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7 juillet 2012

PARAGUAY - DU 11 JUIN AU 2 JUILLET 2012

PARAGUAY

DU 11 JUIN AU 2 JUILLET 2012

 

LUNDI 11 JUIN 2012

15° - 28° – Quelques nuages - Soleil

 Après avoir passé la nuit à la frontière bolivienne - paraguayenne, nous retrouvons notre douanier, à 8 H. Ce matin il a sa casquette et sa veste de douanier, il fait plus sérieux. Il n’a pas d’ordinateur et va donc remplir sa liasse à la main.

 DOUANE PARAGUAY

 

Il semble découvrir le document et a beaucoup de mal. Pourtant pour s’aider, il a même récupéré l’autorisation de circuler bolivienne et en fait il n’aurait qu’à recopier ; mais non, il tripote la carte grise 100 fois, vérifie 10 fois chaque numéro.

 Pendant ce temps, un vieux chien, tout gentil, traîne devant le bureau. Nous rions doucement en pensant que si c’est lui le fameux chien renifleur de la frontière paraguayenne, les trafiquants ne craignent rien !

Etant donné qu’il faut faire 2 documents, un pour le camion et un pour le quad, nous quittons le bureau au bout de 50 mn ! Le principal est que cela se soit passé dans une bonne ambiance.

 Le passage de cette frontière est décrit comme difficile, avec fouille du véhicule à l’aide de chiens car c’est un endroit plutôt réputé pour ses trafics de drogue, les plantations de coca étant nombreuses dans les régions proches. 

Pour nous, cela n’aura pas été le cas et c’est même la frontière où les gens ont été les plus sympathiques.

 Nous pouvons maintenant rentrer au PARAGUAY, le 4è pays que nous nous apprêtons à visiter. Par contre, pour obtenir les visas sur les passeports, il nous faudra parcourir plus de 200 km.

 Nous prenons la route et croisons notre 1er véhicule au bout d’une heure. Le moins que l’on puisse dire est que cette frontière n’est pas très fréquentée.

 La route alterne entre des tronçons en état correct et d’autres avec nids de poule et même d’autruches ! Heureusement, on peut slalomer car elle n’est pas très fréquentée et pour cause, il n’y a aucune ville.

 Par contre, nous voyons énormément de petits rapaces. Chaque poteau a le sien.

 ROUTE FRONTIERE A RIO VERDE (1)

 

 Ils sont aussi installés sur la route dès qu’une petite bête a été écrasée. 

ROUTE FRONTIERE A RIO VERDE (3)

   Nous atteignons la ville de MARECHAL JOSE FELIX ESTIGARRIBIA après avoir parcouru 238 km depuis la frontière. C’est là que semble se situer le bureau d’immigration qui doit tamponner nos passeports marquant notre entrée au Paraguay. La ville n’est pas très grande et située simplement de part et d’autre de la nationale. Aucun bureau sur le bord de la route. Nous commençons à nous demander si nous n’avons pas raté l’immigration. A la sortie de la ville, nous allons nous renseigner à un bureau de la douane. Effectivement, le bureau d’immigration est bien là mais situé en retrait, sans aucun panneau. Il faut vraiment vouloir son tampon !

 Nous repartons rassurés, tous nos papiers sont en règle maintenant.

 Nous traversons quelques mini-villages et il y a des estancias disséminées dans la campagne. C’est donc un peu plus vivant que notre trajet depuis la frontière.

Les estancias sont très simples et nous ne voyons pas de grands troupeaux.

 Le paysage est assez verdoyant, avec beaucoup de palmiers, des petits lacs peuplés de sortes de grues blanches et de gros oiseaux. Ce sont ces palmiers qui sont débités en planches pour faire les cabanes des gens pauvres.

ROUTE FRONTIERE A RIO VERDE (5)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ROUTE FRONTIERE A RIO VERDE (6)

 La route est peu large et il n’y a ni parking, ni possibilité de stationnement un peu à l’écart de la route. Nous attendons donc un village pour chercher un bivouac pour la nuit.

 Nous en trouvons un, RIO VERDE, et prenons une petite rue en terre pour quitter le bord de route. 100 m plus loin, il y a une grande place plate devant une maison, avec plusieurs femmes et enfants dehors. Nous leur demandons si nous pouvons nous stationner là pour la nuit. Elles nous disent oui et lorsque nous descendons du camion pour leur parler, elles nous disent de rentrer dans leur grande cour, que ce sera plus sécurisé.

 Nous voilà donc installés chez cette grande famille de 15 personnes, dont 5 enfants. Elles sont très gentilles, essayent de parler doucement pour que l’on comprenne, vraiment très accueillantes. Les maris viennent de rentrer du travail et tout le monde vient visiter « notre maison ».

 RIO VERDE FAMILLE (4)

  

RIO VERDE FAMILLE (7)

 

 Dans la cour, ils ont un four à pain qu’ils utilisent 1 ou 2 fois par semaine. 

RIO VERDE FAMILLE (5)

 

Elles nous emmènent ensuite visiter l’école. La Directrice nous en fait faire le tour. Il s’agit en fait d’un internat de 45 filles et 45 garçons. L’école dépend d’un organisme espagnol et son but est de recevoir et aider les enfants des estancias. Toute cette région parle Guarani et l’objectif est de leur apprendre l’espagnol pour qu’ils puissent s’intégrer dans le pays. Mis à part que la nuit est tombée et que les moustiques sont sortis, la visite est intéressante.

 Après avoir dîné dans le camion, nous allons discuter avec la famille. Ils sont tous réunis dans une petite cabane en bois, avec un feu qui permet de chauffer une bouilloire. La table est une grosse bobine de câble électrique et des briques leur servent de sièges. Il semble que cela soit leur « salon commun », chacun ayant sa petite maison en bois. Nous passons un bon moment à discuter et apprenons que le salaire d’un fonctionnaire est de 200 US$ par mois et que pour avoir un très salaire, 1 000 US$ par mois, il faut être médecin. Avec le litre de diesel à 1.10 €, ici le prix est le même pour tous, nous comprenons qu’avoir une voiture est un luxe. D’ailleurs cette famille n’en a pas ; les hommes ont des petites motos. Ils nous expliquent également qu’il y a des problèmes avec les familles indigènes qui possèdent des terres immenses mais ne veulent pas travailler ; l’état (régime socialiste) leur verse des aides !

 Nous passons une nuit bien campagnarde, entre aboiements de chiens, beuglements de bovins et cocorico …

 Km au compteur : 23 979

Km du jour : 437

  

MARDI 12 JUIN 2012

19° - 31° - Ciel bleu

 Dès le matin, la température est très douce ; en fait elle est restée à 19° toute la nuit. 

Aujourd’hui est un jour férié en l’honneur de la réconciliation entre la Bolivie et le Paraguay qui s’étaient battus en 1932-1935 pour posséder le Chaco, région inhospitalière mais où il y aurait du pétrole.

Malgré ça, 3 des hommes partent travailler avec leurs tronçonneuses ; ils coupent apparemment des arbres dans les estancias.

 RIO VERDE FAMILLE (2)

 

RIO VERDE FAMILLE (3)

Le 4è, fonctionnaire, nous propose de nous faire visiter le village. C’est amusant, car nous avions eu l’impression qu’il n’y avait rien dans ce village et en fait il y a tout ce dont ils ont besoin. Un magasin orienté bricolage, machines et un petit supermarché à la station essence qui vend tout, de l’électroménager, du bricolage, de la mercerie, des ustensiles de cuisine, de la viande et toute l’alimentation.

 Il y a aussi la TV, perchée en haut des arbres … 

RIO VERDE VILLAGE (1)

 

 Le village possède son réseau d’eau qui alimente toutes les maisons mais l’eau n’est pas potable. Pour boire, ils récupèrent l’eau de pluie. 

RIO VERDE VILLAGE (8)

 

Ils sont aussi très écologistes, car des zones sont préservées et doivent rester à l’état de forêts.

 La municipalité a sa petite maison en bois et il y a également un centre de santé qui fait hôpital, maternité et consultations médicales.

RIO VERDE VILLAGE (12)

 

RIO VERDE VILLAGE (10)

 Nous étions contents de pouvoir le visiter et de discuter avec sa responsable qui nous a expliqué que les soins sont gratuits car le centre est subventionné par des organismes, apparemment internationaux.

  RIO VERDE VILLAGE (11)

  Enfin, le village possède également une plantation de plantes médicinales.

 Notre guide nous montre également les arbres appelés « bois de fer ». Ce bois est très utilisé, pour les poteaux de clôture, les piliers, les charpentes ….

 RIO VERDE VILLAGE (5)

 Sur le chemin du retour, il nous emmène voir des jeunes qui discutent sous un arbre, tout en buvant du Téréré. Ici c’est la boisson la plus populaire ; c’est similaire au maté argentin mais cela se boit froid. C’est une boisson conviviale, qui se partage. Nous devons donc nous aussi y goûter. Ce n’est pas mauvais mais j’avais préféré le maté, moins amer.

 Une visite vraiment intéressante ; nous ne nous attendions pas à tout cela.

 De retour au camion, la directrice de l’école est là, avec 5/6 de ses grands élèves. Elle nous avait expliqué hier qu’elle souhaitait leur montrer ce qu’est une vraie maison car ils n’en ont jamais vu. Cela nous fait sourire, mais il est vrai que comparé à une cabane en planches et en terre battue, sans aucun confort, notre maison parait un palace. Elle voudrait qu’ils comprennent, qu’en apprenant, ils pourront eux aussi accéder à une maison. Lorsqu’on leur dit qu’il faut qu’ils apprennent l’anglais par exemple, c’est elle qui nous répond en disant qu’elle essaie déjà de leur apprendre l’espagnol !

Espérons que nous aurons au moins contribué un peu à leur donner une petite ouverture sur le monde.

 Pendant ce temps, les femmes s’occupent de la traite de leurs 3 vaches qui leurs servent à avoir du lait chaque jour. Elles me proposent de prendre du lait également et rient quand je leur dis que je ne sais pas le faire, que je vivais en ville et qu’il n’y a pas de vaches.

 RIO VERDE FAMILLE (11)

  

RIO VERDE FAMILLE (12)

 

La famille nous propose d’installer le camion à l’ombre sous les arbres mais nous leur expliquons que nous devons reprendre la route et rejoindre la capitale, Asuncion.

 Après une dernière photo souvenir, nous remercions et quittons cette famille qui nous a accueillis et adoptés si gentiment. Nous sommes ravis de ce contact si chaleureux.

 RIO VERDE FAMILLE (13)

  

RIO VERDE FAMILLE (15)

Sur la route, nous croisons d’immenses camions, de 28 m de long qui transportent du bétail.

 RIO VERDE VILLAGE (2)

 

 Les petites estancias ou simples cabanes prouvent que la région est assez pauvre ; d’ailleurs d’après ce que nous a dit la famille, ce sont uniquement des indigènes qui vivent le long de la route, il n’y a pas de vrais villages. 

ROUTE RIO VERDE A ASUNCION (3)

 

ROUTE RIO VERDE A ASUNCION (16)

 A l’approche d’Asuncion, les banlieues se succèdent. C’est assez vivant, il y a des magasins, des banques avec des façades assez européennes. Cela nous semble bien différent de la Bolivie. Beaucoup de magasins sont fermés car c’est férié mais le pays paraît assez développé.

 Nous passons l’immense pont qui marque l’entrée dans Asuncion et traversons une partie de la ville sans trop de difficultés.

 ASUNCION PONT

 

Nous avons rendez-vous avec Chantal et François, le couple français qui était avec nous lors de la traversée en cargo. Ils sont installés au Jardin Botanique depuis quelques jours et c’est là que nous devons les retrouver.

A peine l’entrée du jardin franchie, alors que nous nous apprêtions à aller voir le gardien, un homme nous fait signe de venir, enfourche sa mobylette et nous escorte jusqu’à eux, dans le fond du jardin. Encore une fois, quel accueil.

 ASUNCION (46) JARDIN BOTANIQUE

L’endroit est agréable et dispose de tout le confort, l’eau et l’électricité et de plus il est gardé en permanence par des policiers.

 Nous sommes contents de nous retrouver, après 4 mois de découverte de régions différentes. Le papotage va bon train …

 Km au compteur : 24 296

Km du jour : 317

 

DU MERCREDI 13 AU SAMEDI 23 JUIN 2012

 Nous sommes tellement tranquilles et bien que nous prenons un peu racine ; en effet, nous passons 11 jours installés au Jardin Botanique d’Asuncion. Nous nous demandons d’ailleurs ce que nous avons fait pendant toutes ces journées. En fait, on se sentait un peu en vacances ; déjà qu’à 2 le temps passe vite mais à 4, c’est encore pire.

 En résumé, nous avons

 * Visité la ville

Même si il n’y a rien de spécial à voir, nous nous sommes bien baladés dans les rues, un peu au hasard. A part la cathédrale et le Panthéon,

 

ASUNCION (3) PANTHEON

 

ASUNCION (40)

 

nous avons surtout regardé les gens vivre afin de découvrir ce pays et ses habitudes.

 ASUNCION (41)

 

 Une scène typique de la rue : boire du téreré. On croise un nombre impressionnant de passants avec une calebasse, une bombilla (une tige en métal munie d’un filtre à l’une des extrémité) et une thermo ou un simple pichet à la main afin de boire leur téréré tout en marchant, en faisant leurs courses …

 

ASUNCION (32)

 

Nous avons aussi arpenté le Mercado 4 qui est un marché immense où l’on trouve de tout, dont beaucoup de contrefaçons de vêtements et de chaussures.

 

ASUNCION (36)

 

ASUNCION (37)

 

ASUNCION (39)

 Nous sommes aussi allés au marché agricole qui est un marché bio haut de gamme. Ce sont principalement les femmes aisées qui s’y rendent dans de grosses voitures. Des petits gamins avec des paniers sont là pour accompagner les femmes et leur porter leurs courses ; assez étonnant ! Comme souvent, plusieurs mondes se côtoient dans la capitale, les riches et les pauvres …

 Les rues comportent énormément de maisons de style colonial ; dommage, assez peu sont restaurés.

 ASUNCION (10)

 

ASUNCION (13)

 

 Les magasins vont du très simple au très beau et moderne.

 ASUNCION (11)

 

La capitale fait penser à une ville européenne, avec des bâtiments très modernes, pour les banques et centres commerciaux par exemple.

 ASUNCION (8)

Il est clair que c’est un pays beaucoup plus développé que la Bolivie, au moins en ce qui concerne la capitale car il semble qu’il y ait une grande disparité entre ville et campagne.

 Nous passons également à l’Alliance Française car Chantal et François y ont rendez-vous pour discuter d’un passage lors d’une émission de radio. 

ASUNCION (14) ALLIANCE FRANCAISE

 

 * Expérimenté les bus locaux

Les destinations et N° étant assez aléatoires, la meilleure technique est de demander au chauffeur si il va où nous souhaitons nous rendre. Ils nous ont toujours répondu très gentiment et indiqué lorsque nous devions descendre.

En fait, le chauffeur est un homme polyvalent : il vend les tickets en même temps qu’il conduit, qu’il téléphone, qu’il surveille si quelqu’un lui fait signe sur le trottoir de s’arrêter ou si une personne demande à descendre. Tout cela en conduisant à une vitesse impressionnante ; il vaut mieux être bien accroché ! 

 

ASUNCION (31)

 

 

Les bus sont très vieillots et amusants car des vendeurs montent et descendent sans cesse (la porte reste ouverte) pour proposer des fruits, des gâteaux, des boissons.

 

 ASUNCION (1)

 * Traversé la capitale en camion

en faisant quand même quelques bêtises, comme tourner à gauche sur une avenue. En fait ce n’est pas autorisé, sauf si il y a une flèche spécifique sur le feu tricolore. Un panneau d’interdiction l’indique mais entre la circulation et la carte sur les genoux, nous ne l’avons pas vu et nous nous sommes faits arrêter par deux policiers. Après avoir regardé les papiers, ils n’arrêtaient pas de demander combien d’argent nous avions, quelle monnaie. La technique du « je ne comprends rien » étant la meilleure, j’ai fait mine de ne pas comprendre qu’ils réclamaient 100 dollars et après un certain temps, face à mes explications en français, ils ont fini par abandonner. 

 

* Visité les centres commerciaux

qui sont très beaux, modernes et en fait similaires aux nôtres, avec des magasins de téléphones portables partout.

 * Testé de bons restaurants

Comme Le Lido Bar (à l’angle des rues Palma et Chile) dont la spécialité est le Caldo de Pescadore, une soupe de poisson contenant plein de poisson émietté ; un vrai délice. Il propose aussi tous les plats traditionnels paraguayens.

 * Participé à une émission de radio pour l’Alliance française

Une expérience amusante et intéressante, réalisée dans le studio de la radio nationale paraguayenne. La radio se compose de 2 bureaux, le technique et le studio d’enregistrement.

 

ASUNCION (28) RADIO PARAGUAY

 

 C’est petit et très archaïque, avec un seul micro accroché au plafond pour pouvoir le passer aux différents interlocuteurs.ASUNCION (25) RADIO PARAGUAY

 Le technicien, très décontracté, mange, boit, téléphone …

Chaque dimanche matin, Michel Richard, anime une émission d’une heure consacrée à la France. Entre les chansons, il nous a interrogés sur les raisons de notre voyage, nos trajets, nos projets. Vu notre niveau en espagnol, il a fait la traduction après chacune de nos réponses car, bien que cela soit une émission plutôt destinée aux Français, la langue utilisée est l’espagnol.

Un bon moment sympa.

 * Rendu visite à un artiste soudeur

C’est en fait le Jean-Yves local, créateur de beaux objets en métal.

Il nous a ressoudé une partie du porte roue qui s’était de nouveau fissuré.

 ASUNCION (21) SOUDEUR ARTISTE

 

ASUNCION (22) SOUDEUR ARTISTE

 

 * Enfin, nous avons visité le Jardin Botanique

avec ses beaux et très gros arbres,

 ASUNCION (53) JARDIN BOTANIQUE

 

ASUNCION (55) JARDIN BOTANIQUE

 

 le tout petit zoo

 ASUNCION (50) JARDIN BOTANIQUE

 

 et le musée d’histoire naturelle qui semble avoir 100 ans, avec ses animaux empaillés poussiéreux et ses étiquettes illisibles. Il y a même un squelette de momie. 

ASUNCION (58) JARDIN BOTANIQUE

  

ASUNCION (59) JARDIN BOTANIQUE

 Tout étant gratuits, forcément leurs moyens doivent être plus que limités.

 ASUNCION (61) JARDIN BOTANIQUE

 

 Voilà, les jours sont passés très vite mais en tous cas, nous nous sommes bien reposés dans cet endroit calme, agréable, et pleins d’oiseaux

 ASUNCION (43) JARDIN BOTANIQUE

 nous avons passé de bonnes soirées, pris le temps de faire notre 1ere tarte pour fêter l’année supplémentaire de Jean-Marc, fait un barbecue, et le principal, rencontrés des gens dont la gentillesse nous épate.

 

ASUNCION (67) JARDIN BOTANIQUE

 

 En fait, chaque fois que nous cherchons quelque chose, une personne vient nous aider, sans que nous lui demandions quoi que ce soit.

 Par exemple :

-         Nous rentrons dans un magasin demander si ils vendent des panneaux solaires. La réponse est non mais un client et le vendeur se mettent à téléphoner pour nous donner l’adresse d’un revendeur et nous la pointe sur notre plan.

 -         Nous demandons à une personne où se trouve le marché bio ; il nous y  accompagne.

 -         Jean-Marc rentre dans une quincaillerie, une clé BTR à la main et ressort de suite car il n’y a pas la dimension qu’il cherche. Un type le voit et lui dit de venir se garer 100 m plus loin, devant sa boutique où il confectionne de magnifiques selles et des harnachements en cuir pour les chevaux. Il va chercher la sienne puis des outils pour l’aider à dévisser le bouchon d’huile du pont arrière, situé sous le camion.

 C’est un rallye man qui va participer au petit Dakar organisé au Paraguay et il espère qu’on pourra venir le voir. Il nous donne en souvenir un calendrier avec des photos de voitures de rallyes.

 

ASUNCION (64) RALLYE MAN

 

 -         Après avoir regardé le menu d’un restaurant, nous commençons à nous éloigner. Une jeune femme nous demande quel type de nourriture nous cherchons. Nous lui répondons un restaurant typique paraguayen et elle nous invite à la suivre. Elle nous emmène à 300 m, se débrouille pour nous obtenir une table en terrasse, nous indique les spécialités et passe la commande pour nous. Elle part ensuite très vite pour rejoindre son travail car elle est apparemment en retard.

 Les preuves de gentillesse sont quotidiennes et nous nous sentons bien petits face à ces gens qui, spontanément, aident, accueillent. La vraie gentillesse, gratuite, le seul plaisir de faire plaisir ; bravo !

 Km au compteur : 24 453

Km sur ces 11 jours : 157

 

DIMANCHE 24 JUIN 2012

 15° / 25° - Soleil et quelques nuages

  Cette fois, comme décidé, nous quittons le Jardin Botanique et ASUNCION tous les 4.

 

 ASUNCION (68) JARDIN BOTANIQUE

 

 Nous n’allons pas très loin, à San Bernardino, à une cinquantaine de km.

 Nous voulions y être pour le déjeuner car il y a un restaurant tenu par des français avec des spécialités de fondues, El Café Francès.

 ous nous y régalons d’une fondue au fromage pour certains et d’une fondue bourguignonne pour d’autres, avec une fondue au chocolat en dessert. Un sympathique rappel de la France.

  Nous y rencontrons également un français, retraité, qui s’est installé là car c’est un pays accueillant et qui accepte facilement l’installation des étrangers. Pour le prix d’un appartement en France, il a acheté une grande propriété avec des chevaux.

  Nous en repartons un peu avant 16 H et nous rendons à YAGUARON, où nous souhaitons visiter l’église.

  YAGUARON (6)

Elle est réputée pour sa décoration, avec plein d’anges ; son plafond et ses piliers sont également très beaux.YAGUARON (1)

  Nous restons dans cette petite ville pour le bivouac et nous installons sur un terrain herbeux, en face du cimetière.

  Km au compteur : 24 556

 Km du jour : 103

  

LUNDI 25 JUIN 2012

 16° / 21° - Couvert

  Nous partons directement vers PARAGUARI puis CAAPUCU et VILLA FORIDA où nous nous installons près du rio pour déjeuner. La route est très correcte et les km avancent donc assez vite.

  Nous traversons un paysage de campagne où les maisons sont mignonnes, bien entretenues. C’est propre et agréable, un peu vallonné. La région est principalement axée sur l’élevage. 

  Chaque village traversé a sa spécialité, étalée tout le long de la route qui le traverse. Nous voyons successivement des ballons, des poteries, des hamacs.

  Nous reprenons la route et nous rendons à SANTA ROSA où se trouve une église des missions jésuites mais elle est fermée l’après-midi.

 

 

SANTA ROSA (2)

  Nous poursuivons donc notre chemin et arrivons en fin de journée à SAN COME Y SAN DAMIAN où se trouve la 1ère des 3 missions que nous souhaitons visiter.

  Nous bivouaquons devant et ferons la visite demain matin.

  Au milieu du XVIè siècle, le roi d’Espagne autorise les Jésuites à créer des missions dans le but d’évangéliser les païens et surtout de convertir les Indiens pour mieux les ramener à la vie civile et les soumettre à l’autorité administrative coloniale. Une trentaine de missions parviendront à se consolider et constitueront la République jésuite guarani.

  Sur ces 30 villages, 3 ont été préservés et se visitent à ce jour.

  A distance raisonnable de toute localité espagnole, les jésuites, en concertation avec les caciques Guarani (= chef de tribu indienne), choisissaient un lieu propice à l’installation du village : proximité d’un cours d’eau et une terre fertile.

  Le village était construit sur un plan commun à toutes les missions.

 L’axe central est une grande place rectangulaire de 130 m X 100 m au milieu de laquelle se trouve la statue du saint patron ou la Vierge du village.

  Sur un des côtés, sont bâtis l’église, le cloître, le cimetière. On y trouve également une cour où sont regroupés les ateliers (fonderie,  poterie, moulin, fours …). Juste derrière, est aménagé un grand verger ou potager (huerta).

  Sur les autres côtés de la place, on trouve les maisons des Indiens. A l’origine, les Guaranis vivaient dans de grandes maisons pouvant accueillir 200 personnes. Cette promiscuité posait un problème moral pour les jésuites. Les maisons indiennes des missions sont donc formées de plusieurs pièces où on dort dans des hamacs. Elles sont entourées d’un corridor, couvert d’un toit en tuiles.

  L’architecture des missions a beaucoup évolué au cours des 160 ans de la présence jésuite. Les églises en particulier, faites simplement de palmes et branches entrelacées et de boue séchée à l’origine, sont devenues des édifices monumentaux avec de solides poutres, des murs et des colonnes faites de blocs de grès et magnifiquement ornementés. Les motifs floraux ou végétaux de l’imaginaire guarani se mélangent aux symboles chrétiens.

 Dans les environs, les jésuites possédaient de grandes estancias collectives pour l’élevage et la culture de coton et maïs.

  Les Indiens travaillaient 6 H par jour, beaucoup moins qu’ailleurs à cette époque. Le temps libre était consacré à l’Eglise et aux arts, notamment à la musique.

  L’expulsion des jésuites en 1767 marque la rapide déchéance des missions.

  Les ruines n’ont été restaurées que récemment.

  Km au compteur : 24 846

 Km du jour : 290

 

MARDI 26 JUIN 2012

 16° / 22° - Soleil et nuages

  Nous partons tous les 4 pour la visite de la mission jésuite SAN COME Y SAN DAMIEN.

  Cette mission, fondée en 1632, est surtout célèbre pour les travaux de Buenaventura Suarez, l’un des plus brillants astronomes de son temps. Le père jésuite avait réalisé son propre télescope avec les matériaux tirés du Rio Parana, comme le quartz.

  La mission comporte donc en plus un complexe d’astronomie et la visite commence par celui-ci.  

SAN COME Y SAN DAMIEN (16)

 Une astronome attaque un long discours d’une heure ; c’est intéressant mais elle parle vite et nous avons énormément de mal à suivre.

  Elle nous indique ce que nous pourrons voir ce soir dans le télescope, nous explique les photos de nébuleuses (les pléiades) accrochées au mur, nous montre le calendrier lunaire que le père jésuite avait rédigé, en 1739, et dans lequel il avait prévu les éclipses de lune, à la minute près, de 1740 à 1903 !

 Enfin, le plus intéressant, elle nous explique comment les guaranis interprétaient les constellations. Par exemple, dans une éclipse de soleil, le tigre qui symbolisait la lune mangeait le soleil, représenté par on ne sait plus quel animal ; ou encore, la voie lactée représentait le chemin où le tapir marchait. 

  Nous quittons notre salle de cours pour une observation du soleil dans une lunette ;  on distingue très nettement quelques protubérances sur le pourtour du soleil, ce que nous n’avions jamais vu.

  Nous avons droit ensuite à une démonstration sur l’utilisation d’une sorte de sphère céleste. Une sphère, placée sur différents axes, permet de situer l’emplacement du soleil aux différents moments de l’année suivant le point géographique où l’on se trouve. 

 SAN COME Y SAN DAMIEN (3)

Puis suit un cours au planétarium nous donnant des informations sur les étoiles, constellations et planètes que nous pourrons observer à la tombée de la nuit.

  Après cette séquence astronomie très complète, nous attaquons la visite de la mission par elle-même. 

 SAN COME Y SAN DAMIEN (18)

 Un guide nous en fait faire le tour.

  Nous commençons par l’église qui comprend des parties originales et d’autres restaurées. On y trouve de nombreuses sculptures et statues (en couleurs) ; certaines ont été réalisées grâce à l’imagination des Guaranis ; elles sont moins conformes à la réalité (proportion des mains, front plus en arrière, vêtements moins détaillés).

  SAN COME Y SAN DAMIEN (4)

SAN COME Y SAN DAMIEN (6)

 Un autre côté de la place comprenait : la cuisine, la cave, le réfectoire, 5 chambres pour les pères jésuites et des toilettes personnelles pour chacune des chambres

  Les chambres étaient des grandes pièces pavées. Chacune comportait 2 anneaux fixés sur les linteaux en bois de part et d’autre de la pièce afin d’y accrocher un hamac qui était leur lit. Le plafond était joliment peint de motifs floraux.

  SAN COME Y SAN DAMIEN (11)

 Dans la cour privée, se trouvait un cadran solaire en pierre qui fonctionne toujours. 

 

SAN COME Y SAN DAMIEN (10)

 La cour privée était séparée de la place principale par un mur dont la porte d’origine est toujours en place. 

 Une visite très instructive grâce à ce jeune guide qui s’est débrouillé pour nous faire comprendre tout ce qu’il nous expliquait, quelquefois avec l’aide de son téléphone portable et de google pour trouver une traduction. 

 Après cette matinée bien remplie, nous consacrons l’après midi à internet et à une ballade dans le village.

Des maisons d'indiens se trouvent toujours près de la place actuelle et sont encore habitées.

SAN COME Y SAN DAMIEN (21)

Nous admirons un super arbre

SAN COME Y SAN DAMIEN (15)

et achetons des mandarines à un commerçant ambulant ...

  SAN COME Y SAN DAMIEN (14)

 Dès la nuit tombée, vers 17 H 30, nous retournons au centre d’astronomie pour une soirée d’observation. Malgré les nuages, nous réussissons à observer, dans un gros télescope, la lune, Saturne, Mars, la croix du sud, les étoiles des Pléiades et un amas dans la voie lactée.

  Km au compteur : 24 846

  Km du jour : 0

  

MERCREDI 27 JUIN 2012

 16° / 25° - Ciel bleu

  Nous quittons SAN COSME dès le matin et rejoignons la Ruta 1.

 Nous faisons un arrêt à Cnel BOGADO, la petite ville réputée pour ses « Chipas ». Il s’agit de sorte de chaussons à base de pâte de maïs ; certains sont fourrés à la viande, d’autres au fromage ou nature, avec simplement une crème de maïs à l’intérieur. Tiède c’est délicieux mais très nourrissant. Des « chiperias » jalonnent la route durant toute la traversée de la ville.

 A midi nous arrivons à ENCARNACION, une grande ville, située au bord du Rio Parana. C’est le fleuve qui marque la frontière avec l’Argentine  ; de l'autre côté du pont, nous voyons la ville argentine de Posadas.  

ENCARNACION PONT VERS L'ARGENTINE

 

ENCARNACION VUE SUR POSADAS ARGENTINE

 Tout le bord du fleuve est en cours d’aménagement avec promenade, parking, pelouse, plantation. On sent un réel effort dans le domaine de l’urbanisme. 

Nous faisons un tour en ville, mais comme d’habitude, ce n’est pas facile avec le camion. Puis nous reprenons notre trajet vers TRINIDAD puis JESUS. Nous traversons le village et allons directement à la mission jésuite où nous demandons à nous stationner pour la nuit.  

JESUS (1)

 Nous y sommes accueillis à bras ouverts et le gardien nous fait installer sur la belle pelouse, avec connexion à l’électricité. Chantal et François nous rejoignent peu de temps après.

 Km au compteur : 24993

Km du jour : 147

 

JEUDI 28 JUIN 2012

 17° / 26° - Ciel bleu

  C’est sous un beau ciel bleu que nous commençons la visite de la mission de JESUS.

 Notre jeune guide, une lycéenne de 16 ans, a un peu de mal à trouver des mots simples pour que nous comprenions. Elle a cours de 13 H à 17 H et consacre donc la matinée à faire le guide. Comme hier, nous sommes seuls sur le site. 

 JESUS (9)

 Cette mission a été fondée en 1685. L’église était en pleine construction lorsque les jésuites ont été expulsés en 1767. Les piliers centraux pour soutenir le futur toit étaient déjà édifiés mais l’édifice n’a jamais pu être achevé. 

JESUS (2)

 L’eau utilisée dans la sacristie pour se laver les mains était ensuite renvoyée dans le verger et le potager situés juste derrière l’église.

 JESUS (11)

 Le corps de bâtiment comportait 6 chambres, une cuisine, un réfectoire où la nourriture était différente pour les jésuites et les guaranis, en fonction de leurs habitudes alimentaires ; de la viande principalement pour les uns et des légumes pour les autres.

 Comme toujours, la place principale était séparée par des murs afin que les jésuites et les chefs guaranis disposent chacun d’un espace privatif ; le reste de la place étant pour les indiens.

 Après la visite, nous partons en moto taxi tous les 4 faire un tour dans le village. Il est finalement assez étendu, avec une belle place principale.

 De retour au camion, le beau temps nous incite à déjeuner dehors, puis nous repartons pour la 3è mission, celle de TRINIDAD.

 Le site est très grand ; c’est l’ensemble architectural le plus complet de toutes les missions des 30 villages. Il n’y a pas de guide, nous effectuons donc la visite par nous-mêmes.

 La mission s’est installée ici en 1712.

Les ruines montrent bien la structure urbaine des réductions, avec la grande place centrale entourée de maisons des indiens, de l’église, du cloître, des cours adjacentes où se trouvaient le collège et les ateliers, du cimetière et du verger derrière l’église. Subsistent également l’église primitive et le clocher.

 TRINIDAD (5)

TRINIDAD (4)

TRINIDAD (10)

 

Dans l’église principale, construite entre 1740 et 1763, l’ornementation baroque est très riche. Une belle frise taillée dans la pierre illustre une procession de petits anges musiciens. Il y a également un grand pupitre en pierre et plusieurs sculptures aux détails morphologiques.

 TRINIDAD (16)

 Dans une des deux sacristies, un petit musée expose une trentaine de pièces, en pierre, sculptées et de gravures.

 TRINIDAD (13)

 

 Nous faisons ensuite un petit tour dans le village, à la recherche de pain. Nous pénétrons dans la cour d’une vieille maison où on voit une petite boutique. Une vieille femme guarani ouvre grand ses bras pour nous accueillir et nous serre la main. Dommage, elle ne vend pas de pain et du coup nous ne pénétrons pas dans la boutique. Elle nous indique où en trouver un peu plus loin. Là aussi, c’est une toute petite boutique, vieillotte.

 Nous attendons 19H30 pour nous rendre au son et lumières dans la mission.

 Le site brille de mille éclats, toutes les ruines sont illuminées ; une musique guaranie remplie l’espace ; c’est beau et l’ambiance est un brin mystérieuse. 

TRINIDAD (30)

Une guide mène le groupe à travers les ruines tout en racontant l’histoire du site à laquelle malheureusement nous ne comprenons pas grand-chose.

 Nous nous arrêtons dans l’église principale où un diaporama est projeté sur le mur.

 TRINIDAD (25)

Au retour, nous traversons la pelouse de la place principale qui scintille de lumière, accompagnés par des cris d’oiseaux nocturnes.

 Un son et lumières un peu spécial, puisqu’il se déroule tout en visitant le site, mais bien beau vu le cadre.

 Nous restons stationnés devant le site pour la nuit.

 Km au compteur : 25 012

 Km du jour : 19

 

VENDREDI 29 JUIN 2012

17° / 26° - Soleil

 Nous partons dès 8 H 30 car nous voudrions atteindre le parc Tati Yupi en fin d’après-midi.

 Nous faisons une pause café sur le bord de la route, à 50 m d’une maison. La femme arrive en courant et offre à Jean-Marc du Téréré ; c’est l’accueil des Paraguayens ! Apparemment elle parle guarani car JM ne comprend pas mais la gentillesse ne s’arrête pas à la langue chez eux …

 Nous reprenons la route et sommes arrêtés à MARIA AUXILIADORA par un blocage sur la route. Des manifestants ont tendu une banderole bloquant la route dans les deux sens. Une dizaine de véhicules sont déjà là. Des chauffeurs nous disent que le barrage va être levé à 11 H 30 car les manifestants vont aller manger. Nous patientons donc 40 mn et effectivement la route se dégage à 11H30. 

BLOQUEO A MARIA AUXILIADORA (2)

 Nous atteignons SANTA RITA à 12H15 et nous stationnons sur l’avenue en espérant voir François et Chantal passer afin de leur dire que nous allons prendre la piste au lieu de la route afin d’éviter les blocages suivants.

Quelques minutes après, un homme vient nous voir. Il parle un peu français, discute un moment et nous propose de nous montrer un restaurant paraguayen. Sa femme l’attend dans la voiture. Finalement, Chantal et François n’arrivant pas, nous lui disons que nous allons aller déjeuner. Il dit que eux aussi partaient déjeuner et nous allons donc tous les 4 dans un restaurant qui fait buffet. On choisit ses aliments et le prix est déterminé en fonction du poids de l’assiette.

 Il a travaillé 2 ans à Zurich et c’est pour ça qu’il parle un peu français ; c’est plus facile pour discuter. Il veut absolument nous offrir le repas et en sortant du restaurant, ils nous proposent de nous montrer leur maison ; nous y allons et buvons le café. Comme nous lui disons que nous souhaitons aller dormir au parc Tati Yupi, il téléphone pour essayer de réserver pour nous. Il est désolé car la maison de sa mère qui habite à Ciudad del Este est fermée, sinon nous aurions pu y aller pour la nuit. Il met vraiment tout son cœur pour nous aider et nous avons beaucoup de mal à partir car ils voudraient que nous restions là jusqu’à demain. Nous leur expliquons que nous avons rendez-vous à Tati Yupi ce soir avec nos amis français et que nous devons reprendre la route.

Il est déjà 15 H lorsque nous les quittons. Une fois de plus, nous sommes touchés par leur gentilesse.

 A la sortie de la ville, nous bifurquons pour prendre la piste et éviter la nationale puisqu’ils nous ont confirmé qu’elle est correcte. C’est en fait une petite route pavée qui traverse les champs immenses de céréales dont énormément de champs de soja. Ils viennent d’être semés et les pousses sont d’un vert tendre ; on croirait un peu une pelouse synthétique. 

PISTE DE SANTA RITA A CIUDAD DEL ESTE SOJA

  On tourne un peu en arrivant sur CIUDAD DEL ESTE où le trafic est intense mais les policiers, à plusieurs reprises, nous renseignent gentiment. Nous atteignons, de nuit, le parc de TATI YUPI, après avoir manqué d’écraser une vache qui traversait la nationale tous feux éteints, dans le trafic.

 A notre arrivée, le gardien nous dit que pour aller dormir dans le parc, il faut une autorisation qui s’obtient au Centre de visiteurs du barrage d’Itaipu mais qu’à cette heure-ci, il est fermé. Par contre, nous pouvons rester bivouaquer devant l’entrée, sécurisée. Un manager qui rentrait dans le parc, s’arrête et nous demande de quel pays nous venons. Dès que nous répondons, Francès, il s’exclame « ah Les Binets » ; apparemment cette famille de voyageurs français, dont nous avons suivi le trajet sur leur blog, a laissé un bon souvenir.

30 mn plus tard, sur les ordres du manager, le gardien nous dit que nous sommes autorisés à aller dormir dans le parc. Ils devaient être embêtés de laisser des touristes devant la porte !

 Km au compteur : 25 293

Km du jour : 281

  

SAMEDI 30 JUIN 2012

17° / 25° - Soleil

 Nous allons au centre des visiteurs du barrage d’ITAIPU où nous attendent Chantal & François.

Nous demandons notre autorisation pour rentrer dans le parc, nous nous inscrivons pour la visite technique du barrage pour lundi matin et bien-sûr, nous demandons à faire la visite touristique ce matin.

 Cela commence par une projection sur la construction du barrage. On nous emmène dans une salle à part où nous avons droit à la version française. C’est super et du coup très intéressant. Nous y apprenons que ce projet est né grâce à un accord signé en 1967 entre le Brésil et le Paraguay. La construction a été réalisée par un consortium entre une entreprise américaine et une italienne. Les travaux commencèrent en 1975 et 8 ans plus tard, la plus grande centrale hydro-électrique du monde était née.

 Pour préserver l’environnement, ils créèrent 8 refuges biologiques, dont le parc de Tati Yupi où nous sommes installés.

 La visite se poursuit en autocar avec deux arrêts pour voir le barrage de près. 

BARRAGE ITAIPU VISTE TOURISTIQUE (2)

BARRAGE ITAIPU VISTE TOURISTIQUE (4)

 

 

 

 

 

 

Une visite intéressante, bien organisée et entièrement gratuite, ce qui est à signaler car du côté brésilien ce n’est pas le cas.

 Nous repartons nous installer dans le parc TATI YUPI. Notre autorisation doit nous permettre d’y passer la journée mais il n’est plus autorisé d’y dormir. Le chef nous ayant donné son accord hier, nous y sommes les bienvenus pour y rester également la nuit. Nous n’avons jamais vu aucun autre pays traiter les étrangers comme cela !

 Nous nous rendons 7 km à l’intérieur du parc où une aire de camping et de barbecues est installée, près du lac.

REFUGE BIOLOGIC TATI YOUPI (13)

 A disposition, sont également proposés des tours en calèche, ou en tracteur ou à vélo ; le tout, toujours gratuit et offert par Itaipu, le gestionnaire du barrage.

           

                   Nous choisissons la ballade en calèche à travers le sous bois.

REFUGE BIOLOGIC TATI YOUPI (2)

 REFUGE BIOLOGIC TATI YOUPI (9)

Nous passons la fin d’après-midi et la soirée à discuter dehors. C’est notre dernière soirée ensemble car Chantal & François doivent repartir très vite vers Buenos Aires pour préparer leur retour en France à la mi-Août.REFUGE BIOLOGIC TATI YOUPI (15)

L’endroit est bien calme, la température douce, c’est bien agréable et nous passons une bonne soirée. 

Km au compteur : 25 317

Km du jour : 24

DIMANCHE 1er JUILLET 2012

17° / 26° - Ciel bleu

 Chantal et François quittent le parc dès le matin ; nous espérons que c’est juste un au revoir et que nous aurons l’occasion de nous retrouver.

 Nous partons tous les 2 faire une ballade à la mini cascade du parc. Dès l’entrée du sentier forestier, nous apercevons une biche et son faon, à une centaine de mètres devant nous. Pas effarouchés de notre présence, nous pouvons les admirer 2, 3 mn. Ce sera malheureusement les seuls animaux que nous verrons lors de cette rando. 

REFUGE BIOLOGIC TATI YOUPI (5)

REFUGE BIOLOGIC TATI YOUPI (11)

Nous profitons du parc pour faire un barbecue qui sera agrémenté de 2 agréables rencontres. Une jeune française qui voyage en Amérique du Sud depuis un an en privilégiant la visite de petits villages avec de beaux contacts avec la population, une belle histoire. Puis une paraguayenne qui parle très bien français pour être venue faire ses études de névrologie pendant 5 ans en France. Deux personnes bien sympathiques.

 Un papillon décide également de m’adopter et peu importe que je bouge, il reste avec moi !

 Comme dit Jean-Marc, forcément, vous avez le même maillot. 

REFUGE BIOLOGIC TATI YOUPI (12)

 L’après-midi sera consacré à l’élaboration de notre futur parcours. Nous projetons de remonter vers le Pantanal puis de filer sur la côte atlantique, du côté de Rio de Janero.

 Le bureau du parc fermé, dès 16H45, nous restons seuls, entourés des bruits de la forêt.

 Km au compteur : 25 331

Km du jour : 14

 

LUNDI 2 JUILLET 2012

16° / 26° - Ciel bleu

 

Nous quittons le refuge TATI YUPI de bonne heure car nous avons rendez-vous pour la visite technique du barrage d’ITAIPU à 8 H.

 Nous commençons par la projection du film, cette fois en espagnol.

 Dès notre sortie de la salle, nous sommes pris en charge par un homme qui nous dit bonjour en français et nous invite à le suivre. Il nous emmène à un minibus et nous comprenons que nous avons droit à une visite privée pour nous 2. Il nous demande si il peut parler en espagnol doucement. 

BARRAGE ITAIPU VISITE TECHNIQUE (17)

 

Par rapport au parcours de la version touristique, nous voyons en plus les salles de contrôle, l’une gérant la répartition du courant entre le Paraguay et le Brésil et l’autre, qui contrôle les turbines pour la production d’électricité. 

 BARRAGE ITAIPU VISITE TECHNIQUE (5)

 Nous marchons ensuite sur la plateforme située au dessus des 18 turbines ; c’est un énorme hall plein de ponts roulants qui ont servis à la construction et maintenant à l’entretien des turbines. Puis nous descendons dans les entrailles de la centrale pour voir un rotor de turbine tourner.

  BARRAGE ITAIPU VISITE TECHNIQUE (12)

 Nous longeons ensuite le mur de 225 m de haut qui retient l’eau du barrage. 

BARRAGE ITAIPU VISITE TECHNIQUE (16)

BARRAGE ITAIPU VISITE TECHNIQUE (19)

Au retour, nous nous arrêtons au dessus du déversoir qui régule la hauteur de l’eau du barrage. Le débit est très impressionnant.

 Le barrage est binational et tous les bâtiments sont séparés en 2 parties égales, par un simple trait au sol matérialisant la partie de chaque nation. D’ailleurs, chaque pays possède 9 turbines et gère donc sa propre production.

 La visite, de 1H30 environ, est très intéressante car nous pouvons dialoguer et poser des questions sur des détails.

 Nous partons ensuite pour CIUDAD DEL ESTE, une ville franche, marquant la frontière entre le Paraguay, le Brésil et l’Argentine. C’est en fait un immense bazar, avec des centaines de commerces et de camelots de toutes nationalités. Difficile de s’y promener tellement les magasins y sont enchevêtrés ; c’est un vrai labyrinthe.

L’article phare doit être actuellement la couverture car nous en voyons passer des centaines à la douane !

 Nous nous dirigeons à l’immigration et à la douane paraguayennes et accomplissons les formalités en 2 mn.

Il nous reste à procéder à notre entrée au Brésil, et ce sera un plus long.

 Nous quittons ce pays que nous n’avions pas vraiment prévu de visiter. Si Chantal et François n’y étaient pas, nous aurions probablement traversé cette zone par le nord de l’Argentine où il n’y a rien de spécial à voir. Ici non plus, pas de sites grandioses, mais un accueil tel, que c’est une expérience inoubliable, une grande leçon de gentillesse.

 Km au compteur : 25 369

Km du jour : 38

 

TOTAL KM PARCOURUS AU PARAGUAY : 1 827

 

TOTAL KM PARCOURUS DEPUIS NOTRE ARRIVEE EN AMERIQUE DU SUD : 14 709

 

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