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22 avril 2012

ESCAPADE AU CHILI DU 14 AU 25 AVRIL 2012

ESCAPADE AU CHILI DU 14 AVRIL AU 25 AVRIL 2012

IMG_3633

 

 

 

SAMEDI 14 AVRIL 2012

- 8° / 5° - Soleil

 La nuit à la frontière à 4 200 m a été un peu difficile pour moi ; insomnies et un bon mal de tête. Il a fallu que je boive une infusion de feuilles de coca pour le passer et réussir à redormir un peu.

 Au petit matin il fait – 8° et 13° dans la cellule ; elle est vraiment bien isolée.  Pour la 1ère fois, nous allumons le chauffage au gaz en nous levant pendant ¼ d’heure.

 Nous profitons de la connexion wifi pour finir de mettre à jour le blog et vous envoyer ainsi les nouvelles toute fraÎches.

 Puis nous allons au poste frontière à 200 m pour effectuer notre sortie d’Argentine. C’est vite fait, un tampon sur les passeports et l’enregistrement de la sortie  de nos véhicules ; il a juste fallu que le douanier comprenne que le quad était à l’intérieur du camion. Il est gentil car il accepte de ne pas voir la plaque d’immatriculation qui malheureusement est à l’arrière du quad et visible que si on le sort !

 Le poste douanier d’entrée au Chili est situé dans la vallée, à 160 km ; entre temps, nous serons de vrais vagabonds, sans visas ..

 Nous pouvons attaquer le fameux col PASO DE JAMA. Nous l’avons déjà vu du ciel grâce à l’hélicoptère du Paris Dakar ; j’avais trouvé le site superbe et j’étais impatiente de le découvrir.

 La route grimpe d’abord à 4 400 m au passage du col.

 Nous sommes maintenant sur un plateau ; la route est presque horizontale et nous traversons les hauts plateaux, de vastes vallées bordées par des montagnes arides ; le spectacle est magnifique.

  Nous longeons la lagune du Salar Tara, un immense lac salé ; c’est superbe.

 PASO DE JAMA (3)

 Puis à la faveur de quelques virages, nous pourrons admirer plusieurs petites lagunes successives.

 La route continue sa progression pour atteindre 4 820 m ; il y a un peu de neige sur le bas côté. Ca y est, nous avons grimpé le Mont Blanc, et Grande Aventure l’a fait sans s’essouffler, sans perte de puissance. Au moins pour une fois l’électronique a du bon ; le système a dû gérer le manque d’oxygène.

 Pour moi c’est plus dur. La route va osciller pendant une bonne vingtaine de km entre 4 700 et 4 800 m dans ce désert d’altitude ; j’ai la tête lourde et je somnole. Je n’ai d’ailleurs pas vu les zones de pierres volcaniques qui longeaient la route au passage près des volcans.   

 Heureusement Jean Marc n’est pas gêné par la montée en haute altitude et conduit sans problème.

 La route se décide à redescendre un peu et je reprends mes esprits à 4 650 m. Nous attaquons la descente sur la vallée et la vue plongeante sur l’oasis de San Pedro de Atacama, située à 40 km est superbe. Ce village est niché dans une immense cuvette, bordée par toute une série de volcans et par la Cordillière des Andes. Ce village se repère de loin : c’est une grande tache de verdure perdue dans un océan de sable beige et de sel blanc. 

 Entre 3 000 et 4 000  m, nous retrouvons des vigognes et lamas.

 Une descente vertigineuse, sur 25 km de ligne presque droite, va nous ramener à une altitude de 2 500 m. Le frein à air du camion fonctionne bien et la descente s’effectue sans avoir besoin d’utiliser les voies de détresse qui jalonnent la route tout les 700 m.   

 Cette route, de la frontière Argentine jusqu’à SAN PEDRO DE ATACAMA, est vraiment spectaculaire ; je suis ravie d’avoir pu l’admirer !

 La température qui depuis le matin était de 5°, a fait un bon. Il fait 20° lorsque nous arrivons à la frontière à SAN PEDRO.

Nous la passons en 3 étapes : les visas sur nos passeports, l’importation temporaire des 2 véhicules après qu’un douanier ait juste jeté un coup d’œil au camion et au quad et enfin le contrôle sanitaire. Le Chili n’autorise l’entrée d’aucune nourriture : viande, légumes, fruits, laitages … sont interdits. Nous avions un frigo vide et caché les épices, mayonnaise, sauces ; le contrôle est succinct ; nous obtenons notre tampon !

 Nous partons à la découverte de notre 1er village chilien, construit tout en adobe, avec des maisons basses, des ruelles en terre battue, une petite place tranquille et ombragée et une église toute blanche ; tout cela avec vue sur le volcan Licancabur.

Par contre, le village est envahi de routards et dans les ruelles, ce ne sont qu’agences d’excursions, bars et restaurants.

 SAN PEDRO DE ATACAMA (2)

  

Ce village étant vraiment très poussiéreux, nous nous éloignons pour notre bivouac et nous installons près du minuscule aéroport, sans avions, avec une vue imprenable sur le somptueux volcan Licancabur.

 VOLCAN LICANCABUR BIVOUAC SAN PEDRO DE ATACAMA (2)

 La nuit à 2 450 m sera très bonne et réparatrice.

 Km à la frontière argentine : 16 748

 Km au compteur : 16 917

 Km du jour : 169

  

DIMANCHE 15 AVRIL 2012

 5° / 8° / 25° - Soleil

 Nous passons par le village acheter quelques provisions pour la journée puis nous rendons à la VALLE DE LA LUNA, située à 10 km.

Elle porte ce nom car il paraît que ce paysage est similaire à celui que l’on peut découvrir sur la Lune.

 C’est une splendide vallée  nichée au creux de la magnifique Cordillera de la Sal.

 Le plus impressionnant est que l’entrée se trouve dans le désert, plat et aride ; on ne voit rien aux alentours. Au bout de quelques km et à la faveur d’un virage, l’on rentre dans la vallée et le spectacle commence.

 VALLE DE LA LUNA (3)

  Nous circulons dans un ancien salar qui s’est « retourné ou redressé » il y a environ 1 million d’années, probablement lors d’un séisme important. L’érosion des roches, composées d’argile, de sel gemme et de quartz, témoigne de l’important processus d’érosion au cours des âges.

 VALLE DE LA LUNA (1)

 Nous effectuons une ballade dans un canyon formé de sable mélangé à du sel qui le solidifie.

 Un peu plus loin, dans le salar, les roches brillent de partout ; ce sont les petits morceaux de quartz qui ressortent suite à l’érosion.

 VALLE DE LA LUNA (15)

  

Il est clair que nous n’avons pas l’impression d’être sur terre tellement ce paysage est différent de ce que nous sommes habitués à voir.

  VALLE DE LA LUNA (9)

 Le soleil chauffe fort et nous prenons des couleurs ; nous sommes dans le désert, il n’y a pas d’ombre ! Le thermomètre indique 36° au soleil.

 VALLE DE LA LUNA (11)

 

 VALLE DE LA LUNA (16)

 

 Ce circuit extraordinaire terminé, nous décidons de rester sur place l’après-midi pour attendre le coucher de soleil. C’est l’attraction majeure du site.

 Au moment où le soleil baisse sur l’horizon, nous grimpons le sentier qui mène au sommet de la grande dune de sable pour aller assister au coucher de soleil.

 Toutes les agences proposent cette excursion et il y a une bonne cinquantaine de personnes présentes.

  VALLE DE LA LUNA (26)

 Le soleil décline rapidement, plongeant les montagnes au fur et à mesure dans l’ombre.

 VALLE DE LA LUNA (22)

 Nous passons la nuit à la sortie du parc, en plein désert ; le silence règne !

 Altitude : 2 500 m

 Km au compteur : 16 958

Km du jour : 41

 

LUNDI 16 AVRIL 2012

 5° / 9° / 25° - Soleil

 Nous prenons la route et traversons de nouveau une partie de la Cordillière de Sel, celle de la Vallée de la Lune. Cette fois nous sommes sur une route nationale et il est difficile de s’arrêter pour prendre des photos. Nous en avons bien profité hier, c’est le principal.

 Nous sortons de la Cordillière et, en un instant, retrouvons le désert. La route est rectiligne, bordée de sommets enneigés.

 Nous arrivons à CALAMA, une ville perdue au milieu du désert de l’Atacama, à 2 250 m d’altitude. C’est une ville industrielle, sans charme, mais nous y trouvons un marché très fourni en légumes, fruits et viande.

 Les courses terminées, nous partons vers CHIU-CHIU que nous atteignons après 25 km en plein désert. C’est un adorable, minuscule village avec une église qui serait la plus vieille du pays, sa construction datant de 1 540. Nous ne la verrons que de l’extérieur car elle est fermée le lundi mais elle est vraiment typique, avec d’épais murs en adobe blanchis et ses portes en planches de cactus liées par des lanières de cuir.

 CHIU-CHIU (2)

 De là, une belle piste part vers la Laguna Inca Coya, belle et étrange lagune toute ronde, profonde de 80 m et qui aurait été explorée par Cousteau.

 LAGUNA INCA COYA (4)

 La piste continue, rectiligne, droit sur les montagnes.

DESERT ATACAMA (1)

 A l’approche d’Ayquina, nous retrouvons le goudron. Soudain un panneau signale un virage à angle droit et préconise le passage en 1ère. Effectivement, suivent quelques super épingles à cheveux qui nous permettent de descendre en moins d’1 km au fond d’un canyon et d’atteindre le pont qui traverse le Rio Salado ; la remontée et la sortie du canyon est tout aussi spectaculaire ; nous retrouvons le plat désert.

 ROUTE VERS AYQUINA (1)

  

Le village d’AYQUINA, édifié au-dessus du canyon, est tout proche. C’est en fait un village fantôme ; toutes les maisons sont fermées, il n’y a aucune vie. A l’entrée du village, une énorme statue, sans nom, nous confirme qu’il s’agit d’un village religieux. En fait il n’est habité que lors de la grande fête religieuse de la Vierge de la Guadalupe, le 8 Septembre.

 AYQUINA (2)

 AYQUINA (4)

 Après avoir longé quelques minuscules villages aux maisons campagnardes plus qu’anciennes, nous arrivons aux thermes de TURI.

PISTE VERS THERMES DE TURI (1)

 

Le site est abandonné et nous nous installons pour le bivouac du jour près du bassin des thermes dans lequel 2/3 sources jaillissent. Le jet est assez minime et la température de l’eau tout juste tiède.

Par contre le coin est joli et très calme.

 THERMES DE TURI (1)

 Nous sommes entourés de cimes enneigées qui vont rosir au soleil couchant en nous offrant un bien beau spectacle.

 THERMES DE TURI (2)

 Altitude : 3 000 m

 Km au compteur : 17 178

Km du jour : 220

 

MARDI 17 AVRIL 2012

16° (en journée) – Ciel bleu

 Il y a gelé dans la nuit car à 9 H nous avons encore une stalactite sur le camion. Heureusement le ciel est bleu et au soleil il fait chaud.

 Jean-Marc profite de l’eau tiède qui coule pour laver le camion qui était couvert de boue ocre depuis notre passage sur la piste de Tolar Grande. Cécile va être contente, les gens vont de nouveau pouvoir admirer son travail, quoique, même sale, le camion continuait à être photographié. 

Nous quittons les thermes de TURI et reprenons la piste B 165 en direction de Toconce.

Le paysage change ; nous quittons le désert et retrouvons des touffes d’herbes, de belles fleurs mauves, des cactus et des vigognes.

Puis nous traversons de nouveau le canyon du Rio Salado sur une route qui ressemble beaucoup à un grand huit.

 Un peu avant l’entrée du village de TOCONCE, un panneau routier indique une piste vers Linzor et El Tatio. Elle est mentionnée sur tous les plans qui jalonnent la piste B 165 ainsi que sur nos cartes routière.

 Nous nous y engageons mais sommes étonnés car c’est un simple chemin de terre très caillouteux. Au lieu de s’améliorer, elle ne fait qu’empirer, avec des passages d’ornières où JM ne sait plus où poser les roues vu notre largeur. Elle est en fait complètement ravinée et nous sentons la cellule se balancer de droite à gauche ; ce n’est pas très rassurant même si nous savons qu’elle est montée sur ressorts, justement pour les zones tout terrain.

 Nous avançons à 5 km/h et nous posons des questions car le panneau indiquait 49 km pour El Tatio.

Pour ceux qui avaient la chance (ou la malchance !) d’être avec nous à Madagascar, c’est le même genre de piste, aussi pourrie ! Cela nous rappelle un bon souvenir ! 

 Au bout de 4 / 5 km, nous tombons sur une fourche et un panneau indique piste coupée (heureusement que nous avons le traducteur électronique …). Cette fois c’est clair, il faut faire demi tour.

 Nous reprenons la B 165 en sens inverse. A une dizaine de km, une autre piste se dirige sur Caspana mais elle est fermée. Nous continuons jusqu’à une belle piste, cette fois, indiquant El Tatio. Il semble que ce soit une piste toute neuve qui se dirige directement vers les Geysers, sans passer par Caspana ; celle-ci n’apparaît pas sur les cartes … Nous la prenons et effectivement elle est super : large, impeccable, on y roule à 80 km/H.

 Un peu plus loin, elle grimpe bien pour atteindre 4 520 m. 10 km avant l’arrivée aux Geysers, nous retombons sur l’ancienne piste beaucoup moins agréable.

  PISTE VERS LES GEYSERS DE EL TATIO (1)

 Nous rentrons dans l’immense cuvette où se trouvent les GEYSERS DE TATIO.

Le paysage est grandiose ; le prix de l’entrée l’est aussi car comme souvent, nous payons un prix spécial « étangers », soit 16 € pour nous 2.

Nous allons nous promener entre les geysers. L’eau jaillit avec une intensité plus ou moins forte suivant l’instant en faisant des jets, des gros bouillons, suivant son inspiration ! Par moment, tout se calme mais c’est le calme avant la tempête ! Le spectacle est extraordinaire.

  GEYSERS EL TATIO (2)

 Comme l’eau sort à 85°, nous sommes enveloppés d’une buée qui réchauffe car la température n’est plus que de 10° avec un ressenti inférieur dû au vent.

  GEYSERS EL TATIO (8)

  Un petit renard vient nous rendre visite …

 

 GEYSERS EL TATIO (14)

 Les geysers se forment suite au contact entre de l’eau souterraine froide et des blocs de pierre chauds, blocs qui sont chauffés par les couches profondes de magma volcanique.

 L’eau qui coule de ses geysers alimentent le Rio Salado, celui que nous avons traversé à plusieurs reprises ces jours derniers ; ceci explique, qu’hier, l’eau des thermes était tiède, bien que situé à une bonne distance.

 A notre arrivée, 2 camping-car français, les Cagouilles et les Géonautes, sont sur le site mais sur le départ. Nous nous retrouvons donc seuls, avec ce paysage rien que pour nous.

 Il en sera probablement autrement demain matin car l’activité majeure des geysers a lieu entre 6 et 7 H du matin

Il parait que les minibus des agences arrivent à ce moment là les uns derrière les autres.

Pour l’instant, profitons pleinement de ce spectacle et d’un bivouac au grand air avec beau coucher de soleil ; nous sommes à 4 320 m (notre plus haut bivouac jusqu’à ce jour).

  GEYSERS EL TATIO (17)

 

 Altitude : 4 320 m 

 Km au compteur : 17 339 

Km du jour : 161

 

 

MERCREDI 18 AVRIL 2012

- 9° / - 3° / 26° / 12° - Soleil

 Impossible de trouver le sommeil hier soir et cette fois même pour JM. C’est une des conséquences de la haute altitude.

Les geysers se réveillant de bonne heure, nous aussi. A 6 H, nous démarrons le camion pour aller nous installer sur le parking situé à l’extrémité du parc, lieu où l’activité des geysers est sensée être la plus intense.

 2/3 véhicules d’agences arrivent mais personne ne sort des véhicules. Il fait nuit noire et nous apercevons à peine la fumée des geysers.

3 jeunes français arrivent dans un 4X4 et discutent quelques minutes avec JM. Ils ont dormi dans le véhicule pour être là au réveil des geysers. Ils sont gelés car il fait – 9°. Nous leur proposons de venir se réchauffer 5 mn et boire un café. Nous discutons tout en surveillant l’arrivée de l’aube.

 Le ciel s’éclaircit et nous nous rendons compte que nous sommes entourés d’une multitude de geysers ; de la fumée sort de tous les coins de l’immense cuvette.

 GEYSERS EL TATIO (20)

 

 Nous nous dirigeons vers les endroits où les panaches semblent les plus importants. Des jets puissants d’eau brûlante sortent des entrailles de la terre avec des glouglous étonnants. Plus la lumière s’intensifie, plus nous constatons le nombre impressionnant de geysers qui nous entourent. Hier, il y en avait une petite dizaine, ce matin plus d’une centaine. Les panaches de fumée montent le long des montagnes que le soleil illumine petit à petit. C’est assez phénoménal.

 GEYSERS EL TATIO (22)

 

 GEYSERS EL TATIO (24) 

 Nous retournons près du parking central situé près de la piscine. Des courageux s’y baignent. L’eau sort à 85° et se refroidit assez vite dès que l’on s’éloigne de la source. Je pense que le plus dur est de se déshabiller car la température ne remonte toujours pas pour l’instant. Il faudra attendre que le soleil inonde la cuvette pour atteindre un petit – 3°.

 GEYSERS EL TATIO (28)

 Malgré mon équipement spécial grand froid, au bout de 2 H, je suis frigorifiée.

 GEYSERS EL TATIO (29)

 Nous rentrons prendre notre petit déjeuner en continuant d’admirer le spectacle puis nous quittons ce site assez exceptionnel.

 Avant hier nous étions sur la Lune ; aujourd’hui nous sommes peut être sur Mars !

 Nous prenons la piste pour SAN PEDRO DE ATACAMA, plaque tournante de la région. Nous choisissons celle qui passe par MACHUCA, beau petit village typique.  Elle est bonne et belle. Après avoir traversé la montagne rocheuse, elle plonge vers San Pedro en traversant le canyon à GUATIN.

 

 VILLAGE DE MACHUCA (1)

 Arrivés à SAN PEDRO DE ACATAMA, nous passons une demi-heure à chercher la pompe à essence. Nous ne la trouverons qu’après avoir demandé 3/4 fois notre chemin. Incroyable mais vrai, elle est cachée au fond d’un parc hôtelier, dans un cul de sac. On ne l’atteint qu’après avoir emprunté plusieurs ruelles où le camion a du mal à se faufiler !

 Nous pouvons quitter maintenant ce village que nous n’apprécions pas énormément ; il est poussiéreux et sans réelle vie ; l’argent des touristes y est roi.

 Nous partons vers le sud, pour aller voir la LAGUNA CHAXA située à 70 km. Elle fait partie d’une réserve nationale protégée et est un centre de nidification des flamants roses. Un parcours balisé, comme toujours au Chili, nous permet d’approcher les flamands. Dommage, ils sont peu nombreux.

 LAGUNA CHAXA ET SALAR (2)

 

 LAGUNA CHAXA ET SALAR (3)

 La lagune étant située dans le salar de l’Atacama, un autre petit chemin balisé nous emmène au milieu du salar.

 LAGUNA CHAXA ET SALAR (6)

 

Par 2 300 m d’altitude, cette immense dépression saline de 320 000 ha représente le plus grand salar du Chili.

 Entre les lagunes, des croûtes de sel tourmentées et rugueuses, comme pétrifiées, forment un relief unique.

 

 LAGUNA CHAXA ET SALAR (12)

 

 Nous quittons la lagune en longeant sur des kilomètres le salar, en plein désert d’Atacama. Le soleil de plomb gâchera toutes les photos !

 La traversée du désert laisse quelques séquelles sur le mental de Jean-Marc. Devinez ce qu’il a vu en apercevant les montagnes de toutes les couleurs vers lesquelles nous nous dirigeons ?

 

 DESERT D'ATACAMA (1)

 

 Le comptoir d’un glacier avec un grand choix de parfum !

 Nous bifurquons pour remonter en montagne, direction les Lagunas MISCANTI-MINIQUES. La piste serpente à travers les steppes sauvages à plus de 4 000 m, au pied des volcans enneigés. Et puis, soudain, surgissant au détour d’un virage, une sublime lagune d’un bleu éclatant ; encore plus bleu que sur les pub ! Une harmonie de couleurs et une sensation d’espace à donner le vertige !

LAGUNA MISCANTI (3)

Je dois encore me répéter, les photos ne sont vraiment qu’un pâle reflet de la réalité …

Nous ne sommes pas en saison touristique, et là encore, nous sommes seuls sur le site.

LAGUNA MISCANTI (4)

 

 Après une promenade (balisée !) près de la lagune, nous nous réfugions dans le camion. La température descend très vite car nous sommes de nouveau à 4 200 m. Nous restons les yeux rivés sur ce paysage.

Pour finir de nous hébéter, le soleil décide de se coucher avec mille éclats. La montagne beige et marron devient rouge ; les nuages, après avoir rosis, s’enflamment puis des braises parsèment le ciel !

 

 LAGUNA MISCANTI (8)

 

Enfin, tout doucement, le paysage s’habille d’ombre et les tableaux disparaissent.

 

 LAGUNA MISCANTI (14)

 

Quelle journée ! et que de souvenirs ! 

 

Voici 2 mois que nous avons débarqué en Amérique du Sud et nous avons déjà vu tant et tant de merveilles ! Il nous semble que l’escalade dans la beauté des paysages n’a pas de fin. 

 

Nous voulions un changement de vie, nous en profitons pleinement ; nous allons de surprises en surprises et je crois que nous avons du mal à réaliser !

 

Je ne sais pas combien de temps nous voyagerons, mais les efforts fournis pour ce grand départ sont déjà bien récompensés.

 

 Altitude : 4 300 m

 Km au compteur : 17 576

 Km du jour : 237

  

JEUDI 19 AVRIL 2012

  - 2° (à 7 H) / 8° (à 9 H) / 28° - Soleil

 La nuit a été bonne malgré l’altitude ; nous nous améliorons, bientôt nous serons de vrais Andins !

 Nous assistons au lever du soleil sur la lagune et les montagnes. Hier nous nous étions arrêtés à la 1ère lagune, Miscanti. Ce matin nous poursuivons donc jusqu’à la 2ème, située juste derrière, la lagune Miniques, avec ses beaux reflets verts dans l’eau. Autour de nous, pleins de vigognes !

 

 LAGUNA MIMIQUES (3)

 

Nous quittons ce lieu magnifique et redescendons la montagne.

Nous apercevons des mini lagunes cachées dans le creux des montagnes alentour.

DESCENTE DES LAGUNES MISCANTI-MIMIQUES (2)

Sur le bord de la piste, nous retrouvons de nouveau de belles fleurs bleues. Cette fois je n’oublie pas de les photographier, avant que Gaétane me dise qu’on ne voit que du minéral sur nos photos !

DESCENTE DES LAGUNES MISCANTI-MIMIQUES (6)

DESCENTE DES LAGUNES MISCANTI-MIMIQUES (7)

Nous apercevons maintenant au loin le salar perdu dans l’Atacama.

DESCENTE VERS LE SALAR D'ATACAMA (6)

 

Les détails et les couleurs sont de plus en plus précis ; nous atteignons la fin d’une descente magnifique, de 2 000 m de dénivelé, le salar se situant à 2 360 m. Il est 11 H et la température a fait un bon pour atteindre maintenant 17°.

 Nous reprenons la route passant par SOCAIRE et bifurquons à CAS pour prendre la piste, direction Antofagasta.

Nous allons maintenant longer le Salar sur des kilomètres. Sa couleur varie : blanc, beige, ocre, sous l’effet des vents de sable. 

 SALAR D'ATACAMA (5)

SALAR D'ATACAMA (4)

A l’extrémité  du salar, nous apercevons un gros chantier. La route s’en approche progressivement et nous longeons, sur plusieurs km, des énormes montagnes de sel.

 

 MINE DE SEL (2)

MINE DE SEL (6)

 

La piste quitte le salar et nous voici en plein cœur du désert de l’Atacama, l’un des plus arides du monde. Des étendues rocheuses à perte de vue, une terre craquelée par la chaleur intense, des volcans aux cimes enneigées. On aurait presque le vertige tellement l’impression d’espace est sans limites ; l’horizon semble fuir.

  La piste est maintenant envahie de camions ; la moitié sont des camions benne bâchés qui descendent vers la côte et l’autre moitié sont des camions citernes d’acide sulfurique qui montent vers le salar. On se demande que peut-on faire avec une quelle quantité d’acide sulfurique !

  Enfin, nous apercevons l’immense Océan Pacifique ; nous avons ainsi traversé, en 2 mois, le Continent Sud Américain et descendu, dans la journée, 4 300 m.

  Nous atteignons ANTOFAGASTA, une ville accrochée à la montagne, face à la mer.

ANTOFAGASTA (1)

  Nous avons la chance de trouver, dès notre arrivée, un petit parking face à la plage où nous allons pouvoir bivouaquer. (Il se trouve juste après le centre commercial LIDER).

 

 ANTOFAGASTA (3)

 

Une femme et des jeunes viennent discuter et nous confirment que nous pouvons dormir là sans problème.

 Nous allons faire nos courses au centre commercial où se trouve un grand hypermarché, bien achalandé.

 Nous allons passer une bonne nuit à altitude 0, bercés par le bruit des vagues.

 Altitude : 0 m

 Km au compteur : 17 932

 Km du jour : 356

 

VENDREDI 20 AVRIL 2012

5° / 27° - Soleil

Lorsque nous nous levons, il est vrai un peu tard, à 8 H 15, le parking est plein. En fait, tout près il y a un grand bâtiment qui semble être une administration ; ceci explique qu’hier, lors de notre arrivée à 17 H 15, le parking était vide.

 Alors que nous nous préparons pour aller au marché aux poissons situé non loin, on ressent une secousse dans le camion.

 Jusqu’à présent, nous pensions que le camion était un peu gros ; et bien, un type a reculé et n’a pas vu le camion ! Il a cogné l’angle arrière de son pick up dans la cornière de la cellule. Heureusement les cornières sont renforcées et le trou est petit. Comme on ne se comprend pas, pas facile ; ils finissent par nous tendre 100 000 Pesos (soit 15,70 €) pour partir. On refuse ; ils nous font comprendre que c’est ça ou rien et s’apprête à partir. On leur montre qu’on relève la plaque d’immatriculation et qu’on va aller à la police. Le gardien du parking comprend qu’on parle de police et interpelle un type qui fait son jogging et qui est un policier. Son espagnol est plus compréhensible. Il appelle le bureau de police qui arrive rapidement. Voyant le tout petit trou, la police fait un peu la mou. Elle prend les papiers de chacun, discute et tranche pour que le fautif nous donne 150 000 Pesos en nous disant que la fibre de verre ne coûte pas chère. Un autre type nous dit également qu’il vaut mieux prendre l’argent car les gens n’ont pas de papiers, je suppose, pas d’assurance.

 L’histoire est réglée, Jean-Marc n’aura plus qu’à colmater avec de la fibre de verre qu’il a d’ailleurs emmenée !

 Nous marchons jusqu’au marché situé en bord de mer et envahi par les pélicans. C’est une petite halle aux poissons ; tous les vendeurs ont la même chose : des poissons énormes ressemblant à du thon et des filets de poisson blanc ; c’est la pêche de la nuit. Nous prenons des deux ; cela fait 2 mois que nous n’avons pas mangé de poisson, l’Argentine étant le pays de la viande. Nous pouvons déjà dire que les filets blancs sont plus que délicieux.

 N’ayant pas de connexion wifi, nous quittons le parking et allons nous stationner sur un autre, devant l’université. La connexion ne fonctionne pas mais nous discutons avec un type qui fait des photos. Il avait apparemment déjà vu le camion à San Pedro et est tout content de pouvoir nous parler. Il nous indique tous les beaux coins de la côte et nous donne même son atlas routier du Chili, beaucoup plus détaillé que notre carte.

Nous essayons un 3è parking et c’est le bon. La réception wifi est bonne et l’emplacement superbe, face à la mer, surplombant les rochers, juste derrière l’hôtel Radisson.

 Nous y passons un bon bout de temps avant de reprendre la route, direction le Paranal situé à 120 km.

 Une belle route goudronnée, toute neuve, a remplacé la piste décrite comme pas facile. Nous nous arrêtons au pied de la montagne, à quelque km de l’Observatoire. Demain matin nous y serons donc rapidement.

 Avant de se coucher, JM va jeter un œil au ciel, Paranal oblige. Il n’est pas déçu. Les galaxies sont au rendez-vous, visibles à l’œil nu ; par contre, le ciel est tellement étoilé, qu’il est difficile d’y repérer les planètes.

 Altitude : 2 070 m

 Km au compteur : 18 067

 Km du jour : 135

   

SAMEDI 21 AVRIL 2012

 Nous grimpons la dernière montagne pour atteindre le site du PARANAL, à 2600 m., en plein désert d’Atacama. Nous avons rendez-vous pour la visite de 10 H. Des années que JM en rêve, nous y voilà…

 Le désert est parfait : aride, pas une plante, pas un animal et même les nuages n’osent approcher …

  PARANAL (1)

 La visite commence par la projection d’un court documentaire sur les performances des télescopes.

 Nous partons ensuite en convoi gravir le Paranal pour arriver sur la plateforme créée en dynamitant le sommet de la montagne. Sur cet immense terrain parfaitement plat, sont installés les 4 télescopes de 8,2 m. et les 4 petits, mobiles, de 1,8 m.

 

 PARANAL (5)

 Nous pénétrons dans le bâtiment d’un des télescopes et découvrons un engin énorme.

 PARANAL (8)

 C’est un enchevêtrement de tubes métalliques, de fils électriques et de boîtiers de toutes tailles. Voilà ce qu’est un télescope moderne.

 Il faut monter sur une passerelle, 5 ou 6 m. plus haut, pour découvrir son miroir, cette impressionnante merveille en verre recouvert d’une mince couche d’aluminium.

 PARANAL (11)

 Il faut être attentionné pour bien le voir, immense et concave, percé en son centre pour laisser passer l’image de l’univers concentrée sur un plus petit miroir, une dizaine de mètres plus haut.

 Puis nous nous rendons dans la salle de commande des télescopes. Ce sont en fait de simples bureaux et toutes les commandes sont effectuées via les ordinateurs.

 PARANAL (19)

 Le guide nous explique que les 4 télescopes + les 4 auxiliaires peuvent fonctionner ensemble, en rassemblant chacune de leurs images.

 PARANAL (17)

 Chaque télescope a un pouvoir d’observation de 4 billions de fois supérieur à l’œil nu ; si les 8 télescopes sont couplés, les astronomes peuvent voir des détails jusqu’à 16 fois plus petits qu’avec un seul télescope.

 Enfin, nous visitons l’hôtel de 108 chambres réservé aux astronomes. C’est un bâtiment enterré, s’intégrant parfaitement dans le paysage, qui possède un énorme dôme vitré.

 L’intérieur semble très confortable, avec jardin tropical,  piscine, sauna, bibliothèque, salle de cinéma, restaurant …

 PARANAL (27)

 La visite s’achève et nous quittons le monde des étoiles pour retrouver celui du désert en empruntant l’immense descente qui nous ramène sur ANTOFAGASTA.

 Nous retournons nous stationner derrière l’hôtel Radisson, face aux rochers.

 Le soir, la mer se déchaîne et vient frapper les rochers ; nous sommes aux 1ères loges pour admirer les jets d’écume.

 Altitude : 0 m

 Km au compteur : 18 220

 Km du jour : 153

 

DIMANCHE 22 AVRIL 2012

 Nous décidons de faire une pause pour nous mettre à jour aux niveaux documents, coups de fil à la famille, aux amis.

 

 ANTOFAGASTA (13)

 Il faut aussi que nous prenions le temps de digérer tous les merveilleux sites que nous avons vus.

  ANTOFAGASTA (14)

  Ce sera donc une journée sans déplacement.

 Altitude : 0 m

 Km du jour : 0

  

LUNDI 23 AVRIL 2012

 Nous quittons notre petit coin tranquille en début d’après-midi pour reprendre la route. Notre boucle est terminée et nous remontons vers le Nord, direction Calama.

 Plusieurs mines étant disséminées dans cette région, nous voyons énormément de gros camions et d’engins exceptionnels en convoi spéciaux.

 Nous nous arrêtons à une soixantaine de km avant Calama, dans un petit village, SIERRA GORDA, pour ne pas passer la nuit près de la route poussiéreuse et bruyante.

 Altitude : 1 640 m

 Km au compteur : 18 372

  du jour : 152

  

MARDI 24 AVRIL 2012

 7° / 22° - Soleil et nuages

Nous poursuivons jusqu’à CALAMA.

 Nous allons à l’Office de tourisme pour nous inscrire à la visite de la mine de CHUQUICAMATA pour cet après-midi.

 Nous passons ensuite au bureau de change pour prendre quelques Bolivianos car nous devrons payer le passage de la frontière en Bolivie.

 Nous revenons par le marché central faire le plein de nourriture, toujours en prévision de notre passage en Bolivie.

 Nous avons juste le temps de déjeuner en vitesse avant de nous rendre au bureau de la mine, au nord de la ville, pour le départ de 13H30. Un bel autocar nous emmène à la mine située à 16 km au nord de Calama.

 L’exploitation de la mine de cuivre a débuté en 1915 sous la direction d’une famille américaine. En 1971, l’état chilien récupère la mine qui demeure aujourd’hui la plus grande mine à ciel ouvert du monde.

 C’est un immense cratère de 5 km de long, 3 km de large et 1 km de profondeur.

 MINE DE CHUQUICAMATA (20)

 MINE DE CHUQUICAMATA (25)

 94 camions gigantesques, de 250 tonnes, de 7 m de haut, avec des roues de 4 m de diamètre, font un balai incessant, 24 H / 24, pour remonter le minerai de la mine.

 MINE DE CHUQUICAMATA (13)

 MINE DE CHUQUICAMATA (23)

 MINE DE CHUQUICAMATA (17)

 2 minerais sont extraits de cette mine : de l’oxyde et sulfure de cuivre.

 Tous deux, après transformation, fournissent du cuivre dont 36 % sont envoyés en Chine.

 Depuis 2008, la ville de Chuquicamata est une ville fantôme. Pour raison de sécurité, elle a été évacuée et dorénavant tout le monde vit à Calama.

 MINE DE CHUQUICAMATA (11)

 

 Avant de quitter Calama, nous faisons des réserves de gasoil en prévision de notre périple vers la Bolivie et espérions pouvoir également y faire le plein d’eau car depuis une semaine, c’est une denrée très rare. Malheureusement, la station service n’a pas de robinet d’eau non plus. Nous supposons que l’eau y est très chère car nous sommes en plein désert d’Atacama !

 Nous prenons la route, direction la frontière bolivienne.

 Nous nous stoppons pour le bivouac à CHUI-CHUI. Nous y étions déjà passés au début de notre boucle Atacama, et cette fois, l’église est ouverte. Le ciel ne nous abandonne pas ; il y a un robinet et un tuyau dans la cour de l’église !

 2 femmes veillent sur l’église et nous donnent leur accord pour prendre un peu d’eau. Nous déposons bien-sûr notre contribution dans le tronc de l’église.

 L’église est aussi intéressante à l’intérieur que de l’extérieur. Tout y est hyper ancien mais joli.

 Au dos de l’église, un très vieux cimetière ; dommage il n’y a plus aucune inscription sur les tombes.

 EGLISE DE CHUI-CHUI (4)

 Nous nous installons près du torrent pour la nuit.

 Altitude : 2 530 m

 Km au compteur : 18 485

 Km du jour : 113

 

MERCREDI 25 AVRIL 2012

 3° / 18° - Nuages

 Peu après avoir quitté CHUI-CHUI, direction Ollagüe, la route devient une piste avec pas mal de trous.

 De gros nuages noirs assombrissent encore plus la couleur des montagnes déjà foncée.

 De plus, un vent fort et froid souffle.

 ROUTE CHUI-CHUI A OLLAGUE (1)

 Tout doucement, nous quittons le désert d’Atacama ; les montagnes se rapprochent ; les vallées deviennent plus étroites ; le bas des montagnes reverdit.

 Nous passons le col d’Ascotan à  4 000 m, entre les volcans.

 Nous rentrons maintenant dans le salar d’Ascotan ; il est immense. La piste le traverse partiellement ; elle est très chaotique.

 ROUTE CHUI-CHUI A OLLAGUE (8)

 La ligne de chemin de fer traverse également le salar ; un moment, nous faisons la course avec le train et nous gagnons !

 ROUTE CHUI-CHUI A OLLAGUE (4)

 Nous atteignons le village de Ollagüe ; on est au bout du monde.

 C’est là que nous avons décidé de passer la frontière !

 OLLAGUE FRONTIERE CHILI BOLIVIE (4)

 Comme il est midi et que j’ai faim, nous décidons de déjeuner d’abord, ce qui n’était peut-être pas une bonne idée …

 Lorsque, à 13 H 30, nous nous rendons au bureau immigration de l’Argentine pour effectuer notre sortie du pays, nous devons frapper à la vitre du bureau pour que quelqu’un vienne car le hall est vide.

 Quand à l’entrée sur la Bolivie, elle est vraiment épique et nous prendra plus de  2 H.

Il faut d’abord trouver le bureau de l’immigration qui se trouve 300 m plus loin, à la gare. Nous devons donc traverser les voies et passer entre les 2 immenses trains stationnés pour nous y rendre. En échange de ces efforts, nous demandons un visa de 90 jours au lieu de 30. Le policier tique un peu mais nous l’obtenons.

 Nous revenons à la barrière où se trouve le bureau des douanes. Tous les bureaux sont vides.  Après avoir été plus que patients, nous sommes obligés de faire aller chercher quelqu’un. 2 énergumènes arrivent dont l’un semble avoir bien bu. Il allume l’ordi et met la musique. Il nous fait écouter ; c’est Santana et il est tout étonné que l’on connaisse. Heureusement, le 2è s’installe sur un autre micro et nous établit les documents. Nous réclamons de nouveau 90 jours pour le véhicule, et ça passe.

 En allant payer, j’ai l’explication des bureaux vides : 5/6 hommes sont entassés dans un tout petit local et regardent un match de foot ! On pouvait attendre longtemps ; il faut dire qu’aucun véhicule ne s’est présenté, à part nous …

 Voilà notre court passage au Chili s’achève. Nous y avons découvert énormément de belles choses malgré le peu de temps passé ! Nous comptons bien y revenir pour continuer la visite.

 

 

 

 

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