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GRANDE AVENTURE EN VOYAGE
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26 juillet 2013

PEROU - DE TACNA A PISCO - DU 10 AU 23 JUILLET 2013

MERCREDI 10 JUILLET 2013 

La frontière chilienne franchie, nous atteignons l’entrée au Pérou, 2 km plus loin. Les formalités ne sont pas plus compliquées qu’ailleurs, il faut juste trouver les bonnes personnes et bons bureaux. Pour l’immigration, pas de problème une fois le formulaire complété. Ensuite, il faut demander à l’homme « azul » de venir vérifier le véhicule ; il court à droite, à gauche sur le parking. L’inspection sanitaire est moins poussée qu’au Chili, mais il a néanmoins ouvert un bon nombre de placards, sans vraiment fouiller (les fruits et légumes sont interdits). Puis, il faut faire tamponner le document acheté au Chili par un douanier, qui lui aussi arpente le parking. Ensuite, au lieu de faire la queue comme tout le monde au guichet « aduana » situé sur le parking, il faut aller au bureau CIT qui délivre le document d’importation temporaire pour les véhicules non chiliens. Après photocopies, tampons … , on est prêt à partir ! 

La route qui mène à TACNA, la 1ère ville péruvienne, traverse une zone désertique, sablonneuse, aride ; la même que du côté chilien, le désert n’a pas de frontière, le tout sous un ciel brumeux. 

Nous arrivons rapidement en ville et partons l’explorer à pieds. Nous sommes tout près de la cathédrale qui de nouveau, a été construite par Eiffel. Par contre sa structure est assez classique ; ce sont surtout ses vitraux qui sont très beaux. 

Elle est située sur l’immense Plaza de Armas plantée de palmiers et de grandes pergolas surmontées de buissons en forme de champignon.

 TACNA__2_

Une grande fontaine en bronze, toujours signée Eiffel, est sensée représenter les 4 saisons. Nous y avons vu 4 personnages, c’est déjà pas mal.

Un arc immense, avec 2 grosses statues en bronze, commémore les héros de la Guerre du Pacifique.

TACNA__6_ 

 Nous empruntons la rue principale à la recherche d’une banque, première nécessité dans un nouveau pays. Puis direction le bureau de l’assurance LA POSITIVA (Calle Apurímac 201) afin d’assurer le camion car notre assurance ne concernait que le Mercosur. L’accueil n’est pas spécialement jovial, mais nous repartons avec notre assurance. On se demande un peu ce qu’elle couvre pour 15 € par mois … 

Nous poursuivons dans les petites rues de cette ville bien agréable ; nous y découvrons la vente de chips au kilo.

 TACNA__4_

La ville comporte de nombreuses places toujours très fleuries.

 TACNA__7_

 Et pour les amis du rail (dixit Jean-Marc, moi ne n’en connais pas), encore une loco, britannique cette fois.

 TACNA__8_

 Nous avons dû retarder notre montre d’une heure et du coup la nuit tombe à 17H30 ; nous avons maintenant 7 H de décalage avec la France, c’est-à-dire qu’on se couche quand vous vous levez … 

Nous nous éloignons un peu du centre et nous stationnons dans une petite rue pour la nuit. On entend bien les voitures, mais cela devrait aller.

Km au compteur à l’entrée au Pérou : 55 429

Km au compteur : 55 467

Km du jour au Pérou: 38

 

 

JEUDI 11 JUILLET 2013

16° / 23° - Soleil 

Aujourd’hui sera une journée route. Dès la sortie de TACNA, nous retrouvons le désert, terrain sablonneux, aride, plat où les grandes lignes droites semblent ne jamais finir. 

Nous croisons des pèlerins qui rallient Tacna à Lima, soit quelques 1 300 km ! Ils nous font signe car ils ont besoin d’eau que nous leurs donnons bien volontiers.

 A_LA_SORTIE_DE_TACNA__1____PELERINS

 Depuis la frontière, une chose nous intrigue : le désert semble délimité en petites parcelles sur lesquelles sont posées des cabanes en paille, apparemment inhabitées. Serait-ce pour essayer de faire venir des habitants et ainsi apprivoiser le désert ?

 A_LA_SORTIE_DE_TACNA__2____CABANES

 De temps en temps, au creux d’une vallée toujours étroite, une oasis donne de la couleur au paysage ; des cultures, des vaches, de la vie. 

Nous passons la ville de MOQUEGUA où nous aurions bien fait un tour, mais les nombreux panneaux « interdit aux camions » nous en dissuadent et nous reprenons la panam. 

Peu à peu le paysage change ; la route monte et descend au gré du relief désertique, traverse parfois des oasis très vertes, avec leurs cultures irriguées par les rivières qui descendent des neiges éternelles des Andes. Par moment, une brume fraîche vient pendant quelques instants rafraîchir la chaleur qui grimpe vite derrière les vitres. 

Nous aurons 2 contrôles de police dans la journée, toujours très sympathiques. 

Le soleil est déjà passé derrière les montagnes lorsque nous trouvons refuge dans une mini-oasis, au sein des quelques maisons du village de San Pablo, juste avant EL FISCAL.

Une femme coupe de l’herbe à la serpette et part avec son baluchon sur le dos. Les maisons sont de bric et broc, l’oasis doit juste réussir à les nourrir.

 BIVOUAC_JUSTE_AVANT_EL_FISCAL

  

Km au compteur : 55 739

Km du jour : 272 

 

 

VENDREDI 12 JUILLET 2013

16° / 26° - Brume puis Soleil 

Nous quittons notre petit coin de verdure pour attaquer, plein d’ardeur, la longue montée de plusieurs dizaines de km à travers les montagnes de sable et de roche sur lesquelles le sel affleure, ce qui permet à quelques cactus de survivre.

 ROUTE_VERS_AREQUIPA__5_

 Les couleurs seraient magnifiques, avec ces nuances de brun, de rose et de gris, si il n’y avait pas cette brume qui nous cache des rayons du soleil.

 ROUTE_VERS_AREQUIPA__3_

 Puis s’en suit un long plateau de sable légèrement rouge. 

Un dernier petit col d’où nous découvrons la ville, et c’est l’arrivée sur AREQUIPA, perchée à 2 350 m, dans une grande oasis.

 ARRIVEE_SUR_AREQUIPA__1_

ARRIVEE_SUR_AREQUIPA__3_

Le trafic est intense et la conduite des Péruviens bien différente de celle des Chiliens ; tant qu’il y a une chance de passer, ils foncent, la main sur le klaxon. Il faut vite reprendre les habitudes de parisien pour rentrer dans la circulation. 

Notre GPS ne comprend pas le Pérou ; pas facile de se repérer dans la 2ème ville la plus importante du pays. Après quelques grandes artères, forcément nous nous retrouvons dans les petites rues près du centre historique. Nous réussissons à trouver à nous stationner sur un petit parking, Avenue Parra, devant le casino militaire, non loin du centre ville.

Après avoir trouvé la HSBC, à l’angle d’une des rues de la place principale, nous filons, par les petites rues, sur le marché central pour déjeuner.

 AREQUIPA__4____RUE

C’est plus typique que les restaurants à touristes de la place. Notre assiette est plus que copieuse : un énorme morceau de porc grillé (chicharrone), des pommes de terre au fromage et le rocoto relleno, un piment farci de viande, de riz et de légumes) ; les spécialités de la ville. 

Le marché est également bien achalandé en produits frais ; le fromage est par contre identique au Chili, que des pâtes molles. 

 AREQUIPA__1____MARCHE

 J’y achète aussi mon petit sac de feuilles de coca en prévision des montées en haute altitude.

 AREQUIPA__2____MARCHE

 Puis s’en suit la visite du quartier historique avec la superbe église jésuite dont la façade est toute ciselée et l’autel recouvert de feuilles d’or ainsi que son cloître qui abrite désormais des boutiques de luxe.

 AREQUIPA__13____EGLISE_JESUITE_LA_COMPANIA

AREQUIPA__5____CLOITRE_EGLISE_JESUITE_LA_COMPANIA

La Plaza de Armas, imposante et bien animée, est entourée de la cathédrale et de beaux édifices de l’époque coloniale bâtis en sillar, une roche volcanique claire qui a valu à Arequipa son surnom de « ville blanche ».

 AREQUIPA__8____CATHEDRALE

AREQUIPA__8____PLAZA_DE_ARMAS

Nous poursuivons par la visite du musée consacré à la Momie « Juanita », la princesse des glaces. Un documentaire, en français, retrace la découverte du corps, en 1995, et la façon dont cette jeune fille inca a été sacrifiée au sommet du volcan Ampato. 

Une incroyable procession réussit à gravir ce sommet le plus haut, 6 288 m, et à organiser une cérémonie pour apaiser la colère des dieux, qui se manifestait par des éruptions volcaniques, des avalanches ou des catastrophes climatiques.

La jeune fille sacrifiée devait être très belle, très pure, d’une famille importante, avoir été éduquée au grand centre de Cusco. Sa destinée était en fait figée depuis de nombreuses années et c’était un honneur suprême d’être choisie car elle pensait ainsi rejoindre les dieux. Après avoir bu un breuvage qui devait probablement l’estourbir, elle fut tuée par un grand coup sur la tête puis préparée pour être ensevelie dans une tombe. Elle fut placée en position fœtale puisqu’elle devait renaître près des dieux. Les objets retrouvés dans la tombe et son habillement en tissus fins, prouvent qu’il s’agit du sacrifice d’une personne du plus haut rang. 

C’est grâce à l’éruption du volcan voisin qui a fait fondre la glace que la sépulture a été découverte. Grâce aux températures glaciales, son corps était intact, depuis 500 ans. Il est encore présenté dans un caisson gelé, dans une pièce assez sombre où bien-sur les photos sont interdites. Celle-ci est celle du dépliant.

 AREQUIPA___MOMIE_JUANITA

 Le musée contient toutes les poteries, tissus, offrandes retrouvés dans la tombe, le tout en parfait état. 

Un très beau et intéressant musée ; dommage quand même que, pour la conservation, la lumière soit très tamisée. 

Après avoir parcouru encore plein de petites rues où les demeures coloniales sont toutes plus belles les unes que les autres, nous rejoignons le camion et allons nous stationner pour la nuit dans le faubourg YANAHUARA, près du mirador.

 AREQUIPA__6____MAISON_COLONIALE_RICKETTS

 AREQUIPA__16____MAISONS_COLONIALES

 La vue sur la ville toute illuminée est jolie.

 AREQUIPA__18____FAUBOURG_YANAHUARA___VUE_SUR_VILLE_ET_VOLCAN_MISTI

 Sur la place, l’église de 1750 a un autel en bois ciselé vraiment magnifique.

 AREQUIPA__19____FAUBOURG_YANAHUARA___EGLISE

 Grâce à la discussion avec 2 policiers très intéressés par le camion et la visite de l’intérieur, nous allons être gardés toute la nuit ! 

 

Km au compteur : 55 862

Km du jour : 123

Altitude : 2 350 m 

 

 

SAMEDI 13 JUILLET 2013

10° / 26° - Soleil

Nous retournons au Mirador voir la ville en plein jour ; dommage pour les photos, le soleil est en plein sur le Volcan Misti qui domine Arequipa du haut de ses 5 822 m.

 AREQUIPA__20____FAUBOURG_YANAHUARA___VUE_SUR_VILLE_ET_VOLCAN_MISTI 

Nous quittons Arequipa sans trop de problème mais avons un peu de mal à choisir une station service pour faire le plein car aucune n’affiche la même sorte de diesel. Nous choisissons une grande enseigne qui propose du D5, espérons que c’est le meilleur car le diesel péruvien a mauvaise réputation. 

De petits combis assurent le transport vers la banlieue mais il faut mieux être sportif !

 SORTIE_AREQUIPA___BUS

Nous prenons la route Chivay / Cusco ; elle n’est pas trop mauvaise mais embouteillée par de gros camions avec deux remorques qui rejoignent probablement une mine vu qu’ils transportent de l’acide sulfurique dans une citerne dans le sens de la montée et du minerai dans une benne lorsqu’ils redescendent. 

A 3 800 m, nous rentrons dans la Réserve Nationale Salinas y Aguas Blanca, aire de protection des vigognes. Cet animal ressemble au guanaco (qui a disparu du Pérou) par sa couleur mais en plus petit.

 ROUTE_VERS_CHIVAY__1____VIGOGNES 

Juste après la bifurcation vers Chivay, nous faisons un stop à Bagdad Café, juste un petit café et quelques déballages d’artisanat. Par contre la montagne blanche est splendide.

 ROUTE_VERS_CHIVAY__3____ARRET_BAGDAD_CAFE 

Nous continuons l’escalade des montagnes et, à 4 675 m, admirons d’autres belles montagnes, noires cette fois, toutes ciselées. C’est aussi le terrain de jeu des lamas et alpagas, eux domestiqués.

 ROUTE_VERS_CHIVAY__4____MONTAGNES_NOIRES

 ROUTE_VERS_CHIVAY__31____ALPAGAS 

A cette hauteur, la neige est présente et même de belles cascades de glace.

ROUTE_VERS_CHIVAY__6____CASCADES_DE_GLACE  

Encore un petit effort au cours de  la traversée d’un altiplano désolé et nous atteignons la hauteur du Mont Blanc mais ce n’est pas fini …

Il nous faudra grimper jusqu’à 4 870 m pour atteindre le col et le Mirador des Volcans. Mais quel spectacle ! Pas moins de 8 volcans façonnent la vue à 360°, dont le fameux Ampato, le volcan de Juanita.

 ph_pelemele 

Les péruviennes, avec leurs magnifiques chapeaux blancs, en paille tressée, agrémentés de dentelle, de paillettes ou d’insignes, proposent de beaux tissus. Etonnement, la température n’est pas glaciale ; le thermomètre nous indique 8° mais le soleil chauffe fort. Par contre le manque d’oxygène rend chaque mouvement difficile.

 ROUTE_VERS_CHIVAY__14____MIRADOR_DES_VOLCANS 

Puis commence la vertigineuse descente vers CHIVAY, porte d’entrée de la Vallée del Colca.

 ROUTE_VERS_CHIVAY__29____VUE_SUR_CHIVAY 

Située à 3 700 m, c’est la ville la plus importante de la vallée. Nous y arrivons à la nuit tombante et comme le centre n’est pas accessible en camion car ce ne sont que des ruelles, nous poursuivons directement sur YANQUE. 

Pour moi la journée se termine avec un horrible mal de tête que même les infusions de coca ont du mal à soulager. 

 

Km au compteur : 56 031

Km du jour : 169

Altitude : 3 430 m 

 

DIMANCHE 14 JUILLET 2013

0° / 22° - Soleil / Nuageux 

Nous sommes réveillés à 6H30 par la musique ; sur la place, les déballages et les danseuses sont déjà installés. Tout est bien rodé et orchestré ; dès l’arrivée du 1er autocar de touristes, les danseuses se mettent en piste.

 YANQUE__4____DANSEUSES

YANQUE__2____DANSEUSES

Les Péruviennes, tout en couleurs dans leurs superbes costumes traditionnels proposent tissus, vêtements, artisanat. 

En moins d’une heure, autocars et minibus se succèdent et filent ensuite sur le canyon pour voir les condors qui survolent la vallée le matin de bonne heure. La place redevient alors vide et calme et la population reprend ses activités quotidiennes.

Pour eux, les déplacements ne se font pas en autocar !

 YANQUE__6____BUS 

Ce montage touristique a apparemment bien profité au village car il est différent de ce que nous avions vu il y a 7 ans. La place est grande, bien agencée alors qu’à l’époque seules quelques petites filles dansaient sur une petite place pour obtenir quelques pièces. Maintenant l’activité se déroule à grande échelle ! Le Pérou est victime de ses sites touristiques et cela se ressent.

Nous profitons du beau soleil pour aller aux Thermes de CHACAPI. Seuls quelques locaux barbotent dans les eaux thermales à 36/37°. Un vrai bonheur, dans une eau à température idéale qui nous décontracte bien. Seule la sortie de l’eau est un peu fraîche mais le soleil nous réchauffe vite.

 YANQUE__10____THERMES_ET_RIVIERE 

A la sortie du village de Yanque, nous nous arrêtons dans un chemin de terre pour déjeuner, non loin d’un champ où deux femmes travaillent. Elles écrasent laborieusement les épis de blé avec leurs pieds puis, à la fourche ou avec une gamelle, elles le lancent en l’air pour le débarrasser de ses impuretés. Tout content d’assister à une scène d’un autre temps, Jean-Marc, caché dans la cellule, le téléobjectif en mains, mémorise ces pratiques ancestrales.

 YANQUE__14____PAYSANNES 

Soudain, le charme est rompu ; une femme vient de recevoir un SMS !!!

 YANQUE__12____PAYSANNES 

Nous prenons la piste en direction du CANYON DE COLCA. Elle est bordée de cultures en terrasses à flancs de montagnes, avec des sentiers escarpés où l’on se déplace à dos d’âne, de petites maisons en adobe au toit de chaume et de sommets enneigés qui dominent ce paysage grandiose.

 ROUTE_VERS_CANYON_COLCA__5____CULTURES_EN_TERRASSE

ROUTE_VERS_CANYON_COLCA__6____CULTURES_EN_TERRASSE 

Malgré l’afflux touristique, l'agriculture semble être encore la principale activité de la région et l'on croise des paysans travaillant dans les champs avec leurs bœufs ou ânes et leur charrue.

 ROUTE_VERS_CANYON_COLCA__4____TRAVAUX_DES_CHAMPS 

Dommage quand même que le paysan soit monté en courant nous demander de l’argent alors que nous nous étions arrêtés prendre une photo.

 ROUTE_VERS_CANYON_COLCA__2____CULTURES_EN_TERRASSES 

Nous poursuivons sur la piste pourrie jusqu’à la Cruz del Condor. Avec les 20 € par personne qu’ils réclament à l’entrée du canyon, ils pourraient au moins entretenir la piste ! 

Nous nous stationnons sur le parking du mirador où seul un camion allemand est déjà installé. Nous papotons un peu et faisons un tour, profitant de la tranquillité des lieux avant l’arrivée demain matin de 1 ou 2 centaines de touristes. 

 

Km au compteur : 56 068

Km du jour : 37

Altitude : 3 790 m 

 

 

LUNDI 15 JUILLET 2013

4° / 18° - Très nuageux / Soleil / Très nuageux 

A 8 H, nous sommes postés sur le muret qui domine le canyon et attendons les condors. Quelques locaux ont eux aussi fait le déplacement ; apparemment, ils n’ont jamais vu les condors et sont très impatients.

 CANYON_DEL_COLCA__2____MIRADOR_DES_CONDORS

 CANYON_DEL_COLCA__3____MIRADOR_DES_CONDORS 

Une trentaine de minibus ou autocars arrivent les uns derrière les autres et déversent des hordes de touristes, pour le plus grand plaisir des femmes qui ont déballé vêtements chauds, bonnets, écharpes … 

Pas de chance, le temps est tout couvert et les condors qui remontent du fond du canyon grâce aux courants d’air chaud ne sont que quelques uns.

Il y a les jeunes au plumage marron 

 CANYON_DEL_COLCA__11____MIRADOR_DES_CONDORS

et ceux qui ont les plumes blanches ; comme nous, ils blanchissent en vieillissant.

 CANYON_DEL_COLCA__6____MIRADOR_DES_CONDORS 

Leur vol gracieux est un vrai plaisir ; ils virevoltent et viennent se poser dans le creux des rochers, le long de la paroi. C’est un beau spectacle mais néanmoins moins impressionnant que celui que nous avions vu il y a 7 ans car les condors nous avaient survolés, à une dizaine de mètres au dessus de nos têtes ; là ils sont restés dans le canyon, en dessous de nous.

 CANYON_DEL_COLCA__8____MIRADOR_DES_CONDORS 

Nous revenons au camion plutôt gelés ; les allemands s’apprêtent eux aussi à partir. 

Nous longeons le canyon

CANYON_DEL_COLCA__13_ 

et arrivons au village suivant, CABANACONDE, 3320 m. ; nous avons un peu de mal à atteindre la place du village car c’est jour de fête. 

La fanfare et des femmes en superbes tenues arpentent les rues.

 CABANACONDE__4_

 CABANACONDE__3_ 

La fanfare s’arrête devant chaque petite échoppe qui offre des bouteilles de bière ; hommes et femmes ne se font pas prier. C’est l’occasion d’admirer les belles robes colorées ou en tissu brillant  de ces dames et leurs chapeaux qui ici sont en coton brodé.

 CABANACONDE__10_

 CABANACONDE__12_ 

Nous parcourons nous aussi les ruelles de ce village oublié des touristes et y faisons quelques courses. 

 CABANACONDE__8_ 

 CABANACONDE__6_ 

 CABANACONDE__7_ 

Nous choisissons un petit restaurant local pour le déjeuner. Le service est simple c’est-à-dire que les mains servent plus que les couverts mais l’assiette énorme est très bonne. Quant au prix, il ne donne pas envie de faire la cuisine, 3 € pour nous deux.

Avant de quitter le village, nous passons à la municipalité demander si la piste que l’on souhaite prendre est praticable. La réponse est oui et nous avançons donc jusqu’au village suivant. 

La route grimpe la montagne jusqu’à 4 200 m ce qui nous permet d’être au-dessus du plateau et du canyon. On mesure mieux sa hauteur qui dépasse les 3 000 m. La vue est magnifique : entre les cultures en terrasse, les mini-villages cachés dans le creux des montagnes, les parois rocheuses, la rivière au fond du canyon, nous sommes comblés.

 CANYON_DEL_COLCA___A_LA_SORTIE_DE_CABANACONDE 

En atteignant HUAMBO, nous allons vérifier de nouveau l’état de la piste car nous avons compris qu’il faut confronter 2 ou 3 avis avant de décider. L’homme de la municipalité nous confirme qu’il n’y a aucun problème et est tout content de nous donner des cartes postales de son village et des environs.

Avec un avis négatif et 3 avis positifs, nous décidons de continuer la piste et d’attaquer le tronçon inhabité. 

Entre passages de cols à plus de 4 200 m et courtes descentes, la piste serpente dans une zone où les cactus s’épanouissent.

 PISTE_VERS_JONCTION_AVEC_PANAM__1_ 

Nous en découvrons encore de nouveau, avec de belles fleurs.

 PISTE_VERS_JONCTION_AVEC_PANAM__3_ 

Quant aux autres que nous connaissons bien, ils sont différents ici, avec des tiges fleuries qui sortent en haut des branches. Tout cela dans un beau décor de montagnes et de verdure.

 PISTE_VERS_JONCTION_AVEC_PANAM__4_ 

Au fur et à mesure, la vie disparaît et nous roulons maintenant sans apercevoir âme qui vive. Les flancs des collines ne sont plus cultivés, il n’y a plus d’animaux, plus de villages. 

Dès que l’on dépasse 4 000 m, quelques flocons de neige virevoltent. 

Puis les montagnes franchies, la piste descend doucement mais sûrement. Nous sortons des zones de très hautes altitudes et cela fait du bien pour la respiration. 

La nuit tombant, nous nous stoppons le long de la piste dans un des rares endroits à peu près plat. 

 

Km au compteur : 56 197

Km du jour : 129

Altitude : 3 186 m 

 

MARDI 16 JUILLET 2013

10° / 27° / 16° - Soleil / Brume 

Nous reprenons notre piste qui en fait est dans un état correct et bien meilleure que celle du Canyon de Colca ; pourtant elle est très peu fréquentée et nous avions peur qu’elle ne soit pas entretenue. 

C’est une descente ininterrompue vers le Pacifique. Au fil des km et des altitudes, le paysage passe de la verdure à une aridité relative, avec des cactus, puis une aridité totale où les collines pelées n’offrent plus la moindre touche verte. Comme il n’y a pas d’eau, nous ne croisons aucun village.

 PISTE_VERS_JONCTION_AVEC_PANAM__9_ 

Nous entrons ensuite dans une zone très sablonneuse et à l’approche de la jonction avec la route goudronnée, les petites cabanes parsemant le désert réapparaissent. Des panneaux mentionnent « zone d’irrigation » mais il y a encore pas mal de boulot car pour l’instant la verdure reste absente. Puis soudain, les champs apparaissent parcourus par de nombreux canaux d’irrigation et des systèmes d’arrosage.

 PANAM_COTIERE_DE_CAMANA_A_ATICO__1_ 

C’est là que nous rejoignons la Panaméricaine qui file sur CAMANA, au bord du Pacifique. Nous déjeunons dans un mignon petit restaurant à l’entrée de la ville qui propose le fameux Lomo Saltado, un émincé de bœuf grillé délicieux mais de nouveau quelle assiette ; les péruviens seraient’ils des ogres ?

Nous avons des forces pour continuer la route qui longe les plages, monte sur les falaises, redescend dans les vallées verdoyantes des rivières qui descendent depuis les neiges éternelles.

Par contre, la route n’est pas très agréable avec ses nombreux camions, pas franchement prudents, et l’impossibilité de s’arrêter et donc de prendre des photos. 

Parfois la route, à 2 voies seulement, est encombrée par des monstres qui nous obligent à nous stopper sur le bas côté à leur passage.

 PANAM_COTIERE_DE_CAMANA_A_ATICO__2_ 

Par endroit le paysage est impressionnant, les immenses dunes de sable tombent à pic dans la mer, seulement stoppées dans leur élan par la route qui les coupe. 

 PANAM_COTIERE_DE_CAMANA_A_ATICO__3_

Au passage du Cerro de Arena (montagne de sable) un haut mur est construit pour éviter que la route ne soit envahie par le sable ; la dune au-dessus de nos têtes est gigantesque. 

La succession de pointes rocheuses de cette côte découpée est aussi très jolie. Dommage, la brume qui s’est levée en début d’après-midi rend le paysage plus fade. 

D’ailleurs sur la route, c’est amusant de voir le défilé des panneaux qui alternent entre zone de brume, zone d’éboulement, zone de sable, sur des dizaines de km. 

A l’approche de Atico, un nom sur la carte comme souvent ou un village ?  (nous verrons demain matin), nous voyons un accès à immense terrain qui va nous servir d’endroit de bivouac. C’est bizarre, il y a des petits bouts de mur partout, des morceaux de construction ; peut-être un projet de camping abandonné. En tous cas, c’est tout près des rochers et c’est avec plaisir que nous entendrons le bruit des vagues du Pacifique. 

 

Km au compteur : 56 451

Km du jour : 254

Altitude : 0 m 

 

 

MERCREDI 17 JUILLET 2013

17° / 23° - Soleil / Brume

Quelques km, et nous atteignons ATICO, une petite ville avec un marché hyper achalandé en fruits et légumes. On se demande un peu comment ils font dans une région si aride.

A la sortie de la ville, au petit port, les hommes finissent de mettre en caisses la pêche de la nuit. L’énorme camion rejoindra Lima avec toute la cargaison.

 ATICO__1_

 ATICO__2_ 

Nous poursuivons à travers le désert, d’abord hérissé de gros pics rocheux ocre avant que les dunes de sable n’envahissent de nouveau le paysage. Les dunes sont si hautes en bord de mer que l’on ne voit pas les crêtes ; elles disparaissent dans les nuages.

 PANAM_DE_ATICO_A_CHALA 

Nous faisons notre pause déjeuner dans une petite comida de CHALA, une ville assez étendue. Sur une des places, nous assistons à une scène assez comique : les écoliers s’entraînent à marcher aux pas, et dès leur plus jeune âge !

 CHALA__3_

 CHALA__4_ 

Dix km plus loin, c’est PUERTO INCA, un site archéologique situé en bord de mer, où s’est installé un grand hôtel. Cette crique était un important port de pêche à l’époque des Incas.

Nous pouvons voir les ruines du village (dont une maison un peu reconstituée)  et du centre de conditionnement du poisson, ainsi que les sortes de cave où il était conservé. Les produits de la pêche étaient soit acheminés frais par des coureurs à pieds se relayant en trois jours jusqu’à Cuzco, soit salés et séchés sur place.

 SITE_INCA_PUERTO_INCA__3_

 SITE_INCA_PUERTO_INCA__4_

SITE_INCA_PUERTO_INCA__5_  

Plus loin, la panaméricaine coupe le village de TANACA, complètement encerclé de dunes de sable ; un vrai champ de bosses à perte de vue.

 TANACA 

Après avoir vu, il y a quelques jours, un bulldozer tombé d’un camion, aujourd’hui c’est un semi-remorque qui est couché sur le bord de la route. Nous ne sommes pas étonnés vu la façon de conduire des Peruviens.

  PANAM 

A l’approche de YAUCA, nous traversons une grande oasis ou plutôt oliveraie. Des centaines d’oliviers occupent le creux de la vallée et tout le village n’est qu’un étalage de gros bidons d’huile d’olive. 

En fin de journée, nous nous arrêtons à PUERTO LOMAS, dernier village avant que la Panam ne rentre dans les terres pour rejoindre Nazca. 

C’est un authentique village de pêcheurs où 2/3 hommes sont en train de vider d’énormes coquillages pendant que quelques femmes nettoient du poisson ; à côté, de gros crabes remplissent un sceau. Nous viendrons voir demain matin si ils en vendent dans la halle.

 LOMAS___9_

LOMAS___10_ 

Installés sur la place, nous sommes soudain aux 1ères loges pour assister à la répétition de jeunes musiciens qui arrivent avec leurs instruments. 

 LOMAS__2_ 

 

Km au compteur : 56 652

Km du jour : 201

Altitude : 0 m

 

 

JEUDI 18 JUILLET 2013

19° / 30° - Soleil / Nuageux 

Le Pérou est un pays très matinal, cela nous change du Chili et de l’Argentine.

A 5H30, l’autocar klaxonne déjà pour appeler les voyageurs. 

Nous allons faire un tour au port.

 LOMAS___3_ 

Les bateaux de pêche finissent de décharger leurs cargaisons, des tonnes de poulpes énormes.

Tout est lavé, trié, mis en caisse et chargé dans les camions.

 LOMAS___6_

LOMAS___5_ 

Dans la petite halle, les femmes, comme hier soir, vident des sortes d’anchois ramenés par les barques de pêche.

Sur la plage, d’autres cassent de gros escargots de mer au marteau pour les vider et les nettoyer. 

 LOMAS___7_ 

Tout cela part probablement ailleurs car il n’y a pas de vente. 

La Panam nous mène aujourd’hui vers Nazca. En cours de route, nous visitons la Nécropole pré-inca de CHAUCHILLA. 37 tombes datant de 1 000 à 1 300 se trouvaient là ; toutes ont été pillées. Le site regroupe maintenant quelques fragments de poteries, des ossements, des crânes, des momies Nazca, disposés dans 12 tombes.

 NECROPOLE_CHAUCHILLA___PELE_MELE

Nous arrivons à NAZCA quelques km plus loin et nous arrêtons au début de la rue principale pour déjeuner chez RICO POLLO. C’est pour nous un bon souvenir, nous y avions passé notre réveillon du 31 décembre 2005, avec nos amis Gaétanne et Jean-Louis. C’est le seul restaurant que nous avions trouvé ouvert en ce jour de fête qui ne semblait pas en être un dans cette ville. Leur spécialité, le poulet à la brasa avec des frites, ce qui ne faisait pas franchement réveillon, mais nous nous souvenions encore de son goût.

Eh bien, cela n’a pas changé, il est toujours aussi bon, moelleux et bien grillé ; quand au pisco sour, il est super aussi.

 NAZCA__3_

La ville, qui n’a rien d’extraordinaire, semble avoir bien changé ; il y a énormément de restaurants et plein d’agences touristiques. Par contre, impossible de trouver de la wifi et le seul cybercafé ouvert ne permet pas de connecter notre ordinateur. Cela ne va sûrement pas être facile dans ce pays. 

Nous allons ensuite à 9 km de la ville pour découvrir le CERRO BLANCO, la plus haute dune de sable du monde, avec ses 2 078 m. Honnêtement, elle ne nous a pas paru si haute que ça.

 NAZCA__6____DUNE_DE_SABLE 

En quittant Nazca par le nord, la Panam longe les fameuses lignes de Nazca, un des plus grands mystères archéologiques du monde ; des lignes, des figures géométriques, des dessins d’animaux visibles uniquement d’avion. Mais qui les a tracés et pourquoi ? Beaucoup d’hypothèses mais aucune certitude.

Nous les avions survolées lors de notre 1er voyage et nous nous contentons cette fois de nous arrêter au 1er mirador d’où l’on voit simplement des lignes. Deux dessins sont visibles du 2è mirador mais plusieurs autocars sont là et nous n’avons pas envie de faire la queue pour monter à la tour.

 LINES_DE_NAZCA 

Nous poursuivons donc notre chemin à la recherche d’un bivouac à l’écart de la route. Une oasis nous attire, c’est SAN JOSE. Au coucher de soleil, son église est très belle.

 SAN_JOSE__1_ 

A peine rentrés dans le village, une horde d’enfants se précipite vers le camion avec toujours cette question, il y a des animaux ? Nous leur expliquons que non, que c’est juste une décoration et que c’est notre maison. Ils ont beaucoup de mal à comprendre que l’on puisse rester là pour dormir, tournent autour du camion, posent beaucoup de questions. Plusieurs fois ils nous demandent si nous avons la télé ; eux ne l’ont pas mais il leur semble incroyable que nous ne l’ayons pas non plus. Tellement intrigués et se demandant ce qu’il peut y avoir dedans, nous finissons par organiser la visite, 2 par 2. Cela fait plaisir de les voir s’extasier, heureux. Même une grand-mère se joint à eux.

SAN_JOSE__2_ 

Puis la nuit tombe et le village s’endort bien vite. 

 

Km au compteur : 56 812

Km du jour : 160

Altitude : 580 m

 

 

VENDREDI 19 JUILLET 2013

19° / 30° - Soleil 

Ce matin le village est calme et nous pouvons aller jeter un œil au Temple colonial San José. La visite est rapide car il ne reste que la façade, tout a été délabré et écroulé par les tremblements de terre.

 SAN_JOSE__5_ 

Juste devant, 2 paysans s’affairent à vider des petits sacs de tulle qui contiennent des cochenilles, un parasite qui vit sur les cactus. Cela ressemble à des petits graviers gris, qui une fois écrasés, libèrent une substance rouge épaisse qui sera utilisée pour la fabrication du rouge à lèvre, nous disent’ils.

Nous en verrons effectivement plus loin sur la route sur des cactus.

Renseignement pris, nous avions bien compris car cet insecte produit de l'acide carminique"  qui peut être extrait du corps et des œufs de cet insecte pour en faire une coûteuse teinture colorée rouge, le Cramoisi qui est en premier lieu utilisé comme colorant alimentaire" (E120) ou pour les cosmétiques.

 SAN_JOSE__3_ 

Nous reprenons notre route, qui d’endroits désertiques en oasis, nous mène à PALPA, ville réputée pour ses orangeraies.

Effectivement, de nombreux étals  présentent d’énormes tas d’oranges en bord de route. Après y avoir goûté et être convaincus de leur douceur, nous repartons avec notre petit sac.

 PALPA___ORANGERAIE 

Plus loin de gros boutons jaunes attirent notre attention ; ce sont les fleurs du cotonnier. Jusqu’à présent, nous n’avions vu que le coton et ne savions pas qu’il s’agissait d’abord d’une fleur jaune.

 ROUTE_PALPA_A_HUACACHINA___COTON 

Nous passons par l’oasis HUACACHINA ; c’est une petite lagune à l’eau plutôt verte mais entourée de palmiers et de superbes dunes de sable. 

L’attraction principale est le tour de buggy et la descente des dunes en sand-board mais n’ayant pas l’âme de surfers, nous zappons l’excursion. Il y a bien aussi des tours en barque sur le lagon, mais ayant ramé toute notre vie, nous oublions aussi cette activité. 

 OASIS_HUACACHINA__3_ 

 Nous nous contenterons d’une ballade à pieds autour de l’oasis ; c’est mignon même si c’est très touristique et que les restaurants et agences se succèdent les uns aux autres.

 OASIS_HUACACHINA__2_ 

Nous nous dirigeons sur ICA. Comme dans toutes les grandes villes, il est difficile de circuler et de se stationner. Après nous être vus refuser l’approche de la Plaza de Armas par la police, c’est à côté de l’église de Luren que nous trouvons à nous stationner.

Nous partons à pieds à la recherche de l’office de tourisme ; à chacune de nos demandes d’orientation, pourtant à des policiers, nous nous faisons balader de droite et gauche sans jamais rien trouver ; ni la HSBC, ni la carte sim pour internet, ni l’office de tourisme. Par contre, on prend plein les oreilles des coups de klaxon incessants des centaines de Ticos (voiturette moto-taxis) qui arpentent les rues ; une ville vraiment épuisante. 

De retour au camion, nous nous organisons pour que notre journée de demain soit plus productive et restons dormir sur place. Il est clair que cela ne va pas être l’endroit idéal  mais dans une ville comme celle-ci, pas la peine de chercher un coin tranquille. 

Km au compteur : 56 947

Km du jour : 135

Altitude : 420 m 

 

 

SAMEDI 20 JUILLET 2013

19° / 30° - Soleil

 La nuit a plutôt été bruyante avec juste une accalmie de la circulation pendant quelques heures. C’est le moment que choisit « le gardien des bonnes nuits » pour passer en soufflant fort dans son sifflet. C’est sa façon de signaler sa présence, ce qui permet de faire fuir les éventuels voleurs et en même temps de rassurer les habitants en les prévenant qu’ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles ! Nous, par contre, cela nous a réveillés. Cela me rappelle ce qu’on apprenait à l’école, à l’époque où une sentinelle faisait son tour de ronde autour des remparts en criant « dormez braves gens ». Eh bien, au Pérou, cela se pratique toujours … 

De bonne heure, nous partons dans un quartier où nous sommes sensés trouver la banque, le marché et le centre commercial Tottus, avec l’agence principale Claro. On ne trouvera finalement pas la HSBC qui semble avoir fermé ses portes ; quant à Claro, on y restera une bonne heure, simplement pour acheter une carte Sim. On se croirait chez Sfr au centre commercial chez nous. Il y a une dizaine de guichets, une grande queue, et tout fonctionne par numéros. L’organisation n’est pas des plus efficace et même pour payer, cela nous prend un bon quart d’heure. Par contre, les gens sont très gentils, calmes et serviables. 

Nous poursuivons par le marché, très typique. Nous y prenons quelques provisions puis y déjeunons dans une des nombreuses comidas. C’est l’occasion de goûter à une boisson dont nous avons oublié le nom ; elle est faite à base de graines torréfiées et a un peu le goût du café léger froid. En tous cas c’est meilleur que l’Inca Cola, l’horrible jus jaune. 

Nous essayons notre carte Sim dans le modem de l’ordinateur mais forcément cela ne fonctionne pas ; nous ne sommes pas prêts d’avoir la wifi ! Abrutis par les klaxons incessants, nous décidons de quitter la ville. 

Le bourg suivant est GUADALUPE ; nous nous y arrêtons dans un cybercafé pour relever nos mails. C’est un peu laborieux mais nous réussissons à obtenir de connecter notre micro. Le prix est dérisoire, moins de 0.30 € l’heure. On se demande comment ces gens peuvent survivre même si ce montant représente le prix d’une grosse assiette de soupe au marché. 

Nous poursuivons notre chemin. Nous savons qu’il y a une piste qui part directement sur Laguna Grande, un village côtier situé au sud de la réserve de Paracas. Voyant une piste, sans panneau, mais ici c’est normal, nous questionnons les gens des quelques maisons situées juste en face. Incroyable, 2 personnes ne savent pas où mène la piste qui part devant chez eux ! La 3ème connaît et nous confirme que c’est bien celle que nous cherchons. (La piste part quelques centaines de m. avant le panneau du village Pozo Santos). 

Nous y allons ; elle est correcte, large et slalome entre des dunettes.

 PISTE_POZO_SANTOS_A_LAGUNA_GRANDE__1_

PISTE_POZO_SANTOS_A_LAGUNA_GRANDE__3_ 

Le paysage devient superbe et comme le soleil descend, nous décidons de nous arrêter et de profiter de l’immensité du désert. Là au moins, pas de bruit, pas de voisins à des km à la ronde.

 PISTE_POZO_SANTOS_A_LAGUNA_GRANDE__6_  

Km au compteur : 57 022

Km du jour : 75

Altitude : 

 

DIMANCHE 21 JUILLET 2013

15° / 20° - Soleil / Vent 

C’est bien agréable de passer une vraie nuit et de se réveiller dans ce décor grandiose. 

Nous poursuivons la piste, avec de multiples arrêts photos, au travers d’un immense plateau vallonné bordé de dunettes et dunes de sable qui nous rappelle la Libye. Par contre la piste est bonne, en dure et sans aucun risque d’ensablement.

 PISTE_POZO_SANTOS_A_LAGUNA_GRANDE__8_ 

PISTE_POZO_SANTOS_A_LAGUNA_GRANDE__10_

Nous atteignons la barrière de dunes et la contournons ; c’est vraiment superbe et nous avançons doucement pour en profiter plus longtemps. 

PISTE_POZO_SANTOS_A_LAGUNA_GRANDE__11_

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Au loin le bleu du Pacifique nous indique que nous atteignons la côte et le vent se met à souffler fort. 

PISTE_POZO_SANTOS_A_LAGUNA_GRANDE__21_

Le village de LAGUNA GRANDE est abrité dans une anse au bord d’une belle lagune entourée de dunes de sable. Ici nous sommes bien loin des lieux touristiques. Le village n’a ni eau ni électricité malgré les quelques poteaux électriques, il est vrai sans fils.

LAGUNA_GRANDE__1_

Toute une équipe dispute un match de volley dans la bonne humeur. En fait, ce sont des touristes, comme ils disent ; ils profitent des vacances d’hiver pour venir passer 3 jours de vacances ici où ils ont de la famille et des amis. 

LAGUNA_GRANDE__3_

C’est l’hiver et beaucoup de maisons de pêcheurs sont fermées. Le poisson est trop loin au large à cette saison et il n’est pas rentable de partir pêcher. 

Nous faisons un petit tour le long de la mer mais c’est très venté et après discuté avec un ramasseur d’algues, nous rentrons au camion.

 LAGUNA_GRANDE__5_ 

Dans l’après-midi nous allons nous stationner un peu plus loin le long de la lagune. Installés dans ce beau cadre, nous préparons la suite de l’itinéraire.

 PISTE_LAGUNA_GRANDE_A_RESERVE_PARACAS__1_

 

Km au compteur : 57 042

Km du jour : 20

Altitude : 0 m

LUNDI 22 JUILLET 2013

15° / 20° - Soleil / Vent          

Le vent ne s’est pas calmé de la nuit et le sable vole.

Nous prenons la piste, cette fois en direction de la Réserve de Paracas.

PISTE_LAGUNA_GRANDE_A_RESERVE_PARACAS__2_

Contrairement à celle d’hier, elle n’est pas très bonne, caillouteuse et praticable que par des véhicules ayant une bonne garde au sol.Par contre, les paysages, eux, sont aussi incroyables qu’hier, que ce soit en longeant la mer ou à l’intérieur des dunes.

Après voir longé des marais salants et une lagune aux eaux violacées,

PISTE_LAGUNA_GRANDE_A_RESERVE_PARACAS__6_

nous arrivons au 1er site de la RESERVE DE PARACAS, La Cathédrale. C’était une formation rocheuse creusée d’une arche. L’érosion avait mis des centaines d’années à la sculpter mais le tremblement de terre d’Août 2007 l’a écroulée en quelques secondes.

036_PARACAS

Nous avions eu la chance de la voir en 2006 mais, même sans l’arche, le décor est superbe.

RESERVE_PARACAS__2____LA_CATHEDRALE

Le pan de roche est plein d’oiseaux ; c’est amusant car il y a 4 espèces mais chacune à son étage.

 RESERVE_PARACAS__1____LA_CATHEDRALE

On peut aussi admirer, plus près de nous, le long de la falaise, une autre espèce à pattes et bec rouge avec l’œil entouré de blanc. Dommage que le vent très fort nous chasse rapidement du mirador et nous empêche de prendre des photos des oiseaux au téléobjectif.

Nous poursuivons vers le site de Lagunillas où se trouve la plage de sable rouge. Là encore, de belles couleurs avec l’écume blanche qui se jette sur la plage et rentre sous la falaise.

RESERVE_PARACAS__7____PLAGE_ROJAS

Juste à côté, le petit port de pêche semble disparaître doucement et être remplacé par des restaurants à touristes. Pour une fois, nous y allons quand même car Jean-Marc a envie de goûter aux coquilles Saint-Jacques, spécialité du coin. D’ailleurs ce sera vraiment goûter car ici rien ne déborde de l’assiette, sauf son prix. Nous filons dare-dare au camion finir notre déjeuner avec une belle poêlée de nouilles sautées au poulet.

Nous finissons de traverser la Réserve et en voulant grimper le flanc d’une colline, hors piste, nous manquons de nous ensabler. Pour reculer, Jean-Marc préfère que je descende le guider et c’est moi qui me retrouve ensablée de la tête aux pieds par le sable soulevé par le camion et porté par le vent.

Nous rejoignons la route de Pisco et nous arrêtons à SAN ANDRES, un bourg de pêcheurs. Notre ballade nous mène vers le port de pêche ; malgré la fin d’après-midi, il reste encore un peu de poisson et des crustacés ; beaucoup de crabes et coquillages dont les fameuses coquilles Saint-Jacques. Ce soir nous allons donc en manger, et non y goûter, car nous en achetons 8 douzaines ; ici c’est la portion de base et on ne va pas négocier pour 8 € le tout.

Nous restons sur la place principale pour dormir malgré les klaxons ; et quand ce ne sont pas eux, c’est la voiture poubelle, un camion benne, qui passe en agitant une cloche pour que les gens sortent donner leur sac ; j’allais aussi oublier les voitures qui passent avec la sono à fond. Par contre, la place est bien abritée du vent et c’est ce qui nous intéresse. 

 

Km au compteur : 57 113

Km du jour : 71

Altitude : 0 m 

 

MARDI 23 JUILLET 2013

15° / 18° - Petite pluie / Très couvert

Au matin le vent s’est calmé mais est remplacé par une petite pluie fine qui heureusement ne dure pas. Notre ballade matinale au port nous laisse sidérés ; une grosse barque de pêcheurs vient d’arriver mais incroyable, elle déborde de poissons. Ils sont tout petits mais combien de milliers peut’il y en avoir ?

SAN_ANDRES___PORT__1_

Les pêcheurs commencent à vider le filet en le secouant pour faire tomber les poissons car il est impensable de les retirer à la main comme ils font avec les gros. Vu les commentaires des gens autour de la barque, cela semble assez exceptionnel. Il est tout juste 9 H et lorsque nous repassons à 14 H, ils sont seulement en train de ranger le filet !

SAN_ANDRES___PORT__2_

Par contre, aujourd’hui pas de crustacés dans la halle, seulement un peu de poissons. Nous avons eu de la chance hier de trouver des coquilles St Jacques.

Nous passons deux bonnes heures au cybercafé pour télécharger une partie du blog puis nous quittons les lieux pour nous rendre à PISCO où nous cherchons de nouveau un point de vente de l’opérateur Claro.

Nous avons déjà passé quelques heures à essayer de faire fonctionner notre modem d’ordinateur avec la carte Sim achetée. Nous progressons mais il nous manque apparemment une information pour réussir à établir la connexion internet. Par chance le vendeur Claro est sympa et très intéressé par notre tentative de connexion. Il nous fournit le nom du point d’accès qui nous manquait et nous faisons plusieurs essais sans succès. Au bout d’une heure, il capitule, pensant que cela ne peut pas fonctionner. Nous ne sommes pas de cet avis et allons continuer à chercher.

Nous faisons quand même un petit tour de ville avant de reprendre la route et de quitter la côte.

 PISCO 

 

Notre arrêt sera dans un petit village, Independencia. Il a une belle place toute neuve et ici il n’y a pas de moto-taxis, donc pas de klaxon. C’est parfait.

Nous reprenons notre problème de connexion internet et après plus d’une heure, c’est gagné, nous sommes connectés ! Bon, le réseau est très faible et pas suffisant pour surfer mais le principal est d’avoir réussi. Il nous suffira d’être dans un lieu où l’on capte mieux. Nous commencions à ne plus trop y croire mais la ténacité a payé.

Nous sommes équipés pour partir demain vers une des régions les plus reculées du Pérou. En quittant la côte et en pénétrant sur les hauts plateaux du centre du pays, nous savons que nous serons bien loin des lieux touristiques. Ce sera pour le prochain épisode … 

 

Km au compteur : 57 143

Km du jour : 30

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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