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GRANDE AVENTURE EN VOYAGE
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24 avril 2013

Retour au Chili-VII De Santiago à Lonquimay

RETOUR AU CHILI – VII 

 

DE SANTIAGO A LONQUIMAY

 

carte_chili2

Notre séjour en France a été bien agréable. Quel plaisir de retrouver la famille et les amis ; tout le monde a vieilli d’un an mais seule notre petite fille, Lya, a bien grandi…

 Nous avons encore bien voyagé, entre Paris, le sud est, le sud ouest et la Bretagne, et avons été ravis de vous retrouver tous. Nous en profitons pour vous remercier de nous avoir tous si gentiment accueillis ; nous sommes heureux des bons moments passés ensemble.

 Ces deux mois et demi ont filé bien vite et ce

MERCREDI 10 AVRIL 2013

marque notre départ vers de nouvelles aventures.

 Nous nous envolons de Roissy sans problème mais nous n’aurons pas longtemps à attendre pour replonger dans les péripéties de tout voyageur.

Lors de notre 1ère escale, à Madrid, après 2H15 de vol, la charmante espagnole du comptoir d’enregistrement d’Aerolineas Argentinas nous demande notre billet de retour en Europe ; sans cela, elle ne peut émettre notre carte d’embarquement sur le Chili car ce pays n’accepte l’entrée sur son territoire que si l’on peut fournir la preuve de notre future sortie. Nous essayons de lui expliquer que nous ressortirons du Chili avec notre véhicule resté là-bas et que nous n’avons donc pas de billet d’avion de retour. Elle comprend finalement que nous avons une caravane mais pour aller où et pour revenir quand ? C’est justement les questions que nous nous posons également, puisque pour l’instant nous n’avons pas établi d’itinéraire, mais ça, on ne peut pas lui dire. Elle appelle une femme à la rescousse mais même à deux, elles ne voient qu’une solution, aller acheter un billet d’avion de retour, quitte à se le faire rembourser ensuite. Nous continuons à parlementer, en anglais, c’est quand même mieux, et nous leur montrons notre document, établi par la douane, pour la garde du camion par un responsable chilien. A force d’insister et de leur montrer la date de sortie mentionnée par la douane, elles finissent par aller voir les grands chefs de la compagnie aérienne. Les minutes d’attente nous paraissent longues ; partirons ou partirons pas ? Gagnés, elle est autorisée à nous établir notre carte d’embarquement, pour le vol Madrid / Buenos Aires et celui de Buenos Aires / Santiago.

 Remis de nos émotions, nous avons maintenant plusieurs heures pour prendre l’air et visiter l’aéroport car notre vol ne décolle que le soir. Nous gagnons même une heure de visite supplémentaire, quelle chance, car l’avion a des problèmes « opérationnels » ; espérons que cela ne signifie pas « techniques ».

 Nous finissons par partir et effectuons un bon voyage (13H10 de vol) jusqu’à Buenos Aires. Là, une hôtesse nous attend à la sortie de l’avion, c’est mauvais signe. Effectivement, notre vol vers Santiago a été transféré sur une autre compagnie. Cela aurait pu n’avoir aucune importance, mais pour nous, c’est synonyme de galère car il faut établir une nouvelle carte d’embarquement et donc nouvelle question sur notre billet de retour. Heureusement, cela durera moins longtemps et le papier de la douane chilienne suffira à nous faire obtenir notre carte d’accès à bord.

 Nous voici donc partis pour ce 3è vol (2H15 de vol), avec passage au-dessus de la Cordillère. Dommage, nous ne voyons que quelques sommets enneigés car les nuages sont abondants.

 Encore un peu de patience, et les bagages arrivent enfin sur le tapis, au fin fond de l’aéroport. Surprise, ici tous les bagages doivent passer au scan ; il n’y a pas de chien renifleur mais le contrôle sanitaire est bien présent. Pour une fois, pas de risque, nous n’avions plus de place pour le camembert ou les terrines, et pour cause, les bagages sont pleins de pièces destinées au camion. Cela n’échappe pas au regard du douanier qui interpelle Jean-Marc pendant que je remplis les formulaires du contrôle sanitaire. Il commence à vider le sac et demande ce que sont ces sortes de bidons. La réponse, ce sont des filtres pour notre camion, laisse le douanier perplexe et il demande les factures. JM a la présence d’esprit de lui répondre que nous n’avons pas de factures car ce sont des cadeaux d’Iveco pour le camion du Dakar. C’est le mot magique ! Il referme le sac et n’ouvre même pas la valise qui ressemble pourtant à une malle aux trésors. Notre fameux papier de la douane mentionnant le camion Iveco finit de lui donner le sourire et à nous aussi ! Nous ne demandons pas notre reste et filons vers la sortie.

 Leopoldo, le propriétaire du camping qui garde notre camion, nous y attend. Dernière étape, aller à la porte d’à côté, au bureau des douanes, pour refaire le transfert de propriété du camion et récupérer l’attestation de circuler à notre nom. Je laisse les deux hommes s’en occuper ; de mon côté, une autre urgence m’attend, aller prendre l’air et surtout fumer une cigarette après plus de 21 heures de privation. Une vingtaine de mn plus tard, ils en ressortent, avec le document établi mais la douane leur a quand même signalé qu’il manque un papier, l’importation temporaire d’origine. Forcément, il fallait bien encore un dernier souci. Je n’ai pas ce document ; soit la douane l’a pris lors de notre sortie du pays, soit c’est Leopoldo qui l’a puisque nous lui avions laissé le dossier mais il pense que non. Nous décidons de rentrer au camping et de voir. Effectivement, le document est bien dans les papiers laissés à Leopoldo. Tout est bien qui finit bien ; à 12 H, après 31 H de voyage de porte à porte, dont seulement 17H40 de vol, nous retrouvons notre camion, gentiment stationné au camping. Il est tout poussiéreux mais démarre au quart de tour.

 Nous passons le reste de la journée à tout ranger et à nettoyer la poussière de l’intérieur de la cellule. Le ciel est tout couvert et la température de 12° seulement. Après ce long voyage, la fin d’après midi nous paraît bien longue et à 20 H 30, nous nous jetons au lit. Il est déjà 1H30 du matin en France ; entre une nuit dans l’avion et nos diverses émotions, le repos est bien mérité.

 

VENDREDI 12 AVRIL 2013

Nous nous réveillons bien avant le levé du jour et patientons jusqu’à 7 H avant de sortir de la couette et d’affronter les 12° de la cellule, avec une température extérieure de 0° ! Eh oui, nous sommes en automne et en zone montagneuse, à 800 m d’altitude. En plus, entourés de montagnes, nous voyons un beau ciel bleu mais le soleil ne tapera sur le camion qu’à 10 H, faisant soudain grimper la température à 20° puis à 30° dans la journée. Quand même, depuis le temps que nous l’attendions ce soleil, il nous a tellement manqué durant notre séjour en France !

 La journée s’annonce belle et JM peut enfin attaquer le nettoyage extérieur. La sérénité est de courte durée ; je réalise soudain que l’assurance n’a pas répondu à mon mail leur demandant de nous assurer de nouveau le camion. Dans la précipitation des derniers jours, j’ai oublié de les relancer et du coup, je ne sais même pas si nous sommes assurés puisque nous avions suspendu l’assurance durant notre séjour en France. En tous cas, nous n’avons aucun document à présenter si nous sommes arrêtés. Il va falloir se faire petit et trouver une connexion internet rapidement pour contacter l’assurance.

 A 11H30, nous disons au revoir à Leopoldo et sa femme, un couple bien gentil et agréable ; nous sommes prêts à reprendre la route. Enfin, c’est ce que nous croyions mais le camion a décidé de rester là, il refuse de démarrer. Quelques instants d’interrogation, puis c’est clair, la batterie n’a pas aimé que les plafonniers restent allumés durant le nettoyage de la cabine ce matin, d’autant qu’elle ne devait déjà pas être très chargée. Pas grave, il suffit de ressortir la rallonge électrique pour recharger et de patienter.

 Le 2è départ sera le bon, direction le centre commercial dans la banlieue de Santiago. Nous choisissons un hyper car il faut remplir les placards. Conséquence immédiate, le porte monnaie se vide et pendant que JM range les courses, je parts au distributeur. Les 2 situés dans le centre commercial m’affichent opération impossible ! Panique, nos 2 CB sont toutes neuves car nous les avons faites renouveler pour ne pas qu’elles expirent en cours de voyage. Nous les avons récupérées la veille du départ et ne les avons pas utilisées. Fallait’il retirer de l’argent en France pour les valider ? Je reviens au camion plutôt angoissée et ce n’est pas JM qui risque de me remonter le moral. La bêtise peut coûter chère, du style un retour en France ? un départ immédiat pour l’Argentine où la banque HSBC a des bureaux ? Essayons plus simple d’abord, une tentative dans la banque du Chili toute proche où le personnel pourra peut être me dire quel est le problème. Heureuse surprise, le distributeur me délivre l’argent. C’est plus que soulagée que je regagne le camion ! Tant qu’on gagne, il faut rejouer, j’envoie donc JM retirer de l’argent à son tour pour m’assurer que la sienne fonctionne aussi. Nous en serons quitte avec simplement une grosse frayeur…

 En sortant de la zone commerciale, nous trouvons une connexion wifi et il est donc temps de régler le problème de l’assurance. Courageusement, nous tentons l’appel téléphone en Argentine et après le bonjour en espagnol, je tente ma chance en anglais. La femme comprend que j’attends une réponse urgente à mon mail et me promet une réponse sous 5/10 mn. Elle tiendra parole, nous confirme que l’assurance est remise en route et qu’elle nous enverra les documents par mail dès que possible. Nous sommes vendredi soir, ce sera donc pour la semaine prochaine …

Encore un problème presque résolu.

 Par contre, aucun mail du transitaire qui s’occupe de l’expédition de nos pneus. Cela signifie qu’il n’a toujours pas trouvé de transitaire chilien pour effectuer le dédouanement à Valparaiso. Nous décidons donc de prendre la direction du port de Valparaiso pour partir à la recherche d’un transitaire nous même dès lundi.

 Nouveau défi, aller vers CALERA DE TANGO, sans emprunter les autoroutes car ici elles fonctionnent par télépéage et bien-sûr nous n’avons pas d’abonnement. Le passage sous les portiques déclenche apparemment la prise d’une photo pour tout véhicule qui n’a pas l’abonnement. Nous les avons déjà empruntées à plusieurs reprises avant notre retour en France, mais aujourd’hui, sans document d’assurance, on ne va pas prendre le risque de se faire courser par la police. Nous réussissons à peu près à les longer et nous arrêtons bivouaquer un peu avant CALERA DE TANGO, dans un chemin de terre d’un petit village.

 Entre les 5 H de décalage horaire et les émotions de la journée, nous luttons pour ne nous coucher qu’à 21 H30.

 Km au compteur au départ du camping : 48 443

Km du jour : 78

Km au compteur : 48 521 

 

 

SAMEDI 13 AVRIL 2013

7° / 25° - Ciel bleu

 Réveillés de bonne heure, nous reprenons rapidement la route vers Valparaiso. Nos 2 GPS ne connaissant que les autoroutes, nous allons faire une épreuve de navigation pour rejoindre la côte pacifique par les petites routes et pistes. Cela va nous prendre la journée mais c’est bien plus agréable. En chemin, nous achetons des fruits et légumes dans un minuscule magasin ; ce sont des produits du coin. Les grains de raisin, énormes, charnus font envie ; cela tombe bien, il est 11 H et j’avais un petit creux. 

 Plus loin, c’est la pancarte d’un producteur qui nous pousse à nous arrêter. Des fraises magnifiques feront de notre dessert un délice.

 Nous longeons la côte, entre pinèdes et forêts d’eucalyptus, et essayons de nous arrêter à QUINTAY. C’est un petit port situé en contrebas des falaises mais malheureusement inaccessible en camion. Ne trouvant pas notre bonheur sur cette localité, nous avançons finalement jusqu’à l’entrée de Valparaiso. Là, plusieurs petits parkings dominent l’océan. C’est propre et surveillé, nous nous y installons, avec vue imprenable sur les rochers, la mer et la baie de Valparaiso au loin.

(S 33 01 311 W 71 38 780).

 VALPARAISO_BIVOUAC__1_

 VALPARAISO_BIVOUAC__3_

 Le vent se calme à la tombée de la nuit, nous admirons le coucher de soleil avant de passer une nuit au calme.

 VALPARAISO_BIVOUAC__2_

 Km du jour : 201

Km au compteur : 48 722

  

DIMANCHE 14 AVRIL 2013

9° / 25° - Ciel bleu

 Aujourd’hui sera une journée repos destinée à reprendre des forces après ces derniers jours mouvementés.

 Nous faisons une ballade à pieds dans les environs. La petite plage en contrebas est occupée par des familles et quelques courageux tentent la baignade.

 VALPARAISO_PLAGE

 Sur la colline, s’étend un immense cimetière quadrillé de routes. La majeure partie est occupée par des sortes de petits immeubles destinés aux urnes funéraires. Il y en a des milliers ; de loin, on croirait une petite ville.

 VALPARAISO_CIMETIERE__2_

 

 VALPARAISO_CIMETIERE__1_

 Nous discutons aussi avec un couple chilien/américain dont la petite fille est dans une école française. Elle nous fait un petit dessin et dit à sa mère qu’elle voudrait que le camion soit sa maison. Les parents ne seraient d’ailleurs pas contre non plus…

 Km du jour : 0

 

LUNDI 15 AVRIL 2013

9° / 22 ° - Eclaircies puis couvert

 Nous partons dès le matin à la pêche aux informations. Nous réussissons à nous stationner devant les bureaux de la douane du port, pas mal. Dommage, les locaux sont en cours de réhabilitation mais un ouvrier sympathique nous indique où nous rendre. C’est à une dizaine de mn à pieds. Là nous exposons notre cas, mobilisons 3, 4 personnes et finissons par repartir avec une adresse d’agent en douane.

C’est à l’opposé mais nous trouvons l’immeuble, malgré le faux n° de rue, et sommes reçus par 2 hommes qui soit disant parlaient anglais. C’est raté mais nous réussissons à peu près à nous comprendre. Leur rôle est en fait de nous faire payer les taxes d’entrée dans le pays (6% de taxes sur les pneus et 19 % de TVA). C’est déjà une bonne chose mais nous ne savons toujours pas comment faire sortir les pneus du port. Ils nous donnent l’adresse d’une femme qui apparemment pourrait s’en occuper. Ca va, c’est dans la même rue. Finalement la femme nous dit non et appelle une personne d’une autre société. Un jeune homme vient nous voir sur place et nous dit qu’il n’y a pas de problème, qu’il va nous envoyer un mail pour nous indiquer le prix. Attendons.

 Comme il est déjà 13 H, nous faisons une pause déjeuner « empanadas » puis nous décidons d’aller voir 2 autres transitaires dont nous avions trouvé les adresses sur internet. La 1ère adresse correspond à une villa en vente ; quant à la 2è, vu le quartier, que de minuscules rues pas engageantes, nous décidons d’abandonner.

 Nous revenons nous stationner sur notre petit parking au calme, cela suffit pour aujourd’hui. En réfléchissant aux informations fournies par chacun, nous comprenons mieux les démarches à effectuer. Même si nous avons eu beaucoup de mal à comprendre et nous exprimer en espagnol, nous avons quand même avancé. Il nous manquait le maillon de l’agent en douane et nous l’avons trouvé. Nous espérons donc pouvoir faire expédier les pneus grâce au transitaire français ; reste maintenant à appeler la France pour finir de mettre tout ça au clair. Ce sera notre mission de demain, trouver internet car ici nous n’avons localisé aucun réseau non sécurisé.

 En fin de journée, le parking s’anime. Un camion arrive, déballe des câbles, des projecteurs, des km de fils. Renseignement pris, c’est destiné au tournage d’un film en contrebas de la falaise. La fin étant prévue pour minuit, nous décidons de rester stationné là quand même. La nuit tombée, les projecteurs s’allument, nous allons voir. Ce n’est franchement pas un film d’action, il y a juste une ancienne voiture arrêtée le long des rochers, la caméra braquée sur elle mais rien ne bouge. Au bout de 10 mn, un couple d’acteurs en sort ;aAprès avoir bougé la voiture de quelques mètres, les acteurs y remontent et la caméra reprend sa place. Franchement pas passionnant. Par contre, les projecteurs éclairent également la falaise et la mer, créant un paysage de falaise dans la brume très joli. Les mouettes qui la survolent ont les ailes fluo ; elles ne doivent rien comprendre !

 Nous n’attendons pas la fin du film pour aller dormir.

 Km au compteur : 48 748

Km du jour : 26

  

MARDI 16 AVRIL 2013

11° /  25° - Brouillard / Couvert / Soleil

 Nous prenons la route de bonne heure dans un brouillard épais ; c’est en fait la fameuse brume qui enveloppe la côte pacifique. Nous nous arrêtons dans une station Shell où nous trouvons une connexion wifi pour appeler notre transitaire parisien. Les nouvelles ne sont pas bonnes, le transitaire local qu’il avait contacté dit ne pas pouvoir s’occuper de notre importation. Nous prenons ses coordonnées et demi-tour, nous repartons le voir à Valparaiso. C’est une grosse entreprise qui traite uniquement avec des sociétés mais en discutant nous obtenons les coordonnées d’une autre société sur Santiago qui elle serait capable d’effectuer toutes les démarches. Une fois de plus, nous repartons avec une nouvelle adresse et donc un nouvel espoir. Il ne nous reste qu’à retourner en centre ville à Santiago, à 110 km d’ici. Ca va, nous connaissons et savons où nous installer. La suite de l’histoire est de nouveau pour demain…

 Nous rejoignons l’Av El Cerro qui longe le Cerro San Cristobal, à SANTIAGO. C’est là que nous nous étions stationnés en Décembre ; c’est calme, sécurisé, verdoyant et à 10 mn à pieds des grandes artères commerçantes.

 Km au compteur : 48 923

Km du jour : 175

  

MERCREDI 17 AVRIL 2013

13° /  28° - Ciel bleu

 Encore une journée consacrée à la recherche d’aide  pour importer nos pneus. Tout commence mal car la personne avec qui nous sommes sensés avoir RV à 12 H ne répond pas sur son portable. Nous partons à l’office de tourisme voir si il y aurait un bottin nous permettant de trouver l’adresse de sa société mais non, ils n’ont pas ça. Une autre femme vient nous voir et se propose de chercher sur internet. De lien en lien, elle trouve une adresse « logistique » située non loin. Nous partons donc voir. En fait, c’est un agent de transport international  mais ils ne connaissent ni le nom de la société, ni celui de la personne que nous cherchons ; c’est une société différente qui nous propose néanmoins d’étudier notre cas. La jeune femme est très sympathique et parle bien anglais. Nous lui exposons notre problème et renseignement pris, elle nous explique que sans l’équivalent d’un N° de Siret chilien, aucune importation n’est possible. C’est bien pour cela que nous tournons en rond depuis 1 mois. La seule solution qu’elle peut nous proposer est l’achat et l’importation au nom de sa société et ce sont eux qui nous vendraient les pneus. Elle va nous faire une proposition en ce sens. Attendons …

 En sortant de leurs bureaux, nous essayons de nouveau d’appeler le chilien avec qui nous avions RV. Cette fois, une personne qui parle anglais, répond. C’est en fait un de ses copains qui va servir de traducteur car le chilien ne parle qu’espagnol. Ils viennent tous les 2 nous retrouver et nous comprenons que le chilien pourrait s’arranger pour faire l’importation en passant les factures à son nom. Tout cela ne fait pas très officiel et multiplie les intervenants, d’autant que le traducteur, en fait un allemand, devrait jouer l’intermédiaire en permanence. Mais n’écartons aucune solution, cela pourrait nous dépanner.

 Dans l’après-midi, nous faisons une pause wifi dans le centre commercial avant de regagner le camion et mettre au clair toutes les informations glanées aujourd’hui. Comme chaque jour, suite au prochain numéro, mais jusqu’à quand ?

 Km du jour : 0

  

JEUDI 18 AVRIL 2013

11° /  29° - Ciel bleu

 Aujourd’hui sera une journée d’attente. La jeune femme de Faser Cargo nous a promis un mail dans la journée. Pour nous occuper, nous planchons sur les déclarations fiscales françaises. Faute d’être agréable, ce sera utile car il va bien falloir le faire.

 En fin d’après-midi nous allons au Mall, grand centre commercial situé au bout de l’Av. El Cerro afin de voir nos mails. Malheureusement, il n’y a aucune réponse. Cette personne nous a paru fiable mais nous commençons à douter.

 A 20 H, nous réussissons à nous connecter à la wifi du camion et trouvons sa réponse avec un certain soulagement. Son devis est hyper détaillé, la présentation impeccable, cela fait très pro et c’est important. Le prix étant correct pour le service rendu, nous la prévenons que nous passerons en discuter demain matin.

 Km du jour : 0

  

VENDREDI 19 AVRIL 2013

7° /  28° - Ciel bleu

 Nous partons pour 40 mn de marche pour rejoindre les bureaux de Faser Cargo. Loreto nous attend, nous explique chaque point du devis ; comme chez nous, chaque poste est assujetti à 19 % de TVA, ce qui forcément gonfle vite la facture. Tout nous paraît très sérieux et nous sommes donc d’accord. Reste à savoir comment nous allons les régler. Après plusieurs allers et retours dans le bureau du directeur financier, elle nous donne les coordonnées d’une banque allemande qui leur sert d’intermédiaire avec leur banque chilienne qui elle ne possède pas de code IBAN. Cela devrait fonctionner, nous tenterons le virement international ce soir.

 Nous quittons leurs bureaux un peu soulagés, en espérant que cette fois c’est la fin de la galère.

 Après un nouveau stage au centre commercial pour communiquer avec la France, nous apprenons qu’il est impossible de faire un virement en Pesos Chiliens ; la HSBC n’accepte pas cette monnaie. Nous prévenons par e-mail Loreto et attendons ses instructions. A 17H30, sans réponse, sachant que nous sommes vendredi soir, nous rentrons au camion. Finalement à 20 H, nous réussissons à nous connecter du camion et constatons que sa réponse est arrivée à 17 H 33. Nous avons l’accord de sa société pour effectuer un virement en US $. Ce sera pour demain  

Km du jour : 0

  

SAMEDI 20 AVRIL 2013

11° /  24° - Brumeux / ciel bleu

 Notre ballade matinale sera pour aller au centre commercial pour effectuer notre virement sur internet, la connexion à partir du camion étant trop  faible. Le virement se programme pour lundi ; nous aurons intérêt à vérifier si tout va bien car entre le plafond autorisé que l’on ne connaît pas et la banque en Pesos qui va recevoir des dollars, nous ne sommes pas trop confiants.

 En tous cas, nous avons fait tout ce que nous pouvions, nous pouvons maintenant quitter Santiago. Le coin est super et hyper pratique mais après 4 jours de galère, cela va nous faire du bien de reprendre la route. Et puis notre délai de circulation au Chili expire dans 5 jours, il nous faut donc quitter le pays avant.

 Puisque nous devrons revenir dans une quarantaine de jours si les pneus finissent par arriver, nous décidons de redescendre vers le sud pour essayer de passer la frontière par un beau col et aller en Argentine dans une région que nous ne connaissons pas et où nos amis Chantal & François nous ont dit avoir passé de bons moments. Nous faisons de notre mieux pour éviter les fameux télépéages de Santiago et ne rejoignons l’autoroute Panaméricaine 5 que vers SAN BERNARDO.

 Nous faisons un arrêt déjeuner inhabituel, chez Mac Do, pour goûter la salade qui ici est à base d’avocat et de poulet au goût mexicain. Il est vrai qu’elle est très bonne et en plus nous déjeunons en terrasse au soleil.

 Nous poursuivons par l’autoroute, qui est maintenant avec des postes de péage classiques. Nous sommes dans une région viticole et les vignes ont pris leurs belles couleurs automnales. Les mordorés sont superbes sous le soleil.

 A CURICO, nous rentrons en ville pour aller voir la police et demander si le poste frontière que nous souhaitons emprunter est ouvert. La réponse est affirmative mais le policier ne semble pas très convaincant. Nous essayerons de vérifier l’information plus loin. Pour nous dégourdir les jambes, nous allons jusqu’à la Plaza de Armas, réputée comme l’une des plus belles du Chili, avec de gros et beaux arbres, une haie d’immenses palmiers tout autour et un magnifique kiosque en ferronnerie. En plus, il y a des glaces artisanales énormes et délicieuses.

 CURICO_PLACE_PRINCIPALE__1_

CURICO_PLACE_PRINCIPALE__2_

Nous continuons jusqu’à une quarantaine de km au nord de TALCA et nous arrêtons sur une aire de stationnement de l’autoroute pour la nuit. Le parking est très grand, avec de l’eau, et surveillé par un mirador. Nous devrions y dormir en paix si nous réussissons à ne pas rêver de nos pneus ; d’ailleurs je crois que vous aussi vous allez finir par en faire des cauchemars tellement on vous en parle !

 Km au compteur : 49 152

Km du jour : 229

  

DIMANCHE 21 AVRIL 2013

6° /  24° - Ciel bleu / Nuageux

 Nous poursuivons par l’autoroute jusqu’à CHILLAN et bifurquons sur la nationale en direction de l’Argentine. Nous traversons de grandes étendues dédiées à la culture des feuilles de tabac puis ce sont des exploitations de pins. Nous traversons quelques villages PEMUCO, YUNGAY où nous attendons 30 mn que l’électricité refonctionne pour faire le plein de gasoil puis HUEPIL.

 Notre bivouac du jour sera à CANTERAS, près de la station d’eaux car nous n’avons même pas trouvé de place principale dans ce petit village.

 Km au compteur : 49 456

Km du jour : 304

  

LUNDI 22 AVRIL 2013

7° / 28° - Ciel bleu

 La journée commence bien ; nous avons confirmation que notre virement pour les pneus est en cours de transfert sur la banque chilienne ; une bonne étape de passée.

 Nous reprenons notre trajet vers la frontière argentine et rentrons progressivement en zone montagneuse. A ANTUCO, nous partons à la recherche de pain dans ce village à l’ancienne où les petits commerces vendent de tout. Par contre, la place principale offre la wifi.

 Encore une vingtaine de km, avec seulement quelques maisons en bois blotties dans la vallée aux pieds des montagnes et une superbe vue sur le volcan Antuco, puis la route s’arrête, faisant place à une piste caillouteuse.

 VOLCAN_ANTUCO

 Elle se faufile entre la végétation et le petit torrent. Le paysage est très beau ; une cascade descend la montagne et tombe dans un petit bassin où s’est formé un arc en ciel.

 CASCADE_PARC_NATIONAL__2_

 La piste arrive à l’entrée d’un parc national où nous informons le guadaparque que nous souhaitons poursuivre sur l’Argentine. Et là, stop, le col est fermé. Il est en travaux depuis 2 semaines ; une fois encore, on nous a donné une information erronée. Nous devons faire demi-tour, retourner vers l’autoroute pour descendre encore plus au sud et passer le col suivant ; une journée de route supplémentaire.

 Nous repartons sur ANTUCO et alors que nous traversons QUILLECO, un bruit nous alerte ; nous avons un pneu crevé. Et oui, il fallait bien que ça arrive un jour ; nous allons savoir si oui ou non il est possible de changer un pneu si énorme. Nous commençons à sortir le matériel mais bien-sûr les boulons sont indévissables.

Nous sommes garés devant des maisons et Jean-Marc interpelle un homme qui rentre chez lui pour lui demander si il y a une gomeria (réparateur de pneu) dans les environs en lui montrant que nous avons besoin d’une grande barre pour faire levier et démonter les boulons. Sa réponse est négative mais il remonte en voiture et revient avec un grand tube d’acier creux. Il enfile une tenue de travail et aide JM. Le travail est laborieux, entre le cric qui ne monte pas assez haut et la roue qui ne sort pas et sur laquelle ils tapent à la masse pour la décoller, mais ils réussissent. Après une bonne heure et demie, la roue de secours est montée. Une fois encore, nous constatons que l’aide des locaux est précieuse ; ce chilien nous a offert son temps et n’a pas ménagé sa peine pour nous aider ; un grand merci.

 Maintenant nous devons néanmoins nous rendre dans une gomeria pour faire regonfler ce pneu sous gonflé. Il possède une valve américaine et nous ne pouvons donc pas utiliser notre système de gonflage qui ne s’adapte pas. Nous partons à vitesse réduite pour LOS ANGELES, à 40 km, seule grande ville des environs. Par chance, la gomeria possède l’adaptateur et nous le gonfle sans problème.

 Pendant que JM galérait sous le camion pour positionner le cric, il a vu qu’il manquait le boulon de fixation du bas de l’amortisseur ; pas question de rouler comme ça, nous profitons de cette grande ville pour chercher un garage Iveco. Nous trouvons un représentant multi-marques mais il est 18H30 et il ferme. Il peut s’en occuper demain et nous autorise à dormir devant le garage.

 Le bivouac du jour sera donc entre le garage et un dépôt de voitures. Dire que nous devrions être dans un beau paysage de montagnes, près d’un lac !

 Km au compteur : 49 622

Km du jour : 166

  

MARDI 23 AVRIL 2013

8° / 23° / 14° / 24° - Ciel bleu / Passages nuageux / Ciel bleu

 Vers 9 H un technicien vient prendre le modèle du boulot pour aller en acheter un et à 10H15, nous sommes prêts à reprendre la route. Ce garage a enseigne Ford a été performant et très sympa.

Afin de ne pas tenter le diable, nous décidons, avant de quitter la ville, d’aller acheter un tube en acier. On ne sait jamais, un autre pneu pourrait nous jouer un tour ; il vaut mieux être équipé.

 Nous reprenons ensuite l’autoroute pour descendre sur VICTORIA, là où la nationale part vers l’Argentine. Nous avançons rapidement vers CURACAUTIN puis rejoignons LONQUIMAY. Nous rentrons en ville pour checker nos e-mails mais la ville est mignonne, semble bien agréable et pousse à la ballade.

 La place principale, avec les montagnes en toile de fond, possède de belles statues en bois.

 

 LONQUIMAY__1_

 LONQUIMAY__3_

Malgré le ciel bleu, les arbres nous rappellent que nous sommes en automne, en nous offrant 3 belles couleurs.

 LONQUIMAY__4_

 Du coup, nous y passons la fin d’après-midi et restons dormir devant l’office du tourisme.

 Nous ne sommes plus qu’à 41 km de la frontière du Chili. Espérons que demain tout se passera bien et que nous sortirons du pays car notre autorisation de circuler expire le 25 !

 Km au compteur : 49 848

Km du jour : 226

 

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