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3 juin 2012

BOLIVIE - DE LA PAZ A SANTA CRUZ

BOLIVIE – DE LA PAZ A SANTA CRUZ

DU 14 MAI AU 2 JUIN 2012

 

 

_carte bolivie2 

 

 LUNDI 14 MAI 2012

7° / 16° - Soleil – Quelques nuages

 Nous quittons le parking de l’aéroport de La Paz ; notre prochaine destination est Cochabamba.

 Dans les faubourgs de La Paz, la route est très encombrée du fait d’un grand marché qui se tient sur le bord de la nationale. Comme d’habitude, des minibus, des camions sont stoppés sur le côté et gênent la circulation. Cela nous laisse le temps de profiter de l’activité bolivienne et d’admirer les tenues colorées de la population. Le marché se termine par un marché aux bestiaux, d’où quelques animaux également sur la route.

 ROUTE A LA SORTIE DE LA PAZ (5)

 En chemin nous nous arrêtons à toutes les stations services mais soit on nous répond qu’il n’y a pas de diesel, soit on veut nous le vendre au prix « étranger ». Nous n’acceptons pas et atteignons la station où nous avions fait le plein à l’aller. Nous le négocions au même prix, soit 5 Bol./L. Une adresse à retenir, dont voici le point GPS : S 17 23 416 . W 067 36 057.

 Autre intérêt de cet endroit, une piste part de la station service et mène à une piscine située à 1 ou 2 km (S 17 22 755 ; W 067 34 713). C’est un bâtiment moderne comprenant un grand bassin d’eau chaude et surtout des petites piscines individuelles où l’eau sort à 39° ; vraiment super et propre. Les bassins sont vidés et nettoyés pour chaque client pour un prix de 50 Bol. ; apparemment un prix « touristes » mais, en échange, nous avons eu droit à tous les honneurs. Nous avons bien apprécié cette pause détente en eau bien chaude.

Cet endroit se trouve sur la nationale à 87 km au nord d’Oruro.

 Nous refaisons un petit bout de route et nous arrêtons sur la place du village de PANDURO, à côté du péage, où nous avions déjà dormi à l’aller.

 Altitude : 3 700 m

Km au compteur : 20 574

Km du jour : 152

 

MARDI 15 MAI 2012

6° / 15° / 26° - Soleil et quelques nuages

 Nous reprenons la route et bifurquons vers Cochabamba.

 La route est correcte mais c’est une route de montagne. Nous passons un col à 4 500 m d’altitude. Ce ne sont que de minuscules villages.

 Nous nous stoppons au 2è col, dans un village de montagne un peu plus important et où se tient un marché.

 VILLE DE MONTAGNE VERS COCHABAMBA (2)

Nous sommes très surpris des tenues vestimentaires, complètement différentes de celles que nous avions vues jusqu’à présent.

  VILLE DE MONTAGNE VERS COCHABAMBA (13)

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

Les hommes portent un bonnet aux couleurs vives, souvent avec des pompons, sous un chapeau, ainsi qu’une veste brodée.

 VILLE DE MONTAGNE VERS COCHABAMBA (19)VILLE DE MONTAGNE VERS COCHABAMBA (21)

 

 Quant aux femmes, elles ont des jupes plissées, en tissu noir avec motifs, et de larges chapeaux de paille décorés de fleurs.

 Les étalages sont eux aussi très colorés dont celui de laine ; super.

 VILLE DE MONTAGNE VERS COCHABAMBA (5)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malgré les costumes qui nous semblent à nous, folkloriques, le progrès est néanmoins arrivé jusqu’à ce petit village où on y voit aussi des accros du téléphone portable ! Par contre, ils en sont encore au coup de fil et non aux SMS ; nous n’avons vu personne pianoter sur son téléphone…

 Nous rentrons dans un petit restaurant proposant de la viande de mouton grillée avec feuilles de salade, pommes de terre et pâtes. C’est très bon mais ici non plus, ils ne connaissent pas les couverts. J’essaie de copier sur ma voisine qui remue sa salade avec 2 doigts mais tout compte fait, je préfère continuer à manger avec ma cuillère à soupe, sans mélanger. Nous payons encore moins cher que les fois précédentes : 10 Bol. l’assiette, soit 1.10 €.

 Nous repartons et descendons vers la plaine de Cochabamba, située à 2 500 m d’altitude seulement. Les sommets sont un peu moins élevés et des cultures apparaissent, à flanc de colline. Le moindre petit carré de bonne terre est exploité, même situé à des endroits où, d’après nous, seules les chèvres peuvent accéder !

 Ces petites parcelles colorées disséminées rendent le paysage très joli.

 ROUTE VERS COCHABAMBA (3)

 Nous quittons ainsi doucement l’Altiplano qui nous a offert tant de beaux paysages et de somptueux bivouacs.

 ROUTE VERS COCHABAMBA (5)

 Voilà plus d’un mois que nous vivions au dessus de 3 500 m ; cela va nous faire du bien de retrouver une respiration plus facile.

 ROUTE VERS COCHABAMBA (9)

 En atteignant PAROTANI, nous renouons avec l’ambiance citadine. Les tenues vestimentaires sont plus européanisées, il y a des magasins, des feux rouges …  La température change aussi ; nous sommes maintenant à 26°.

 Les villes se succèdent ainsi qu’à COCHABAMBA que nous traversons pour nous rendre au téléphérique de la ville. C’est un endroit qui avait été signalé par d’autres voyageurs comme lieu de bivouac. Nous nous y stationnons ; il est vrai que c’est un peu à l’écart du centre ville, espérons que cela ne sera pas trop bruyant.

 Altitude : 2 500 m

 Km au compteur : ?

Km du jour : ?

  

MERCREDI 16 MAI 2012

 La nuit a été à peu près calme ; par contre, tôt le matin, nous entendons bien la circulation.

 Nous partons pour le marché de Ganado, un marché au bétail situé dans le sud, à l’extérieur de la ville. Nous tournons un peu en rond et ne trouvons rien. Renseignement pris l’après-midi à l’office de tourisme, ce marché se tient bien le mercredi mais le matin à 6 H. Nous sommes apparemment arrivés trop tard.

 Nous revenons vers la ville et nous stationnons un peu à l’écart du centre ville. Nous partons découvrir les rues animées, remplies de déballages et où se tiennent de nombreux marchés.

Nous marchons vers le nord pour aller au restaurant Tunari, noté dans le Lonely Planet comme le plus vieux restaurant de la ville et faisant partie des adresses favorites des locaux. Ses spécialités étant rognons grillés, tripes et chorizo, je ne vous précise pas pour qui nous y allons …  Nous y déjeunons ; c’est correct mais sans plus. Nous n’en garderons pas un souvenir impérissable.

 Nous repartons par la Place Colon, très agréable avec ses bassins d’eau, et passons l’après-midi dans les diverses rues du centre.

 COCHABAMBA PLACE COLON (1)

Comme souvent, les rues sont assez spécialisées. Par contre, l’une nous surprend un peu. C’est une rue que nous pourrions appeler « rue du sommeil » car les marchands de matelas alternent avec les magasins funéraires qui exposent leurs cercueils. Nous n’avions encore jamais vu !

 A un carrefour, un petit ange sommeille, au milieu du bruit et des pots d’échappement ; scène assez classique pour ce pays où les femmes travaillent très souvent tout en gardant leurs enfants.

 COCHABAMBA SCENE DE RUE

 Nous passons également par la place principale et visitons la Cathédrale.

COCHABAMBA PLACE PRINCIPALE (3)

 Ses plafonds et son autel sont magnifiques.

 COCHABAMBA CATHEDRALE (2)

 Puis nous rejoignons le camion et le parking du téléphérique.

 Altitude : 2 500 m

Km au compteur : 20 841

Km sur les 2 derniers jours : 267

  

JEUDI 17 MAI 2012

9° / 27° - Soleil

 Nous discutons avec le responsable du téléphérique et lui expliquons que différents voyageurs ont mentionné sur internet que cet endroit était sûr pour dormir et que cela explique le passage régulier de camping-cars. De plus, nous y sommes très bien accueillis ; on nous propose même d’y faire le plein d’eau.

 Nous attendons l’ouverture du téléphérique à 10 H pour aller admirer la ville d’en haut.

 Au sommet de la colline, se dresse une immense statue du Christ ; c’est la plus haute du monde (33.44 cm) car elle dépasse le célèbre Cristo Redentor de Rio de Janeiro de 44 cm.

 COCHABAMBA STATUE CHRIST

 Nous profitons d’un panorama à 360° sur la ville et prenons mieux conscience de sa taille gigantesque.

 COCHABAMBA VUE DU TELEPHERIQUE (3)

 COCHABAMBA VUE DU TELEPHERIQUE (5)

 Nous quittons temporairement COCHABAMBA pour nous rendre au Parc National TOROTORO dont l’intérêt est surtout géologique. Il est situé à 135 km et pas facile d’accès.

Nous quittons la ville par l’ancienne route vers Santa Cruz et bifurquons vers Tarata peu de temps après.

 Nous longeons le Lac Angostura et nous arrêtons dans un petit restaurant « El Pescador » situé en bord de route, le long du lac. Nous y prenons un super déjeuner de poisson frit avec un riz excellent et une bouteille de jus de fruits pour 50 Bol. L’accueil est très sympathique et le cadre, un beau jardin, très agréable et reposant. Nous nous y arrêterons probablement au retour.

 Nous reprenons la route jusqu’à TARATA. A l’entrée du village, dans un renfoncement sur la droite, se trouve une station service qui nous fait le plein sans rien nous demander. Nous payons donc le prix local et donnons un gros pourboire à ce couple très sympathique.

 Nous allons ensuite visiter le village, très mignon, avec de très beaux édifices tout autour de sa place centrale très arborée dont de beaux jacarandas. Toutes les ruelles sont pavées et bordées de vielles maisons. Il semble qu’il fasse bon vivre dans ce petit havre de paix.

 TARATA (1)

 TARATA (6)

 A la sortie du village, la route traverse la rivière, à sec, et se poursuit par une route toute pavée. Elle est belle et bordée de maisons mignonnes. Cela fait plaisir de voir des arbres, des fleurs devant les maisons.

 Nous traversons successivement plusieurs petits villages dans un joli paysage. La vallée est verdoyante, parsemée de quelques grands cactus.

 Nous dérangeons les animaux, installés sur la piste : poules, ânes, petits cochons, vaches.

Nous croisons 2 ou 3 camions benne remplis de gens qui, probablement, montent à la ville.

 Puis les villages se font plus rares et la route devient une piste qui serpente dans une vallée fluviale. Les montagnes deviennent ocre et le paysage de la gorge admirable. Par contre, la piste est caillouteuse et les kilomètres n’avancent pas vite.

 ROUTE VERS TOROTORO (1)

Lorsque les montagnes prennent de belles couleurs dorées, il est temps de nous arrêter. Nous bivouaquons sur le bord de la piste, face aux montagnes.

 Altitude :

Km au compteur : 20 938

Km du jour : 97

  

VENDREDI 18 MAI 2012

12°/ 15° / 27° - Soleil

 Nous continuons la piste, toujours en fond de vallée, jusqu’au moment où elle part à l’assaut de la montagne en de multiples épingles à cheveux pour atteindre TOROTORO, connu sous le nom de Vallée des Dinosaures.

 C’est un parc national à l’attrait principalement géologique. Les couches sédimentaires d’argilite, de grès et de calcaire ont été soulevées et tordues pour former ce paysage montagneux et escarpé.

 La vue sur la rivière, dans ce paysage de western aux formes arrondies et aux couleurs rougeoyantes, est très belle. Dans cette ambiance, on imagine très bien voir surgir un dinosaure !

ROUTE VERS TOROTORO (6)

Nous atteignons enfin TOROTORO, perché à 2 600 m d’altitude.

 Il s’agit d’un petit village où, comme d’habitude, la place principale est le seul lieu de vie. Le bureau du parc national y est situé. Nous nous y inscrivons et réservons une ballade guidée dans le canyon pour l’après-midi puisque toute rando doit obligatoirement se faire avec un guide.

 TOROTORO (2)

 Après un repas dans la comida du marché, apparemment la cantine du village, nous retrouvons le guide et partons dans le canyon.

 

 TOROTORO RANDO CANYON (20)

 La visite commence par la descente dans un torrent asséché où se trouve un pont naturel en pierre assez impressionnant vu sa portée d’une dizaine de mètres.

  TOROTORO RANDO CANYON (4)

 En chemin, nous croisons également le pas d’un dinosaure ….

 TOROTORO RANDO CANYON (7)

 Le sentier nous mène au mirador où une passerelle (du genre de celle aux Etats-Unis) enjambe le précipice pour nous offrir une vue plongeante sur le canyon profond de plus de 250 m.

 TOROTORO RANDO CANYON (11)

 Pour compléter le décor, un ara à front rouge survole la gorge à plusieurs reprises pour bien nous laisser le temps de l’admirer. Par contre, impossible de le photographier ; nous nous contenterons de la photo du dépliant.

 

C’est une espèce menacée qui présente la particularité d’arborer un plumage aux couleurs du drapeau bolivien (rouge, vert et jaune) et qui niche dans la falaise.

TOROTORO ARA

 Nous continuons à longer le canyon pour aller voir des peintures rupestres, pas trop fascinantes …

  TOROTORO RANDO CANYON (18)

 Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons près d’un pan de montagne martelé d’empreintes de dinosaures. Il est un peu difficile à croire que de telles traces existent, mais si elles sont réellement celles de dinosaures, il est extraordinaire de pouvoir mettre ses pas dans ceux de dinosaures. Ces empreintes se seraient inscrites dans un sol meuble, plus tard solidifié en argilite. Le sol a ensuite été soulevé et incliné par des poussées tectoniques et c’est pour cette raison que les empreintes se dirigent vers le haut. 

 TOROTORO RANDO CANYON (22)

 La ballade se termine et il est temps car nous sommes épuisés après presque 4 H de marche et de grimpette dans les cailloux de ce beau canyon. De plus, toutes les 3 mn, le guide nous disait « bonito ? » (joli ?) et nous ne sommes pas mécontents de le quitter !

 A 20 H 30, le camion garé sur la place du village, nous nous précipitons au lit !

 Altitude : 2 600 m

Km au compteur : 20 983

Km du jour : 45 km

  

SAMEDI 19 MAI 2012

Nous quittons TOROTORO par la même piste que celle qui nous y avait conduits puisque ce village est en cul de sac au fond de la vallée.

 Pour déjeuner, nous mangeons une saucisse frite à la mode bolivienne (de très grosses frites avec de minuscules tranches fines de saucisse) sur le bord de la route à ANZALDO.

 La pause est bienvenue car la route/piste est plutôt difficile. Les virages s’enchaînent avec d’innombrables passages de gués (à secs) et dos d’âne dès qu’il y a 3 maisons. Jean-Marc a mal aux bras et moi aussi à force de me cramponner pour être moins secouée. En fait, ce n’est pas une ceinture de sécurité qu’il me faudrait, mais un harnais pour me maintenir collée au siège ! Heureusement que les sièges sont confortables et pneumatiques.

 Dans l’après-midi nous rejoignons CLIZA, une petite ville où nous sommes plutôt perdus.

 Il y a pas mal de petits villages disséminés dans les environs et nos 3 cartes ne les donnent pas à la même place. Comme dans toute la Bolivie, il n’y a aucun panneau. Il n’est vraiment pas facile de s’y retrouver.

 Nous tournons un peu en rond et nous retrouvons à TOKO, en pleine fête du village. C’est apparemment la Fête des Mères.

 Quelques bancs sont installés sur la route, autour de la place principale, où prennent place les mamans du village, toutes avec leurs grands chapeaux de paille décorés de quelques fleurs.

 TOKO FETE VILLAGE (6)

 Les enfants du village, par petits groupes, avaient préparé un spectacle se résumant à quelques pas de danse. 

 TOKO FETE VILLAGE (1)

 Chaque danse semble symboliser un moment de la vie ; la courre des jeunes gens auprès des jeunes filles, la vie de femme qui file la laine, la vieillesse.

 TOKO FETE VILLAGE (9)

Dommage, nous ne comprenons pas les paroles des chants.

 Entre chaque interprétation, il y a un tirage au sort des billets de tombola qui ont été offerts à chaque maman. Les lots sont constitués de paniers de fruits/légumes. D’autres lots, des ustensiles de cuisine, peuvent être gagnés par les enfants qui viennent chanter une chanson pour leur maman.

Une kermesse bon enfant …

 Après ce petit intermède, nous reprenons notre chemin et finissons par rejoindre la route nationale. Il est temps de se poser pour la nuit. Nous trouvons un terrain de foot au bout d’un petit chemin de terre. Les fermiers d’à côté nous confirment que nous pouvons y passer la nuit.

 Altitude :

Km au compteur : 21 141

Km du jour : 158

 

DIMANCHE 20 MAI 2012

 9°/15° / 27° - Soleil

 Ce matin, nous nous levons un peu plus tôt ; il faut que nous changions nos horaires car la nuit tombe à partir de 18 H et nous nous couchons donc un peu plus tôt.

  Nous continuons l’ancienne nationale de Santa Cruz à Cochabamba et nous arrêtons sur le petit marché de SAN BENITO avant de bifurquer sur la route du lac ANGOSTURA. Nous souhaitons retourner au restaurant où nous nous étions arrêtés à l’aller et voir si il est possible d’y camper dans le jardin au bord du lac. Nous y arrivons à 10 H et le monsieur, très content de nous revoir, nous confirme qu’il n’y a aucun problème pour que nous nous installions dans le fond du jardin.

 Nous déjeunons au restaurant avec au menu une bonne truite frite.

 L’après-midi sera consacrée au repos et à la lecture.

 Nous avons besoin de repos car les pistes difficiles, les changements d’altitude et de climat nous ont fatigués. Cela peut paraître bizarre, mais nous avons besoin de vacances ! Quelques jours sans recherche d’itinéraire, d’approvisionnement, de bivouac, sans conduite, sans secousse de la piste, devraient nous remettre en forme et j’espère, me permettre de reprendre un peu de poids …

  Le soleil tape fort et l’ombre est la bienvenue. Par contre, dès 17 H, la fraîcheur tombe et la température baisse vite. Nous sommes bientôt en hiver et cela se sent.

  Altitude : 2 500 m

 Km au compteur : 21 170

 Km du jour : 29

 

LUNDI 21 MAI 2012

 7°/15° / 26° - Soleil et quelques nuages

  La nuit a été calme, mis à part les chiens qui ont pas mal aboyé ; c’est souvent le problème de la campagne.

  Jean-Marc attaque le bricolage. Les pistes nous usent mais elles font également des dégâts au camion. Il y a sans cesse une petite fuite, des vis de desserrées, des placards qui ne tiennent plus fermés. Ce ne sont que des bricoles mais il est bon de se poser régulièrement pour remettre de l’ordre.

  Le midi nous déjeunons de nouveau de bon poisson. Tous les poissons sont frits mais, étonnamment, ce n’est pas gras.

 

 ANGOSTURA RESTAURANT EL PESCADOR (4)

  

 ANGOSTURA RESTAURANT EL PESCADOR (5)

  Altitude : 2 500 m

 Km au compteur : 

 Km du jour : 0

 

MARDI 22 MAI 2012

 Journée repos pour profiter du soleil.

  Altitude : 2 500 m

 Km au compteur : 

 Km du jour : 0

  

MERCREDI 23 MAI 2012

  Nous quittons ce petit havre de paix, bien reposés, et passons par TARATA faire le plein de carburant ; en plus ce petit village fleuri est bien agréable.

 

 TARATA (9)

 

 TARATA (10)

 

 TARATA (12)

 

 Nous retrouvons ensuite la vie turbulente de COCHABAMBA. Nous nous rendons directement à l’aéroport pour essayer d’y trouver de la wifi. Effectivement, nous avons une connexion correcte et pouvons envoyer nos messages, travailler sur le blog et même faire notre déclaration de revenus en ligne.

 Par contre, contrairement à l’aéroport de La Paz, nous ne sommes pas autorisés à y passer la nuit ; à 22 H, les agents de la sécurité nous ont demandé de quitter le parking. Nous sommes donc allés, quelques rues plus loin, dans une zone pavillonnaire pour dormir.

  Altitude : 2 500 m

 Km au compteur : 21 225

 Km du jour : 55

  

JEUDI 24 MAI 2012

  Nous partons en ville, direction le marché aux fruits, le long de la lagune. Nous sommes sidérés par les étalages de bananes ; des tas gigantesques chez tous les marchands ; nous nous demandons combien de temps ils peuvent mettre à vendre tout ça ! Sur un énorme tas, nous voyons un régime de bananes roses ; nous en demandons 1 kg mais c’est 25 bananes pour 16 Boliv. ; nous finissons par réussir à en avoir 13 pour 8 Bol. Nous en avons déjà pour la semaine. Heureusement, elles sont délicieuses. Nous trouvons aussi de belles mangues.

  Nous repartons nous stationner vers le centre ville et allons vers le marché artisanal. Pour y parvenir, nous traversons des rues entières remplies de déballages. Cette ville est en fait un gigantesque marché.

 Nous retournons ensuite vers la place centrale ; là aussi les commerces sont les uns sur les autres. Nous grignotons des empanadas en chemin pour notre déjeuner : au fromage, à la sauce orangée, fourré avec une sorte de jelly blanche, aux légumes.

 En fait, il n’y a pas de supermarché et les petits commerçants du marché vendent de tout. Nous revenons donc chargés de viande, pain, confiture, légumes, des radis (qui comme en Argentine, sont environ 10 fois plus gros que les nôtres), des cigarettes de fabrication bolivienne (à 8 € la cartouche et en plus tout à fait correctes) …

  Nous quittons COCHABAMBA et son trafic infernal par la route du Nord (la nouvelle route pour Santa Cruz). Nous voulions nous arrêter chez Iveco acheter des filtres mais nous ne trouvons pas le garage, normalement situé à la sortie de la ville, sur la nationale. Nous poursuivons la route, pas facile et dangereuse. Elle est tout en montée, en virages, et les camions, lourdement chargés, avancent aux pas. Chacun essaie donc de doubler en empiétant sur la file d’en face. Heureusement que personne ne roule vite et qu’il est donc possible de s’arrêter lorsqu’une voiture arrive en face.

  Au bout d’une soixantaine de km, le paysage change radicalement.  Nous rentrons dans le bassin amazonien. La sécheresse et l’aridité des montagnes font place à la luxuriance et à l’humidité de la forêt tropicale. Nous voyons d’abord au loin un océan de verdure puis rentrons dans un brouillard humide. Partis de 26°, la température chute à 11° ; il est vrai que nous sommes montés de 1 000 m.

  Nous longeons un grand lac bordé de sapins puis nous nous enfonçons dans une forêt de végétation exubérante. Nous entamons maintenant une longue descente, sous une pluie fine. Nous sommes entourés de vert ; des cascades descendent la montagne de partout ; quel changement !

  Soudain nous nous stoppons. Une longue file de camions est arrêtée ; il s’agit en fait d’un point de contrôle policier avec enregistrement et fouille des véhicules. Deux policiers montent dans la cellule et sont tout étonnés d’y découvrir une « vraie » maison. Après quelques « bonito » (joli), ils en redescendent et nous reprenons notre trajet.

 Il faut dire que nous traversons la région du Chapare, le principal fournisseur des fabricants de cocaïne, contrairement aux autres régions qui cultivent les feuilles de coca pour la consommation des boliviens, sous forme de feuilles à chiquer ou à infuser.

  L’habitat aussi a changé ; fini les maisons en terre ; ce sont maintenant des cahutes en bois dont beaucoup sont sur pilotis.

  Après une descente de plus de 3 000 m, une route éprouvante de 5 H à doubler, éviter les nombreux trous de la chaussée et franchir au pas les innombrables parties pavées au niveau des failles géologiques, nous atteignons la petite ville de VILLA TUNARI, située à 300 m d’altitude, avec une température de 20°. Il est temps car la nuit tombe et nous avons juste le temps de trouver notre bivouac avant la pénombre. Ce sera le long de la petite route qui mène à l’hôtel « El Puente », à la sortie de la ville.

  Altitude : 340 m

 Km au compteur : 21 398

 Km du jour : 173

  

VENDREDI 25 MAI 2012

 21° / 26° - Couvert

  La nuit a été calme mais ce matin nous entendons plusieurs véhicules passer sur cette petite route.

 

 Nous prenons le petit déjeuner avec la grande vitre ouverte sur la végétation et le bruit des oiseaux. Il fait déjà 21°, par contre c’est le 1er matin depuis très longtemps qu’il n’y a pas de soleil. Le ciel est tout couvert.

 

 VILLA TUNARI BIVOUAC VERS EL PUENTE

 

Nous partons faire un petit tour à Villa Tunari en attendant l’ouverture du parc Machia, à 9H30. C’est en fait un village dont l’activité se passe sur le bord de la nationale, avec pas mal de petits points de restauration. Au dos de la rue, se trouve la mairie et une belle place principale fleurie.

 

 VILLA TUNARI (1)

 

 Nous nous rendons au PARC MACHIA qui est, d’après le Lonely Planet, un refuge d’animaux sauvages qui héberge des bêtes sauvages blessées, rescapées du braconnage ou maltraitées.

  A la billetterie, nous recevons un accueil pas très sympathique. Nous prenons le sentier qui rentre dans le parc et 200 m plus loin, un 2è bureau contrôle les tickets et nous demande de déposer notre tout petit sac à dos et de payer 10 Bol. si nous souhaitons prendre des photos. Je trouve cela fort désagréable ; à l’entrée, sur le tableau de prix, la ligne tarif photo/vidéo ne comportait pas de prix ; et puis, je n’ai pas l’intention de laisser mon sac à dos avec nos papiers, clés … Je retourne à la billetterie ; un jeune qui parle un peu anglais est là. Je lui explique que le prix et les conditions doivent être clairs dès l’entrée afin que l’on décide ou non de visiter. Le responsable, toujours aussi mal aimable, se justifie en disant qu’il y a d’un côté le parc et de l’autre côté les personnes qui s’occupent des animaux et que se sont deux choses séparées ! Si cela ne tenait qu’à moi, je lui rentrais ses tickets et partirais, mais Jean-Marc souhaite visiter le parc.

  Nous allons donc poser le sac à dos et l’appareil photos au camion et reprenons le chemin. Au bout de 300 m, nous tombons sur une montagne de terre ; apparemment un pan de la colline s’est effondré sur le chemin. Nous escaladons une partie de la terre mais derrière c’est une descente abrupte. Quand cela commence mal, cela fini toujours mal ! Nous faisons demi-tour ; je ne vous précise pas mon humeur ! Il serait si simple de mettre un panneau…

  Nous trouvons un petit sentier qui grimpe dans la montagne, avec parfois des marches aménagées ; nous nous y engageons. Il s’élève effectivement dans le parc. Des cages avec des animaux, un peu situées à l’écart, sont protégées avec des bâches ! Je veux bien ne pas déranger les animaux, mais si nous n’avons même pas le droit de les apercevoir, ce n’est pas la peine de faire visiter le parc ! Nous continuons à grimper ; il y a pas mal de boue, des racines énormes, des marches pas faciles si bien que nous sommes sans cesse obligés de regarder nos pieds, dommage.

  Un bruit dans les arbres nous fait lever la tête ; se sont plein de tous petits singes de couleur fauve avec du noir sur la tête. Ils sautent dans tous les sens en s’agrippant aux lianes.

 

 VILLA TUNARI PARC ANIMAUX MACHIA (2)

 

Nous continuons à grimper un bon bout de temps pour arriver à un mirador. Là, une famille de grands singes noirs attend apparemment les visiteurs. Nous les regardons 5 mn faire leurs singeries (comme c’est un mauvais jour, je ne peux même pas faire ma pause cigarette car mon briquet a décidé de tomber en panne …) et prenons le chemin du retour car le sentier continue mais sans indication.

  A la sortie du parc, un petit bout de terrain contient plusieurs volières ; sur le portail, ouvert, une inscription : « No Pasar ». Nous passons quand même pour aller jeter un oeil aux perroquets.

  VILLA TUNARI PARC ANIMAUX MACHIA (4)

 

 Nous quittons cet endroit plus que décevant qui devrait changer de nom puisque nous n’avons pas le droit d’y voir les animaux !

  Nous déjeunons, pas très loin, dans un petit restaurant local en bord de la nationale. Les 3 plats proposés sont à base de poisson. Nous en choisissons un au hasard. C’est un bouillon avec des petits légumes et un petit morceau de poisson ; pas très copieux mais bon. Le prix ira avec, 8 Bol., soit 0.90 €.

  Nous reprenons la route qui est beaucoup plus facile qu’hier ; beaucoup moins de camions et surtout en ligne droite. Avec une moyenne de 70 km/h, les km défilent quand même plus vite.

ROUTE VERS BUENA VISTA (2)

 

Au fur et à mesure de notre avancée, la forêt devient moins dense puis nous longeons des zones de pâturage, d’agriculture, des immenses bananeraies, entrecoupées d’une belle végétation : des grandes plantes à longues feuilles qui font un peu penser à l’arbre du voyageur.

 

 ROUTE VERS BUENA VISTA (3)

 

 ROUTE VERS BUENA VISTA (4)

 

 Lors de la traversée d’une petite ville, la moitié de la nationale est fermée. En fait des élèves l’utilisent pour effectuer une course à pieds ; des corridors ont été tracés à la craie ; une, parmi les quelques routes principales du pays, est devenue un stade. C’est ça la Bolivie !

  Nous arrivons ensuite à un péage. Nous en avions déjà passé un en quittant Villa Tunari et l’on nous avait fait payer 34 Bol. avec 4 tickets. Cette fois on nous dit que l’on a changé de région et que nous devons repayer. Comme on ne sait jamais pour quel tronçon on paie, ni pourquoi on a 3 ou 4 tickets, je m’énerve un peu et demande des explications. On bloque le péage et les voitures klaxonnent mais quand j’ai décidé de faire ma mauvaise tête, je la fais … Nous finissons par repartir avec un ticket mentionnant notre destination, au moins c’est clair.

  A l’approche de notre destination, cette fois c’est un contrôle de police. Une guitoune mentionne qu’il faut enregistrer son véhicule mais quand j’ai voulu le faire hier, on m’a fait signe de partir. Aujourd’hui nous n’y allons donc pas mais 2 policiers nous font signe d’aller sur le côté. On donne notre autorisation de circuler et le permis de conduire international de JM ; ils les emmènent au bureau et établissent un document mentionnant que nous devons payer 30 Bol. JM revient me dire ça. Ce n’était pas le jour ! Je file au bureau leur demander quel est le problème avec le camion. Le flic me baratine des grandes phrases auxquelles je ne comprends pas un mot. Je lui réponds que je veux quelqu’un qui parle anglais. Un des conducteurs qui venait se faire enregistrer regarde le papier et me fait comprendre que le papier n’a pas d’importance, que je peux donner 3 Bol. et c’est ok. Je retourne au camion, prends 3 Bol. et les pose sur le bureau du flic. Il ouvre des grands yeux, je lui parle en anglais, donc il ne comprend rien. Il remet son papier sous un autre et je sorts. On prend le camion et on s’en va … Celui là avait mal choisi son jour pour sa tentative de corruption. Il est vrai que tous les chauffeurs s’arrêtaient, posaient sur le bureau un petit bout de papier et quelques pièces et que le gros flic donnait un coup de tampon en échange. Alors ok pour 3 Bol. comme tout le monde si c’est le prix du tampon ou de la sueur du flic, mais le prix multiplié par 10, sûrement pas.

  Nous atteignons finalement BUENA VISTA, un petit village où nous souhaitons nous rendre dans une hacienda, EL CAFETAL, qui fait hôtel/camping et gère une plantation de café et dont des voyageurs disaient du bien sur internet. Nous la trouvons, au bout d’une piste, dans la forêt. L’accueil est agréable, cela fait du bien. Le cadre est magnifique et même trop beau pour que nous rentrions avec le camion au risque d’abîmer toute la pelouse. Nous restons donc à l’extérieur du portail ; de toutes façons la nuit tombe ; nous profiterons de l’intérieur demain.

  Altitude : 310 m

 Km au compteur : 21 614

 Km du jour : 216

  

SAMEDI 26 MAI 2012

 20° / 26° - Nuages et éclaircies

  Nous partons dès 9 H visiter la plantation de café, en contrebas de l’hacienda.

  Nous effectuons la visite en compagnie d’un couple sympathique de Québécois qui d’ailleurs nous aidera dans la traduction, eux parlant parfaitement espagnol.

  Notre guide nous explique et nous montre toutes les étapes de la plantation des pieds à la torréfaction du café. C’est très complet et vraiment intéressant.

  Les caféiers sont plantés sous couvert de grands arbres car il ne faut pas qu’ils soient au soleil. Du coup, nous sommes attaqués par des nuées de moustiques.

 

 BUENA VISTA PLANTATION CAFE (8)

 Le café produit ici est de bonne qualité et bio mais son arôme n’est pas sensationnel car l’altitude n’est pas idéale. Une plantation doit être située à une altitude de 1 200 m pour produire un bon café. Celui-ci est donc vendu pour être mélangé avec un café ayant un meilleur arôme.

  Machine qui enlève la cosse du grain de café.

  BUENA VISTA PLANTATION CAFE (12)

  De retour à l’hacienda vers 11 H, nous buvons un bon espresso puis profitons du jardin et de sa vue exceptionnelle sur la pampa avant de déjeuner sur place. Nous testons un plat « Piquante » mais sans piment. Il s’agit de petits morceaux de bœuf, saucisse, tomate, œuf, frites avec une sauce. C’est délicieux.

  BUENA VISTA HACIENDA EL CAFETAL (3)

 

  Le temps est doux mais il y a un peu de vent et de nombreux passages de nuages ; nous ne testons donc pas la piscine.

 

 BUENA VISTA HACIENDA EL CAFETAL (4)

 Nous quittons ce bel endroit où nous avons été très bien accueillis mais qui est un peu onéreux (50 Bol. pour le stationnement, 40 Bol. pour la visite de la plantation et 40 Bol. le plat pour le déjeuner).

  Nous revenons en centre ville et prenons une piste qui mène à la rivière, à 3 km. Sur le bord du chemin, des pompons rouges m’attirent l’œil. Ce sont les fleurs d’un petit arbuste qui ressemble à un framboisier. Chaque « grain de framboise s’ouvre et libère un grand fil rouge vif et tout doux. Je trouve cette plante superbe et bien originale.

  BUENA VISTA FLEURS (1)

 

 BUENA VISTA FLEURS (6)

  Vu les fortes pluies des jours passés, les abords de la rivière sont un peu boueux mais nous trouvons un petit coin d’herbe sec et propre. Des hommes travaillent à proximité à extraire du sable de la rivière ; ils nous confirment que nous pouvons rester là pour la nuit.

  BUENA VISTA BIVOUAC RIVIERE (1)

  Plein de papillons viennent narguer l’appareil photo ; seul un voudra bien se poser pour la photo. Il est beau mais ce matin nous en avions vu un magnifique et énorme, d’un bleu superbe ; lui ne s’est jamais posé !

  BUENA VISTA PAPILLON (1)

  Nous restons donc à profiter du calme de la rivière qui brille sous les rayons du soleil.

  BUENA VISTA BIVOUAC RIVIERE (5)

  Altitude : 310 m

 Km au compteur : 21 622

 Km du jour : 8

 

DIMANCHE 27 MAI 2012

20° / 30° - Chaleur humide ; soleil / passages nuageux

 Nous nous arrêtons à BUENA VISTA, mignon petit village. On sent qu’une grande ville est proche, les gens semblent plus évolués, les maisons sont plus jolies, mieux entretenues, il y a des fleurs.

 BUENA VISTA CHEMIN

 Nous reprenons la nationale et arrivons rapidement à MONTERO, immense ville. De là, nous souhaitons prendre une petite route pour faire la boucle des Missions Jésuites. Comme d’habitude, il n’y a aucun panneau mais le plus embêtant est que notre boussole se met à perdre la tête. Nous avions en fait trouvé la bonne route immédiatement, mais notre boussole nous indiquant sa direction plein nord, alors notre route devait partir à l’est, nous en avons cherché une autre. Au bout d’1 H, nous ne l’avions pas trouvée et pour cause ! Nous allumons le GPS pour utiliser la boussole (nous n’avons pas trouvé de carte de la Bolivie pour le GPS) et comprenons que la 1ère boussole a perdu le nord puisqu’elle n’indique pas la même direction que l’autre !

 Nous prenons enfin la direction de SAN RAMON. Une belle route nous mène jusqu’à OKINAWA, qui semble abriter une grande communauté japonaise.

 Dès la sortie de la ville, la route devient une piste correcte. Soudain, à l’approche d’un village, elle commence à se partager et nous sommes obligés de demander plusieurs fois notre chemin. La dernière personne interrogée a l’air de nous mettre en garde et de parler d’eau mais nous ne comprenons pas.

 A la sortie d’un virage, nous débouchons sur un marécage traversé par une piste sablonneuse. Nous hésitons à nous engager mais un 4X4 arrive, interpelle un local qui lui confirme que c’est bien la bonne piste. Confortés, nous le suivons mais après avoir serpenté 300/400 m, nous arrivons face à une très grosse rivière boueuse et tumultueuse.

 BAC RIVIERE (4)

Des barges la traversent ; le 4X4 y grimpe et nous aussi.

 BAC RIVIERE (5)

Poussés par 2 barques équipées de moteur de 60 cv, nous atteignons péniblement l’autre rive.

 BAC RIVIERE (6)

  BAC RIVIERE (7)

 Après avoir débarqué, une discussion très ferme s’engage entre Martine et le batelier. Comme toujours dans ces cas là, le prix demandé est exorbitant (400 Bol.). Il est vrai qu’en voyant le camion, il pense que nous sommes des américains. Après avoir rusé en ouvrant mon porte monnaie et en montrant que je n’avais que ça, au bout d’1/4 H. il finit par accepter les 150 Bol. que je lui donne. J’estime que c’est déjà largement payé, quand on sait qu’un salarié gagne 70/80 Bol. par jour !

 Heureux de notre coup de bleuf, nous reprenons la piste mais notre sourire sera de courte durée car sur cette berge, la piste est étroite, bordée par la forêt et pleine d’ornières boueuses où des véhicules ont dû s’enliser vu les branchages présents. C’est avec vaillance que Grande Aventure se déjoue de tous les pièges en allant néanmoins parfois heurter de petits arbres qui bordent la piste trop étroite pour nous. Le maître mot, ne pas s’arrêter, sous peine de s’enliser. Il en sortira indemne grâce au pare-branches qui a joué pleinement son rôle et nous a prouvé sa robustesse ; encore merci à Jean-Yves et Jean-Louis !

 Après un km, nous sortons de cet enfer et retrouvons une piste correcte qui, à LOS TRONCOS, rejoint le goudron.

 Nous longeons d’immenses champs de canne à sucre et de plantes inconnues.

ROUTE VERS SAN RAMON (3)

C’est le domaine des estancias avec d’énormes troupeaux. Nous voyons même des autruches.

 

 ROUTE VERS SAN RAMON (5)

La région semble détrempée ; partout l’eau affleure, inondant souvent les cultures.

Nous rentrons en fait dans la région de la Chiquitania, au relief plat, et où la plupart des terres sont tapissées d’immenses marécages. C’est le territoire des « Chiquitanos » (= petit peuple), nom donné par les Espagnols qui, à leur arrivée, furent surpris par les portes basses des habitations. Ils est vrai que les boliviens sont vraiment très petits.

 Nous poursuivons jusqu’à SAN RAMON et nous arrêtons là pour ce soir, près de la place principale qui est tout en travaux.

 Km au compteur : 21 828

Km du jour : 206

  

LUNDI 28 MAI 2012

25° (8 H) / 31° - Soleil et quelques nuages

 Nous reprenons la route pour faire le circuit des MISSIONS JESUITES.

 En 1609, les Jésuites établirent un état religieux autonome au Paraguay. De là, ils se déployèrent pour étendre leurs missions aux régions voisines, s’aventurant dans des contrées sauvages non explorées par les autres Européens.

Soucieux de cohabiter avec les nombreuses tribus autochtones, les Jésuites établirent ce qu’ils considéraient comme une hiérarchie idéale : deux ou trois d’entre eux dirigeaient une « reduccion » à laquelle était affectée une unité militaire autonome.

Chaque communauté était administrée conjointement par quelques prêtres et un conseil de huit Indiens représentant des tribus différentes.

Si les Indiens étaient prétendument libres de choisir ou non de vivre au sein de la communauté jésuite, la réalité était plus sordide car ceux qui refusaient étaient contraints de vivre selon le système féodal espagnol, ou pire, étaient réduits en esclavage.

En 1767, les missions furent dissoutes et les Jésuites expulsés du continent.

Après leur départ, les communautés furent laissées à l’abandon ; seules leurs superbes églises restèrent pour témoigner de ce passé.

 Nous traversons des forêts, où il y a pas mal de palmiers, en alternance avec de la campagne où paissent de gros troupeaux dont beaucoup de vaches toutes blanche qui ressemblent à des zébus avec une grosse bosse de graisse sur le dos.

 ROUTE VERS CONCEPTION (5)

 

 

 ROUTE VERS SAN RAMON (2)

 Vu le nombre d’arbres couchés dans les zones de campagne, je pense qu’ici aussi la déforestation avance à grands pas.

 Nous arrivons au village de SAN XAVIER (ou JAVIER) où se trouve la 1ère mission.

 SAN RAMON (9)

 Dommage, l’église et le petit musée sont fermés. Nous ne pourrons donc admirer que l’extérieur qui est vraiment très beau et juste jeter un coup d’œil à l’intérieur car Jean-Marc a frappé à la porte et quelqu’un l’a entrouverte. Nous sommes encore plus frustrés car l’intérieur a l’air superbe : tous les murs sont peints et il y a de belles colonnes torsadées blanches et noires.

 SAN RAMON (5)

 La place centrale est très belle, avec de magnifiques arbres bouteille.

SAN RAMON (12)

  Toutes les maisons bordant la place ont été restaurées, ce qui crée un ensemble superbe.

  SAN RAMON (2)

 Nous reprenons la route en direction de la 2è mission. Le paysage est superbe : de gros rochers sont disséminés dans les vallons, il y a des forêts, des estancias, des lacs. Un vrai plaisir pour les yeux.

 ROUTE VERS CONCEPTION (6)

 

 ROUTE VERS CONCEPTION (9)

 A l’heure du déjeuner, nous arrivons à CONCEPTION, une petite ville où le quartier récent est situé en bordure de la route, dans la poussière.

Nous trouvons un petit restaurant qui propose de la soupe de quinoa à laquelle je voulais goûter. En fait les gens semblent déjeuner généralement d’une soupe, je vais donc faire comme eux. Elle est très bonne, le quinoa donne un goût onctueux. Par contre, je me serais bien passée du cou de poulet qui flotte dedans.

 Nous partons à la recherche de l’église et devons demander à plusieurs personnes avant de découvrir le quartier historique, bien caché à l’extrémité du village et à plusieurs pâtés de maisons de la route.

 Là le cadre est tout autre, c’est beau, propre, les rues sont pavées. Tout le quartier a été restauré et forme un super bel ensemble.

 L’église est bien décorée, tout du moins l’extérieur car elle est fermée, comme toute les églises ; elles ne sont ouvertes que le dimanche à l’heure de la messe. En grimpant sur le mur, j’arrive à voler une photo de l’intérieur mais elle bien sombre.

 CONCEPTION (9)

 Son toit en surplomb est porté par 121 énormes colonnes en bois ; le clocher perché sur des piliers sculptés. Elle est décorée de motifs baroques dorés, représentant la Vierge, des anges et des fleurs.

 CONCEPTION (8)

 Nous reprenons la route en direction de la 3è mission, située à 160 km. Après une dizaine de km, le goudron disparaît. Nous attaquons une piste de terre rouge.

Nous nous arrêtons pour dégonfler les pneus pour la piste ; il fait 52° au soleil !

 La piste est très correcte, avec des trous bien-sûr, mais large et entretenue. Elle se situe majoritairement en forêt car il y a très peu de villages.

 ROUTE VERS SANTA ROSA (2)

 ROUTE VERS SANTA ROSA (3)

 Nous y voyons beaucoup oiseaux dont de grands échassiers. Le paysage est reposant ; la campagne semble paisible ; on est bien loin de la ville.

ROUTE VERS SANTA ROSA (5)

 

 ROUTE VERS SANTA ROSA (4)

 Nous roulons ainsi 80 km avant d’atteindre le village de SANTA ROSA DE LA ROCA. Comme il y a très peu de villages sur la piste et qu’il est 16 H 30, nous restons là, sur le carré d’herbe, devant la mairie ….

SANTA ROSA (1) 

 Il fait 36° dans la cellule et heureusement que le soleil en se couchant,

à 17 H 30, apporte un peu de fraîcheur.

 SANTA ROSA (2)

 Nous découvrons une nouvelle spécificité, peut-être commune aux petits villages, l’annonce au haut parleur du menu du soir. Une des baraques du bord de la route, qui fait restaurant, a allumé un barbecue et informe les villageois qu’il y a du poulet et d’autres plats (mais nous ne comprenons pas les noms) de préparés. L’information sera répétée 3 ou 4 fois dans la soirée.

Nous avions déjà compris que la population ne cuisinait pas vu le nombre de petits stands avec une grosse gamelle en alu et quelques tables et chaises en bois partout dans les villages, villes et en bord de route. Etant donné le prix de l’assiette, il est possible que cela ne coûte pas plus cher que de faire ses courses et acheter du gaz pour cuisiner.

C’est comme cela que nous déjeunons le midi mais par contre, le choix semble assez limité et les seuls légumes proposés sont riz, pommes de terre et frites. Pourtant il y a de très bons légumes et fruits sur les marchés.

Km au compteur : 22 024

Km du jour : 196

  

MARDI 29 MAI 2012

23° (8 H) / 31° - Soleil et quelques nuages

 Lorsque nous nous levons, le village est envahi par une brume humide et il faudra attendre 8H15 pour que le soleil apparaisse. Dès lors la chaleur monte en flèche.

 A la sortie du village, nous découvrons un nouveau paysage : des milliers de toiles d’araignées tapissent les roseaux et les nénuphars d’un petit lac, et, éclairées par le soleil, sont toutes brillantes.

 SORTIE SANTA ROSA LAC ARAIGNEES (1)

Il y a même des papyrus.

 SORTIE SANTA ROSA LAC PAPYRUS

  La piste nous mène, au bout de 40 km, à CARMEN DE RUIZ, tout petit village.

  La piste est agréable, avec des fleurs, des animaux.

 ROUTE VERS SAN IGNACIO (1)

 Elle est bordée par la ligne électrique dont les poteaux sont très … nature.

 ROUTE VERS SAN IGNACIO (2)

 Nous croisons également des petits amis à notre compagnon de voyage qui est installé à l’avant ….

 ROUTE VERS SAN IGNACIO (4)

 Après avoir parcouru de nouveau 40 km, nous arrivons à SAN IGNACIO DE VELASCO où se trouve une mission jésuite.

 C’est un bourg assez important ; nous passons par l’office de tourisme et une personne nous confirme que le mois de Mai a été exceptionnellement pluvieux. Nous avons de la chance, nous sommes arrivés juste après. Cela explique que la piste n’est pas aussi poussiéreuse que décrite par d’autres voyageurs ; elle doit encore avoir un peu d’humidité. 

 Nous faisons le tour de la place principale. On s’y repose un peu et la fraîcheur des grands arbres est bien agréable.

 SAN IGNACIO (2)

 L’église, bien-sûr fermée, est en fait une reproduction relativement conforme à l’église d’origine qui avait été démolie dans les années 1950.

 SAN IGNACIO (1)

 De belles maisons restaurées entourent également la place principale.

 SAN IGNACIO (3)

 Après déjeuner, nous essayons d’aller au bord du lac situé derrière l’église. Son accès est seulement piéton ; dommage c’est bien aménagé, propre et nous nous y serions bien installés pour l’après-midi si nous avions pu y amener le camion.

 Nous reprenons donc la piste pour la mission suivante, située à 44 km, SANTA ANA.

 C’est un minuscule village ; l’église y est beaucoup plus simple et les maisons autour n’ont pas été restaurées.

 SANTA ANA (1)

 Elles sont néanmoins habitées mais le temps s’y est arrêté il y a bien 1 siècle !

 SANTA ANA (3)

Nous faisons le tour des quelques rues sans voir personne. Mis à part quelques beaux arbres bouteille, la place n’a pas vraiment de charme.

 Nous poursuivons notre marche jusqu’au petit lac en contrebas du village. Il est mignon et plein de nénuphars. Il n’y a pas de surface plane assez grande pour y stationner le camion ; nous restons donc garés sur la place principale pour la nuit.

 SANTA ANA (6)

 La place est pleine de réverbères ; on se demande bien pourquoi ; personne ne s’y promène. L’église est également éclairée, enfin jusqu’au moment où Jean Marc se décide à sortir et braver les moustiques. Il a juste le temps de faire une photo et les projecteurs s’éteignent.

 SANTA ANA (7)

 Km au compteur : 22 167

 Km du jour : 143

  

MERCREDI 30 MAI 2012

 

 Après le petit déjeuner, nous allons au petit lac vu hier soir. Jean-Marc y teste son nouveau matériel de pêche mais sans résultat. Apparemment le matériel ne fait pas le pêcheur…

 

Avec un filet à papillons, il aurait eu plus de chance.

 

 SANTA ANA PAPILLON LAC (1)

 

 Nous repartons en direction de la mission suivante. La piste est à une seule voie mais très agréable et en très bon état.

 

 Nous arrivons à 12 H à SAN RAFAEL et nous précipitons dans l’église car les portes sont ouvertes !

 

 SAN RAFAEL (9)

 

L’intérieur, particulièrement remarquable, présente des fresques et des boiseries d’origine encore intactes.

 

 SAN RAFAEL (5)

 

  La chaire est recouverte d’une couche de mica brillant, le plafond est en roseaux et les colonnes en spirales sont sculptées dans des rondins de cuchi (bois de fer) ; j’ai bien aimé le pupitre original, avec des têtes d’indiens.

 

 SAN RAFAEL (6)

 

Le village est tout petit et nous trouvons à déjeuner dans une pension où nous faisons un super repas : une soupe en entrée et 1 assiette avec plusieurs légumes différents. La seule boisson proposée est une « limonade » qui s’avère être un pichet d’eau avec un peu de citron. Nous hésitons et buvons quand même, nous verrons bien …

 

 Nous reprenons la piste pour aller vers la dernière mission, à SAN JOSE, ville où nous devons retrouver la nationale. Nous avons 130 km à parcourir et la piste est en très mauvais état. Nous avançons donc doucement et 2 fois nous essayons de nous arrêter pour faire une pause mais nous sommes littéralement attaqués par les moustiques avant même que nous ayons fini de descendre du camion ; nous renonçons. La 3è tentative sera la bonne, nous serons embêtés par les mouches seulement !

 

 Par contre, lorsqu’une nuée de petits perroquets bleu/vert et jaune nous coupe la route, là nous apprécions. Puis ce sera un vol de beaux oiseaux blancs et noirs. Enfin, 2 gros perroquets multicolores passent au dessus du camion, dommage un peu haut et nous avons juste le temps de les apercevoir.

 

 Nous voyons au loin une petite montagne. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu de relief. En approchant, nous constatons qu’il y a plein d’arbres avec des fleurs rose pâle sur ses versants. C’est très joli mais dommage, un peu loin pour les photos.

 

 ROUTE VERS SAN JOSE (1)

 

 Le ciel s’obscurcit au fur et à mesure de notre avancée. Pour une fois, nous apprécions que le soleil se cache car la température à l’intérieur est très élevée.

 

 Soudain nous voyons de grandes flaques au loin ; la piste est en fait inondée.

 

 ROUTE VERS SAN JOSE (2)

 

 Il a dû y avoir un énorme orage car certaines maisons sont même dans l’eau. Nous avons de la chance, nous arrivons quand tout est fini. Comme la piste était déjà très mauvaise, cela ne change pas grand-chose. Nous parcourons les 40 derniers km les pieds dans l’eau.

 

 

 

 ROUTE VERS SAN JOSE (3)

ROUTE VERS SAN JOSE (4)

 

 Nous arrivons à SAN JOSE à la nuit tombante ; il est 17 H 45.

 

 Nous nous stationnons tout près de la place principale ; nous serons à pied d’œuvre pour la visite demain matin.

 

 Si hier soir c’était ville morte, et bien ce soir c’est ville bruyante. Les mobylettes, les klaxons, la musique, cela n’arrête pas.

 

 Km au compteur : 22 327 

Km du jour : 160

 

 JEUDI 31 MAI 2012

 20° / 26° - Nuages – Soleil voilé

  Dès le levé du jour, à 6 H, la circulation est bruyante.

  C’est à la fraîche que nous faisons une ballade en ville

SAN JOSE DE CHIQUITOS (11)

  et visitons l’église qui ouvre à 8 H. C’est la seule des missions jésuites qui est entièrement construite en pierre. L’édifice est constitué de quatre bâtiments disposés autour d’une cour.

SAN JOSE DE CHIQUITOS (10)

Les peintures intérieures sont en bon état et assez amusantes.

 SAN JOSE DE CHIQUITOS (12)

  La place principale est immense et agréable avec ses beaux arbres fleuris.

 SAN JOSE DE CHIQUITOS (9)

 SAN JOSE DE CHIQUITOS (5)

 On quitte la ville par la nationale, direction Santa Cruz. Après un tronçon impeccable, en béton, nous arrivons sur une déviation. Il s’agit d’une piste défoncée en terre rouge sur laquelle de nombreux camions circulent. Nous mettons 2 H à effectuer la quarantaine de km. Un seul mot, épuisant !

 Nous rejoignons la nationale à El Tinto et déjeunons sur place.

 Nous poursuivons sur la nationale qui est cette fois goudronnée et correcte.

 A un moment, Jean-Marc voit un gros et long serpent jaune, immobile sur le bord de la route. Le temps de freiner et de faire marche arrière, il n’était plus là ; il n’était donc pas mort comme il le pensait. Dommage, moi je l’ai râté.

 Par contre, vous voyons également beaucoup d’oiseaux dont énormément de rapaces.

 Nous croisons des fermiers à la peau très blanche, très grands, habillés de salopette de jeans et dont certains se déplacent en calèche. Les femmes portent des robes à fleurs et des fichus sur la tête. Ce sont des mennonites, immigrés d’Europe de l’est il y a plusieurs générations, ayant une lecture très stricte de la bible. Ils s’installent en colonies de plusieurs centaines de famille dans les coins reculés où ils y travaillent la terre.

 ROUTE VERS SANTA CRUZ (1)

 ROUTE VERS SANTA CRUZ (3)

 Nous approchons de Santa Cruz mais le soleil baisse à l’horizon. Nous préférons nous arrêter dans un petit village pour la nuit.

 Aujourd’hui la chaleur a été plus supportable et il ne fait que 27° dans la cellule ! Il faut dire que le soleil est resté voilé toute la journée.

 Km au compteur : 22 595

 Km du jour : 268

 

VENDREDI 1er JUIN 2012

 16° / 21° - Nuages – averses

 Dès le réveil, nous sentons qu’il fait frais dehors. Effectivement ce sera un jour sans soleil et même avec des averses.

 Nous finissons la vingtaine de km qui nous sépare de SANTA CRUZ et nous stationnons le long de la place située en face du « cimetière général ». Un type s’occupant du stationnement, nous partons plus confiants.

 Nous empruntons différentes petites rues pour atteindre la place principale du « 24 de Septiembre ». Il pleut et la place est plutôt tristounette.

 Nous allons à l’office de tourisme demander quelques informations puis nous nous rendons au marché Florida. Lui aussi manque d’animation et est très sombre. Le seul côté intéressant est que des artisans y travaillent, principalement le cuir, ainsi que des couturières. Nous continuons la ballade dans les rues avoisinantes qui elles aussi sont très calmes. Rien à voir avec l’effervescence de Cochabamba, pas de rues bondées de déballages. Le quartier du Mercado Los Pozos est plus commerçant et nous y déjeunons.

 Nous rejoignons le camion car, étant vendredi, nous voulons aller chez Iveco avant le week-end. Après 30 mn de recherche et de coups de téléphone, le type nous dit qu’il vaut mieux que nous allions chez Iveco camion car ici ils ne s’occupent que des voitures. C’était évident et il aurait pu le dire dès le début…

 Nous quittons donc le sud de la ville, direction la banlieue nord. Le centre ville est entouré de 7 anneaux, comme de petits périphériques, et pour une fois, il est donc assez facile de s’y retrouver.

 Justement trop facile, il nous faut bien un casse-pieds. Ce sera une moto de police qui nous fait signe de nous arrêter. Nous sommes apparemment dans une zone interdite puisque les 4ers anneaux sont interdits aux camions ; ils n’ont pas le droit d’approcher du centre situé dans l’anneau N° 1. Comme il n’y a aucun panneau, à la question, vous voulez payer l’amende ici ou à « l’officina » (= le commissariat), je lui demande si à l’officina quelqu’un parle anglais. Pendant qu’il réfléchit, (bien-sûr personne ne parle anglais, même pas à l’office de tourisme) un gros camion citerne de fuel passe. Jean-Marc lui demande si lui a le droit. Le flic jette l’éponge, fait un mouvement de la main du genre partez, et remonte sur la moto. On les laisse partir et on reprend la route…

 Nous arrivons chez Iveco ;il s’agit en fait plutôt d’un atelier, avec un portail fermé, bien caché derrière une station service. Nous sommes très bien reçus et tout le monde vient voir le camion. Ce modèle là n’existe pas ici. On nous change notre filtre à gasoil qui fuyait un peu et nous achetons un filtre à huile pour le jour où nous ferons la vidange. Nous aurons peut être du mal à retrouver un garage Iveco ailleurs. Nous demandons également pour notre klaxon qui ne klaxonne presque plus ; en fait il y a de l’eau dedans et il nous conseille d’attendre qu’il sèche … Il est vrai que nous avons passé quelques gués …

 Lorsque nous quittons le garage, la nuit commence à tomber. Nous faisons 1 ou 2 km et allons nous stationner dans un coin très résidentiel, entre 2 propriétés surveillées par des gardiens. Nous devrions donc être tranquilles.

 Km au compteur : 22 654

 Km du jour : 59

 

SAMEDI 2 JUIN 2012

21° / 28° - Soleil – Vent 

N’ayant plus beaucoup d’eau, avant de partir, Jean-Marc va demander aux ouvriers du chantier d’à côté si nous pourrions prendre un peu d’eau. Le chef nous dit oui et nous accompagne près d’un baraquement. En fait il vit là la semaine, avec sa femme et 2 autres femmes qui préparent les repas pour la trentaine d’ouvriers. Ils nous offrent un café et un énorme empanada ; vraiment des gens sympathiques. En échange, nous leur faisons visiter le camion ; ils sont ravis.

 Nous reprenons la route. Nous modifions notre programme car maintenant que nous savons que nous n’avons pas le droit d’approcher du centre ville, nous n’allons pas prendre de risques. Tant pis, nous n’irons pas visiter SANTA CRUZ, qui n’avait de toutes façons rien de spécial. Nous espérions surtout pouvoir nous y connecter à internet et passer nos coups de téléphone dimanche.

Puisque ce n’est pas possible, nous allons à l’aéroport et souhaitons la Fête des Mères et l’anniversaire de Laure avec un jour d’avance, c’est mieux que rien.

Et puis, bien-sûr, nous travaillons sur le blog pour essayer de vous envoyer des nouvelles.

Demain nous reprendrons la route pour descendre vers le sud et visiter une dernière région de Bolivie avant de nous diriger vers le Paraguay.

 

 

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