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GRANDE AVENTURE EN VOYAGE
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30 novembre 2012

CHILI ET ARGENTINE - IV - DU DETROIT DE MAGELLAN A FUTALEUFU

CHILI ET ARGENTINE - IV

 

DU DETROIT DE MAGELLAN A FUTALEUFU

 

Du 27 OCTOBRE  au  27 NOVEMBRE  2012

 

CARTE_CHILI_2

 

CHILI

 

SAMEDI 27 OCTOBRE 2012

 Le détroit de Magellan franchi, nous rentrons dans une nouvelle région chilienne, celle de Magallanes qui est une zone de steppe froide.

 

CHILI - PARC ¨PALI AIKE (28) RENARD

 Nous rejoignons rapidement le Parc National PALI AIKE, volcanique et sauvage. Différents sentiers sont prévus, au sein de la nature. 

 Malgré le vent très fort, nous partons sur le sentier de la grotte. La petite grimpette avec le vent de face est plutôt sportive mais heureusement assez brève.

 CHILI - PARC ¨PALI AIKE (2) SENTIER DE LA GROTTE

 Les falaises de roches sont superbes mais difficile de s’arrêter au Mirador ; c’est intenable et je dois me cramponner à la barrière pour éviter de décoller.

La vue est néanmoins superbe.

 CHILI___PARC__PALI__AIKE__5__SENTIER_DE_LA_GROTTE

 Nous rejoignons le camion et allons nous stationner au maximum à l’abri des rochers de lave, pour la nuit.

 Le soleil a la bonne idée de se coucher juste derrière.

 CHILI___PARC__PALI__AIKE__12__BIVOUAC

 Km au compteur : 39 324

Km du jour : 216

  

DIMANCHE 28 OCTOBRE 2012

4° / 9° - Nuages et éclaircies

 Le vent nous bercera toute la nuit et tellement bien, que nous ouvrons les yeux à 9 H !

 Nous profitons du spectacle, au milieu de ce monde minéral et animal ; les guanacos broutent tranquillement, les lapins gambadent et le noir des roches volcaniques s’éclaircit doucement sous le soleil.

 Il y a un sentier de randonnée qui va au cratère et cela nous tente bien. Encapuchonnés, nous traversons la steppe rapidement, poussés par le vent.

Le sentier se fraye ensuite un passage à travers les blocs de lave ; ils ont eu le temps de refroidir, l’éruption volcanique qui a formé ce cratère a eu lieu il y a … 170 000 ans.

 CHILI___PARC__PALI__AIKE__20__SENTIER_DU_CRATERE

 C’est très beau, malgré les conditions difficiles.

 CHILI___PARC__PALI__AIKE__16__SENTIER_DU_CRATERE

 Le belvédère nous attend à 1,7 km ; nous y trouvons un petit refuge dans le creux des rochers pour admirer le fond du cratère entourés de parois rocheuses.

 CHILI___PARC__PALI__AIKE__17__SENTIER_DU_CRATERE

 CHILI___PARC__PALI__AIKE__19__SENTIER_DU_CRATERE

 Le plus dur reste à faire, le retour, avec un vent de face et de travers. Ce sera un bon exercice physique où, maintes fois, des bourrasques de vent me pousseront sur le côté du sentier.

 En chemin, nous prenons quand même le temps d’admirer les roches de près.

 CHILI___PARC__PALI__AIKE__24__SENTIER_DU_CRATERE

 Une super ballade, même si nous sommes néanmoins bien contents de rentrer nous réfugier dans le camion.

Pendant quelques minutes, j’ai l’impression bizarre d’avoir le visage aplati, tellement il a été heurté par le vent et le froid.

 Pour le déjeuner, nous allons nous stationner près de la lagune Ana et l’admirons du camion, sans faire le sentier de randonnée. Même Jean-Marc n’arrive plus à maintenir les portières du camion et du coup, nous passons par l’intérieur.

 Nous quittons ce parc, bien beau, où nous avons vu plein de guanacos, gros oiseaux aux longs becs effilés, lapins et 2 beaux zorros, c’est-à-dire des renards gris.

 CHILI___PARC__PALI__AIKE__30__RENARD

 Nous allons poursuivre notre chemin par une piste en cailloux, pas terrible sur sa première partie. Elle a surtout l’air d’être utilisée pour l’exploitation des gisements de gaz des alentours. Puis nous traversons la steppe avec ses troupeaux de guanacos, autruches, quelquefois de moutons et quelques pistes menant vers des estancias. Nous y roulons à 40 à l’heure, vu son état et le vent latéral qui ne faiblit pas. Même les oiseaux sont obligés de voler en travers et penché sur le côté.

 Le dernier tronçon de piste devient plus joli, légèrement vallonné, avec des petites  lagunes et de très belles couleurs.

 Nous effectuons les derniers 100 km sur une route composée de plaques de béton et atteignons enfin PUERTO NATALES, après 5 H de route.

Dès l’entrée en ville, le vent semble moins fort et nous nous stationnons en surplomb de la baie pour dormir.

 Km au compteur : 39 564

Km du jour : 240

 

LUNDI 29 OCTOBRE 2012

5° / 14° - Nuages et éclaircies

 L’accalmie a été de courte durée, et les bourrasques de vent nous réveillent tôt.

 Nous allons faire un tour dans la ville ; située au bord du fjord, sur la baie de la « dernière espérance », les sommets enneigés lui font face.

 CHILI___PUERTO_NATALES

 Nous faisons notre pause déjeuner le long de la baie, à la sortie de la ville, devant un grand lodge qui a une connexion wifi non sécurisée.

 En fin d’après-midi, nous nous décidons à prendre la piste qui mène à l’entrée sud du parc Torres del Paine. Elle n’est pas en bon état, pleine de trous, mais le paysage de montagne est superbe.

 PISTE_PUERTO_NATALES_A_LAC_PORTENO__3_

 Nous nous arrêtons bivouaquer à mi-chemin, près du lac PORTENO. Il fait bon, il n’y a pas de vent ; cela fait du bien, c’est reposant.

 Km au compteur : 39 627

Km du jour : 63

 

 MARDI 30 OCTOBRE 2012

5° / 12° - Nuages et soleil

 Il ne nous reste qu’un petit tronçon de piste pour atteindre le parc. Soudain, nous apercevons une masse blanche entre les montagnes ; notre 1er glacier, le glacier Grey ! Nous nous stoppons au Mirador pour l’admirer.

 MIRADOR_AVANT_TORRES_DEL_PAINE__1_

 MIRADOR_AVANT_TORRES_DEL_PAINE__3__VUE_SUR_GLACIER_GREY

 En montant dans la cellule, nous constatons qu’il y a encore de l’eau par terre. A chaque fois que nous faisons de la piste, le sol a des coulures d’eau. L’arrêt sera donc plus long que prévu ; on vide tous les placards pour atteindre les coffres à eau mais aucun ne fuit, tous les bouchons sont bien serrés. Affaire à suivre …

 Nous rentrons dans le PARC TORRES DEL PLAINE (il vaut mieux oublier son prix exorbitant pour les étrangers, 18 000 $ Ch.), classé Réserve de la biosphère par l’Unesco en 1978.

 Nous nous dirigeons vers le parking du Lago Grey, avec quelques arrêts photos. Nous déjeunons en vitesse et partons pour la rando de 2 H qui mène au Mirador du Glacier Grey. Après un passage dans la forêt, nous arrivons sur la plage qui longe le lac Grey.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__1____SENTIER_GLACIER_GREY

 Le glacier a libéré de superbes icebergs qui flottent sur le lac ; avant de disparaître, les icebergs nous offrent de beaux morceaux de cristal ciselés.

PARC_TORRES_DEL_PAINE__12____SENTIER_GLACIER_GREY

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__7____SENTIER_GLACIER_GREY

C’est de toute beauté ; le glacier tout au fond, les pics enneigés, le lac, les icebergs…

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__20____SENTIER_GLACIER_GREY

 Nous continuons jusqu’au mirador pour admirer les icebergs de plus près. Ils sont magnifiques, tout en dégradé de bleu.

PARC_TORRES_DEL_PAINE__15____SENTIER_GLACIER_GREY

Nous apercevons également le glacier mais les jumelles sont bien nécessaires.

PARC_TORRES_DEL_PAINE__19____SENTIER_GLACIER_GREY

Nous reprenons le camion et parcourons plusieurs pistes qui traversent des zones herbeuses, longent de superbes lacs, s’approchent des sommets enneigés. Nous traversons aussi toute la zone qui a été ravagée par un incendie en Décembre dernier ; le sol noirci et les arbres morts en témoignent.

 Nous ferons également un autre petite rando vers la Cascade « Chico » mais pas super.

 Notre dernière ballade sera à la Cascade « Grande » ; le trajet n’est que de 500 m mais le vent violent nous empêche d’avancer ; c’est 500 m de galère, surtout pour moi car j’ai l’impression de faire 1 pas en avant et 2 en arrière. La cascade et son environnement sont jolis mais nous ne risquons pas de nous y éterniser.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__30____CASCADE_GRANDE

 Nous sommes apparemment dans un couloir où le vent a l’habitude de s’engouffrer puisque des panneaux mettent en garde.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__31____CASCADE_GRANDE

 Il est temps de chercher un bivouac ; inutile de vous préciser que ce sera … près d’un lac, un peu abrité du vent. Nous avons juste le temps de dîner, avant qu’un Guarda Park vienne frapper et nous informer qu’il faut dormir au camping ou près d’un des postes de Gardes ; ils craignent surtout qu’on fasse un feu de camp.

 Nous faisons une vingtaine de km pour trouver un poste de rangers mais le terrain qui se trouve devant n’est pas plat ; ils nous disent de descendre 500 m plus bas, près de la rivière ; c’est bien la peine ! Il fait nuit, il nous faudra attendre demain matin pour voir le décor.

 Km au compteur : 39 738

Km du jour : 111

 

MERCREDI 31 OCTOBRE 2012

5° / 12° - Nuages et soleil ; une petite averse

 Ce matin, les gros nuages nous empêchent d’avoir une belle lumière ; du coup, tous les petits cours d’eau qui nous entourent semblent tristounets.

 Nous allons nous stationner au départ du chemin de randonnée qui mène au Mirador des Torres (tours) del Paine. Nous n’avons pas l’intention de faire toute la randonnée car elle demande 5 H de grimpette et 4 H pour le retour. Par contre, si le temps s’éclaircissait, nous pourrions en faire une partie en espérant que cela nous permettrait quand même d’apercevoir ces fameuses tours. Ce sont elles qui ont donné le nom au Parc National ; elles sont donc un peu le clou du spectacle mais il est difficile de les voir car elles sont assez rarement dégagées. Pour l’instant, nous avons le spectacle sans les artistes car toute la chaîne de montagnes est dans les nuages.

Nous profitons de l’attente pour travailler sur nos photos, faire du tri et du classement.

 Alors que nous déjeunons, le temps se dégage. Nous partons rapidement sur le sentier qui grimpe en permanence.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__33____SENTIER_MIRADOR_TORRES_DEL_PAINE

 Plus nous nous élevons et plus le panorama devient beau ; nous voyons pas moins que 5 lacs et lagunes qui se détachent entre les collines d’en face.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__34____SENTIER_MIRADOR_TORRES_DEL_PAINE

 De beaux arbustes fleuris apparaissent également.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__37____SENTIER_MIRADOR_TORRES_DEL_PAINE

 Au bout d’une heure quinze, alors que nous sommes déjà bien épuisés, de gros nuages arrivent et enveloppent de nouveau la montagne. Tout s’obscurcit et quelques gouttes commencent à tomber ; nous décidons donc de redescendre. Nous n’avons pas aperçu les tours mais en consolation, nous avons fait une belle ballade et vu de beaux paysages.

 C’est le problème du sud de la Patagonie, le temps change à une vitesse incroyable ; nous avions trop chaud et en quelques minutes, nous sentons le froid tomber.

 Nous reprenons le camion et faisons quelques autres pistes qui traversent le parc. Nous traversons des collines bien vertes où plein de guanacos gambadent.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__44_

 Nous allons jusqu’au Parc de Rangers de la Laguna Azul pour demander l’autorisation de passer la nuit près du lac tout proche. Le garde nous donne son accord et nous indique même, que près de la maison située en face, on peut voir les Tours. Nous nous installons sur l’herbe d’une aire de pique-nique, face à la montagne, au bord du lac.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__45____BIVOUAC_LAGUNA_AZUL

 Le ciel est dégagé tout autour de nous, sauf sur les hauts sommets, toujours cachés par les nuages. Nous ne désespérons pas et surveillons sans cesse. A 20 H, bingo, les nuages commencent à se dissiper et les tours apparaissent progressivement.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__46____BIVOUAC_LAGUNA_AZUL

 Nous en profitons pendant 1 H, jusqu’à ce que la lumière faiblisse puis plonge le massif dans le noir. Nous sommes ravis, nous avons vu ces fameuses trois tours, montagnes aux formes élancées qui culminent à 2 900, 2 850 et 2 600 m d’altitude.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__51____BIVOUAC_LAGUNA_AZUL

 Km au compteur : 39 774

Km du jour : 36

  

JEUDI 1er NOVEMBRE 2012

6° / 12° - Pluie / Nuages / Eclaircies

 Il a plu dans la nuit et cela continue ce matin ; un vrai temps de 1er Novembre, mais pour nous cela ne devrait pas durer longtemps ; nous pensons à vous tous qui rentrez dans l’hiver et on avoue que nous sommes bien contents d’y échapper.

 En attendant l’amélioration, nous nous remettons au travail sur les ordi.

 En fin de matinée, nous profitons d’un rayon de soleil pour partir faire une ballade le long du lac Azul. Il porte bien son nom, éclairée par le soleil, l’eau est effectivement bien bleue.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__55____LAGUNA_AZUL

 Nous déjeunons sur place pour profiter encore de ce cadre majestueux même si les nuages restent accrochés aux montagnes et les tours bien cachées derrière.

 Nous faisons un dernier circuit sur les pistes du parc au travers des collines, accompagnés par le vent qui a bien forci.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__57_

 Un versant est particulièrement bien décoré, avec pleins de petits bosquets fleuris.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__62____BOSQUETS_FLEURIS

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__58____BOSQUETS_FLEURIS

 Notre dernier arrêt sera pour la Cascade Paine aux eaux tumultueuses et la rivière d’un superbe vert laiteux.

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__69____CASCADE_PAINE

 PARC_TORRES_DEL_PAINE__71____CASCADE_PAINE

 Nous prenons le chemin de la sortie et nous stoppons de nouveau ; 3 condors majestueux tournent au dessus d’une colline. Peut-être intrigués par le camion, ils viennent effectuer leur ballet aérien juste à côté, nous permettant d’admirer le bel anneau blanc qui entoure leur cou.

 La piste continue à nous offrir de beaux paysages, particulièrement lorsque nous longeons le lac Sarmiento.

 PISTE_PARC_TORRES_DEL_PAINE_A_CERRO_CASTILLO

 Nous arrivons rapidement à CERRO CASTILLO, un village dont nous faisons le tour sans apercevoir âme qui vive. Le 1er Novembre doit également être férié ici et vu la force du vent, chacun doit être enfermé chez soi.

 Nous nous stationnons dans l’un des rues pour éviter d’être en plein vent.

Nous allons y rester pour la nuit car la frontière avec l’Argentine est à la sortie du village et nous avons des provisions à finir avant de passer la douane.

 Les territoires de l’Argentine et du Chili étant un peu enchevêtrés, il nous faut de nouveau repasser en Argentine pour continuer la suite du voyage.

 Nous ne savons pas si le vent a tourné ou si il a encore forci, mais nous sommes trop ballottés. Avant de nous coucher, nous changeons de place et allons nous cacher derrière les grands bâtiments techniques du village. Là, c’est le calme parfait.

 Km au compteur : 39 849

Km du jour : 75

 

VENDREDI 2 NOVEMBRE 2012

5° / 12° - Soleil – Nuages – Pluie en fin de journée

 Dès le matin, nous effectuons notre sortie du Chili, très rapidement.

 Une dizaine de km plus loin, c’est l’entrée en

 

ARGENTINE

 

par le PASO RIO DON GUILLEMO. Le petit bureau de douane est bien cool ; on y remplit encore les documents à la main avec un carbone. La table de ping-pong est là pour occuper les longues heures sans visiteurs. Nous passons, sans aucun contrôle sanitaire.

 DOUANE_ENTREE_ARGENTINE

 Après un petit tronçon bitumé, nous bifurquons sur la Ruta 40, cette fameuse route qui traverse toute l’Argentine, le long de la Cordillère des Andes, jusqu’à la frontière avec la Bolivie.

Le paysage est joli ; des couleurs pastels, brunes et kakis avec en arrière-plan, des immenses montagnes enneigées. Puis nous rejoignons un univers plus désertique avec une route bordée de collines recouvertes de petites touffes d’herbes bien drues.

 U vent très fort nous accompagne et nous sommes obligés de nous réfugier derrière de grands arbres pour faire notre pause déjeuner.

 Cette route nous mène à EL CALAFATE,  petite ville très touristique, aux belles boutiques habillées de bois. Tout se concentre dans sa rue principale, magasins de souvenirs, agences, restaurants ainsi que le Centre d’information du Parc National Los Glaciares. C’est la porte d’accès au Glacier Perito Moreno et il semble y avoir plus de touristes que d’habitants.

 EL_CALAFATE

 Nous passons la fin de journée sur internet, avec une très bonne connexion.

 Le soir on frappe, c’est Hervé, qui en se baladant, a vu le camion. Nous nous étions perdus de vue depuis une dizaine de jours, bien que nous ayons fait le même trajet, les mêmes parcs.

 

Km au compteur : 40 064

Km du jour : 215

  

SAMEDI 3 NOVEMBRE 2012

6° / 11° - Pluie – Eclaircies – Pluie

Vu le mauvais temps, nous restons en ville pour profiter d’internet. Nous avons pas mal de recherches à faire, autant en profiter.

 Nous consultons la météo et décidons d’attendre mercredi prochain pour aller au Glacier Perito Moreno. Cela devrait être un jour ensoleillé alors que la pluie s’invite tous les autres jours. En attendant, nous irons près du lac et en profiterons pour nous mettre à jour.

 Dans l’après-midi, nous nous décidons à partir pour le Lac ROCA. La route suit le lac Argentino puis nous bifurquons sur la piste qui mène au lac Roca. Avec la pluie, la piste est plutôt boueuse et glissante. Nous avançons jusqu’au camping libre situé dans un superbe endroit arboré, au bord du lac.

 La pluie se remet à tomber et nous l’entendons jusqu’à ce que nous nous couchions. C’est le seul bruit, nous sommes seuls sur l’aire de camping.

 Km au compteur : 40 146

Km du jour : 82

 

DIMANCHE 4 NOVEMBRE 2012

6° / 18° - Couvert / Soleil

La pluie, qui n’a pas cessé de la nuit, se calme enfin vers 9 H et, progressivement, les éclaircies puis le soleil reviennent.

 Le lieu est encore bien plus beau sous le soleil ; le terrain est vallonné et arboré, l’herbe rase bien verte, la vue plonge sur le lac et les sommets sont recouverts d’une belle couche blanche toute fraîche. C’est aussi le terrain de jeux de quelques lapins.

 LAC_ROCA__1____BIVOUAC

 Aujourd’hui, ce sera une journée « pause technique » ; entretien divers, lessivage de l’intérieur de la cellule. Les pistes et la poussière qui va avec, laissent des traces …

 LAC_ROCA__3____BIVOUAC

 Dans la journée, quelques argentins viennent faire leur barbecue du dimanche mais nous avons de la chance, nous échappons au coffre de voiture ouvert avec la musique à fond.

 Le soir, Christine, Hervé et Luana nous rejoignent. Nous finissons la soirée ensemble.

 Km du jour : 0

  

LUNDI 5 NOVEMBRE 2012

7 ° / 14° -  Petite pluie / Soleil

Journée de détente ; barbecue le midi tous ensemble ; nous déjeunons même dehors, un peu abrité du vent par le véhicule.

 Comme promenade digestive, nous nous offrons la montée vers le CERRO DE LOS CRISTALES. C’est une randonnée de 7 H que nous n’avons pas l’intention de tenter mais nous voulons en faire une partie.

 LAC_ROCA__12____CERRO_CRISTALES

La pente est raide mais la vue sur les trois lacs (Lago Argentino, Brazo Rico et Lago Roca), aux nuances différentes, est superbe.

 LAC_ROCA__6____CERRO_CRISTALES

 Nous apercevons également, au loin, le fameux glacier Perito Moreno.

 LAC_ROCA__7____CERRO_CRISTALES

 En chemin, nous admirons plein de petites fleurs différentes au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude.

 LAC_ROCA__9____CERRO_CRISTALES

 Au retour, un bel oiseau au poitrail bien rouge vient poser pour nous.

 LAC_ROCA__10____CERRO_CRISTALES

 Une belle ballade de 3 H dans un cadre splendide.

 La journée se termine par une longue pause papotage.

 Km du jour : 0

  

MARDI 6 NOVEMBRE 2012

6° / 15° - Pluie – Eclaircies

 Il a encore plu dans la nuit et cela continue en début de matinée.

 Christine & Hervé partent pour El Calafate et nous y attendrons. Nous hésitons à aller au Perito Moreno aujourd’hui car le temps s’est éclairci mais les montagnes restent dans les nuages.

A 11 H 15, nous décidons finalement de tenter car des coins bleus apparaissent dans le ciel. Nous quittons ce bivouac vraiment bien tranquille et très agréable, dans un décor 3 ou 4*.

 Peu de temps après notre départ, nous voyons un véhicule avec cellule stoppé sur la piste, capot ouvert. Ce sont des allemands dans un véhicule de location argentin. Le moteur s’est soudain arrêté et ne redémarre pas. Nous décidons de les tirer jusqu’à un endroit où ils pourront trouver de l’aide. Nous nous arrêtons près d’une estancia et Jean-Marc va leur demander si ils peuvent téléphoner. Ils appellent effectivement le poste de rangers du parc et un véhicule arrive rapidement. Nous les laissons donc entre de bonnes mains et reprenons la piste où nous voyons plein de gros lièvres.

 Une dizaine de km plus loin, nouvel obstacle, un troupeau de bovins est en plein voyage sous la garde de gauchos. Les bêtes, apeurées, se sont stoppées et les gauchos ont du mal à les faire passer le long du camion. Il y plein de petits veaux tous mignons ; 2 sont même transportés dans un pick-up, probablement pas encore capable de faire le trajet.

 PISTE_LAC_ROCA_A_GLACIER_PERITO_MORENO__2_

 Avec ces péripéties, il est 13 H, les nuages se sont réinstallés sur la montagne ; cela ne vaut plus le coup de se rendre dans le parc du glacier aujourd’hui.

Nous nous arrêtons déjeuner sur le bord de la piste dans un beau paysage : des petits lacs avec quelques flamands roses, les montagnes autour.

 Nous allons en profiter pour continuer à sélectionner les photos ; nous avions tellement de retard que nous n’avons toujours pas fini.

 Nous nous apercevons que c’est le terrain de jeux de 2 petits renards. Ils se poursuivent et chahutent. L’un a attrapé une proie ; il joue avec comme font les chats avec une souris. Forcément, le travail n’avance pas vite car nous passons plus de temps à regarder les renards que l’ordinateur !

 Dans la soirée, nous finissons le trajet jusqu’à l’entrée du Parc du Glacier PERITO MORENO. Nous nous arrêtons sur l’aire de stationnement puisque nous savons qu’il est interdit de passer la nuit dans le parc.

 Nous sommes devant la porte du parc, prêts pour découvrir cette merveille ; espérons que le temps sera correct demain.

 Km au compteur : 40 179

Km du jour : 33

  

MERCREDI 7 NOVEMBRE 2012

5° / 18° - Soleil

 Nous nous réveillons avec un beau ciel bleu ; super, les prévisions météo étaient bonnes et nous avons eu raison d’attendre jusqu’à aujourd’hui.

 Dès 9 H, nous sommes sur les passerelles métalliques et découvrons enfin ce fameux PERITO MORENO de près.

 GLACIER_PERITO_MORENO__1_

 Une énorme langue de glace avec une falaise de 60 m de haut nous fait face, les pics acérés brillent sous le soleil ; une pure beauté. Nous restons scotchés aux balustrades à le contempler.

 GLACIER_PERITO_MORENO__9_

 Grâce aux passerelles et plateformes, nous pouvons l’admirer sur plusieurs niveaux, de tous côtés et du dessus.

 Nous empruntons le sentier inférieur pour le découvrir d’en bas. La vue est différente mais le glacier toujours aussi majestueux.

 GLACIER_PERITO_MORENO__7_

 Dommage, le vent est froid et au bout de 2 H, nous retournons au camion nous réchauffer et déjeuner.

 Ce glacier est le plus spectaculaire des glaciers andins et le plus facile d’accès.

Véritable montre de 15 km de profondeur sur 5 km de large, il culmine à 60 m au-dessus du lac. Sa superficie est l’équivalent d’une ville comme Buenos Aires.

Classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, il est l’un des glaciers les plus vivants du monde. Une vraie force de la nature : c’est l’un des seuls de la région, même, à gagner de l’espace (près de 2 à 3 m par jour) ; il avance et pénètre doucement dans le lac Argentino et dans son bras, le « Brazo Rico ».

 La glace se forme en haut des montagnes à 2 000 m d’altitude puis descend peu à peu en épousant les reliefs des versants, ce qui explique les nombreux pics acérés et cassés et témoigne de la vie du glacier. L’eau qui s’écoule en permanence sous le glacier contribue à son déplacement.

 Pourquoi les glaciers sont-ils bleus ou blancs ? Pas compactée, la glace laisse filer les bulles d’air où les grandes longueurs d’onde de la lumière se glissent donnant cette couleur blanche à la glace. Par contre, dans la glace compactée, seuls les rayons d’ondes courtes (bleus) passent et donnent ces teintes bleutées si spectaculaires.

 Il est très rare de voir un glacier de si près et à si basse altitude, dans un paysage de vallée boisée.

 Nous repartons une seconde fois pour continuer notre découverte en empruntant maintenant les passerelles vers la face nord.

 GLACIER_PERITO_MORENO__2_

 La température est bien remontée et nous restons un long moment assis au soleil à écouter ce glacier qui vit ; il grince, craque, gronde, résonne ; le moindre morceau de glace qui tombe dans l’eau le fait avec fracas. Le bruit qui se répercute contre les montagnes fait penser à un coup de canon.

 GLACIER_PERITO_MORENO__10_

 Ses aspérités et ses crevasses sont fascinantes.

 La couleur de la glace varie du blanc au bleu-marine, la gamme de nuances étant infinie. En fin d’après-midi, le bleu est si intense qu’on a l’impression qu’une lampe est allumée dans le fond des crevasses.

  GLACIER_PERITO_MORENO__4_

 Nous finissons par prendre le chemin « costera » qui nous ramène vers le camion.

 Une grande journée inoubliable, un grand moment de notre voyage.

 Nous rentrons sur EL CALAFATE ; la route est là aussi superbe.

Nous longeons le lac ARGENTINO, un lac magnifique avec une eau d’une couleur vert laiteux. Les torrents glaciaires entraînent des particules minérales provenant de l’abrasion des glaces sur les rochers. Ces « poussières » ne se posent pas au fond, elles flottent donnant ainsi un aspect laiteux aux eaux du lac. C’est le plus grand d’Argentine par sa superficie 1 560 km². Sur le début du trajet, il est cerné de montagnes puis il s’étale dans une région plus désertique.

GLACIER_PERITO_MORENO__22_

Nous retrouvons Christine & Hervé sur le parking ; ils ont préparé le dîner et nous passons encore une bonne soirée tous ensemble.

 Km au compteur : 40 285

Km du jour : 106

  

JEUDI 8 NOVEMBRE 2012

5° / 14 ° - Nuageux et éclaircies

 La journée commence bien car nous profitons du passage de Fabien sur Noisy pour le joindre par Skype. Cela fait plaisir de l’entendre après de longs mois sans communication téléphonique.

 Après avoir fait tous les pleins, car nous partons pour plusieurs jours sur des pistes désertiques, nous prenons la route tous ensemble.

 La route est très belle et traverse une région désertique avec des montagnes magnifiques, plates, érodées, avec des pics et parfois très plissées. Il y a des quantités de couleurs difficiles à décrire.

 PISTE_EL_CHALTEN_A_TRES_LAGOS__1_

 PISTE_EL_CHALTEN_A_TRES_LAGOS__2_

 Puis nous longeons le beau et grand Lac Viedma avant de commencer à apercevoir le Glacier Viedma. Les nombreux nuages coiffent les montagnes et nous empêchent de voir le Fitz Roy.

 Nous arrivons à EL CHALTEN, situé dans le parc national LOS GLACIARES et allons directement nous informer auprès du bureau du Parc.

 Le guide est super ; il nous explique et montre tous les chemins de randonnée. Le local présente également la faune et la flore du parc ; un arrêt très intéressant.

 EL_CHALTEN__18____BIVOUAC

 Par contre, il nous demande de nous stationner pour la nuit, uniquement sur l’aire prévue pour les motorhomes, à côté du bureau, alors que nous souhaitions aller à la cascade. Cela n’est pas très grave, le coin est mignon et vu le peu de passage sur la route, nous ne sommes pas dérangés par le bruit.

 EL_CHALTEN__19____BIVOUAC

 L’endroit est considéré comme un des plus beaux de Patagonie. Le petit village, au bout de tout (la route s’arrête là), est posé au cœur des Andes, au pied du Fitz Roy, une montagne qui a donné beaucoup de mal aux alpinistes les plus chevronnés.

 Nous préparons des crêpes et passons une bonne soirée bien au chaud ; la température est tombée rapidement et il ne fait plus que 3° quand nous nous décidons à aller nous coucher.

 Km au compteur : 40 503

Km du jour : 218

  

VENDREDI 9 NOVEMBRE 2012

2° / 15 ° - Ensoleillé - vent

 Le temps est plus dégagé ce matin et nous découvrons le Fitz Roy.

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 Nous attendons que la température monte pour aller faire la randonnée vers le Mirador des Condors. De là haut, la vue est superbe autant sur le village que sur les montagnes. Nous voyons quelques condors tourner très haut dans le ciel et pouvons admirer le Fitz Roy (3 441 m), avec juste un voile nuageux accroché à sa cime.

 EL_CHALTEN__1____MIRADOR_DEL_CONDOR

 EL_CHALTEN__6____MIRADOR_DEL_CONDOR

 Après la pause déjeuner, nous partons à la découverte de la Cascade del Salto par un petit sentier facile, sans dénivelé. Encore un beau petit coin, avec une belle chute d’eau où nous faisons une longue pause, à l’abri du vent.

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EL_CHALTEN__15____CASCADE_EL_SALTO

Au retour, nous nous arrêtons boire un café dans le village. Créé en 1985 afin de permettre à l’Argentine de s’approprier des terres avant le Chili, le village est 100 % tourné vers le tourisme et l’Andinisme (ici, on ne parle pas d’Alpinisme). Le village s’est urbanisé depuis sa création mais on y voit tout de même quelques jolies habitations en bois, façon chalet.

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 Nous retournons nous stationner près du bureau du parc pour la nuit.

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 C’est aussi le lieu de bivouac de dizaines de belles perruches.

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 Km au compteur : 40 513

Km du jour : 10

 

SAMEDI 10 NOVEMBRE 2012

10° / 23 ° - Soleil

 La température est douce et nous pouvons partir plus tôt pour la randonnée sur le sentier du Fitz Roy, tous les cinq.

 Le sentier gravit la colline, souvent en forêt. Le parcours est très agréable même si cela monte sans cesse. Au bout de 2 H, nous atteignons notre récompense, la lagune Capri. Le panorama est superbe, le Fitz Roy se détache sur le ciel bleu et se reflète dans la lagune.

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 Après une petite pause bien agréable au soleil, nous redescendons, avec quelques moments de découragements pour Luana qui trouve le trajet bien long.

 EL_CHALTEN__37____RANDO_DU_FITZ_ROY

Nous reprenons des forces en déjeunant et prenons la route. El Chalten étant un cul-de-sac, nous refaisons un petit tronçon déjà parcouru lors de notre arrivée. Les paysages sont encore plus beaux qu’à l’aller car le ciel est bleu. Les montagnes enneigées sont superbes sur le bleu du ciel et le Fitz Roy rayonnant.

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 La route est très bonne jusqu’à l’entrée de TRES LAGOS, un village minuscule qui semble se mourir. Nous n’y voyons pas de commerces et même la boulangerie est fermée. Nous demandons où se trouve la station service et on nous répond qu’elle a fermée. Nous décidons donc de reprendre la route qui en fait est une piste à partir d’ici. Dès la sortie du village, voyant la station service, nous allons quand même y faire un tour. Les pompes sont encore là mais on nous confirme qu’elle a fermé. Pour nous, cela signifie du carburant dans 335 km ! Nous savions la région très désertique et nous avions pris des précautions, cela devrait donc aller. Nous décidons finalement de rester là pour le bivouac car le vent s’est levé et nous pouvons nous protéger derrière de grands arbres.

 Nous faisons juste une courte soirée tous ensemble car les 4 H de marche n’ont pas épuisé que Luana ; de plus, demain une grande journée de piste nous attend.

 Km au compteur : 40 647

Km du jour : 134

  

DIMANCHE 11 NOVEMBRE 2012

10° / 27 ° - Soleil

 Nous quittons le petit village et attaquons la Ruta 40. Elle est en travaux et nous roulons sur des déviations caillouteuses et poussiéreuses à souhait. Le paysage est désolé, aride. Nous avons vraiment le sentiment de traverser un désert.

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 Les quelques estancias installées à proximité de la piste se trouvent à plusieurs dizaines de km de celle-ci. De temps en temps, nous apercevons quelques moutons, nandous et troupeaux de guanacos qui sautent élégamment les clôtures à notre approche.

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 Nous retrouvons avec plaisir un tronçon goudronné, tout neuf ; une ligne droite interminable, où apparaissent des mirages, nous permet de voir les km avancer un peu plus vite.

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 Après de longues heures monotones, et 330 km parcourus, nous apercevons enfin, à 18H30, notre destination : BAJO CARACOLES.

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Ce n’est qu’un minuscule village regroupé autour de la pompe à essence.

 Nous allons chercher le pompiste dans son petit magasin ; il peut nous vendre de l’essence, mais seulement 20 ou 30 L chacun. Il est certain qu’il ne doit pas être livré souvent ; il faut du courage pour arriver jusqu’ici.

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 Nous nous installons sur un terrain situé derrière la station pour la nuit et nous retrouvons tous ensemble pour discuter de notre futur trajet. Nous décidons de nous rendre demain au site de peintures rupestres et de voir où en seront nos réservoirs pour déterminer la destination suivante.

 Il fait 30° dans la cellule ; pas un souffle de vent dehors ; quelle différence avec les jours passés ; étrange Patagonie.

 Km au compteur : 40 983

Km du jour : 336

 

 

LUNDI 12 NOVEMBRE 2012

 

10° / 29° - Soleil

 La vie animale semble beaucoup plus présente dans ce village que l’activité humaine. Nous voyons un petit cochon monter sur le marchepied du camion, un gros lapin se dorer au soleil, quelques guanacos et de nombreuses oies sauvages qui occupent la pampa, juste devant nous. En toile de fond, des montagnes partiellement enneigées brillent au soleil. Aucun bruit, aucune silhouette, ne perturbe ce décor.

 Avant de quitter le village, nous allons vers un cabanon où l’on peut lire « Pan » inscrit sur le mur mais la boulangerie a apparemment disparu depuis longtemps et a été remplacée par un réparateur de pneu. Vu l’état de la piste, il doit y avoir plus de travail dans ce domaine.

 Nous prenons la piste pour la CUEVA DE LAS MANOS, un site de peintures rupestres. Elle est très mauvaise, tôle ondulée et caillasse sur toute la 1ère partie. Nous n’y croisons personne, par contre, la piste est bien encombrée par les animaux : des guanacos, un gaucho avec un petit troupeau de moutons, des autruches qui, au lieu de se réfugier dans la pampa, font la course avec nous en longeant la piste ainsi que des « Piches » patagoniens (tatous) qui malgré leurs toutes petites pattes courent vite. 

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 A l’approche du site, nous rentrons dans le canyon et le paysage devient superbe ; de grandes falaises ocre se détachent sur le bleu du ciel. 

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La piste en lacets nous descend dans le fond du canyon où se cache un petit écrin de verdure grâce au rio qui le parcourt. 

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 Nous déjeunons avant de faire la visite de ce site inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Les peintures rupestres préhistoriques, datant d’environ 9 000 ans avant JC, sont situées dans un canyon surplombant le Rio Pinturas ; le cadre est somptueux. 

 Elles représentent en majorité des empreintes de mains de femmes, d’hommes, d’enfants, des scènes de chasse au guanaco, des dessins d’animaux et de pattes de nandous ainsi que quelques symboles pas tous élucidés. 

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Différentes techniques ont été utilisées : le pochoir pour la plupart ou l’application de peinture directement sur la main avant d’être posée sur la roche. Il y a parfois des superpositions de couleurs : la roche a été peinte puis un pochoir de la main a été réalisé. Les couleurs sont variées : du rouge essentiellement mais aussi du blanc, du noir, du rouge foncé et du vert. Les peintures étaient réalisées à base de pigments naturels provenant des roches qui étaient mélangés avec du sang d’animaux ou de l’eau. 

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 La visite guidée, d’une heure, est très intéressante, même si nous ne comprenons pas tout. De plus, nous avons l’aide de Christine qui maîtrise beaucoup mieux la langue que nous. Ces 2 000 mains représentées sur les parois rocheuses et leur très bon état de conservation sont vraiment impressionnantes. 

 Nous sommes heureux de retrouver les véhicules pour nous rafraîchir après la chaleur intense du canyon ; nous ne sommes plus habitués aux fortes températures.  

 Grâce aux informations d’autres voyageurs, les Géonautes et les Viajeros, nous partons bivouaquer à une vingtaine de km de là, dans un canyon voisin, le Canadon Caracoles (GPS : S47 13 313, W070 47 596). Un superbe endroit, avec un petit lac salé asséché au pied d’imposantes falaises, situé sur la nouvelle piste vers la ville de Perito Moreno. 

 Notre problème de fuite d’eau s’est apparemment aggravé car Hervé et Christine qui nous suivent voient l’eau couler du camion. Avec l’aide d’Hervé, on vide de nouveau tous les coffres pour atteindre les réservoirs. Toujours pas de fuite apparente. Nous allons donc procéder par élimination en vidant et condamnant successivement chaque réservoir. La technique la plus simple consiste à mettre le camion dans une forte pente pour utiliser le système des vases communicants et vider ainsi un des réservoirs ; cela tombe bien, nous sommes dans le fond du canyon, avec une superbe montée juste à côté. Nous n’avons plus qu’à attendre demain pour voir si l’eau coule de nouveau lorsque nous roulons sur la piste. 

 La bière, bien méritée, est encore meilleure dans un tel cadre ! 

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 Km au compteur : 41 051 

Km du jour : 68 

  

 

MARDI 13 NOVEMBRE 2012

 10° / 26° - Soleil 

 Nous quittons le bivouac par la nouvelle piste qui rejoint la route Perito Moreno / Bajo Caracoles. Elle est agréable (excepté la poussière) et facile.

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Nous y croisons une maman autruche avec ses petits. 

 PISTE_AU_DEPART_DE_CUEVA_DE_LAS_MANOS__3_

 Par contre, dès que nous reprenons la piste vers Bajo Caracoles, nous retombons sur les cailloux et la tôle ondulée. En parallèle, la nouvelle route goudronnée n’est toujours pas ouverte à la circulation ; les guanacos et les moutons se la sont appropriés et nous narguent ! 

 Nous bifurquons sur la piste menant au Chili. Nous avons choisi de traverser la Cordillère des Andes par le Paso ROBALLOS. La piste est pourrie mais lorsqu’un lacet nous mène en surplomb du lac GHIO, nous sommes émerveillés. La vue est splendide ; la couleur du lac bleu turquoise est un enchantement. Nous y faisons notre pause déjeuner.

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 Nous reprenons ensuite notre chemin, courageusement, surtout pour Hervé qui galère avec son camping-car ; il est vrai que pour nous, c’est beaucoup plus facile et que nous pouvons avancer plus vite. Pour le laisser prendre un peu d’avance, nous nous arrêtons près d’une rivière pour laver le camion qui est plus que boueux. 

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 A l’approche de la Cordillère, la piste serpente entre les montagnes et le paysage est de plus en plus beau ; cela fait un peu oublier l’état de la piste. 

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Nous atteignons le Paso ROBALLOS et son poste frontière argentin, tout petit dans sa vallée sauvage, où les douaniers vaquent à leurs occupations en attendant un éventuel visiteur. 

 PASO_ROBALOS___DOUANE_ARGENTINE

 

 

Nous voici de nouveau au 

 CHILI

 

Le changement de pays ne change rien à l’état de la piste. Nous devons parcourir une dizaine de km pour atteindre la douane chilienne. Les 4 derniers km se font sur un petit sentier et nous nous demandons si il va réellement y avoir un poste de douane au bout. Et bien oui, quelques maisons et le poulailler témoignent que les douaniers vivent ici avec leurs familles. Le jeune douanier est très courtois mais super tatillon. Il fait une inspection minutieuse des véhicules qui nous mène à manger sur place le reste de cacahuètes en coque car elles sont interdites d’entrée, à enlever et jeter les os des 2 morceaux de viande cuite qui nous restaient et à retourner faire le document d’importation pour le quad que nous n’avions pas déclaré. 

 Nous finissons enfin par reprendre la piste ; le décor est superbe. Sur ce versant, nous retrouvons la verdure entre montagnes, lacs, ruisseaux transparents. Le versant chilien est très arrosé par les pluies venant du Pacifique et la végétation est ici beaucoup plus présente. 

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  CHILI___VALLEE_CHACABUCO__2_

 

 Nous nous stoppons rapidement près du rio pour le bivouac.

CHILI - VALLEE CHACABUCO (3) - BIVOUAC

 

Km au compteur : 41 194 

Km du jour : 143

 

 

MERCREDI 14 NOVEMBRE 2012

 8° / 26 ° - Soleil et quelques nuages en fin de journée

 Ce matin le programme est bien agréable, une superbe descente dans la Vallée CHACABUCO, une petite merveille. La piste, il est vrai, n’est pas fameuse mais elle serpente et descend doucement en longeant le rio aux eaux transparentes. Le rio s’étale par endroit dans les prairies envahies de hautes herbes et vient parfois au ras de la piste. Des petits canards profitent des mares.

 L’endroit est très fleuri et nous offre des terre-pleins mauves, des fleurs jaunes, des marguerites. 

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Nous n’y croisons personne et heureusement car la piste est très étroite. Par contre, des guanacos y vivent paisiblement. 

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Pour nous, ce sera un régal, une petite piste comme nous les aimons, dans un décor magnifique. Par contre, pour le camping car d’Hervé & Christine, à 20 km/h, secoués sur la tôle ondulée ou les cailloux, le trajet est moins agréable. 

 A l’approche de COCHRANE, nous rejoignons la CARRETERA AUSTRAL, le rêve de tous les voyageurs aux long cours en Amérique du Sud. 

C’est la prolongation de la Panaméricaine qui naît en Alaska. Sa construction a démarré en 1976 et elle parcourt maintenant 1 100 km de paysages incroyables. C’est une piste taillée dans la montagne et dessinée le long des cours d’eau à l’époque de Pinochet, dans le but de peupler la Patagonie chilienne et de la sortir de son isolement. Le peuplement a été tout relatif, les villages sont rares, des dizaines de kilomètres les séparent. La piste n’est pas fameuse, mais le paysage est grandiose.

 Les guides préviennent : c’est l’une des plus belles routes du continent mais, rarement asphaltée, elle est réservée aux aventuriers. Comme je pense que l’on rentre un peu dans cette catégorie, forcément, nous l’attendions. 

 Dès l’entrée sur la piste, elle nous offre un panorama à couper le souffle : la vallée du RIO BAKER, une rivière émeraude coule dans un superbe canyon. 

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 Elle nous mène à COCHRANE, petit village paisible où toute la vie se concentre autour de sa place arborée. Ici, pas de manège pour les enfants, mais des voitures à pédales et les pilotes en herbe s’en donnent à cœur joie sur les allées et pelouses. 

 Nous faisons le tour des divers petits magasins pour essayer de remplir le frigo. L’un d’eux est super typique : un peu d’alimentation mais surtout un choix incroyable de bricolage, outils, bassines remplies de clous, matériel pour gauchos (éperons, lassos), armes à feu, vêtements, chaussures, jouets, articles bateaux (bouées, gilets de sauvetage), matériel photo et informatique, papeterie .. Il est certain, que sur cette petite superficie remplie du sol au plafond, tout ce qui existe s’y trouve. 

 COCHRANE__2_

 Nous trouvons ensuite un boucher, homme âgé, avec son béret noir. La viande est pendue dans le fond de la boutique et quelques morceaux se trouvent néanmoins dans un comptoir, peut-être réfrigéré. Les articles publicitaires sont arrivés jusqu’ici : un pose monnaie Nivéa, une énorme calculatrice verte, le tablier blanc et rouge du boucher. Il veut savoir comment nous allons préparer notre viande afin de choisir le bon morceau et nous montre sur une affiche que des nouveaux morceaux de viande existent ! Ce sont en fait des morceaux provenant de vaches qui n’ont que 2 ou 3 ans. Après tout cela, nous réussissons à partir avec notre sac de viande ; un grand retour dans le temps. 

 Alors qu’à la station service Copec, le pompiste nous refuse de prendre de l’eau, la jardinière de la place municipale nous branche son tuyau d’arrosage avec un grand sourire. 

 Par contre, ici, pas de wifi bien que nous ayons lourdement insisté auprès de l’Office de Tourisme ; seulement un cybercafé qui remplit bien son rôle puisqu’il propose quelques ordinateurs et des boissons. 

 En fin de journée, nous décidons de partir tous ensemble faire un dernier tour vers le grand sud avant de poursuivre notre remontée. La Carretera Austral descend vers  Caleta Tortel, un village installé sur un fjord, à 130 km. Nous reprenons donc la piste et nous stoppons bivouaquer au bout d’une quinzaine de km. Le coin est mignon, bordé par la rivière, dans une petite forêt aux arbres habillés de longues barbes vert clair, preuve de la qualité exceptionnelle de l’air. 

 Nous y passons une bonne soirée, avec en prime, un bon dessert : de la tarte au citron meringuée et un cidre local ; le tout très bon.

 

 Km au compteur : 41 280 

Km du jour : 86 

  

 

JEUDI 15 NOVEMBRE 2012 

10° / 22 ° - Soleil et quelques nuages 

 Le temps doux et la rivière inspirent Jean-Marc qui sort la canne à pêche. 

Pendant ce temps, Hervé & Christine vont en profiter pour prendre de l’avance sur la piste. 

1 H plus tard, nous partons à notre tour sur la piste sinueuse qui se faufile entre les montagnes. Nous traversons un paysage magnifique et diversifié : la forêt, tantôt épaisse et qui parfois forme même une voûte arborée, des montagnes rocailleuses couvertes de « Notro » (Embothrium Coccineum), arbuste aux bouquets d’étoiles rouges, des collines plantées de sapins, des cascades, avec toujours ce décor de montagnes aux sommets enneigés, de lacs et rivières. 

 CARRETERA_AUSTRAL___VERS_CALETA_TORTEL__4_

  CARRETERA_AUSTRAL___VERS_COCHRANE__3_

 La piste est souvent étroite mais pas trop mauvaise et nous rattrapons le camping car à l’approche de Caleta Tortel. 

Cette ville possède une information touristique où, malgré le nombreux personnel, nous n’obtenons pas beaucoup d’information. 

 CARRETERA_AUSTRAL___VERS_CALETA_TORTEL__8_

 

 Il est largement l’heure de déjeuner et nous nous arrêtons sur un beau dégagement en bord de rivière. 

 Une surprise nous attend ; nous avons de nouveau de l’eau qui a coulé dans la cellule. Après déjeuné, Hervé aide de nouveau Jean-Marc à vider les coffres et chercher la cause qu’ils avaient pourtant trouvée l’autre jour. L’énigme résolue, il est presque seize heures, et nous décidons de rester là. Le coin est parfait pour un bivouac. La fin d’après-midi se passe entre divers travaux de bricolage, nettoyage du camping car, rangement. 

Il y a aussi une séquence initiation à la pêche pour Luana ; avec un professeur qui n’attrape jamais de poissons, cela ne va pas être facile … 

 CARRETERA_AUSTRAL___VERS_CALETA_TORTEL__10____BIVOUAC_PRES_CALETA_TORTEL

 

 Km au compteur : 41 390 

Km du jour : 110 

  

 

VENDREDI 16 NOVEMBRE 2012 

8° / 28 ° - Ciel bleu 

 Nous effectuons les quelques km qui nous séparent de CALETA TORTEL et partons à la découverte de ce village accroché à flanc de montagne, dans un très beau fjord. 

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 Le village est sorti de son isolement en 2004, quand la piste est arrivée jusque là ; avant, on ne pouvait le rejoindre que par la mer. 

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 Nous nous promenons sur les passerelles en bois qui tiennent lieu de rues dans le village, entre les maisons sur pilotis. Le village est petit mais bien équipé : bibliothèque, crèche, école, un petit supermarché, une boulangerie qui n’a que quelques petits pains, une petite alimentation. C’est hyper calme et l’hiver doit être bien long ici ; en échange le cadre est superbe. 

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 Nous avons beaucoup de chance car le ciel est d’un bleu azur, sans un nuage à l’horizon, ce qui ne semble pas fréquent. 

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 Pour déjeuner, nous retournons sur notre lieu de bivouac ; installés au soleil, nous avons bien du mal à en partir. Nous finissons par nous décider à reprendre la Carreta Australe dans le sens du retour avec comme objectif d’en faire environ la moitié et de bivouaquer dans un petit coin que nous avions repéré à l’aller. 

 Nous profitons une 2è fois de la poussière mais aussi des paysages superbes. 

 CARRETERA_AUSTRAL___RETOUR_SUR_COCHRANE__4_

 

Nous nous arrêtons en chemin pour faire quelques photos d’une belle plante que nous n’avions encore jamais vue ailleurs. 

 CARRETERA_AUSTRAL___RETOUR_SUR_COCHRANE__1_

 

 Nous nous installons sur un terrain herbeux près de la rivière pour le bivouac. 

Vu la pureté du ciel, nous décidons de faire une soirée astronomie avec le petit télescope que Hervé et Christine ont acheté récemment. Il y a des myriades d’étoiles, le ciel scintille de partout et nous voyons même deux galaxies ainsi que des étoiles filantes. 

 

 Km au compteur : 41 469 

Km du jour : 79 

  

 

SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012 

8° / 25 ° - Soleil et nuageux 

 Nous terminons la piste pour revenir sur COCHRANE et y faire de nouveau quelques courses puisque c’est la seule petite ville de la région. Le camion de fruits et légumes n’a pas dû passer car le supermarché a son rayon vide. Il faut donc faire le tour de 3 magasins pour trouver les produits nécessaires aux 2 ou 3 jours suivants. 

 Nous repartons sur la CARRETA AUSTRALE mais cette fois vers le nord. La piste est très mauvaise, nids-de-poule et tôle ondulée. A un moment, un panneau signale qu’il faut se mettre en 1ère, c’est mauvais signe. Effectivement, il s’en suit plusieurs virages situés dans une forte pente, avec plein de petits cailloux. C’est aussi là que 5/6 vaches ont décidé de s’installer. 

 Par contre, nous suivons le rio et les paysages sont toujours aussi beaux. 

 CARRETERA_AUSTRAL___VERS_PUERTO_BERTRAND__2_

 

 Nous faisons une pause de quelques minutes à PUERTO BERTRAND, un minuscule village spécialisé dans le rafting. 

 Au moment où nous longeons le lac Bertrand, nous sommes stoppés par des panneaux de travaux et un policier. Suite à un problème, le pont est en réparation et seuls les véhicules de moins de 6 tonnes sont autorisés à passer. Hervé pourrait passer mais pas nous. Nous avons le choix entre faire tout un détour par la montagne avec un passage par bac, ou retourner en Argentine, ou attendre. Nous décidons d’attendre et en profitons pour faire une pause goûter. Nous avons eu raison, car au bout d’1H30, le pont est réouvert à la circulation.

 Il est l’heure de chercher un bivouac, et nous nous arrêtons une dizaine de km plus loin, près de la rivière, sur l’un des rares emplacements accessibles ; tout est clôturé et la piste est tellement poussiéreuse, qu’il faut absolument s’en écarter pour bivouaquer. Des lupins décorent l’emplacement un peu caillouteux. 

 

 Km au compteur : 41 604 

Km du jour : 135 

  

 

DIMANCHE 18 NOVEMBRE 2012 

8° / 25 ° - Soleil et quelques nuages 

 Nous reprenons la piste ; elle longe le lac, qui de ce côté ci de la frontière, s’appelle GENERAL CARRERA. Ce lac immense, aux eaux couleur émeraude et bleu profond, est le plus grand lac du Chili et le second plus grand d’Amérique du Sud (après le Titicaca). 

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Nous arrivons à RIO TRANQUILLO, un petit village qui porte bien son nom ; difficile de trouver plus tranquille. L’attraction majeure est la visite des cathédrales de marbre et, à peine stationnés, un type d’une agence vient nous accoster. Le vent souffle un peu et nous n’avons pas trop envie d’effectuer la sortie sur le lac aujourd’hui. 

 Nous sommes plutôt à la recherche d’une information concernant une piste qui mène au glacier Exploradores. Nous questionnons un policier, l’information touristique et un guide et obtenons, forcément, des réponses différentes sur les km de piste, la longueur et la difficulté de la randonnée. Nous décidons de nous y rendre quand même, avec comme objectif premier, de chercher un endroit pour faire un barbecue. Nous trouvons un petit coin sympa, abrité du vent où nous faisons une longue pause déjeuner. 

 En fin d’après-midi, nous nous décidons à poursuivre la piste ; son état est très moyen mais l’environnement superbe. Des centaines de cascades, petites ou grandes, dévalent les montagnes, il y a des ruisseaux et des rivières partout ; tous ces cours d’eau rejoignant ensuite un lac d’une couleur magnifique. 

 PISTE_VERS_GLACIER_EXPLORADORES__2_

 Au bout de 52 km, nous atteignons l’entrée du sentier menant au Mirador sur le GLACIER EXPLORADORES. Nous mettons 30 mn à monter dans la forêt épaisse puis à escalader les moraines pour atteindre le belvédère. Nous découvrons le glacier ; il est petit et pas très coloré. 

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 Vu le paysage, nous comprenons qu’il régresse, laissant derrière lui une vallée glaciaire pleine de monticules de terre et de moraines. Nous avons aussi une belle vue sur le rio. 

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 En redescendant, un petit oiseau pas farouche du tout se laisse photographier. 

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 Nous voyons aussi d’amusantes fleurs blanches que nous appellerons « éolienne », en attendant d’apprendre qu’elles s’appellent « Palomita ». 

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 Après cette ballade sympa, nous faisons demi-tour et bivouaquons en contre bas de la piste, forcément près d’une rivière car il y en a partout.

 

 Km au compteur : 41 705 

Km du jour : 101 

 

 

 

LUNDI 19 NOVEMBRE 2012 

8° / 23 ° - Couvert - Soleil et quelques nuages 

 Nous partons seuls pour Rio Tranquillo. Dans ce sens, nous voyons les cascades sous un autre angle. La piste est belle car très fleurie : des fuchsias, des genêts et de gros bosquets de sortes de lupins aux couleurs différentes.

 

 PISTE__RETOUR_VERS_RIO_TRANQUILLO__4_

 

 PISTE__RETOUR_VERS_RIO_TRANQUILLO__6_

 Arrivés au village, nous nous renseignons pour effectuer la visite des fameuses  Cathédrales de Marbre sur le lac mais nous sommes les seuls clients et du coup le prix est multiplié par trois ; nous laissons tomber. 

 A l’heure de déjeuner, Christine & Hervé nous rejoignent et nous reprenons notre remontée vers le nord par la Carretera Austral.  

 Nous traversons de grandes forêts et longeons de nouveau le lac General Carrera ; on ne se lasse pas de sa couleur turquoise. 

 Le décor change progressivement ; nous arrivons dans une zone qui a été dévastée par le volcan HUDSON en 1991. Son éruption, qui avait duré plusieurs mois, avait recouvert la région sous plus d’un mètre de cendres. Une partie de la forêt n’a pas survécu et offre maintenant un paysage désolé ; tous les arbres sont morts, comme nous pouvons le constater du Mirador de la forêt morte. 

 FORET_MORTE_AVANT_CERRO_CASTILLO__1_

 

 Nous cherchons un bivouac mais tout est clôturé et comme nous sommes en montagne, les rares petits coins libres ne sont absolument pas plats. Dommage car nous sommes entourés de montagnes et c’est très joli. 

 Nous atteignons Cerro Castillo, un petit village qui porte le nom de la montagne. C’est là que nous retrouvons le goudron, ou plutôt une route faite de plaques de béton ; après tant de jours sur les mauvaises pistes, cela fait du bien. Par contre, les rues du village n’étant pas asphaltées, elles sont très poussiéreuses, et nous décidons de poursuivre la route. C’est assez incroyable qu’avec tant d’espace, nous ne parvenions pas à trouver un lieu de bivouac. Nous finissons par nous arrêter sur un terre-plein en contre-bas de la route. Il n’y a pas beaucoup de circulation et pas de poussière. Nous avons vu sur le Cerro Castillo qui domine la chaîne montagneuse. 

 BIVOUAC_AVEC_VUE_SUR_MONT_CERRO_CASTILLO

 

 Nous faisons un bon dîner tous ensemble, préparé par le chef Hervé, c’est délicieux.

 

 Km au compteur : 41 876 

Km du jour : 272 

  

 

MARDI 20 NOVEMBRE 2012 

5° / 20° - Couvert et éclaircies – Petite pluie 

 Nous continuons notre progression vers le nord ; la route suit le torrent encaissé dans la montagne couverte d’une belle végétation bien verte. Au passage du col, à 1 100 m, la neige semble toute proche. La route se poursuit entre les collines aux verts tendres multiples où moutons et vaches se régalent. 

 A l’approche de la grande ville, nous retrouvons un peu de vie ; quelques petits villages de montagne se succèdent. 

 Nous arrivons à COYHAIQUE, enfin une vraie ville avec un vrai supermarché où nous pouvons nous ravitailler. Nous faisons aussi un tour dans les rues piétonnes où nous nous renseignons dans une agence sur les traversées pour l’île de Chiloé. 

 Par contre, grosse déception, le réseau internet municipal n’est plus en place et nous avons beau faire le tour de la ville, nous ne détectons aucun réseau wifi non sécurisé. Nous sommes déçus car cela fait longtemps que nous n’avons pas eu de connexion et nous espérions avoir des nouvelles. 

 Nous passons à la station service puis essayons d’aller voir la formation rocheuse présentant le profil d’un visage indien mais le pont n’accepte que les voitures ; une barre a été installée, empêchant les véhicules hauts de l’emprunter. Ni Hervé ni nous ne pouvant passer, nous nous rabattons sur le Mirador d’où l’on voit effectivement le rocher mais pas le visage indien ; nous nous consolons avec la vue sur le Rio Simpson. 

 COYHAIQUE___MIRADOR_DE_L_INDIEN__1_

 Nous allons nous installer pour le bivouac sur un terre-plein municipal où sont présentées des machines à vapeur. 

 Alors que j’enregistre notre achat de carburant sur l’ordinateur, je constate que, vu le prix payé, il faudrait que l’on ait pris 204 litres de diesel ; impossible, nous n’avons rempli qu’un seul réservoir. Nous comprenons que le pompiste nous a fait payer 130 000 Pesos alors que la pompe affichait 130 L. Nous repartons immédiatement à la pompe et malgré notre bas niveau d’espagnol, nous expliquons la situation. Bizarrement, le pompiste qui nous a servis est caché dans le local et c’est la caissière qui va le chercher. Son sourire narquois ne fait pas de doute, il l’a fait exprès. Vu notre air aimable, il nous rembourse rapidement la différence ; il a bien de la chance que je ne sois pas capable de lui dire en espagnol ce que j’en pense. 

 Réinstallés sur notre bivouac, nous passons une nuit assez calme malgré la proximité de la route.

 

 Km au compteur : 41 981 

Km du jour : 105

 

 

MERCREDI 21 NOVEMBRE 2012

5° / 16° - Pluie – Quelques éclaircies

C’est sous la pluie que nous quittons cette ville que nous n’avons appréciée que moyennement car rien ne s’y est déroulé comme nous le souhaitions.

Nous partons par la Carretera Austral pour PUERTO AYSEN ; la route est en plaques de béton et par endroit en petits pavés. Comme cela fait déjà une semaine que je souffre du dos et des reins, j’ai un peu de mal à supporter le trajet. Nous allons donc faire une pause et quittons pour quelques jours Hervé & Christine que nous retrouverons sûrement plus loin.

Ici le réseau wifi de la ville fonctionne bien et, installés près de l’Office de Tourisme, nous restons jusqu’en fin d’après-midi. 

Nous refaisons un petit tronçon de route en fin de journée. Entre VILLA MANIHUALES ET CAMPO GRANDE, nous traversons d’immenses champs de lupins multicolores au milieu desquels se trouvent également des Notros (arbres à fleurs rouges), des arbustes marron clair et des genêts d’un jaune éclatant. Malgré le temps bien maussade, le décor est superbe ; un seul regret, nous l’avons admiré et n’avons pas fait de pause photo. Il faut dire que, pour une fois, la route goudronnée était nickel et nous pouvions atteindre le 70 km/h.

Après cette petite heure de route, qui me suffit amplement, nous prenons un chemin de terre où nous trouvons un espace herbeux où nous bivouaquons. Là aussi, de beaux arbustes et des grands plumeaux envahissent le côté du chemin.

 CARRETERA_AUSTRAL_APRES_CAMPO_GRANDE

Km au compteur : 42 138

Km du jour : 157

 

JEUDI 22 NOVEMBRE 2012

6° / 15° - Pluie – Quelques éclaircies

Nous repartons sur la Carretera Austral, apparemment toute neuve. Nous sommes toujours sur une route de montagne et on voit clairement que les sapins sur les hauteurs sont recouverts d’une fine couche de poudreuse. Sur la route, il pleut mais là-haut, apparemment, il neige.

Dès la bifurcation vers Puerto Cisnes, la belle route disparaît et devient une piste étroite, avec beaucoup de virages serrés. Nous avançons doucement car la piste sous la pluie n’est pas fameuse. Par contre, nous sommes sur le territoire de la Réserve Nationale de Queulat et les paysages sont beaux : fjords, torrents et forêt vierge.

PISTE_RESERVE_DE_QUEULAT

Je suis bien contente que l’on arrive à l’entrée de la Réserve car, malgré les médicaments, j’ai du mal à supporter la mauvaise piste. Après avoir acquitté le prix étranger (4 000 P.) et récupéré le plan du parc, nous déjeunons en vitesse.

Puis nous partons pour la randonnée Ventisquero Colgante. C’est l’attraction majeure du parc, un glacier que l’on atteint grâce à un sentier de 3.3 km qui grimpe dans une fabuleuse forêt.

PARC_NATIONAL_QUEULAT__2____RANDO_GLACIER

C’est une forêt humide (il pleut d’ailleurs lorsque nous commençons la rando), épaisse, impénétrable. Elle fait énormément penser à la forêt amazonienne avec ses lianes, ses grosses fougères, ses énormes feuilles, ses fuchsias et arbres immenses couverts de lichens et de plantes parasites innombrables.

PARC_NATIONAL_QUEULAT__3____RANDO_GLACIER

PARC_NATIONAL_QUEULAT__5____RANDO_GLACIER

Au bout d’1 H 30, nous atteignons le fameux glacier suspendu ; il fond en cascades puissantes qui se jettent dans un lac vert laiteux, caractéristique des eaux provenant des glaciers. Une belle récompense après l’effort, d’autant plus que nous avons droit à une éclaircie. 

PARC_NATIONAL_QUEULAT__7____RANDO_GLACIER

 Après une bonne pause, nous redescendons le sentier pas facile car bien boueux.

PARC_NATIONAL_QUEULAT__13____RANDO_GLACIER

Encore quelques photos de cette végétation exubérante, 

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__11____RANDO_GLACIER

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__12____RANDO_GLACIER

 le passage du pont suspendu, et nous rejoignons le camion.

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__15____RANDO_GLACIER

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__21____SENTIER_INTERPRETATION

 Une belle ballade qui m’a fait du bien ; j’ai moins mal à marcher qu’à rester assise.

Nous restons bivouaquer sur le parking car 2 autres sentiers nous attendent demain.

La pluie se remet à tomber ; ce n’est pas pour rien que la forêt est si dense. Nous savions que le versant chilien était très arrosé ; nous avons eu de la chance car nous avons bénéficié de plusieurs jours ensoleillés après notre entrée au Chili. Cela ne pouvait pas durer et depuis 2 jours, la pluie nous a rattrapés. Heureusement, elle est quand même entrecoupée d’éclaircies.

 Km au compteur : 42 239

Km du jour : 101

  

VENDREDI 23 NOVEMBRE 2012

7° / 17° - Petite pluie matinale puis éclaircies

Il a plu toute la nuit mais cela cesse vers 9 H. Nous en profitons pour partir sur le sentier d’interprétation qui chemine entre plantes, arbres et énormes rochers résultant du processus volcanique et glaciaire, avec quelques panneaux explicatifs.

Ici le mur végétal est naturel et splendide.

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__19____SENTIER_INTERPRETATION

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__20____SENTIER_INTERPRETATION

 Puis nous partons pour le Mirador panoramique où l’on a une belle vue sur le glacier Colgante.

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__22____MIRADOR_PANORAMIQUE

 Elle est plus lointaine qu’hier mais cette fois nous avons emmené le téléobjectif.

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__25____MIRADOR_PANORAMIQUE

 Quelques morceaux de glace se détachent et dégringolent le long des falaises. Le bruit est atténué par le vacarme de la cascade qui dévale à nos pieds mais on distingue néanmoins le grondement du glacier.

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__33____MIRADOR_PANORAMIQUE

 PARC_NATIONAL_QUEULAT__30____MIRADOR_PANORAMIQUE

 Nous quittons le parc après déjeuner et effectuons une vingtaine de km pour atteindre PUYUHUAPI. C’est un village de pêcheurs situé au bord du fjord, avec un petit port de pêche. La marée basse nous confirme que la mer est bien cachée au loin, derrière les collines et les îles.

Nous nous installons devant l’Office de Tourisme qui propose une très bonne connexion wifi libre. Nous y restons toute la fin de journée et la nuit.

 Km au compteur : 42 263

Km du jour : 24

  

SAMEDI 24 NOVEMBRE 2012

7° / 18° - Nuageux

Nous voulions finir le blog et quitter le village mais des voyageurs hollandais avec un gros camion DAF, super équipé, s’arrêtent et nous discutons 2 H. Midi arrive et nous n’avons pas avancé ; c’est dur la vie de voyageurs !

Du coup, cela a laissé le temps à la boucherie de « tuer la bête ». En fait, hier elle était fermée car elle n’avait plus de viande. Le bœuf tué, elle a ouvert ses portes dans la matinée. Nous verrons si la viande est bonne mais au moins, elle est fraîche.

Comme une attraction est prévue pour 15 H, finalement nous attendons. Une machine à vapeur doit arriver sur la place du village. En l’attendant, nous faisons un tour à pieds. Le village est bien fleuri ;

PUYUHUAPI__1____VILLAGE

la majorité des maisons sont construites en tuiles de bois.

PUYUHUAPI__3____VILLAGE

Il y a un nombre impressionnant de petits commerces et mini- restaurants pour un si petit village. Quelques appareils de sport sont installés le long du port avec vue imprenable sur le fjord, sympa.

 PUYUHUAPI__8____VILLAGE

 Ne voyant toujours rien venir, nous allons à la rencontre de la fameuse machine. Surprise, c’est un vieil engin qui ne ressemble à rien et qui était à moitié enterré dans un champ. Ils viennent de le sortir et l’attache pour le hisser dans le camion plateau.

PUYUHUAPI__15____MACHINE_A_VAPEUR

Des morceaux de tôle rouillée tombent de partout. Escorté par la fanfare locale, le camion va transporter la machine sur son lieu d'exposition, la place principale ; espérons qu’ils la restaureront.

 PUYUHUAPI__11____MACHINE_A_VAPEUR

 Nous quittons enfin le village et reprenons la Carretera Austral.

Après ces journées sans piste, mon dos va mieux et il y a intérêt car la piste est une succession de trous. Heureusement, c’est déjà la fin d’après-midi et nous nous arrêtons au 1er village, à 45 km. Une heure de secousses me suffit.

LA JUNTA est assez peuplé ; la place principale est très grande et mignonne. On y trouve les bâtiments municipaux, la bibliothèque, l’office de tourisme et un réseau wifi de la ville.

Nous nous installons le long de la place pour la nuit. 

 Km au compteur : 42 313

Km du jour : 50

  

DIMANCHE 25 NOVEMBRE 2012

14° / 22° - Nuageux

Nous voici repartis pour un nouveau tronçon de Carretra Austral.

Une enseigne et des maisons de pionniers témoignent de la naissance de cette piste sauvage.

 LA_JUNTA___CARRETERA_AUSTRAL__1_

 LA_JUNTA___CARRETERA_AUSTRAL__2_

 La piste très bombée et toujours pleine de trous se faufile dans la forêt avec parfois des endroits déboisés pour faire place à de petits pâturages.

Plusieurs pick-up stationnés en bord de piste nous incitent à ralentir encore un peu plus. Il y a plein d’enclos et des gauchos. Nous nous arrêtons pour aller voir. C’est jour de foire aux bestiaux. Les propriétaires amènent leurs vaches et bœufs à vendre qui sont d’abord marqués à la peinture puis répartis dans différents enclos.

 FOIRE_AUX_BESTIAUX_APRES_LA_JUNTA____5_

 FOIRE_AUX_BESTIAUX_APRES_LA_JUNTA____2_

 FOIRE_AUX_BESTIAUX_APRES_LA_JUNTA____6_

L’une des bêtes est énorme ; même le cheval a l’air tout petit à côté d’elle.

 FOIRE_AUX_BESTIAUX_APRES_LA_JUNTA____3_

 Nous poursuivons notre trajet et, pour la pose déjeuner, 12 km avant Villa Santa Lucia, nous empruntons un chemin qui mène, à 100 m, au bord de la rivière ; un coin bien à l’abris de la poussière de la piste.

PISTE_AVANT_VILLA_SANTA_LUCIA__3____PAUSE_PECHE

Jean-Marc sort de nouveau la canne à pêche. Pour une fois, il a une touche mais le poisson réussit à se sauver. Il retente sa chance après le repas. Cette fois, c’est bon, il sort un poisson ; une belle truite arc-en-ciel de 30 cm. Vous pouvez l’admirer ! Cela doit faire 10/15 fois qu’il pêchait sans succès. Il en aura même une deuxième, mais petite, il lui rend sa liberté. Ce doit être une rivière aux poissons suicidaires !

 PISTE_AVANT_VILLA_SANTA_LUCIA__5____PAUSE_PECHE

 Nous repartons ; ici les clôtures sont faites directement avec des troncs d’arbres ; il faut dire que le bois ne manque pas.

 PISTE_AVANT_VILLA_SANTA_LUCIA__6_

 Nous allons en direction du Glacier Yelcho situé à une quinzaine de km au nord de Villa Santa Lucia, en direction de Chaiten. La Carretera Austral étant en travaux et rehaussée d’un mètre, le sentier qui mène au glacier n’est plus accessible ; il se trouve maintenant en contrebas de la piste.

Nous allons nous installer à 500 m, sur un grand terrain utilisé comme base pour le chantier de la piste. Nous sommes dimanche et il n’y a personne.

L’entrée dans la cellule nous réserve une nouvelle surprise ; c’est la deuxième fois en 10 jours que nous allégeons le camion en cassant de la vaisselle. L’oubli de fermer la sécurité sur les placards ne pardonne pas et encore moins sur la Carretera Austral. La première fois, ce sont tous les plats et saladiers qui étaient descendus du placard du haut. Cette fois, c’est le 2è placard haut qui s’est vidé des assiettes, verres et pot de nescafé. C’est bien, nous allons pouvoir acheter un service complet en plastique.

Il est encore tôt, nous avons donc le temps de remettre de l’ordre, moi dans la cellule, et Jean-Marc dans le grand coffre arrière où des caisses se sont de nouveau écroulées sur le quad.

Nous restons là pour le bivouac ; demain nous essayerons de voir le glacier.

 Km au compteur : 42 404

Km du jour : 91

  

LUNDI 26 NOVEMBRE 2012

8° / 22° - Soleil et quelques nuages

A 9 H 15, nous partons sur le sentier de randonnée du Glacier YELCHO qui longe le torrent, à travers la forêt humide. La forêt est épaisse et sombre car le soleil encore bas ne pénètre pas cette végétation si touffue.

RANDO_GLACIER_YELCHO__2_

Le sentier ne semble pas très fréquenté et plus nous avançons, plus nous constatons que la nature est en train de reprendre ses droits ; nous devons même effectuer un long passage courbés sous une voûte d’arbres. Nous enjambons également de gros troncs d’arbres et traversons pas mal de zones boueuses. Par contre, pour une fois, il n’y a pas de dénivelé, c’est plus facile. Nous débouchons enfin sur le mirador d’où l’on a une belle vue sur le glacier.

 RANDO_GLACIER_YELCHO__19_

 RANDO_GLACIER_YELCHO__8_

 Le torrent qui descend tout droit du glacier est gris vert.

 RANDO_GLACIER_YELCHO__12_

 Une cascade dévale la montagne.

 RANDO_GLACIER_YELCHO__3_

La forêt primaire nous entoure ; là encore, la nature est reine.

 Deux heures se sont écoulées et il est temps de faire demi-tour. Le soleil éclaire un peu plus la forêt et nous faisons quelques pauses photos lorsque nous croyons de petites orchidées sauvages.

RANDO_GLACIER_YELCHO__15_

et les grosses plantes aux fleurs et feuilles énormes, plante qui en fait s’appelle « Nalla ».

 RANDO_GLACIER_YELCHO__18_

 Nous reprenons le camion pour faire nos derniers km sur la Carretera Austral puisque nous nous dirigeons maintenant vers l’Argentine. Cette piste aura tenu ses promesses, rude, sauvage, elle nous a permis de traverser des paysages magnifiques, au cœur de la nature exubérante.

 Peu après la bifurcation de VILLA SANTA LUCIA, tout un pan de montagne semble s’être écroulé ; la piste a été dégagée depuis mais Jean-Marc décide de s’arrêter faire une photo.

PISTE_VERS_FRONTIERE___FALAISE_ECROULEE

En fait, ce qu’il découvre, c’est un deuxième effondrement, celui de notre porte-roues ! Tout le support est tordu, l’un des côtés a cassé et un des pneus traîne par terre. C’est la 2è fois depuis le début du voyage ; cela avait déjà été galère avec une roue mais maintenant, nous avons 2 roues complètes dessus qu’il va falloir d’abord sortir du porte-roues puis caser quelque part.

 PISTE_VERS_FRONTIERE___PERTE_PORTE_ROUES__1_

Nous optons pour la solution de démonter la table et de tout mettre dans l’espace repas. Cela nous prendra 3 H de dur labeur ; chaque roue doit bien peser 100 kg plus le gros support tout en fer. Au moment où il ne nous reste plus que le support à poser sur les roues, une voiture chilienne s’arrête et c’est l’homme qui aidera Jean-Marc à le soulever et le passer dessus. Voilà une bonne chose de faite ! Après avoir tout sanglé, nous repartons doucement sur la piste caillouteuse, en espérant que ça ne bougera pas trop à l’intérieur pour ne pas tout nous abîmer.

Nous nous arrêtons bivouaquer près de la rivière, juste après les quelques maisons de PUERTO RAMIREZ.

Le repas sera vite fait, nous n’avions déjà plus d’assiettes, cassées il y a 2 jours, plus de provisions puisque nous devions passer la frontière et maintenant plus de sièges et de table. Après nos 4 H de marche de la matinée et nos travaux forcés de l’après-midi, le principal est finalement le lit ! 

 Km au compteur : 42 452

Km du jour : 48

  

MARDI 27 NOVEMBRE 2012

10° / 24° - Soleil et quelques nuages

Nous poursuivons notre trajet au sein de la magnifique Vallée de Futaleufu. La piste longe la rivière tumultueuse,

VALLEE_FUTALEUFU__8_

encadrée par de hautes falaises

VALLEE_FUTALEUFU__4_

avant d’atteindre un lac. Nous sommes toujours admiratifs devant la limpidité de l’eau.

 VALLEE_FUTALEUFU__9_

 C’est ici un lieu privilégié pour le rafting et le village est FUTALEUFU touristique mais agréable se situe dans un bien beau cadre.

Nous décidons de ne pas tenter de faire réparer notre porte-roues dans ce petit village et d’aller jusqu’à Esquel, en Argentine, la 1ère vraie ville.

Nous nous dirigeons donc sur le poste frontière et effectuons notre sortie du Chili rapidement.

Nous quittons en même temps le grand sud austral, une région éprouvante mais inoubliable par sa beauté, son isolement et sa nature grandiose.

 La suite de l’aventure sera en Argentine …

 

Km au compteur : 42 510

Km du jour au Chili : 58

Total km parcourus au Chili : 2080

Total km parcourus en Argentine : 1 322

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