitons d’une descente pour nous arrêter bivouaquer sur un grand terrain plat ; et pour cause, c’est le futur terrain de foot.

Km au compteur : 57 515

Km du jour : 37

Altitude : 3 900 m

 

SAMEDI 27 JUILLET 2013

0° / 24° - Soleil

 A l’aube, une armée d’ouvriers débarque avec ficelles et sacs de blanc pour tracer les lignes du terrain de foot. Nous comprenons que nous gênons et allons petit déjeuner un peu plus loin.

 Ce matin nous cheminons dans un décor vraiment superbe ; un canyon avec, sur les flancs des montagnes, des cultures en terrasses, de grands arbres formant parfois de petites forêts. Un paysage magnifique assez rare à cette altitude.

 ROUTE_VERS_HUANDO__1_

ROUTE_VERS_HUANDO__3_

La traversée de HUANDO est encombrée ; c’est jour de marché et nous n’allons pas le rater.

 HUANDO__1_

 C’est l’occasion de découvrir l’habillement local dont de belles jupes colorées.

 HUANDO__3_

 HUANDO__4_

 Ce week-end c’est la fête de la Patrie et plusieurs stands proposent des décorations autant pour les maisons, voitures que les animaux.

HUANDO__8_

D’ailleurs nous avons effectivement vu dans la campagne des animaux avec leurs rubans colorés.

 ROUTE_VERS_HUANDO__4_

 La route descend le canyon sur des dizaines de km.

 ROUTE_VERS_IZCUCHACA__1_

Soudain, nous voyons 2 balayeurs qui font les poussières avec un plumeau bien local !

 ROUTE_VERS_IZCUCHACA__2_

 Puis la descente s’arrête, nous avons atteint le fond du canyon, IZCUCHACA, un gros village concentré autour de la place de la gare. Nous ne sommes plus qu’à 2 800 m.

 A la sortie, il reste un ancien pont qui aurait été construit par les Incas.

 IZCUCHACA__2_

 Arrêtés pour déjeuner dans un village de la banlieue de Huancayo, nous avons la chance de tomber sur un mariage. Les mariés dansent sur la place, entraînés par la musique du petit orchestre.

 BANLIEUE_HUANCAYO__1_

 BANLIEUE_HUANCAYO__2_

 Là, nous pouvons admirer les costumes du dimanche …

 BANLIEUE_HUANCAYO__5_

 BANLIEUE_HUANCAYO__7_

 En arrivant sur HUANCAYO, nous découvrons une ville trépidante ; la rue est un immense marché où chacun essaye de se frayer un passage. C’est la capitale régionale et le centre du commerce pour tous les habitants des villages environnants.

Nous nous réfugions sur le parking du centre commercial Plaza Vea ; c’est surveillé et non loin du centre ville que nous partons explorer à pieds. Les rues, les places sont remplies de marchands ambulants, de petits commerces ; c’est très animé mais aussi très bruyant.

La cathédrale trône sur la place principale ; c’est là aussi que nous trouvons un petit kiosque d’information municipal. Nous y sommes très bien accueillis et nous en repartons avec des posters, de la documentation et même l’indication d’un endroit pour dormir ce soir.

 Notre ballade terminée nous allons tout au bout de la rue Puno qui bute sur le rio pour notre bivouac. C’est là aussi que se tient une Feria, une foire campagnarde où sont exposés du matériel agricole, des produits régionaux, des animaux dont d’énormes moutons, des lamas, des alpagas.

 HUANCAYO__4____FERIA

 HUANCAYO__6____FERIA

 On ne risque pas d’y mourir de faim, c’est plein de comidas en tous genres.

 Une fête foraine est également installée là. Encore un quartier bien vivant.

 HUANCAYO__14____FERIA

 Inspirés par les barbecues géants, nous y dînons de viande grillée. Comme tout le monde, nous repartons avec notre doggy bag ; c’est une coutume dans ce pays où les assiettes sont toujours énormes.

 HUANCAYO__12____FERIA

La musique de la Feria se stoppe dès 21 H et la nuit est calme.

 Km au compteur : 57 628

Km du jour : 113

Altitude : 3 260 m

 

DIMANCHE 28 JUILLET 2013

2° / 22° - Soleil

De bonne heure nous nous rendons à la Feria Dominical, le grand marché non alimentaire du dimanche. C’est plein de petits stands d’artisanat, de vêtements, une allée spéciale chaussures. Pas inspirée par les grosses chaussettes en laine de lama, tricotées main et très colorées, je choisis un petit haut blanc en dentelles, probablement made in China. On achète quand même aussi un peu local, une nouvelle nappe pour notre petite maison et des poupées chiffon.

 Après un passage à la banque Banbif (partenaire HSBC) où nous pouvons retirer des dollars en prévision du prochain pays, l’Equateur, nous allons enfin résoudre un problème qui nous préoccupait depuis plusieurs jours, trouver un coiffeur digne de ce nom. Nous avions vu plein d’échoppes où trônait un siège de coiffeur au milieu d’une épicerie, d’un magasin de CD, de postes internet, ou autres mais cela n’était pas franchement à notre goût.

Là le salon n’est pas moderne mais correct. JM en repart assez rapidement avec les oreilles bien dégagées, pour 3€ ; par contre moi je m’y installe 3 H pour en ressortir légèrement bouclée. J’ai le temps d’apprécier les habitudes locales ; les gens ne viennent que pour des coupes et toujours en famille, couple avec enfants et même le chien. Au contraire de chez nous, le shampooing se fait après la coupe et non avant. Au moins ici les coiffeuses ne perdent pas de temps en papotage, elles travaillent en silence.

 Maintenant nous sommes prêts à quitter HUANCAYO et cheminer dans la Vallée Mantaro. De mignons petits villages se succèdent jusqu’à CONCEPCION, un gros bourg propre et très agréable.

 CONCEPTION__2_

Toute une rue est piétonne et remplie de déballages et de petites échoppes. Pour une fois, nous pensons à prendre une photo des poulets pattes en l’air.

 CONCEPTION__1_

 Nous en voyons sans cesse, à croire que c’est le principal pour l’achat d’un poulet. Il est vrai qu’il y a énormément de soupe au poulet, avec toujours une patte qui flotte dedans.

 Un bel emplacement goudronné, derrière le monument commémorant une bataille, sera parfait pour notre bivouac du jour.

 Km au compteur : 57 654

Km du jour : 26

Altitude : 3 250 m

 

LUNDI 29 JUILLET 2013

3° / 20° - Soleil

Après avoir questionné des locaux sur les possibilités de fête vu qu’aujourd’hui est encore férié, c’est vers EL INGENIO que nous nous dirigeons. C’est un fond de vallée où se trouve une énorme pisciculture de truites entourée de plein de restaurants champêtres.

En ce jour férié, c’est noir de monde et Grande Aventure a du mal à se faufiler. Le policier, pour se débarrasser d’un problème, nous fait avancer alors qu’il s’agit d’un cul de sac. Heureusement qu’un petit gamin court devant le camion pour faire pousser les voitures et nous aider à aller nous stationner devant un restaurant, probablement celui où travaillent ses parents. Il est tout heureux avec la pièce que nous lui donnons et part s’acheter une glace.

 Nous commençons par la visite de l’élevage de truites ; plusieurs dizaines de bassins regorgent de truites de toutes tailles.

 EL_INGENIO__3____ELEVAGE_TRUITES

 EL_INGENIO__5____ELEVAGE_TRUITES

Puis nous revenons au restaurant de plein air, le must étant de pêcher sa truite dans le petit bassin avant de passer à table.

 EL_INGENIO__9____RESTAURANT


EL_INGENIO__12____RESTAURANT

En entrée, c’est l’occasion de goûter à la Papa à la Huancaina, la spécialité de la vallée. Le plat sera bien-sûr une délicieuse truite accompagnée d’un pisco sour.

 EL_INGENIO__11____RESTAURANT

 Nous poursuivons notre chemin par les petits villages et trouvons un coin de bivouac, près d’un torrent, après JAUJA.

 Le soleil décline et c’est l’heure de retour des animaux vers la ferme. L’équipe est au complet, les vaches, les 2 ânes, le cochon tacheté, les moutons et les agneaux. Trop petits pour traverser la rivière, c’est la fermière qui, pieds nus dans l’eau glacée, les porte.

 BIVOUAC_APRES_JAUJA__2_

 BIVOUAC_APRES_JAUJA__3_

Km au compteur : 57 720

Km du jour : 66

Altitude : 3 525  m

 

MARDI 30 JUILLET 2013

1° / 20° - Soleil

Nous ne le savons pas en partant, mais la journée va être galère.

Nous nous rendons à TARMA car le guide qualifie cette ville de « perle des Andes ». Nous sommes plutôt déçus car nous n’y trouvons rien de joli ; pas trace des belles petites maisons annoncées. Nous rentrons dans un bâtiment municipal pensant demander des informations mais en ressortons aussi vite, enfin, après la photo.

 TARMA

 En plus c’est une grande ville où nous avons du mal à trouver notre chemin et où une fois encore nous nous retrouvons dans des ruelles étroites.

 Un policier nous prévient que la nationale vers Junin, notre prochaine destination, est coupée et qu’il faut mieux prendre la petite route, qu’elle est bitumée. Nous partons donc par ACOBAMBA et trouvons la direction pour Junin. Rien à voir avec la petite route annoncée, c’est une piste défoncée, en travaux, en terre poussiéreuse.

 Elle est encaissée dans une vallée et sur les bas côtés les paysans sont dans les champs.

 Comme souvent, nous constatons qu’il y a énormément d’enfants qui travaillent. Tout se fait à la main, à genoux pour planter ou ramasser, à la binette ou quelquefois avec une charrue archaïque tirée par des bœufs. C’est quand même dur à croire.

 PISTE_ACOBAMBA_A_JUNIN__2_

Nous mettons 1 H à parcourir les 14 km qui mènent au 1er village, PALCAMAYO.

Par chance, nous y trouvons une petite comida, propre, avec des tables correctes, qui fait du poulet rôti frites. Par contre, comme toujours, pas de couteau, mais nous avons notre opinel.

Nous reprenons des forces pour attaquer la quinzaine de km suivante. La piste se détériore encore, avec des trous d’égouts sans plaque au milieu, un passage dans la rivière, jusqu’au moment où nous arrivons face à un petit pont pourri. En fait ce sont des troncs d’arbres jetés au dessus d’un cours d’eau ; sur un côté les troncs sont gros mais sur l’autre, ils sont petits et peut-être pas aptes à supporter notre poids. Cette fois, il est plus raisonnable de faire demi-tour.

 Nous voici revenus à TARMA à 16H30 où nous galérons de nouveau pour trouver la route de Lima qui bifurque ensuite sur Junin. A la sortie de la ville, nous sommes stoppés ; une immense file de camions attend ; le policier avait dit vrai sur ce point, la route est coupée. Puisque tout le monde attend, nous n’avons pas le choix, nous faisons pareil.

Au bout d’une heure, la file avance au pas et se stoppe sans cesse. En fait la route est en travaux et la circulation se fait sur une seule file. D’ailleurs ce n’est plus une route mais une piste de terre poussiéreuse défoncée. Mais l’impensable, c’est que personne n’est là pour faire la circulation et organiser un passage alterné. Et dire que c’est la route vers la capitale ! Il y a très peu de voitures particulières, ce ne sont que des gros camions et des autocars. La règle de conduite péruvienne étant « je force et je passe » les camions sont coincés et plus personne n’avance ni dans un sens ni dans l’autre. En une heure, nous faisons 2,9 km et la nuit étant tombée, c’est dans le noir que nous continuons à progresser lentement dans un nuage de poussière parfois si intense que nous avons du mal à distinguer la route.

 Il faut relativiser car le pire est pour les piétons. Les gens rentrent des champs avec leur baluchon sur le dos et n’ont pas un cm sur le bas côté pour marcher, ou plutôt grimper,  tellement les véhicules se serrent pour essayer d’avancer. Nous avons un bien triste aperçu des conditions de vie des familles de paysans péruviennes.

 La piste s’élargit un peu et la circulation s’améliore. Nous n’avons qu’un seul but, trouver un village pour bivouaquer car depuis le début la route monte et nous voudrions éviter une nuit en haute altitude. Dans le noir, difficile de distinguer les chemins en terre qui rentrent dans les villages. Après en avoir raté deux, nous nous engouffrons dans le 3è et nous posons près d’une maison, sur un terrain par chance plat. Nous avons assez de cette journée, nous verrons demain.

 Km au compteur : 57 853

Km du jour : 133

Altitude : 3 780  m

 

MERCREDI 31 JUILLET 2013

1° / 14° - Soleil / Nuages

 En quittant notre petit coin, on se dit que l’on n’a pas vu passer beaucoup de véhicules ce matin ; et pour cause, quelques km plus loin, nous sommes stoppés par un employé du chantier. Ne voyant pas vraiment de travaux, nous demandons des explications. En fait, la route est fermée à partir de 7 H du matin jusqu’au soir, sauf durant le temps de déjeuner des ouvriers ; il faut donc attendre 12 H pour passer.  Les travaux ne concernent que certains endroits et c’est donc aberrant de nous stopper ainsi. Comme Jean-Marc exprime son mécontentement, la personne téléphone à son chef et nous obtenons l’autorisation de passer. Au stop suivant, nous attendons simplement que le camion de travaux soit chargé et nous passons.

Le Lonely Planet parlait de perles des Andes pour cette ville, eh bien, effectivement, elle nous aura réserver une belle perle, celle de la bêtise et de l’inorganisation.

 Heureusement, peu de temps après, nous quittons la route qui mène à Lima pour filer sur JUNIN. C’est un gros village, à 4 100 m, où nous décidons de nous rendre à la Municipalité pour essayer d’obtenir des informations sur les possibilités de découverte du lac.

Nous sommes tout surpris, il y a un bureau d’informations touristiques où nous sommes reçus à bras ouverts par une charmante jeune femme qui se plie en quatre pour nous aider. Comme tous, elle ne connaît pas vraiment les routes des environs, et ayant peur pour nous, nous conseille de faire un aller-retour jusqu’au village principal qui borde le lac. Elle sort avec nous pour nous montrer la direction de la piste et est même prête à nous accompagner. Très intriguée par le camion, nous lui proposons de visiter notre petite maison. Elle veut d’abord aller chercher sa copine qui me dira que c’est tellement mystérieux qu’effectivement elle aussi voulait voir ce qu’il pouvait y avoir dans un tel véhicule. Après une séance photos, nous partons par la piste.

 JUNIN

 Elle est en très bon état, à une seule voie mais sans problème car il y a très peu de trafic. Elle longe le lac dans un magnifique paysage.

 PISTE_LAC_JUNIN__4_

 Avec tous ces roseaux, c’est un refuge pour de nombreux oiseaux, canards et flamants roses.

PISTE_LAC_JUNIN__5_ 

PISTE_LAC_JUNIN__6_

 Quelques villages sont disséminés, avec ces beaux murs faits uniquement de cailloux empillés, dont le principal ONDORES avec une place et une mairie à la pointe de la modernité.

 PISTE_LAC_JUNIN__8_

 PISTE_LAC_JUNIN__9_

 Vu que la piste est très correcte et le paysage superbe, avec une multitude de couleurs, nous ne voyons pas pourquoi nous ferions demi-tour.

 PISTE_LAC_JUNIN__11_

 PISTE_LAC_JUNIN__12_

 Nous poursuivons jusqu’au village suivant, SAN PEDRO DE PARI où des locaux viennent spontanément nous saluer et nous donner des informations. C’est ainsi que l’on se retrouve à la Comida populaire du village où nous sommes très agréablement surpris. Une grande pièce neuve, propre, avec des affiches au mur parlant de la nutrition, de l’hygiène. Deux enfants sont en train d’y déjeuner.

 PISTE_LAC_JUNIN__13_

Il n’y a pas à choisir, le menu est pour tous : une soupe délicieuse aux légumes et une assiette de spaghetti à la tomate, accompagnées d’une infusion. La salle donne sur la cuisine qui est carrelée, d’une propreté exemplaire ; comme quoi, certains petits villages savent progresser. Ce sera un nouveau record de prix, 5 Soles pour nous deux, 1.40 €…

 Les locaux nous ont dit de prendre la petite piste pour aller voir l’église au bord du lac ; c’est vrai que c’est très mignon.

 PISTE_LAC_JUNIN__16_

PISTE_LAC_JUNIN__14_

Sur leurs conseils, qui pour une fois sont impeccables, nous poursuivons la piste principale jusqu’à un pont.

Là nous avons le choix : soit emprunter le pont, solide cette fois, et remonter sur la grande ville, soit continuer tout droit et rejoindre la forêt de pierres. C’est ce que nous cherchions à voir mais personne ne savait qu’un passage existait, jusqu’à ce que les locaux nous l’apprennent au village de Pari.

 Nous avons beaucoup aimé ce parcours d’une trentaine de km où l’on peut pleinement profiter d’un environnement superbe, campagnard mais propre et admirer le lac et sa faune.

 Quelques km de piste, un peu moins bonne mais praticable, nous mène tout près du village de HUAYLLAY et de sa fameuse forêt de pierres.

 Ce sont d’étranges formations géologiques qui, surtout de loin, ressemble à une forêt.

 FORET_DE_PIERRES_LA_HUAYLLAY__5_

 C’est un endroit assez remarquable avec ces  immenses blocs de roche qui sont érigés vers le ciel au milieu d’un grand plateau situé à 4 250 mètres d’altitude. Nous sommes dans la région des hauts plateaux et le nom prend ici toute sa signification.

FORET_DE_PIERRES_LA_HUAYLLAY__1_

FORET_DE_PIERRES_LA_HUAYLLAY__3_

Vu l’altitude, nous ne voulons pas rester là trop longtemps et surtout ne pas y passer la nuit ; dommage car les nuages se sont amoncelés et les rochers ne sont pas vraiment en valeur, peut-être que demain matin nous aurions pu les voir sous le soleil.

 Nous poursuivons donc en rejoignant la nationale, puis CERRO DE PASCO, une ville minière que nous traversons sans nous arrêter. La route, après être montée à près de 4 400 m, descend sans cesse en traversant villages et gros bourgs. Coincées entre la montagne et la rivière, les maisons bordent la route et il n’est pas facile de trouver un coin de bivouac.

 Le petit village de SAN RAFAEL, à seulement 2 750 m, nous apportera une solution grâce à sa place principale un peu en retrait.

En plus, nous y serons en bonne compagnie … pour passer une bonne nuit ; à cette altitude le sommeil devrait être réparateur.

 SAN_RAFAEL

 Km au compteur : 58 061

Km du jour : 208

Altitude : 2 750 m

 

JEUDI 1er AOUT 2013

10° / 28° - Soleil / Nuages

 Dans la matinée, nous faisons quelques courses bien locales, d’abord le plein de bonne eau qui descend directement de la montagne, puis du pain chaud qui sort d’un four traditionnel, puis de l’alcool de canne à sucre, Aguardiente, spécialité du village d’AMBO.

Cela nous permet de faire des petites pauses bienvenues car la route est vraiment dégradée ; il y a plus de trous que de bitume et l’on est secoué en permanence.

 ROUTE_SAN_RAFAEL_A_AMBO__1_

 ROUTE_SAN_RAFAEL_A_AMBO__2_

 Nous sommes toujours dans le fond de vallée, le long du torrent et arrivons à HUANUCO, une très grande ville à seulement 1 900 m d’altitude. On y fait un tour mais il n’y a rien de spécial à y voir, à part son vieux pont restauré,  et nous repartons.

 HUANUCO__2_

Nous allons de nouveau traverser une région reculée et difficilement accessible ; seule une petite route mène à notre prochaine destination, La Union. Elle n’est qu’à une voie et en plus, très utilisée. Du coup, nous galérons pour avancer et croiser les véhicules. On mettra même plus de 15 mn à essayer de croiser un gros camion comme nous, avec les voitures qui s’accumulent de chaque côté et dont beaucoup ne savent pas reculer.

 Voyant une petite place de village, nous allons nous y réfugier. Nous nous demandons si nous devons continuer ou faire demi-tour mais le détour par Lima représente plus de 500 km alors que nous n’en avons que 130 par cette piste. De plus, le grand tour par la nationale nous priverait de la traversée d’une région authentique. Nous sommes à HUANCAPALLAC, nous en avons donc déjà fait 20.

 Il est 16 H et tous les enfants viennent sur la place ; il y a un gringo, c’est exceptionnel, probablement qu’aucun étranger ne s’est jamais arrêté dans ce village perdu. Vu le mal qu’ils ont à reconnaître les animaux sur le camion, on comprend que l’éducation ne va pas très loin. D’ailleurs hier, au village de San Rafael, nous avons vu énormément d’affiches parlant d’alphabétisation pour tous. Ce doit être le challenge actuel de ces régions reculées.

 Sur la place, trône un monument à la gloire des indiens et 3 pierres qui ont apparemment une signification mais nous n’en saurons pas plus. 

 HUANCAPALLAC__1_

HUANCAPALLAC__2_

Km au compteur : 58 143

Km du jour : 82

Altitude : 2 400 m

 

VENDREDI 2 AOUT 2013

14° / 21° - Soleil / Nuages / Quelques gouttes de pluie

 Notre 1ère mission du jour est de fêter les 80 ans à Mamie ; heureusement que nous avons le téléphone satellite car le village n’a aucun moyen de communication, même pas le réseau tél. Claro.

 Puis nous repartons courageusement sur la petite route. Elle est toujours aussi étroite, elle grimpe en lacets sans aucune visibilité et nous devons sans cesse nous serrer sur le bas côté pour croiser des véhicules. A un moment, une déviation nous fait passer sur un pont en bois qui craque de partout ; une fois de plus, nous ne sommes pas fiers !

 ROUTE_HUANCAPALLAC_A_LA_UNION__1_

En fait j’appellerais ce trajet « route pour un voyage dans un autre monde ». Ce que nous voyons aujourd’hui est à peine croyable : des voitures sans pare-brise, ou avec un plastique et juste un trou devant le chauffeur, des autocars déglingés qui débordent autant sur le toit qu’à l’intérieur, des femmes sur le pas des cahutes qui filent la laine ou tricotent mais aussi des 4X4 de police arrêtés sur le bas côté qui nous disent que c’est dangereux car nous sommes gros et qu’il faut klaxonner à chaque virage.

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Les villages sont très nombreux et leurs traversées impressionnantes ; toutes les maisons sont en adobe avec plein de grappes d’épis de maïs qui pendent sous les toits, beaucoup d’enfants et un confort plus que sommaire.

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 Les habitants, enfants compris, travaillent dans les champs, à la main ; parfois les champs sont si pentus que l’on n’y tiendrait pas debout.

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 Les femmes ont des fleurs sur leur chapeau.

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Nous en voyons beaucoup faire la lessive et battre le linge, accroupies au bord de la route.

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Nous croisons aussi énormément d’ânes qui descendent les récoltes de la montagne. Eux aussi sont sur la route, comme les troupeaux de vaches, moutons, cochons, les poules …

 Dans la matinée, nous tombons sur un village en fête ; les jeunes sont déguisés et portent des masques. Ils dansaient dans le milieu de la route et avaient donc bloqué la circulation.

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Dommage, nous arrivons un peu tard mais ils sont tout contents de poser pour la photo.

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 Nous verrons également un autre groupe déguisé et c’est en regardant la photo que nous découvrons la viande mise à sécher sous le toit.

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 A midi nous voyons plusieurs véhicules qui nous ont doublés arrêtés dans un petit village. C’est apparemment le point de restauration. Ne sachant pas ce que nous trouverons plus loin, nous nous stoppons également. J’hésite à rentrer dans le petit restaurant car la bête dépecée pend au milieu de la pièce.

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 C’est une maison en adobe et terre battue au sol, très sombre. La femme s’affaire au milieu de ses chaudrons, l’homme nous fait gentiment asseoir à une grande table avec des bancs en bois. Au menu, cochon de lait ou mouton, avec riz (ça c’est obligatoire) et rondelles de pommes de terre. Elles sont cuites à l’eau et c’est la plus grande des filles qui les épluche, avec ses doigts ; elle n’a même pas un couteau. Le tout accompagné d’une boisson chaude dont nous sommes incapables de déterminer le goût mais qui serait buvable si nous avions soif. En fait c’est bien cuisiné, comme d’habitude, c’est juste le contexte qui est un peu dur.

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Par la suite, la piste s’élargit un peu ; nous avons passé le plus difficile.

 En traversant un village, une pancarte m’interpelle ; internet serait arrivé jusqu’ici. Mais non, il ne faut pas rêver, le local est cadenassé et je crois que le projet n’est pas prêt d’aboutir.

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 Après avoir franchi un col à 3 900 m, nous redescendons vers le torrent où des chercheurs d’or espèrent trouver fortune.

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 La descente continue jusqu’à LA UNION que nous atteignons à 15 H 45, soit plus de 6 H de route pour les 130 km. Le village ne donne pas vraiment envie de s’arrêter et nous poursuivons un peu à la recherche d’un bivouac au grand air que nous trouvons près du torrent.

 Nous sommes bien contents d’arriver au terme de cette route vraiment très difficile et éprouvante mais également très heureux d’avoir découvert une autre face du Pérou, celle qu’on ne montre jamais aux touristes ; nous avions plus l’impression d’être des explorateurs que des voyageurs ; c’est aussi ça la découverte d’un pays.

 Km au compteur : 58 269

Km du jour : 126

Altitude : 3 300 m

 

SAMEDI 3 AOUT 2013

13° / 17° / 12° - Nuageux / Pluie / Nuageux

Les ânes et les paysans sont déjà au travail ; ils passent près de nous avec leurs chargements qu’ils déposent au bord de la route, probablement en attendant le passage d’un camion de ramassage.

 BIVOUAC_APRES_LA_UNION

 Après un petit bout de route au fond du canyon, nous faisons une halte à HUALLANCA, un gros bourg où nous demandons des informations sur la possibilité de rejoindre le site de Chavin de Huantar. Pas convaincus par les réponses, et avec une carte routière qui est loin d’être juste, nous abandonnons et poursuivons notre trajet par la nationale.

 ROUTE_LA_UNION_A_PARC_HUASCARAN__1_

 La route grimpe pour atteindre un col à 4 670 m. La vue sur les montagnes est splendide. Quelques flocons de neige virevoltent.

 ROUTE_LA_UNION_A_PARC_HUASCARAN__2_

 ROUTE_LA_UNION_A_PARC_HUASCARAN__3_

Nous passons très peu de villages et la région est assez désertique. Le plateau immense est couvert de touffes d’herbe, sans un arbre ou arbuste.

 En chemin nous ferons provision de fromage local, le Chiquian, vendu en bord de route.

 Peu de km avant Catac, et juste avant le petit village de Pachacoto, nous bifurquons sur la piste indiquée « Communidad Pasto Ruri ». C’est là que se trouve un des accès au Parc national HUASCARAN ; c’est le secteur où pousse la fameuse plante géante.

 Il est déjà 17 H et le bureau des guardaparques est fermé. La barrière est ouverte mais si nous rentrons maintenant, nous n’aurons aucune information sur le parc.

Nous décidons de bivouaquer là et d’attendre demain matin. Le cadre est joli avec la lagune.

 LAGUNE_PATACOCHA___PARC_HUASCARAN

Km au compteur : 58 419

 

Km du jour : 150

 

Altitude : 4 190 m

 

 

 

DIMANCHE 4 AOUT 2013

 

3° / 29° - Soleil / Nuages

 

Après une nuit d’insomnie due à la haute altitude, nous sommes les premiers à rentrer dans le parc ce matin où nous voyons un beau campement de bergers.

 

 PARC_HUASCARAN__4____CAMPEMENT

 

 Au bout de quelques km, nous nous stoppons à la source d’eau gazeuse. Un panneau indique ne pas toucher ; nous comprenons donc qu’il est préférable de ne pas y goûter. Il est vrai que la couleur des pierres incite à être prudent.

PARC_HUASCARAN__5____EAU_GAZEUSE

 

 Puis la montagne se couvre de « Puya Raimondii » ; c’est cette fameuse plante géante que nous sommes venus voir. De la famille de l’ananas, elle est hérissée de pointes et de longues feuilles. Il lui faut 100 ans pour parvenir à sa taille adulte qui peut atteindre 2 m ou plus de diamètre. Elle fleurit alors en produisant de gigantesques pointes de 10 m de haut qui se couvrent de fleurs. 

 

 

 PARC_HUASCARAN__3____PLANTE

 

 PARC_HUASCARAN__4____PLANTE

 

 Il y en a des dizaines mais surtout beaucoup de plantes marrons, donc déjà fanées, d’autres vertes, non encore fleuries.

 

 PARC_HUASCARAN__5____PLANTE

 

 En cherchant bien, nous en découvrons quelques unes en train de fleurir.

 

 PARC_HUASCARAN__7____PLANTE

 

 Leur taille est impressionnante, autant que le nombre de fleurs. Nous découvrons une nouvelle merveille de la nature, très rare, puisqu’elle ne pousse que dans quelques régions reculées des Andes péruviennes et boliviennes.

 

 PARC_HUASCARAN__8____PLANTE

 

 Nous reprenons la route pour HUARAZ, une grande ville où nous allons nous poser un peu pour reprendre notre souffle puisqu’elle n’est qu’à 3 100 m. Les Andes sont magnifiques mais c’est dur pour la santé.

 

 En ce dimanche, des rues sont piétonnes et envahies de déballages qui essaient de se protéger du soleil sous des bâches. Le thermomètre de la ville affiche 38° au soleil. En fin d’après-midi, les nuages arrivent et la température tombe.

 

 Après un bon tour, nous regagnons le camion et planchons sur la suite de l’itinéraire.

 

 Nous restons à dormir dans une petite rue, pas trop bruyante.

 

 Km au compteur : 58 491

 

Km du jour : 72

 

Altitude : 3 100 m

 

 

 

LUNDI 5 AOUT 2013

 

12° / 29° - Soleil / Nuages

 

Nous profitons du ciel bien dégagé le matin pour monter au mirador de Rataquenua. Quand nous finissons par trouver l’accès, nous tombons sur une piste entièrement défoncée où on manque de ne pas passer à plusieurs reprises vu sa largeur. Nous arrivons finalement en haut ; le panorama sur la ville et la Cordillère Blanche est superbe. 

 

 HUARAZ___VUE_DU_MIRADOR__2_

 

 Le bureau du parc national est maintenant ouvert et nous y demandons quelques informations sur les circuits dans la cordillère ainsi que l’accès à internet car eux ont la wifi. C’est le premier point de wifi que nous avons depuis notre entrée dans le pays.

 

 Nous restons donc là la journée pour travailler sur le blog et vous envoyer quelques nouvelles. Cela va nous éviter un stage prolongé dans les horribles cafés internet.

 

 

 

 

 

 

 

 

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