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8 février 2013

ARGENTINE ET CHILI - VI - DU PASO CRISTO REDENTOR A SANTIAGO - DU 3 AU 29 JANVIER 2013

ARGENTINE ET CHILI – VI

 

Du Paso Cristo Redentor à Santiago du Chili

Du 3 Janvier au 29 Janvier 2013

 

ARGENTINE N° 6

 

 

JEUDI 3 JANVIER 2013

En compagnie de Hervé, Christine et Luana, nous rentrons en Argentine par le Tunnel du Cristo Redentor mais ce n’est qu’une dizaine de km plus loin que nous pénétrons dans le complexe douanier. Des files impressionnantes de voitures et d’autocars attendent d’y passer la douane ; nous sommes en période de fêtes et de vacances scolaires, il va falloir être patients …

 Après 1 H 20, et sans aucun contrôle sanitaire, nous sommes heureux de retrouver la belle vallée argentine, avec le majestueux Aconcagua et son glacier. Les montagnes de ce côté-ci de la frontière sont moins hautes mais plus colorées et la descente jusqu’à USPALLATA est magnifique. Nous faisons un petit stop au pont de l’Inca que nous avions déjà vu lors de notre 1er passage sur ce trajet, en Mars dernier.

 ARGENTINE___PONT_DE_L_INCA

 Après un petit tour dans USPALLATA, vite fait car il n’y a vraiment pas grand-chose, nous nous installons dans une petite rue en terre, le long d’un terre plein. Le ciel s’est couvert et le soir l’orage gronde mais nous n’aurons que quelques gouttes d’eau.

 Km au compteur : 45 515

Km du jour en Argentine : 87

  

VENDREDI 4 JANVIER 2013

15° / 30° - Soleil / Nuages le soir

 Nous partons pour le Parc El Leoncito. La piste qui y mène ne s’est pas améliorée depuis notre passage en Mars ; au contraire, de nombreuses traversées de rios ont creusé de gros sillons et la tôle ondulée est bien présente.

Plus nous avançons et plus la région devient désertique.

 Nous apercevons, au loin, à des km, une étonnante lagune à sec qui laisse une empreinte de 12 km de sel damé. Balayée par le vent, le soleil y est brûlant.

 LAGUNE_ASSECHEE_EL_LEONCITO__3_

 Nous rentrons dans le Parc EL LEONCITO, une oasis de verdure au milieu du désert. Nous y passons l’après-midi à l’ombre des arbres.

 Le soleil couchant éclaire les montagnes.

 PARC_EL_LEONCITO__2_

Km au compteur : 45 629

Km du jour : 114

  

SAMEDI 5 JANVIER 2013

15° / 28° / 20° / 16° - Soleil / Nuages

Nous passons la matinée devant la maison des Guadaparques pour profiter de la wifi. En début d’après-midi, nous partons sur le sentier de randonnée de 2, 5 km qui mène à la cascade, alors que les nuages arrivent progressivement.

 Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’Hervé et nous avons prévu un barbecue. Plus la soirée avance, et plus il semble compromis car cette fois ce sont de gros nuages noirs qui envahissent le ciel. Finalement, nous réussissons à dîner dehors et ne rentrons que pour le dessert car la température chute avec l’arrivée de la nuit.

 PARC_EL_LEONCITO___ANNIVERSAIRE_HERVE__1_

 Km du jour : 0

 

DIMANCHE 6 JANVIER 2013

15° / 38° - Soleil

 Nous quittons le Parc EL LONCITO et son décor.

 PARC_EL_LEONCITO__4_

Notre 1er arrêt sera pour BARREAL, petite ville où les 2, 3 commerces ne sont pas très attirants. La région est désertique et les légumes sont secs et rabougris.

 Nous poursuivons vers CALINGASTA ; la route est toujours entourée de magnifiques montagnes de toutes les couleurs ; l’une doit être du mica car elle brille de 1 000 feux.

 ROUTE_VERS_CALINGASTA__1_

Nous poursuivons dans la vallée encaissée, aride et le thermomètre atteint les 36°.

 En entrant dans la Sierra de la Cantera, la route grimpe à l’assaut du col en même temps que le thermomètre descend. Une bonne fraîcheur de 26° nous attend en haut mais elle sera de courte durée.

La route reprend son cours en milieu désertique, traverse TALACASTO et MATAGUSANOS, 2 noms sur la carte mais les villages sont inexistants.

 C’est là que nous bifurquons sur une piste sans panneau mais qui nous mènera bien tout droit sur la retenue d’eau de ULLUM. La piste n’est pas trop mauvaise mais elle traverse des champs de cailloux où seuls de petits cactus survivent ; la chaleur y devient intense et nous dépassons les 38°. A l’approche du  lac, des km de vignes apparaissent ; les grappes sont déjà bien grosses en ce début d’été.

Comme d’habitude, le lac est inaccessible et nous trouvons refuge dans une pinède sur le bout de piste menant à Bahia de Las Tablas. Un petit souffle d’air et la proximité des arbres nous font le plus grand bien.

 A la tombée de la nuit, la température est toujours de 31° ; nous avons intérêt à nous habituer car nous savons que les régions vers lesquelles nous nous dirigeons pour voir le rallye Dakar sont des zones torrides à cette saison.

 Km au compteur : 45 864

Km du jour : 235

  

LUNDI 7 JANVIER 2013

25° / 40° - Soleil

 Nous contournons le lac dans un paysage magnifique ; des milliers de bosses de terre hérissée créent un labyrinthe orangé ; les montagnes aux couleurs changeantes sont de toutes formes.

 LAC_BARRAGE_D_ULLUM_PRES_SAN_JUAN__2_

 LAC_BARRAGE_D_ULLUM_PRES_SAN_JUAN__4_

 LAC_BARRAGE_D_ULLUM_PRES_SAN_JUAN__6_

 Nous nous dirigeons vers le sud de SAN JUAN, à POCITO, où se trouve une usine de gaz TOTALGAZ. L’accueil n’est pas des plus sympa ; apparemment nous dérangeons ; pourtant à 11 H, cela ne doit pas être l’heure de la sieste. Après un certain temps, nous finissons par obtenir le remplissage de notre 13 kg et des 2 bouteilles 8 kg d’Hervé. Nouveau problème au moment du paiement ; on nous annonce royalement 230 P. (40 €) pour nos 3 bouteilles. Heureusement, j’avais conservé la facture de notre précédente recharge à 25 P. et le total retombe à 75 P.

 Nous poursuivons notre trajet par CAUCETE où nous faisons un stop après avoir trouvé par hasard une super connexion près de l’une des places.

 La ville est entourée de vignobles qui disparaissent assez rapidement ; nous retombons dans une zone aride. Il n’y a plus aucune vie ; des collines avec quelques épineux et le soleil qui cogne, avec ses 40°. Par endroit, de petits canyons ont créés des ouvertures béantes dans la terre sablonneuse, mais pas une goutte d’eau n’y circule. Nous allons ainsi qu’à CHEPES, une ville qui ne s’animera que le soir vers 21H, quand la chaleur commence à diminuer.

Nous nous stationnons dans une petite rue pour la nuit.

 Km au compteur : 46 131

Km du jour : 267

 

MARDI 8 JANVIER 2013

24° / 38° / 25° - Soleil / Couvert / Pluie d’orage

 Christine et Hervé partent très tôt car ils souhaitent effectuer le trajet jusqu’à SAN ISIDRO d’une traite. De notre côté, nous préférons passer par LA RIOJA et effectuer le trajet sur 2 jours.

 La 1ère partie de la route est agréable ; nous longeons une petite chaîne de montagnes couvertes d’une végétation bien verte. Puis nous retrouvons une zone aride qui nous fait traverser EL PORTEZUELA, SAN RAMON, PATQUIA pour arriver à LA RIOJA à 12 H avec une température de 38°.

 Nous tentons de rejoindre le centre ville de cette capitale de département mais nous sommes stoppés par un policier en moto. Comme d’habitude, il nous dit que nous pourrions avoir une amende car les camions sont interdits en centre ville mais comme toujours, il est très gentil, admet que nous ne sommes pas vraiment un camion, pense que nous sommes là pour le Dakar et décide de nous escorter jusqu’à la place principale où se trouve un bureau d’information touristique. Il est malheureusement fermé et malgré le renfort de 3 autres collègues, il ne sait pas où nous faire stationner. Devant sa bonne volonté, nous décidons de l’aider et lui disons que nous allons quitter le centre pour aller vers le grand parc de la ville où nous pensions pouvoir nous stationner. Cela l’arrange bien, et il tient de nouveau à nous y escorter. Après nous avoir confiés à la responsable du parc, il nous quitte enfin. Malheureusement, le parc est privé et occupé par un hôtel de l’Automobile Club Argentin ; il n’est donc pas question d’y stationner. En face, se tient un grand espace clôturé où le Dakar montera son village dans quelques jours.

 Nous repartons et, sans passer par le centre ville, rejoignons l’entrée de la ville où se trouve le Secrétariat au Tourisme, avec un grand parking. Nous restons là, tant pis pour la visite de la ville.

 Nous passons une partie de l’après-midi dans l’office de tourisme climatisé avec wifi. C’est super, nous mettons le blog à jour, jusqu’au moment où l’orage qui grondait éclate, coupant le réseau et déversant des trompes d’eau. Cela fait du bien à l’atmosphère mais le carrefour est très vite inondé, ainsi que la cellule car un lanterneau n’est plus assez hermétique pour supporter une telle quantité d’eau sur le toit.

 LA_RIOJA___ORAGE

Nous nous déplaçons pour incliner le véhicule et nous stationnons face à la gare routière pour la nuit. La chaleur emmagasinée dans la cellule sera bien longue à s’évacuer et il fait encore 30° quand nous nous couchons. Forcément, Jean-Marc rouspète car je n’ai pas voulu mettre la clim en route.

Entre la température et le bruit des autocars, la nuit sera assez moyenne.

 Km au compteur : 46 394

Km du jour : 263

  

MERCREDI 9 JANVIER 2013

24° / 38° / 25° - Soleil / Couvert / Pluie d’orage

 Nous prenons la route pour SAN ISIDRO où nous avons RV ce soir avec Christine & Hervé. A part d’immenses plantations d’oliviers, il n’y a pas grand-chose à découvrir.

 Arrivés sur la place centrale de cette petite ville, nous profitons de l’ombre des gros arbres bouteilles fleuris pour avoir un peu d’air et discuter avec des locaux puis allons nous stationner dans une petite rue derrière, à l’ombre. 

Un peu plus tard, nous allons faire un séjour dans la cafeteria climatisée de la station service YPF pour profiter de la wifi et nous rafraîchir.

 A 18H nous rejoignons la place principale et mangeons une glace en attendant Christine & Hervé qui nous y rejoignent. Ils ont trouvé un bivouac avec wifi à CATAMARCA, à quelques km, et nous retournons tous nous stationner devant l’hôpital pour enfants de la ville.

Le soleil commence à décliner et nous en profitons pour faire un tour et passer à l’office du tourisme demander des informations sur le passage du Dakar. Ici, ils sont mieux informés.

 La nuit sera une horreur ; entre les autobus, voitures de police toutes sirènes en route et la chaleur insupportable, difficile de dormir un peu.

 Km au compteur : 46 571

Km du jour : 177

  

JEUDI 10 JANVIER 2013

25° / 40° - Soleil

 Après cette mauvaise nuit, nous ne sommes pas très en forme.

Nous partons faire un tour dans les rues piétonnes de la ville. Elles sont hyper commerçantes et animées ; la ville est agréable.

 A l’heure du déjeuner, nous partons pour essayer de nous mettre au « frais ». Nous revenons sur SAN ISIDRO, dans la petite rue derrière la place. A l’ombre, avec un peu de vent, nous réussissons à n’avoir que 33° dans la cellule. Une bonne sieste fait du bien à tous.

 Nous faisons comme les Argentins, et attendons 18 H pour mettre le nez dehors. Mais c’est encore trop tôt, le marchand de fruits et le boucher ne sont pas ouverts et toujours pas non plus à 19 H.

Nous décidons alors de sortir nos chaises dehors et de nous installer derrière le camion pour boire un rafraîchissement. Quelques temps après, un homme vient nous demander si nous accepterions de venir parler à la radio ; nous avions vu effectivement le bureau dans la rue juste à côté. Nous voilà partis dans le studio de la Radio de la Vallée Viejo – 104.4. Il est bien équipé et climatisé. Heureusement que Christine se débrouille bien car, contrairement au Paraguay, ici il n’y a pas de traduction. Jean-Marc fait également un petit couplet sur la ville des Lumières, terme désignant Paris pour les Argentins ; on ne saura pas si les auditeurs ont tout compris …

 Nous en ressortons à 21 H 30 et cette fois le marchand de légumes / boucher est ouvert. Les horaires argentins sont vraiment bien spéciaux.

 Lorsque les mobylettes et les chiens arrêtent enfin leur bruit, nous réussissons à dormir ; le camion a été à l’ombre tout l’après-midi et il y fait un peu moins chaud qu’hier.

 Km au compteur : 46 581

Km du jour : 10

  

VENDREDI 11 JANVIER 2013

24° / 38° - Soleil -

 Après avoir fait le plein d’eau sur la place principale, nous allons à l’YPF nous connecter sur internet pour vérifier le parcours du Dakar.

 Nous partons par EL PORTEZUELO puis la route vers EL TACO grimpe vers un mirador d’où nous avons une vue plongeante sur Catamarca.

 VERS_EL_TACO___MIRADOR

Les épingles se succèdent et sont souvent curieusement aménagées.

 VERS_EL_TACO

 Nous atteignons le col à 1 688 m. d’où nous bénéficions d’une vue panoramique sur la région. La température plus fraîche est bien agréable ; il y a des arbres, de la verdure.

Nous poursuivons jusqu’à ANQUINCILA, un petit village bien accueillant, qui propose des aires de camping libre sur plusieurs km le long du ruisseau ; de la pelouse, des arbres et quelques points d’électricité.

 Après un petit tour à pieds, nous choisissons notre coin et passons une après-midi calme. Pour l’instant, il y a peu de monde mais une immense scène est en train d’être installée un peu plus loin et on se doute qu’il va y avoir de l’animation demain.

 BIVOUAC_ANQUINCILA__1_

La nuit tombée, nous entendons des cris bizarres, une sorte de miaulement qui ne s’arrête jamais. Le bruit vient du ruisseau ; ce sont apparemment des grenouilles !

 Dans la nuit, l’animation viendra de jeunes qui sont installés de l’autre côté du village mais qui ont branché un énorme caisson de bass que l’on entendra toute la nuit.

 Km au compteur : 46 648

Km du jour : 67

  

SAMEDI 12 JANVIER 2013

23° / 34° - Soleil – Quelques nuages

 Nous passons la journée sur place, entre bricolage, nettoyage et pauses dehors, sous les arbres au bord du ruisseau.

 Pour le dîner, ce sera barbecue et repas dehors.

 Vers 22 H, un tout petit feu d’artifice marque le début du spectacle ; 5 groupes viennent se produire. Ce ne sont pas des chanteurs « hard » et la musique est plus agréable.

 Ce soir la température a baissé à 20° et du coup on renfile même un gilet.

Km du jour : 0

  

DIMANCHE 13 JANVIER 2013

20° / 34° - Soleil

 La musique s’arrête sur les coups de 7 H du matin ; l’Argentine est réputée pour son tapage nocturne et elle n’a pas failli à sa réputation.

 Jean-Marc et Hervé effectuent plusieurs reconnaissances, en quad, des pistes des alentours, et en fin de matinée, nous décidons de bouger pour aller à quelques km, sur un autre emplacement situé le long du rio, à ACOSTILLA. Normalement, nous devrions être le long de la piste empruntée par les véhicules du Dakar et comme il y a un virage pour passer un gué, les véhicules devront ralentir, nous laissant le temps de les voir. Par contre, nous savons que les camions n’emprunteront pas cette piste, trop étroite et comportant trop d’arbres bas.BIVOUAC_ANQUINCILA__2_

 Tout l’après-midi, des argentins passent, chacun s’interrogeant sur le lieu exacte de passage ; c’est incroyable, aucune information n’est diffusée, le circuit détaillé demeure secret. A 20 H, Jean-Marc est soulagé ; la gendarmerie vient de passer pour donner les consignes de sécurité et a confirmé le passage des véhicules sur le gué. Le camion est installé à 30 m, c’est gagné.

 6, 7 familles argentines sont venues planter la tente.

 Nous dînons dehors et admirons le ciel étoilé ; la voie lactée est superbe ce soir.

 Km au compteur : 46 654

Km du jour : 6

  

LUNDI 14 JANVIER 2013

15° / 35° - Soleil – Nuageux / Soleil

Le soleil n’est pas levé que nous entendons du mouvement à l’extérieur ; les campeurs sont déjà debout. A 6 H 30, nous nous levons à notre tour car on a cru comprendre que les 1ers pourraient arriver à partir de 7 H 30. Le départ pour cette étape a lieu de Tucuman et comprend d’abord une liaison avant d’attaquer la spéciale.

 Finalement nous attendrons jusqu’à 9H30 pour voir passer la 1ère moto.

 DAKAR_ACOSTILLA__4_

 Le coin est bien choisi ; nous entendons les motos descendrent les quelques virages qui mènent au gué où nous sommes postés. Nous les voyons négocier le virage, traverser le gué caillouteux avant de repartir à fond les gaz sur une longue ligne droite. Les pilotes se succèdent avec plus ou moins de vélocité selon leur expérience.

 DAKAR_ACOSTILLA__6_

 De nombreux quads passent en soulevant de gros nuages de poussière

 DAKAR_ACOSTILLA__15_

 jusqu’au moment où, tous surpris, l’un d’eux tourne brusquement et vient sur nous en criant « Airé, Airé » ! C’est un pilote chilien qui a crevé ; le N° 254, sur Yamaha.

 JM saute de sa chaise, se précipite sur le camion pour installer le tuyau de gonflage, accompagné par Hervé.

Ils localisent la crevaison, que le pilote répare en 2 secondes avec une mèche, regonflent le pneu et le pilote saute sur sa machine pour reprendre la piste. Grande Aventure vient, fièrement, d’apporter son aide à la grande famille du Dakar.

Nous apprendrons d’ailleurs, à la fin du Dakar, que ce pilote est 2è au classement général ; nous sommes bien contents !

 DAKAR_ACOSTILLA__16_

Moi je reste sidérée par la présence d’esprit du pilote. Entre la négociation du virage, le passage dans les cailloux du gué, il a eu le temps de voir le camion stationné, de réaliser qu’un camion possède normalement de l’air et de bifurquer sur nous en une seconde ; bravo.

 Pendant que les hommes réparaient, j’en ai profité pour jeter un œil aux instruments de navigation et découvrir ce fameux road book de près. Apparemment chaque pilote le personnalise avec des couleurs pour faciliter sa navigation.

 IMG_0202

 Nous reprenons nos places ; les motos et quads continuent leurs prouesses.

  DAKAR_ACOSTILLA__18_

 Puis c’est le Français Chicherit, sur son Buggy, N° 309, qui passe le 1er de la catégorie voiture, poursuivi 7 mn plus tard par l’Américain Robby Gordon et son hummer fluo N° 315. Sa puissance fait louvoyer son bolide sur la piste dans un nuage de poussière.

 Il faudra attendre encore pour voir le buggy du Qatar, Nasser Al-Attiyah, lui aussi à une vitesse impressionnante.

 DAKAR_ACOSTILLA__20

 Quelques instants après, le Toy argentin N° 306 rate le virage précédent et disparaît bruyamment dans les arbres en contrebas de la piste. Après quelques minutes et de puissants vrombissements du moteur, la voiture en ressort et vient se garer le long de la piste, le temps d’enlever quelques éclats de pare-brise avant de reprendre la course.

 DAKAR_ACOSTILLA__21_

 Les virages et les arbres étaient annoncés comme la difficulté du jour ; cela a effectivement posé des problèmes à plusieurs véhicules.

 DAKAR_ACOSTILLA__26_

 Nous continuons à profiter du spectacle.

DAKAR_ACOSTILLA__29_ 

 Le passage d’un véhicule argentin est toujours bruyamment acclamé par les supporters locaux.

  DAKAR_ACOSTILLA__30_

 Vers 13 H 30, les véhiculent s’espacent ; seuls les retardataires, sur d’étranges engins, passent.

 DAKAR_ACOSTILLA__34_

 Une heure plus tard, nous ne voyons plus personne et décidons de ranger pour prendre la piste à notre tour.

 Nous avons passé un très bon moment et vu de beaux engins.

 pele_mele_dakar_motos_1

 pele_mele_dakar_1_auto

Il est temps de dire au revoir à Christine, Hervé et Luana après plein de bons moments passés ensemble ; ils vont poursuivrent vers Buenos Aires puis Montevideo pour un retour en France début Mars. A un de ces jours quand même, en France ou sur une route du monde.

Quant à nous, nous allons filer sur Fiambala pour voir une autre journée de course après-demain.

 Nous prenons la piste pour rejoindre ANQUINCILA -le passage des véhicules l’a bien dégradée- puis nous poursuivons sur SAN ISIDRO, avec de nouveau le passage du col et de ses plusieurs dizaines de virages.

 Nous allons ensuite jusqu’à CHUMBICHA, un gros village où nous nous installons sur la place principale. Nous finissons la soirée en musique, grâce au marchand de meubles qui a ouvert ses portes et sa sono, de 21 H à 23 H.

 Km au compteur : 46 801

Km du jour : 116

  

MARDI 15 JANVIER 2013

20° / 38°  - Soleil puis gros nuages dans l’après-midi

 Nous traversons une petite chaîne montagneuse dont les pentes bien vertes sont hérissées de cactus.

 Après VILLA MAZAN, nous retrouvons une région aride ; les montagnes sont pierreuses et très sablonneuses. Quelques immenses oliveraies subsistent néanmoins.

 Nous nous arrêtons faire une pause café à AIMOGASTA et sommes rejoints par un gros camion bleu français. Ce sont Philippe & Mariaca, 2 passionnés du Dakar qui le suivent d’étape en étape depuis le Pérou. Il ne faut pas trop traîner, nous nous reverrons sûrement ce soir à Fiambala.

 Pour déjeuner, nous nous arrêtons dans le petit village de COPACABANA et là nous sommes interpellés par une voiture de l’organisation du Dakar. Les 2 jeunes nous demandent des info sur les commerces du village. Ils sont en route pour Fiambala et effectuent les contrôles aux CP sur les pistes. Nous discutons un peu, et avant de reprendre la route, ils nous donnent le petit livre du Dakar, avec le parcours étape par étape.

 Nous faisons un autre arrêt à TINOGASTA, cette fois pour la wifi. Nous avons trouvé, à l’entrée de la ville, un hôtel avec une connexion wifi non sécurisée. La chaleur est difficilement supportable, avec 37° dans la cellule et du coup, cette fois, nous mettons la clim en route.

 Après avoir vérifié la topographie des dunes de sable sur Google Earth, nous reprenons la route pour FIAMBALA. Nous sommes doublés par un nombre élevé de véhicules qui transportent des motos, des quads. Nous n’allons pas être seuls là-bas. D’ailleurs, dès l’arrivée sur la ville, c’est l’effervescence. Nous avançons jusqu’à la sortie de la ville, là où est installé le village du Dakar.

 Nous y retrouvons le camion bleu et nous stationnons à côté, face à l’entrée du parc. C’est un immense terrain grillagé qui, pour l’instant, est quasiment vide, le rallye n’y faisant étape que demain soir.

 DAKAR_FIAMBALA__2_

 

Jean-Marc discute technique avec Philippe et, entre autres, du mystère de nos pneus tubeless ou pas. Philippe, qui s’y connaît bien dans ce domaine, lui propose de le démonter et de voir. Les voici donc tous les deux en train de descendre un pneu et de le démonter. Une bonne leçon pour JM qui n’avait jamais démonté un pneu de camion et constate à quel point c’est galère ! Il s’avère qu’effectivement notre pneu est tubeless mais nécessite un joint d’étanchéité que Philippe possède et nous mettra très gentiment. La solidarité entre voyageurs est vraiment super.

 Pendant ce temps, je discute avec Mariaca et des locaux venus eux aussi pour le Dakar ; encore des argentins bien sympathiques qui nous donnent un gros sac de raisins local.

 Nous quittons le parking pour aller bivouaquer dans les dunes de Taton.

Nous prenons la piste pour SAUJIL, MEDANITOS. Situées à 35 km, nous y arrivons à la nuit.

Nous réussissons néanmoins à repérer la cellule blanche des Suisses, Carole et Franck, et les rejoignons. Le camion allemand à la salamandre, que nous avions déjà rencontré plusieurs fois, est là également. Ils discutent tous autour d’un feu de bois. Nous finissons cette longue journée tous ensemble.

 Km au compteur : 47 098

Km du jour : 297

  

MERCREDI 16 JANVIER 2013

18° / 32° - Couvert / Très nuageux / Soleil

 Nous découvrons le décor qui nous entoure ; des dunes de sable et des montagnes en arrière plan. Dommage, cela manque de soleil.

 Il y a énormément de véhicules disséminés partout dans les dunes et cela continue d’arriver.

 Nous prenons le quad pour traverser le rio et aller nous positionner dans le milieu des dunes d’en face pour attendre les concurrents.

 DAKAR_FIAMBALA__5_

 DAKAR_FIAMBALA__3_

 Au passage de la 1ère moto, vu sa trajectoire, nous changeons de dunes pour être aux 1ères loges.

 Les motos arrivent sur le sommet de notre dune, à son extrémité, dévalent la pente, se jettent dans la cuvette avant d’escalader la dune suivante.

 DAKAR_FIAMBALA__14_

DAKAR_FIAMBALA__13_

Aujourd’hui les quads n’arrivent qu’au bout d’un certain temps ; ils ont dû galérer plus que les motos.

 DAKAR_FIAMBALA__23_

 DAKAR_FIAMBALA__27_

 Nous voyons bien la différence entre les leaders et les autres ; la technique et la vitesse ne sont pas les mêmes.

 DAKAR_FIAMBALA__17_

 Nous assistons à quelques chutes sans gravité mais certains motards semblent épuisés. Heureusement que des spectateurs sont toujours là pour les aider à relever la moto ou pousser le quad car ils ont beaucoup de mal à se sortir du sable.

 DAKAR_FIAMBALA__28_

 Vers 13 H, arrive au loin la 1ère voiture. Il suit la même trajectoire que les motards et semble dévaler la dune avec facilité.

 DAKAR_FIAMBALA__42_

 Quelques autres véhicules suivent, dont une mini.

 DAKAR_FIAMBALA__44_

 Puis nous entendons le bruit bien spécial du Hummer et voyons arriver le bolide orange à une vitesse incroyable ; Gordon semble survoler le sable et avaler les dunes ; assez impressionnant.

 DAKAR_FIAMBALA__45_

 Soudain, c’est un bal d’hélicoptères au dessus de nos têtes et plus aucune voiture ne passe. Nous en voyons pourtant quelques unes au loin, dans les dunes d’en face, filer sur le CP.

Puis au loin arrivent les 1ers camions, ceux que nous attendons, mais nous les voyons se stopper en contrebas, juste avant le rio. Nous comprenons, cette fois, la course est stoppée. Nous voyons les véhicules prendre lentement la piste qui mène à Fiambala. Nous sommes déçus, aucun camion n’est passé dans nos dunes.

 Bien-sûr le spectacle des motos, quads et voitures était super et cela faisait longtemps que nous attendions de les voir franchir des dunes.

 pele_mele_dakar_motos_2

pele_mele_dakar_auto_2

Nous nous dirigeons vers le rio pour repartir vers le camion et là nous comprenons. Le rio, facilement traversable le matin, est devenu boueux, avec un fort courant et a beaucoup grossi. Toute la matinée, nous avions vu de gros nuages noirs au-dessus des montagnes ; en fait il a plu là-haut, l’eau a dévalé les montagnes et a alimenté le rio. Apparemment trop gros, l’organisation a préféré stopper la course, au grand dam de tous les spectateurs.

 Ce fameux rio, trop dur pour les concurrents, doit par contre, être traversé par les centaines de véhicules, motos, quads, piétons qui étaient positionnés de l’autre côté du rio, comme nous.

 DAKAR_FIAMBALA__50_

 Il s’en suit une belle pagaille, certains réussissant à passer, d’autres calant dans le milieu.

Des piétons sont en difficulté vue la force du courant. Des personnes mettent une corde pour que les gens puissent s’y agripper et résister au courant.

 Nous décidons de traverser à un endroit où le rio se sépare en plusieurs bras pour faire des traversées plus courtes. Pour la 1ère traversée, je décide de passer à pieds pour alléger le quad et voir si il passe. Il franchit effectivement sans problème mais moi, par contre, j’ai beaucoup de mal avec de l’eau aux genoux et le courant. Je remonte sur le quad et nous effectuons les 2 autres traversées. Dommage, il nous manquait la caméra embarquée mais ça a été assez impressionnant.

 Nous rejoignons le camion, rangeons tout, disons au revoir à Carole & Franck et aux Allemands et prenons la piste pour rentrer sur Fiambala.

 Au bout de 2, 3 km, nous sommes stoppés derrière une foule impressionnante de véhicules, sur 2, 3 files et sur les bas côtés.

 En fait le rio coupe la piste et, quand au bout de 45 mn nous en approchons, nous constatons qu’un gros véhicule est en train de couler dans le milieu. Un camion de pompiers et un d’organisation barrent la piste ; pourquoi n’ont’ils toujours pas tiré le véhicule hors de l’eau ?

 DAKAR_FIAMBALA__51_

Toutes les voitures sont enchevêtrées, c’est un capharnaüm sans nom, chacun essayant de couper à droite, à gauche, dans le sable, sur les côtés. Tous les véhicules non 4X4 s’ensablent et bloquent tout le monde. Nous finissons par réussir à contourner cet énorme bouchon et traverser le rio.

Le problème se reposera encore 3 fois, à chaque traversée de rio.

 Heureusement, pour la dernière traversée, les véhicules non 4X4 empruntent une piste différente et nous passons donc seul un gros bras sans encombre.

 DAKAR_FIAMBALA__52_

 Nous rejoignons Fiambala et le parking situé face au parc des véhicules du Dakar. L’immense terrain, vide hier, est plein ; les véhicules en course, ceux en panne, les camions d’assistance, toute l’intendance…

Il est impossible de rentrer car un contrôle sans faille est assuré mais le parc est simplement grillagé et l’on peut donc voir à l’intérieur en en faisant le tour.

Les mécaniciens s’affairent, chacun dans leur stand.

 DAKAR_FIAMBALA__58_

 Les pros, tel Gordon, ne semble pas fatigué par le rallye. Peut-être frustré par l’arrêt de la course, il continue à piloter la réplique de son véhicule, un engin radioguidé … pendant que les mécaniciens remettent sa voiture à neuf.

DAKAR_FIAMBALA__61_ 

 Les camions d’assistance sont lourdement chargés de pneus (48 pneus sur le toit de celui-ci) et de pièces. Ils sont aussi la base arrière de vie, témoin, le linge qui sèche.

 DAKAR_FIAMBALA__64_

 La remise en forme quotidienne est mécanique mais aussi physique pour les pilotes ; le massage du soir doit être le bien venu.

 DAKAR_FIAMBALA__67_

 Pour les amateurs, l’assistance est bien plus limitée et se résume souvent au transport d’une caisse de pièces mécaniques et des affaires personnelles.

 DAKAR_FIAMBALA__65_

 Une aire est réservée au plein de carburant des véhicules.

 DAKAR_FIAMBALA__59_

 En cette fin de 11è étape, les camions plateaux sont déjà bien remplis des véhicules hors course.

 DAKAR_FIAMBALA__69_

 A l’extérieur, nous assistons au balai incessant des véhicules ; difficile de comprendre pourquoi un véhicule rentre ou sort toutes les 30 sec. Même ceux de course font des allées et venues, conduits par les mécaniciens qui sortent à l’extérieur pour les essayer après réparation.

 DAKAR_FIAMBALA__70_

 Nous voyons aussi Gordon, sur son scooter orange (toujours de même couleur que sa voiture !) qui était allé faire un tour en ville.

 Une dernière image, un peu tristounette ; c’est en fini du Dakar pour le Qatar. Dommage, cette voiture était si belle en course. DAKAR_FIAMBALA__72_

 L’animation continuera ainsi, même après la nuit tombée.

 La journée a été longue, et nous nous endormons bercés par le vrombissement des moteurs.

 Km au compteur : 47 132

Km du jour : 34

  

JEUDI 17 JANVIER 2013

17° / 23° / 30° - Pluie / Couvert / Soleil

 Nous sommes réveillés, alors qu’il fait encore nuit noire, par les vrombissements des motos. Elles sont les 1ères à partir, de mn en mn, à partir de 4H15. Puis vient le tour des voitures et camions, à partir de 6H03. Tous les véhicules partent par la route pour une liaison de 392 km avant d’attaquer une spéciale de 319 km.

 A 9 H, lorsque nous quittons le parking à notre tour, le parc est vide. Le village du Dakar est reparti et s’installera de nouveau ce soir, mais au Chili ; une sacrée organisation !

 Au ciel bien sombre, succède une bonne pluie qui nous accompagne presque jusqu’à TINOGASTA. Nous nous y arrêtons faire des courses puis retournons nous stationner au même endroit qu’à l’aller, devant l’hôtel avec wifi.

 Lors du changement de province, Catamarca/La Rioja, nous voyons un panneau stop – contrôle sanitaire sur le bord de la route. Ce sont apparemment les fruits qui sont concernés et forcément, en cette saison, nous en avons. Le contrôleur se tient sur le pas de sa porte mais ne nous fait pas signe de nous arrêter ; JM lui fait un signe et continue sa route. On ne saura pas ce qu’en a pensé le contrôleur, apparemment surpris…

 Après déjeuner, nous prenons une petite route qui comporte un tronçon de piste et qui nous mène vers FAMATINA. La région est sablonneuse et aride ; nous franchissons un nombre incroyable de gués dont beaucoup charrient de l’eau boueuse, vu les pluies des derniers jours. Heureusement, nous sommes seuls sur la piste, donc personne pour nous bloquer aujourd’hui.

Le soleil revient et la température regrimpe immédiatement à 30°.

 AVANT_FAMATINA

Nous nous stoppons bivouaquer une dizaine de km avant CHILECITO, à l’entrée du petit village SAN NICOLAS, tout près d’une vieille église en bois de 1909. La nuit devrait être plus calme que la précédente.

 Km au compteur : 47 326

Km du jour : 194

  

VENDREDI 18 JANVIER 2013

22° / 35° - Soleil puis un peu de nuages

 Nous finissons les quelques km qui nous mènent à CHILECITO où nous faisons quelques courses. Ici, la rôtisserie utilise un système bien simple.  

 CHILECITO___ROTISSERIE

 Nous poursuivons vers SANOGASTA et MIRANDA, dans un paysage de buissons et cactus.

 GORGE_DE_MIRANDA__2_

 Puis c’est la piste qui traverse la Gorge de MIRANDA dans un décor superbe de rochers rouges et de cactus. Une grue nous précède.

 GORGE_DE_MIRANDA__3_

 La piste est en passe de devenir une route vu les nombreux travaux en cours ; il ne reste déjà plus qu’un petit tronçon de piste étroite accrochée à flanc de montagne.

  GORGE_DE_MIRANDA__4_

 A PUERTO ALEGRE, nous sommes stoppés par un contrôle sanitaire inter-département. Cette fois le contrôleur se tient au milieu de la route mais heureusement il est gentil et nous demande juste de nous garer un peu plus loin pour consommer nos fruits, sans effectuer de vérification.

 Nous poursuivons jusqu’à VILLA UNION, à la place principale, qui propose un réseau wifi non sécurisé. Par chance le temps devient plus nuageux mais nous avons toujours 33° dans la cellule.

 Très souvent, en Amérique du Sud, les poubelles sont en fils métalliques et posés sur un trépied. Ici, nous en voyons une super, une poubelle robot !

 VILLA_UNION___POUBELLE_ROBOT

 Nous passons la fin d’après-midi à utiliser la wifi, entrecoupée par des discussions avec des français en visite et un voyageur installé au camping voisin.

 Pour la nuit, nous allons nous installer sur le grand parking de la station YPF à l’entrée de ville ; ce sera plus calme que la place principale où généralement les jeunes viennent tourner en mobylette le soir.

 Km au compteur : 47 447

Km du jour : 121

 

SAMEDI 19 JANVIER 2013

22° / 28° - Nuageux / Quelques gouttes de pluie de temps en temps

 Le matin, nous retournons faire un tour en centre ville et utiliser de nouveau la wifi pour trouver des informations sur le passage du col que nous souhaitons emprunter pour rentrer au Chili.

 Jean-Marc va aussi au camping et discute longuement avec des voyageurs français.

 Finalement, nous quittons la place à 16 H et ne faisons qu’un petit bout de route pour aujourd’hui. Nous avons le temps, il ne faut pas que l’on rentre au Chili trop tôt pour éviter d’empiéter sur nos 3 mois de séjour autorisés pour le véhicule.

 En quittant VILLA UNION, nous longeons une barre rocheuse dans les tons rosés. Malgré le temps couvert, c’est très beau.

De nombreux canyons ont façonné le sol et prouvent la violence des orages ; seuls des arbustes y poussent.

Puis nous traversons un immense plateau sablonneux avec des gués couverts de terre sablonneuse ocre. La largeur des rios est énorme mais pour l’instant, il n’y coule qu’un petit filet d’eau terreuse.

 Nous arrivons très rapidement à GUANDACOL, un bourg aligné le long des 2 km de route qui mène à sa jolie place principale. Un petit kiosque d’information touristique propose la wifi et quelques jeunes sont installés autour, l’ordinateur sur les genoux.

 De là, part simplement une piste sans issue qui dessert quelques noms sur la carte.

 Nous faisons demi-tour et nous installons le long d’un chemin, à l’entrée du village.

 Km au compteur : 47 497

Km du jour : 50

  

DIMANCHE 20 JANVIER 2013

20° / 23 ° - Très nuageux / Pluie

 Nous sommes bien tranquille dans notre petit coin de verdure et passons la matinée sur les ordinateurs. Il y a un gros travail de tri de photos et de compte-rendu à faire après nos 2 étapes Dakar. Cela tombe bien, le temps maussade n’incite pas à la ballade.

 GUANDACOL___BIVOUAC

 Dans l’après-midi, nous effectuons quand même un petit bout de route en direction de San José de Jachal. Le plateau est traversé par des centaines de bras de rios et la route fait des oups à chacune de leur traversée.

 Nous entrons ensuite dans une Quebrada aux magnifiques montagnes colorées ; la vue du mirador situé au col est superbe mais le temps est toujours aussi couvert.

 QUEBRADA___MIRADOR__JUSTE_AVANT_LA_CIENAGA__3_

 Peu après, nous arrivons au village de LA CIENAGA où se trouve un camping libre ; des barbecues, de l’eau et de l’électricité sont à disposition sur un grand terrain abrité par des eucalyptus. Nous nous y installons ; nous sommes seuls, probablement à cause du mauvais temps car ce genre d’endroit est généralement très prisé par les Argentins le dimanche. La pluie s’est mise à tomber. Nous profitons de l’électricité pour faire tourner la machine à laver ; demain nous pourrons refaire le plein d’eau avant de partir.

 Km au compteur : 47 583

Km du jour : 86

  

LUNDI 21 JANVIER 2013

18° / 25° - Très couvert

 Il a plu toute la nuit et ce matin c’est tout couvert.

Nous décidons de bouger pour nous rapprocher des sanitaires et pouvoir utiliser le tuyau pour remplir les coffres à eau. Problème, au bout de quelques tours de roues, l’arrière commence à s’enliser dans le terrain gorgé d’eau. Chaque manœuvre crée un énorme sillon et il n’est plus possible de reculer ; on frôle l’enlisement. C’est donc en marche avant que JM traverse tout le terrain pour ressortir sur le chemin, plus dur. Nous l’avons échappé belle mais malheureusement nous avons laissé de grosses ornières dans le terrain.

Nous galérons un peu pour brancher le tuyau d’eau depuis le chemin mais en connectant nos 2 tuyaux, nous réussissons à faire le plein.

 Nous prenons la route et atteignons rapidement un endroit, que nous connaissions déjà, où la route disparaît face à la montagne.

 TUNNEL__5_

 C’est un tunnel qui permet le passage mais il est plus qu’étroit et peu haut. Tout arrondi, nous passons au raz des parois, au pas.

 TUNNEL__1_

TUNNEL__2_

Nous poursuivons la route, mais nouvelle embûche ; la route est pleine de gros cailloux descendus de la montagne. A plusieurs reprises, je dois descendre pour les pousser ; nous préférons épargner nos pneus. Nous sommes toujours dans la gorge et la route est bien étroite. A un moment, se sont plein de plantes qui ont été déterrées et sont arrivées sur la route. Cela ne donne pas envie de s’y attarder.

 ROUTE_DE_LA_GORGE_AVANT_SAN_JOSE_DE_JACHAL__1_

ROUTE_DE_LA_GORGE_AVANT_SAN_JOSE_DE_JACHAL__2_

Puis c’est l’arrivée sur SAN JOSE DE JACHAL. La région est inondée ; la ville a elle aussi été touchée ; les gens lavent et il y a des mares d’eau partout.

 Nous partons dans les rues à la recherche de commerces. Nous trouvons simplement un minuscule supermarché, plein de monde, lugubre, très sale. C’est le seul et la seule ville sur notre trajet jusqu’à l’entrée au Chili dans plusieurs jours. Nous y prenons donc des provisions quand même. Il vaut mieux ne pas regarder la couleur des grilles où repose la viande, qui elle semble fraîche. D’ailleurs, tout le monde en achète, elle ne doit donc pas traîner sur l’étalage.

 Il y a une bonne queue à la caisse ; il faut dire que tout se fait à l’ancienne ; pas de scan, de caisse enregistreuse.

 Nous continuons nos recherches et trouvons une épicerie qui vend des fruits et légumes corrects et un peu de fromage. Ils ont une balance électronique à touches enregistrables mais ne l’utilisent pas. Ils posent dessus juste pour voir le poids et font les calculs à la main. Le progrès a apparemment oublié de toucher les habitants de cette petite ville.

 Sur le retour, un panneau « pain maison » nous fait franchir une porte. C’est en fait une maison qui a une petite pièce où ils vendent quelques bricoles dont du pain. Un vrai pain fait à l’ancienne et probablement cuit dans un four en terre à l’extérieur de la maison. Pour cette fois, nous ne regrettons pas de reculer de quelques décennies.

Notre dernier arrêt sera pour le kiosque à tabac ; ici, pas de cartouches, il n’y a que quelques paquets à vendre.

 Nous revenons au camion garé sur la place principale pour déjeuner.

 En discutant, JM apprend qu’il pleut ici depuis 4 jours, d’où les problèmes d’inondation. Depuis ce matin, seules quelques gouttes sont tombées et avec une température de 25°, cela devrait sécher.

 Nous sortons de la ville pour rejoindre la route qui doit nous mener vers le Chili, mais aujourd’hui rien ne va et forcément la route est fermée.

La DDE locale, située juste à côté, nous informe qu’il y a eu un éboulement, que des équipes travaillent et que la route sera ré-ouverte demain ou après-demain. Pas étonnant après ce que nous avons vu ce matin.

 C’est le seul accès au col Agua Negra que nous voulons emprunter pour aller au Chili car il est réputé comme l’un des plus beau. Nous allons donc attendre jusqu’à demain et nous verrons. Nous ne voulions pas rentrer trop tôt au Chili, cela ne risquait pas …

 Nous retournons vers la ville et nous stationnons près de l’hôpital.

Il est déjà 15 H 30 ; nous finissons la journée dans le camion ; j’ai encore de quoi m’occuper et JM a un stock de films sur l’ordi, donc pas de problème. Dommage, le réseau wifi de la ville est également coupé ; il n’a pas dû aimer l’eau.

 Km au compteur :

Km du jour :

  

MARDI 22 JANVIER 2013

18 ° / 34 ° - Soleil / Nuages en fin d’après-midi

 Ce matin le ciel est de nouveau bleu et nous partons voir si la route est réouverte. Malheureusement, non, la pancarte est toujours en place.

Comme il est impossible d’obtenir des informations fiables, nous décidons d’emprunter quand même la route pour aller voir. Au bout de quelques km, elle est pleine de cailloux et de terre mais praticable. Par contre, après 22 km, nous découvrons un trou béant ; la route a été emportée par le torrent de boue. Tous les bords ne sont que failles et il est clair qu’il n’y a aucune possibilité de passer ou de contourner. Par contre, à notre grand étonnement, il n’y a personne, pas un engin, pas un ouvrier. Nous avons notre réponse, ce n’est pas la peine d’attendre, elle ne risque pas d’être réouverte à la circulation rapidement !

 ROUTE_DU_PASO_AGUA_NEGRA_ECROULEE__1_

ROUTE_DU_PASO_AGUA_NEGRA_ECROULEE__3_

 Nous faisons demi-tour et arrivés au panneau « route fermée », ce sont nous qui renseignons 2 voitures qui attendent ; nous leur enlevons tout espoir. C’est bien là le problème, personne ne sait jamais rien.

 Il y a bien une solution qui consisterait à faire un peu plus de 200 km pour aller reprendre le col par le sud, mais vu les montagnes toutes blanches que nous avons vues au loin sur la route fermée, nous nous demandons si le col est ouvert.

Direction l’office de tourisme, qui ne sait pas de trop, donc direction la gendarmerie qui elle, est formelle, le col est fermé car il y a trop de neige.

Bon, inutile d’insister, il était dit que nous ne passerions pas par ce col. Ce sera pour une autre fois !

 Nous n’avons plus qu’à modifier notre itinéraire et repasser par le tunnel du Cristo Redentor que nous connaissons déjà.

 Nous prenons la fameuse Ruta 40 en direction de SAN JUAN et traversons de nouveau ce désert.

 Nous avons déjà vu, à plusieurs reprises depuis Ushuaia, de gros rouleaux de câble à 3 fils disposés le long des routes sur des dizaines de km et nous nous demandions ce que cela pouvait être. Aujourd’hui, des hommes sont en train de les enterrer et nous nous arrêtons pour leur demander des info. En fait, il s’agit de la fibre optique, un fil TV, un téléphone et un pour internet. Voilà, nous sommes moins bêtes maintenant.

 A l’approche de SAN JUAN, la végétation et les vignobles apparaissent. Nous contournons la ville par la voie rapide et continuons vers le sud.

 Après VILLA MEDIA AGUA, nous cherchons un coin pour nous arrêter mais il n’y a rien et tout est en plein soleil.

Nous finissons par prendre un petit chemin de terre qui nous mène au milieu de vignobles ; 2 grands eucalyptus vont nous servir de parasol. Il fait 49° au soleil et 35° dans la cellule. Nous restons dehors à l’ombre en attendant que cela baisse un peu, puis nous mettons un petit coup de clim.

 Au loin l’orage gronde et de nombreux éclairs barrent le ciel. A la nuit tombée, le vent se lève et la température extérieure retombe à 25°. Puis l’orage s’éloigne et la nuit est calme

 Km au compteur :

Km du jour :

  

 

MERCREDI 23 JANVIER 2013

19 ° / 30° / 20° / 28° - Soleil puis nuageux

Le ciel bleu est réapparu, comme très souvent le matin.

Peu de temps après notre départ, nous sommes arrêtés par un contrôle sanitaire concernant les fruits. Nous avions prévu car nous savions que nous changions de Province, pour rentrer dans celle de Mendoza, donc pas de problème.

Nous traversons une région encore bien désertique avant d’arriver dans la banlieue de Mendoza. Nous connaissons déjà cette ville et allons donc poursuivre notre trajet par la route provinciale 52 qui mène à Uspallata.

VERS_USPALLATA

 Nous traversons un grand plateau caillouteux où se trouvent quelques industries dont l’usine d’embouteillage de la fameuse eau de source Villavicencio, vendue dans tout le pays.

Puis la route rentre dans la montagne et mène jusqu’au grand hôtel des Thermes de Villavicencio. C’est là que commence la piste qui va traverser toute la chaîne montagneuse en 365 virages, d’après le dépliant touristique. Nous grimpons progressivement, entourés de belles montagnes à la végétation rase mais verte ; nous surplombons les lacets et la plaine de Mendoza dans un paysage magnifique.   

Nous atteignons la Croix de Paramillos et le Mirador sur l’Aconcagua, à plus de 3 100 m. Nous dominons toute la vallée mais sommes encore bien petits face à l’Aconcagua et ses 6 959 m. Tous les sommets des montagnes les plus hautes sont enneigés. Un superbe panorama. (Désolé, on a eu un petit problème avec les photos ...).

Nous entamons la descente sur USPALLATA, une grande ligne droite qui file doucement sur la ville.

C’est notre 3è passage dans cette petite ville et nous allons directement nous arrêter devant la station service qui a un réseau wifi ; malheureusement il fonctionne si mal que nous abandonnons.

Nous trouvons un petit coin sympa pour bivouaquer, près d’une mini place, à l’écart des rues de la ville.

Km au compteur : 48 088

Km du jour : 198

 

 

JEUDI 24 JANVIER 2013

13° / 32° – Soleil

Nous sommes à près de 2 000 m d’altitude et du coup la nuit a été fraîche.

Jean-Marc a découvert une petite fissure sur le porte-roues et nous partons donc en ville chercher un soudeur avant que cela ne s’aggrave.

Avec l’aide de l’office du tourisme et de la gomeria, nous trouvons un petit atelier de soudure qui renforce l’endroit fissuré. Cela reculera peut-être la prochaine cassure …

La ville est très animée, tous les commerces sont ouverts et il y a beaucoup de touristes. Quelle différence avec notre passage du 3 Janvier où la ville était déserte.

Pour déjeuner, nous retournons sur notre lieu de bivouac, avec vue splendide sur la cordillère. Nous faisons un petit barbecue ; notre dernière viande argentine, un délice.

Dans l’après-midi nous retournons dans le centre chercher une connexion wifi. Elle est faible et nous passons beaucoup de temps pour seulement quelques recherches.

De retour à notre bivouac, nous nous installons dehors et profitons du soleil sans « cuire » grâce au petit air frais. Puis un vent fort se lève qui soulève la poussière et nous faire rentrer.  

Km au compteur : 48 103

Km du jour : 15

 

 

VENDREDI 25 JANVIER 2013

9° / 33° – Soleil

Avant de prendre la route, nous nous arrêtons en ville pour chercher un fusible ; les magasins sont fermés et ouvrent doucement entre 9H30 et 10 H. Finalement, nous partons sans le trouver, ce modèle n’existant pas ici.

Nous entamons la montée vers le col. Les montagnes rosées se détachent sur le ciel d’un bleu limpide superbe.

Nous rentrons dans le complexe frontalier et oh surprise, il est vide et tous les guichets fermés. Un douanier sort et nous indique que la douane est plus loin au Chili. Bon, si cela a changé, pas de problème, nous continuons vers le Chili, passons le tunnel Cristo Redentor et trouvons effectivement un grand champ avec des cabanes.

Une jeune fille sympathique nous accueille, nous remet les documents à compléter et, comme elle n’atteint pas le camion, ses collèges lui amènent une chaise sur laquelle elle grimpe.

PASO_CRISTO_REDENTOR__1_

Après avoir rigolé et fait des photos, nous nous dirigeons vers les cabanes. Là, c’est la pagaille ; on ne sait pas qui fait la sortie d’Argentine et qui fait l’entrée au Chili. Eux aussi on l’air plutôt perdu. Jean-Marc fera 3 fois l’aller retour entre les guichets car l’un des documents n’a que 2 tampons alors que les autres en ont 3 !

Les paperasseries réglées, il nous reste à passer les contrôles véhicule. 2 jeunes filles du contrôle sanitaire montent et commencent à tout ouvrir, tout fouiller, même la machine à laver, tous les coffres, tiroirs, salle de bain … 2 hommes veulent aussi monter et là, je les vire en disant qu’il y a déjà 2 personnes à l’intérieur. Ca commence à passablement m’énerver. Le bouquet sera quand l’une décide de fouiller également la chambre, ce que personne n’a jamais fait. Le ton monte un peu et c’est moi qui ouvre les placards pour lui montrer que ce sont des vêtements. Elle soulève néanmoins le matelas et regarde longuement dessous. Elles finissent par descendre, les mains vides …

Reste la douane qui s’étant fait virer une 1ère fois, n’insiste pas et jette juste un œil dans la cabine.

Voilà un passage de frontière vraiment désagréable !

Km au compteur : 48 205

Km du jour en Argentine : 102

 

 

 

CHILI

 

La descente côté chili n’est pas terrible non plus. La route est en train d’être refaite et ne comprend donc qu’une voie ; les poids lourds descendent à 10 km/h, et il faut rester derrière.

PASO_CRISTO_REDENTOR__4_

 Nous réalisons néanmoins que nous avons eu de la chance car la frontière fonctionne le jour dans le sens Argentine/Chili et la nuit dans le sens Chili/Argentine ; ils inversent alors le sens de circulation sur la route.

En bas du col, une longue file de voitures attend 20 H pour pouvoir circuler ; beaucoup ont mis des draps, serviettes sur le pare-brise car la chaleur est difficilement supportable en plein soleil.

Nous poursuivons dans la vallée jusqu’à LOS ANDES où nous nous stationnons dans une petite rue pavillonnaire, le long d’une place arborée. La vue des arbres donne une sensation d’air même si il va falloir attendre encore quelques heures avant que la température ne baisse.

Km au compteur : 48 269

Km du jour au Chili : 64

 

 

SAMEDI 26 JANVIER 2013

15° / 33° – Soleil

Nous rejoignons l’autoroute vers Santiago.

A la hauteur de la Cuesta de CHACABUCO, nous la quittons pour emprunter la piste de la colline au lieu de prendre le tunnel autoroutier. La piste grimpe sur la colline aride, le peu d’herbe ressemble à de la paille, seuls les cactus semblent s’y plaire. Du haut, nous dominons la plaine entourée de montagnes. Des nuages et probablement la pollution de Santiago plombent les montagnes, créant un décor rosé très joli. On croirait un tableau tout dans les tons pastel.

CUESTA_DE_CHACABUCO__3_

 Nous poursuivons ensuite par l’autoroute (c’est la seule possibilité) et faisons un stop à COLINA pour y faire nos courses.

Puis nous arrivons sur SANTIAGO et allons directement nous installer le long du CERRO SAN CRISTOBAL, où nous étions venus en fin d’année. Cette fois, nous sommes le seul camping-car ; le coin est toujours aussi agréable avec ses grands arbres et pelouses vertes. De plus, nous sommes bien gardés, les véhicules de surveillance du quartier patrouillent sans cesse.

En fin de journée, nous partons à pieds dans le centre ville et faisons un tour dans l’immense centre commercial, moderne et très beau. On a particulièrement bien aimé la cascade qui change de couleurs en descendant du 1er étage, entourée de palmiers.

SANTIAGO_CENTRE_COMMERCIAL__2_

Par contre, hormis ce centre, tous les magasins sont fermés et les rues manquent d’ambiance ; nous avions oublié qu’ici les magasins ferment vers 13 H le samedi.

Nous finissons la soirée au calme au camion.

Km au compteur : 48 368

Km du jour : 99

 

 

DIMANCHE 27 JANVIER 2013

 

17° / 30° – Soleil – Quelques passages nuageux en fin d’après-midi

Nous partons dès 9 H, avant que le soleil ne tape trop fort, pour une grande ballade en haut du Cerro San Cristal au pied duquel nous sommes stationnés.

C’est un parc immense qui couvre toute la colline. Nous sommes dimanche matin et c’est le jour des sportifs ; énormément de cyclistes, des coureurs à pieds et un peu de piétons comme nous. Nous sommes au Chili, pays où l’ordre règne ; la route goudronnée est fermé aux véhicules le week-end et des couloirs délimitent la place des vélos et des piétons.

La route monte en douceur sur environ 5 km, avec de chaque côté, des jardins, des aires de pique-nique, une immense piscine, des miradors. C’est sympa et bien aménagé. On sent bien que l’on est dans une capitale où le paraître a de l’importance ; les cyclistes ont les maillots et casques semblables aux pro, les tenues de jogging des femmes sont à la mode, colorées. C’est assez amusant à regarder. Chacun peine, souffle, se donne beaucoup de mal, espérant probablement faire disparaître les excès d’empanadas de la semaine.

Tout en haut, la grande place avec ses kiosques grouille de monde ; c’est le moment de la pause et du réconfort avant d’entamer une descente à toute allure pour les cyclistes.

SANTIAGO___CERRO_SAN_CRISTOBAL__7_

 Pour les quelques promeneurs comme nous, c’est aussi l’endroit pour admirer Santiago vu du haut. On distingue bien les quartiers, les innombrables tours et le fleuve qui traverse toute la ville en délimitant le centre.

SANTIAGO___CERRO_SAN_CRISTOBAL__5_

 SANTIAGO___CERRO_SAN_CRISTOBAL__3_

En redescendant, nous tombons aussi sur un cours de gym très tonique, sur la musique de Rocky.

SANTIAGO___CERRO_SAN_CRISTOBAL__8_

 Nous n’avons ni pédalé, ni couru, mais en rentrant, au bout de 3 H de marche, nous en avons assez et le soleil, maintenant bien haut dans le ciel, a fait grimper la température à 30°, à l’ombre.

L’après-midi sera donc cool avec quand même quelques préparatifs pour le départ.

En fin de journée, nous quittons ce bivouac bien agréable pour aller nous stationner près de la société Michelin, située dans un autre quartier de Santiago. Demain matin, nous essaierons de voir un homme que nous avions rencontré en Bolivie et qui travaille ici. Il nous avait dit qu’il y avait peut être la possibilité de trouver des pneus du même modèle que les nôtres.

Aucun stationnement n’étant autorisé dans leur rue, nous nous installons dans une petite rue aux propriétés chics.

Km au compteur : 48 378

Km du jour : 10

 

LUNDI 28 JANVIER 2013

14° / 26° – Couvert

Notre journée commence par une entrevue avec le personnel très serviable de Michelin Chili qui nous confirme que nos pneus n’existent pas au Chili et qu’il leur faut un minimum de 6 mois pour les commander. Un jeune qui parle anglais nous dit qu’il serait mieux que nous les achetions en France et que nous les fassions expédier chez eux, le cargo ne mettant qu’un mois. Toutefois, il n’a pas l’air de connaître les taxes d’importation et les règlements du pays.

Il est vrai que sa proposition est sympa et que cela serait une bonne solution mais il va falloir que nous nous renseignions sur les possibilités d’importation.

Heureux mais douteux, nous prenons la direction du camping Los Nogales, situé à 60 km, où nous allons laisser le camion pendant notre retour en France.

La route s’élève dans une vallée de la Cordillère ; c’est touristique car c’est le seul coin de montagnes proche de Santiago.

Nous sommes bien accueillis au camping, et en français.

Nous passons le reste de la journée à préparer les valises des vacances.

Km au compteur : 48 440

Km du jour : 62

 

 

MARDI 29 JANVIER 2013

9° / 34° – Soleil

Matinée rangement et nettoyage afin que Grande Aventure soit propre pour ses deux mois de vacances au soleil.

CAMPING_LOS_NOGALES

A 14 H, le propriétaire du camping, Leopoldo, nous conduit à l’aéroport pour effectuer les démarches auprès de la douane. Encore une surprise de taille nous attend pour ces derniers moments au Chili ; le responsable de la douane nous informe que l’entrée du véhicule au col du Cristo Redentor a été annulée juste après notre passage. Pour l’informatique, le camion ne serait pas au Chili actuellement. Le cinéma dure 45 mn et après de nombreux coups de tél., apparemment la douane réenregistre l’entrée du véhicule. C’est sur cette dernière mésaventure, que s’achève le 1er tome du blog de Grande Aventure et de ses 2 aventuriers.

Ecrit de l’aéroport de Santiago du Chili, le 29 Janvier, à 18 H, d’où nous nous envolons pour Paris. A bientôt, nous sommes heureux de venir vous voir …..

Km du jour : 0

Km total parcourus en Argentine : 2 777

Km total parcourus au Chili : 235

 

Le survol de la Cordillère des Andes est superbe !!

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