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GRANDE AVENTURE EN VOYAGE
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27 février 2012

LA TRAVERSEE LE HAVRE / BUENOS AIRES

VENDREDI 20 JANVIER 2012

C’est normalement le jour J et Grimaldi nous a demandé de nous rendre au port entre 9 et 12 H. Il nous faut donc démonter ce matin le système d’accrochage des pneus de l’arrière du véhicule. Le plus dur est de tout rentrer à l’intérieur de la cellule. 

Le couple du gros camion garé également sur le parking vient nous voir. Ils partent également sur le Grande Amburgo pour Buenos Aires. Ils nous aident à monter le pneu dans la cellule et partent au port car à eux Grimaldi leur a demandé de venir à 10 H ! 

On fini par tout stocker à l’intérieur et une fois tout sanglé, on part au centre roulier, à l’extrémité sud de la ville. 

Le poste de garde franchi, c’est un immense champ de voitures tout autour de nous.EMBARQUEMENT (1) 

Le cargo est bien à quai ; il est plutôt moche et rouillé. On se gare devant la rampe d’accès à 11H30 et finalement on nous fait monter à bord immédiatement, sans aucune vérification du camion. 

 EMBARQUEMENT (4)

 Si l’on avait su, on n’aurait pas démonté le porte roue ! Tant mieux, on a gardé nos 2 bouteilles de gaz. 

Le seul contrôle est le pointage de nos noms par rapport à la liste. 

5mn après, le camion est installé au pont 6. C’est le coin des gros engins, agricoles, de travaux publics …  

On prend nos bagages et l’on monte au pont 12. Roberto nous emmène à notre cabine. C’est simple (2 lits superposés, 1 armoire, 1 commode/bureau, 1 petite télé et une petite salle de bain) mais propre ; par contre il y fait une chaleur étouffante. 

Roberto, un italien, nous donne en anglais les H de repas : 7H30 ; 11 H et 18 H. 

Très rapidement on quitte le quai ro-ro où une foule de dockers montent à toute allure des voitures,  pour aller au quai de chargement des containers. 

Le temps est pluvieux, venteux et le paysage industriel au possible. Rien de très réjouissant. 

A 18 H, tous les passagers se retrouvent pour le dîner. Nous sommes une table de 5 français, une table de 4 Allemands + 2 Italiens/ allemands embarqués à Anvers. Nous ne risquons pas de mourir de faim : soupe de pâtes + saucisses grillées pomme de terre sautées + omelette frites + fruits. L’ambiance est sympa et à 5 le trajet devrait paraître moins long. 

A 19 H, nous sommes convoqués par le Second pour un briefing sur la sécurité. On signe une feuille en italien … 

Sur le quai, une immense grue à grappins attrape les containers pour aller les déposer sur le pont. Le port, tout illuminé, est moins moche qu’en plein jour ! 

Vers 22 H, le chargement continu ; une voiture de police fait la navette le long du bateau, empêchant tout risque de disparition d’un container. Sur le pont côté mer, le calme est impressionnant rompu de temps en temps par le cri des mouettes. 

Le départ ne semblant pas être pour tout de suite, autant aller se coucher pour cette 1ère nuit à bord. 

 

Nous apprenons le matin que le bateau est en fait parti à 4 H 30. Nous n’avons donc pas assisté à la sortie du port alors que dans ma tête depuis des mois, je visualisais le vrai départ au moment où l’on verrait la terre, la France, s’éloigner. Une fois de plus, cela confirme que rien de ce qui est projeté ne se produit jamais comme prévu ! 

Les journées seront en fait rythmées par les heures des repas et la température extérieure. 

Dès que nous atteignons le Maroc, le soleil devient plus présent et il devient possible de passer un peu plus de temps sur le pont. 

A part le passage de la pointe Finistère, nous n’avons pas vraiment eu de mauvaise mer et ne souffrons donc pas pour l’instant du mal de mer. 

Concernant le bateau lui-même, le Grande Amburgo était connu pour être le moins bien des bateaux Grimaldi et effectivement on constate beaucoup de laisser aller. La rigueur imposée normalement n’est pas respectée. Nous respectons les heures de repas mais cela ne semble pas être une obligation. La nourriture est copieuse mais quelquefois moyenne. A la table des officiers, il est bizarre de constater que personne ne se parle. Le personnel est italien ou indien ou philippin. La langue d’échange est donc l’anglais mais on ne constate aucun échange ! 

Par contre, à notre table, les discussions vont bon train. Georges est intarissable. L’ambiance est sympa. Avec le dîner à 18 H, les soirées sont hyper longues. Même en passant + de 2 H. à discuter, à table puis au salon, nous nous couchons tôt. 

Entre discussions, apprentissage de l’espagnol, lecture des guides de voyage, les journées passent assez vite. 

Nous passons dans l’ensemble de bonnes nuits même si le lit vibre en permanence. Il faut s’y habituer car cela durera jusqu’au bout ! 

La veille de notre arrivée à Dakar, le Second nous emmène visiter la salle des machines. 

Nous descendons du 12è au 4è, lieu des hommes en bleu.

 VISITE SALLE MACHINES (9)

 Nous arrivons au dessus d’un gros moteur de 8 cylindres dans un bruit d’enfer.

 

 VISITE SALLE MACHINES (2)

 La passerelle qui traverse cette salle nous mène au poste de contrôle équipé d’une multitude de cadrans indiquant des pressions, des vitesses, des kw mais peu d’informatique. Tout autour de la pièce, se trouvent des armoires électriques. 

4 personnes, ingénieur et techniciens, surveillent l’ensemble. 

En dessous, se situe la salle des 6 générateurs

Plusieurs étages plus bas, se trouve l’arbre de l’hélice, impressionnant par sa taille et sa longueur. De là, nous accédons au niveau du bas du moteur ; la chaleur est étouffante ; une immense canalisation amène l’eau pour le refroidissement. Le moteur suinte l‘huile car de grandes trappes de visite semblent donner accès aux différentes parties du moteur. 

Nous ne verrons pas la cuve située en fond de cale et contenant apparemment 300 000 m3 de fuel. 

Le plus dur reste à faire, ressortir des entrailles du monstre et regagner notre pont, à pieds, plus de 12 étages plus haut. 

La visite du poste de fois ; lorsque nous aurons déchargé les véhicules stockés sur le pont supérieur, c'est-à-dire en quittant l’Afrique. 

Le 27 Janvier, nous arrivons très tôt sur Dakar. Avant le lever du jour, nous sommes tous sur le pied de guerre car les escales africaines n’ont pas très bonne réputation ; plusieurs véhicules ont été « visités » et même vidés. Nous préférons donc aller près des véhicules pour surveiller. 

Après nous les avoir fait déplacer, le responsable nous rassure et nous dit d’aller déjeuner tranquille. Ils sont plusieurs à surveiller et nos véhicules ne craignent rien ! 

Le déchargement va pouvoir commencer. 

Ensuite ils fermeront même toutes les portes qui mènent aux ascenseurs ainsi que les portes qui donnent accès au pont. Il est certain qu’ils font le maximum pour garantir la sécurité de nos véhicules mais connaissant l’Afrique, nous préférions rester vigilants. 

Face au quai, se trouve la tristement célèbre Ile de Gorée. 

Il est impressionnant de voir ce qui sort des cales. Des centaines de voitures mais aussi toutes sortes d’engins. 

Le pont supérieur, entièrement recouverts de voitures, est vidé par une grue plateau qui descend les voitures par 4.

 

 PORT DE DAKAR (11)

 

C’est amusant de regarder toute cette activité. Cela n’arrête pas, de tous les côtés en même temps. Le plus incroyable est le maniement des conteneurs. Ils empilent jusqu’à 5 conteneurs 40’, ce qui représente carrément un mur de conteneurs. L’engin spécial les attrape en 1 seconde et les déplace au cm prêt avec une aisance incroyable. Nous n’avions jamais assisté de près à l’activité d’un port et c’est très intéressant. La journée passe assez vite ; pour une fois, il y a quelque chose à regarder !

 

Dakar en hiver c’est néanmoins soleil et chaleur ; du coup, le soir, les visages sont rouges car nous avons tous plus ou moins passé la journée sur le pont.

D’ailleurs, maintenant c’est en rentrant dans le bateau que nous devons nous couvrir car la clim. fonctionne et il fait beaucoup plus chaud dehors qu’à l’intérieur.

 

Nous nous couchons de bonne heure mais à 23 H 30 le téléphone sonne dans notre cabine. Un type explique à JM en anglais qu’il faut venir déplacer le camion. Plutôt endormi, il descend donc effectuer une super marche arrière en virage et en pente pour aller ranger le camion sur la plateforme. Normalement, nous n’aurons plus à le déplacer jusqu’à Buenos Aires.

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