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1 avril 2012

ARGENTINE - DE FIAMBALA A SALTA - DU 16 AU 30 MARS 2012

 carte-au-30-03-2012-Web MS

 

DE FIAMBALA A SALTA - DU 16 AU 30 MARS 2012

 

VENDREDI 16 MARS 2012  

19° / 32° - Soleil 

Avant de quitter la ville de FIAMBALA, nous cherchons du carburant mais il n’y a pas d’Euro diesel ; nous ne prenons que 50 L de Formula diesel en espérant qu’il est bon car son prix est similaire.

 Nous nous renseignons sur l’état de la piste qui coupe de Tinogasta à Belen (65 km au lieu de 150) mais un camionneur nous dit non. Pas étonnant car le panneau posé à l’entrée de la piste indique quelque chose comme  « attention marches ».

 Nous faisons donc le détour par la nationale.

 En approchant du village LONDRES, le paysage change. Pour la 1ère fois, les collines sont vertes, c’est-à-dire couvertes de végétation alors que jusqu’à présent tout était rocailleux. Le nom a-t-il un rapport avec la pluie du célèbre Londres ? Nous ne saurons pas mais en tout cas il fait très chaud, sans un nuage à l’horizon.

 Peu après, nous atteignons BELEN où nous nous arrêtons déjeuner.

 Jean-Marc vérifie sous le camion et il y a toujours un peu d’huile qui semble provenir d’un joint du pont arrière. Nous préfèrerions aller chez Iveco pour avoir un diagnostic ; notre liste des concessionnaires nous en indique un à Salta, notre destination mais à quelques 500 km. Nous cherchons de la wifi pour vérifier l’information. Il y en aurait un autre à Tucuman, à 300 km. Cela ne nous ferait faire qu’un détour de 100 km par rapport à notre programme. Nous optons donc pour cette solution.

 Là encore, 2 trajets possible : la nationale ou une petite route plus courte. Nous allons demander à l’office de tourisme ; la femme nous confirme que la petite route est « roulable » même si elle n’est pas toujours goudronnée et qu’elle passe par des cols. En plus, elle nous dit que le paysage est « bonito » c'est-à-dire très beau. Nous optons pour cette solution.

 Au moment où nous nous engageons sur cette route, nous voyons un beau parc avec des barbecues, et comme avec tout ça il est 17 H, nous décidons finalement de nous y arrêter.

 PARC BELEN (2)

Nous avons de la viande à griller, autant en profiter ; demain sera un autre jour ; qui sait, le joint ne fuira peut être plus !

 Un espace est également réservé aux jeux pour enfants. D’ailleurs, nous avons constaté que le moindre village a son parc de jeux enfants qui se remplit en fin de journée.

 Nous nous régalons de mouton grillé et passons une bonne nuit. 

Altitude : 1 260 m 

Km au compteur : 13 845

Km du jour : 168

 

 

SAMEDI 17 MARS 2012  

19° / 36° / 21° - Soleil – Très couvert 

Nous prenons la piste BELEN - ANDALGALA, comme décidé hier. En fait, une super piste/route est en construction et nous oblige à effectuer tout le trajet sur une piste de déviation. Elle passe dans des collines et est assez agréable ; beaucoup de oups et des courbes pour éviter la monotonie. A part un passage sinueux plus montagneux, elle ne présente pas de vraies difficultés. 

Nous faisons  un arrêt à ANDALGALA et une ballade en ville. Nous pensions tomber sur une toute petite ville mais ce n’est pas le cas. C’est assez étendu et commerçant. Dans une vitrine, nous voyons des tuyaux de gaz ; du coup nous rentrons et essayons d’expliquer que nous cherchons un raccord qui nous permettrait de faire remplir notre bouteille de gaz française. Une femme qui parle anglais vient à notre rescousse et nous repartons avec notre raccord ; c’était inespéré. 

Alors que nous tournons un peu en rond pour sortir de la ville et trouver notre direction, une voiture s’arrête et nous demande où nous allons. Elle nous accompagne jusqu’à l’embranchement de la route ! Quelques minutes plus tard, elle nous rattrape et nous fait signe ; son conducteur veut nous préciser qu’il s’agit d’une piste pas facile. On comprend quand même qu’avec le camion c’est faisable. On le remercie et on continue. Voilà la gentillesse argentine ! 

On s’arrête déjeuner sur le bord de la piste. Il fait très chaud (36° et 33° dans la cellule), le ciel est d’un bleu profond, sans un nuage.

JM en profite pour vérifier la fuite ; pour l’instant aucune trace d’huile … 

Nous reprenons la piste ; elle grimpe, accrochée à la montagne, dans un univers quasi-désertique ; seuls de magnifiques cactus survivent.

 

 ROUTE ANDALGALA A COCHUNA (5)

Partis de 1 100 m, nous atteignons le col à 1 900 m au bout d’une quantité infinie de lacets étroits et pierreux (sûr, plus d’une cinquantaine). Par chance, nous n’avons pas à les redescendre car la piste débouche sur un plateau qui descend en pente douce.

Le paysage a changé ; il y a des cultures, des prairies.

Nous traversons plusieurs petits villages dont l’un a même une piscine municipale. Pourtant, il doit y avoir une trentaine de maisons.

Au fur et à mesure que nous avançons, nous voyons de plus en plus de nuages suspendus aux sommets des montagnes. 

Puis la route reprend de l’altitude. Comme notre carte routière ne mentionne ni les cols, ni les zig-zags de la route, c’est toujours la surprise ! 

En fait,  nous repartons pour un 2è col à 1 900 m. 

Dès que nous attaquons la route de montagne, nous nous retrouvons dans une forêt tropicale ; des lianes, des fougères, des arbres chevelus ont remplacé la pierraille de la montagne de ce matin. Nous voyons même des petits XXX sauvages (bec de perroquet) ; c’est l’emblème de la Martinique !

 Au passage du col, nous sommes complètement dans les nuages et la température a bien chuté. La montée n’a pas été facile mais cette fois, nous allons devoir tout redescendre ; les épingles se succèdent et nous devons souvent manœuvrer car les lacets sont trop serrés pour notre longueur.

  BIVOUAC A COCHUNA (3)

 Lorsque nous arrivons en bas, à COCHUNA, il est 18 H 30 ; un carré d’herbe près du torrent nous attire. Nous stoppons là pour aujourd’hui ; JM en a plein les bras ; le camion est quand même plus difficile à conduire que le 4X4. 

Nous avons effectué 7 H de route, pour 181 km ; la moyenne, soit 25 km/h est donc bien basse mais nous avons passé une super belle journée de pistes ! 

Altitude : 1 100 m 

Km au compteur : 14 026

Km du jour : 181 

 

DIMANCHE 18 MARS 2012  

20° / 35° - Soleil 

Au réveil, nous découvrons notre petit coin de bivouac sous le soleil ; les sommets des montagnes sont découverts et aux jumelles nous pouvons même admirer un glacier.

BIVOUAC A COCHUNA (4)

 Pleins de papillons multicolores tourbillonnent. 

Nous reprenons notre route ; nous sommes à 40 km de Concepcion. La route est droite ; la végétation est très dense et entrecoupée par d’immenses champs de canne à sucre, des grands vergers, et quelques bananiers.

 Nous faisons un stop à ALPACHIRI où nous achetons des fruits et des légumes à un cultivateur sur la place du village. 

A CONCEPCION, nous allons déjeuner dans notre 1er restaurant vraiment local ; la toile cirée et les chaises avaient déjà bien vécues ! JM rêvait de frites ; il en a eu. En tout cas la viande était très bonne et cela n’a pas fait un trou dans notre budget. 

Nous reprenons la route sous une chaleur torride pour aller à SAN MIGUEL DE TUCUMAN. A l’approche de la ville, on constate une grande pauvreté ; les habitations sont des cabanes ; nous croisons pas mal de carrioles tirées par des chevaux ; les abords de la route sont une déchetterie à ciel ouvert sur des km. 

Nous avons un peu de mal à trouver le concessionnaire Iveco. Par chance, lorsque nous le localisons, nous constatons qu’en face il y a une grande bâtisse, genre petit château, avec de belles pelouses. Nous reviendrons nous y installer pour la nuit. 

Rassurés d’avoir trouvé le garage, nous partons en ville à la recherche d’une banque HSBC. L’entrée dans la ville se fait en longeant un immense parc. Dommage que là aussi la pauvreté soit palpable. Le 2è côté du parc est bordé de maisons plus classiques, d’hôtels, de quelques commerces. A l’extrémité, se trouve le centre ville avec sa grande place. Malgré que l’on soit dimanche, c’est un peu animé, mais aucun beau magasin ; bref, une ville tristounette et qui n’inspire pas à la ballade. En faisant les 2/3 rues principales, nous tombons sur la banque, et c’est le principal. 

Nous retournons en face de chez Iveco. Il fait 35° dans la cellule mais comme le soleil va se coucher sous peu, je n’ai pas envie de mettre la clim. en route. Ce n’était pas une bonne idée car la température va mettre très longtemps à baisser et nous allons nous coucher épuisés par la forte chaleur de cette journée. 

Km au compteur : 14 185 

Km du jour : 159

 

LUNDI 19 MARS 2012  

19° / 29° / 20° - Soleil / Nuages 

Le matin nous sommes aux 1ères loges pour surveiller l’ouverture d’Iveco. 

Le diagnostic est rassurant ; la fuite est minime ; il faudrait juste changer le joint. Le problème est que ce modèle de véhicule n’existe pas en Argentine et qu’il est donc impossible d’y trouver notre joint. La seule solution est l’envoi depuis la France mais cela demande 30 jours. 

Nous essayons de leur expliquer que nous n’allons pas rester ici à attendre et que nous préférons commander nous-même en France et faire envoyer le joint chez le concessionnaire de Salta, plus au nord, puisque c’est notre direction.

Pas de problème, on nous donne le livret avec les concessionnaires d’Amérique du Sud mais ce que nous voulons nous, c’est l’adresse e-mail du garage de Salta car nous sommes incapable de leur téléphoner en espagnol ; là, on ne sait pourquoi, rien ne bouge. L’assistante cherche désespérément dans sa messagerie, le chef d’atelier tourne en rond, et nous on attend ! Ce n’est pas que nous soyons pressés mais nous ne comprenons pas. Nous avons le N° de tél. sur le livret, sous les yeux ; un simple coup de fil et tout était réglé. Non, finalement l’assistante appelle des N° en interne et finit par nous donner l’adresse e-mail attendue ; espérons qu’elle sera correcte …. 

Nous repartons, rassurés de pouvoir effectuer apparemment le trajet jusqu’à Salta. 

Nous nous arrêtons en ville car maintenant il nous faut commander notre joint en France. Nous téléphonons au concessionnaire de Limoges puisqu’il connaît bien notre camion pour nous l’avoir gardé 3 semaines lorsque nous étions en panne !

Il va commander la pièce et l’envoyer à notre fille qui l’expédiera par DHL au concessionnaire de Salta. Reste à espérer que cela fonctionne et qu’il ne s’agira que d’une enveloppe car l’entrée des pièces est réglementée en Argentine et souvent stoppée par la douane. Affaire à suivre …..

Nous pouvons maintenant reprendre la route en sens inverse pour retourner vers Tafi del Valle. Jusqu’à la bifurcation de ACHERAL, c’est une belle nationale puis une petite route de campagne où nous retrouvons les champs de canne à sucre. 

Peu après, nous rentrons dans une gorge ; nous faisons un arrêt au mini village EL INDIO qui se résume à quelques boutiques d’artisanat et à une statue d’un indien terrassant un condor.

 

 EL INDIO

Nous rentrons maintenant sur les territoires indiens. 

La route monte à un petit col avec comme seules difficultés des travaux obligeant à une circulation alternée. 

En arrivant sur EL MOLLAR, bordé par un grand lac, nous apercevons des grands signes ; le camion d’un couple de hollandais que nous avions rencontré au Parc El Léoncito est stationné près du lac, dans une vaste prairie avec plein de chevaux en liberté. Nous allons leur dire bonjour et finalement nous installons à discuter.

 

LAC DE EL MOLLAR (3)

Ils ont fait le trajet d’Alaska en Argentine et ont plein de bons conseils à nous donner. Nous restons finalement là pour dormir, il est vrai dans un cadre bien agréable. Ce soir la température est plutôt fraîche ; nous n’avons plus que 20° avec un petit vent. 

Altitude : 1 825 m 

Km au compteur : 14 292 

Km du jour : 107 km 

 

MARDI 20 MARS 2012  

18° / 26° - Soleil et nuages 

Les Hollandais viennent nous dire au revoir avant de partir. Nous allons nous revoir car ils vont suivre à peu près le même itinéraire que nous. 

Nous arrivons très vite à TAFI DEL VALLE. C’est une ville très touristes avec beaucoup de magasins d’artisanat indien.

 TAFI DEL VALLE (1)

 Nous faisons nos courses et demandons également à un quincailler où trouver quelqu’un pour nous souder l’embout gaz argentin acheté récemment sur notre connexion française. Il nous indique le nom d’une personne située dans une rue non loin. 

Nous redemandons une fois en chemin et trouvons effectivement une cour qui s’apparente autant à une casse auto qu’à un atelier.

TAFI DEL VALLE SOUDEUR (4)

Le principal est qu’effectivement l’homme peut nous souder la pièce.

 Son poste à souder, au lieu de posséder 2 bouteilles de gaz, n’en a qu’une et l’autre ressemble à un poêle où il place des morceaux e carbure mélangés à de l’eau pour fabriquer du gaz acétylène. Mais le résultat est concluant, nous repartons avec notre pièce soudée.

 

TAFI DEL VALLE SOUDEUR (3)

 Il ne nous reste plus qu’à trouver une usine qui remplisse les bouteilles. 

Nous reprenons la route. Dès la sortie de la ville, nous voyons de belles propriétés et de beaux chalets disséminés sur les collines. Puis la route s’élève en lacets et nous atteignons très vite les alpages, d’immenses prairies bien vertes, où se trouvent surtout des chevaux. 

Au fur et à mesure que nous montons, les nuages sont plus présents et nous passons le col Infiernillo (col du petit enfer) dans les nuages, à 3 050 m. 

Nous y voyons nos 1ers lamas.

 COL DU PETIT ENFER (4)

 

 La descente sur l’autre versante est bien différente. 

Tout est aride et les quelques maisons de familles indiennes transpirent la pauvreté.

 

 COL DU PETIT ENFER (5)

 

 Au fur et à mesure que nous descendons, nous sommes entourés d’immenses cactus candélabres. Toutes les collines en sont couvertes ; en fait nous rentrons dans la vallée los Cardones, c’est-à-dire la vallée des cactus Cardones.

 VALLEE LOS CARDONES (4)

 Ces cactus ont en fait un tronc similaire à un arbre, comme on peut le voir sur ceux qui sont morts. Ce bois est utilisé pour réaliser des objets d’artisanat mais aussi pour la construction.

 

 VALLEE LOS CARDONES (6)

 

 Nous passons AMAICHA DEL VALLE et arrivons peu après aux ruines indigènes de Quilmes.

 Les indiens Quilmes y bâtirent leur ville en étages, à flanc de colline, vers l’an 1 000.

 Lor de la conquête espagnole, les indiens résistèrent 130 ans mais furent vaincus en 1666. 

Les fondations des maisons ont été remontées et on peut distinguer que la cité était immense et construite tout en labyrinthe. 

RUINES DE QUILMES (5)

 

 RUINES DE QUILMES (9)

 

 Nous rejoignons ensuite la ville de CAFAYATE, adossée aux contreforts de la cordillière, au style colonial espagnol. 

 

 CAFAYATE (3)

 

 Nous y acheton la  spécialité de la région, des Alfajores, gâteaux fourrés à différents parfums. C’est un vrai délice !

 Pour le bivouac, nous allons nous installer à l’entrée de la ville, le long du torrent. Ce sera finalement une très mauvaise idée car nous passons la nuit à nous battre avec les moustiques. On se demande si ils parviennent à passer sur le bord des moustiquaires car nous avions tout fermé de bonne heure ; ils sont donc rentrés ensuite. 

Km au compteur : 14 432 

Km du jour : 140 

 

MERCREDI 21 MARS 2012  

20° / 34° - Soleil 

Nous rentrons ce jour en Automne. Pour l’instant, nous n’avons pas vu la différence. Le soleil chauffe fort dès ce matin ! 

Après avoir discuté un peu avec la France grâce à Skype, nous quittons Cafayate pour la QUEBRADA DE LA CONCHAS. Comme nous devons faire l’aller retour, nous la traversons directement et commençons la visite par le Nord. 

Nous rentrons dans une vallée étroite à la terre rouge.

 QUEBRADA DE LA CONCHAS (2)

La végétation se fait rare. 

Les montagnes ont été façonnées par l’eau et le vent et nous présentent mille formes, dans une gamme de ton ocre.

 

 QUEBRADA DE LA CONCHAS (8)

 Nous faisons un arrêt 

à la Gorge du Diable dont les parois sont vertigineuses

     QUEBRADA DE LA CONCHAS GORGE DU DIABLE (17)

 QUEBRADA DE LA CONCHAS GORGE DU DIABLE (13)

 à l’Amphithéâtre qui porte bien son nom car en approchant nous entendons résonner les voix de personnes qui se trouvent à l’intérieur

 

 QUEBRADA DE LA CONCHAS AMPHITHEATRE (22)

 aux Trois Croix de bois qui nous permet de bénéficier d’un beau point de vue sur la vallée

 

 QUEBRADA DE LA CONCHAS 3 CROIX DE BOIS (23)

 

 QUEBRADA DE LA CONCHAS 3 CROIX DE BOIS (24)

 QUEBRADA DE LA CONCHAS (32)

 à l’Obélisque

 QUEBRADA DE LA CONCHAS OBELISQUE (34)

  

à la fenêtre

 QUEBRADA DE LA CONCHAS LA FENETRE (36)

 Puis pour finir aux Châteaux, posés sur le bord du rio.

 QUEBRADA DE LA CONCHAS LESCHATEAUX (38)

Ces sculptures naturelles ont été un délice pour les yeux ; nous avons passé un super moment devant tant de beautés ! 

Nous repassons devant CAFAYATE pour prendre maintenant la route des VALLEES CALCHAQUIES, c’est-à-dire des différentes vallées traversées par le rio Calchaqui. 

A la sortie de Cafayate, nous traversons d’immenses vignobles. 

Puis passé SAN CARLOS, la piste rentre dans la 1ère vallée Calchaqui. 

Quelques maisons sont disséminées le long de la piste. Elles sont toutes en terre et semblent d’un autre âge. 

 VALLEES CALCHAQUIES (6)

  

Apparemment la région est propice à la culture du piment car des gros tas de piment sèchent au soleil devant plusieurs maisons. 

 VALLEES CALCHAQUIES MAISON (1)

 Nous traversons le rio par un pont peu large mais en ciment.

 VALLEES CALCHAQUIES VUE DU PONT (5)

 

 Nous bivouaquons près de la piste, juste avant SANTA ROSA, entourés de falaises. Le Rio est proche mais la végétation semi-aride devrait moins attirer les moustiques qu’hier ! 

Altitude : 1 830 m 

Km au compteur : 14 587 

Km du jour : 155

 

 

JEUDI 22 MARS 2012 

20° / 30° / 9° / 19° - Nuageux / Soleil / Pluie 

Nous reprenons notre piste, toujours aussi belle et faisons plusieurs arrêts photos

  VALLEES CALCHAQUIES (13)

 dont celui au lieu dit Las Flechas, d’énormes pointes rocheuses

  

 VALLEES CALCHAQUIES MAISON (9)

 

  Où à l’Eglise EL Carmen

 

 VALLEES CALCHAQUIES EGLISE EL CARMEN (14)

 

 Lorsque nous passons ANGASTACO, des hommes sont en train de nettoyer des parcelles de vignes. Elles sont boueuses et pleines de grandes herbes ; le rio est apparemment sorti de son lit et a envahi les terres. Il est vrai que la période des orages n’est pas encore terminée et que plusieurs se sont apparemment produits ces jours derniers car nous avons traversé des rios où l’eau coulait. 

 Plus loin la vallée s’élargit et l’on trouve cultures et prairies. Par contre, la piste reste extrêmement étroite, sinueuse et caillouteuse. 

 VALLEES CALCHAQUIES (6)

 

 Nous nous arrêtons dans un tout petit village, MOLINOS, pour acheter du pain. 

 Nous rentrons dans le seul petit magasin que nous voyons ; il est typique et super. Il y a de tout, de la mercerie, des produits d’hygiène, d’entretien et de l’alimentation. Tout à l’ancien. Je demande à faire une photo, ce qui semble faire plaisir au commerçant. 

 VALLEES CALCHAQUIES MOLINOS (16)

  

 VALLEES CALCHAQUIES MOLINOS (17)

 

 Le village possède également une petite bibliothèque, adorable ! 

 VALLEES CALCHAQUIES MOLINOS (18)

 Nous continuons la piste pour atteindre CACHI. Nous nous stoppons sur la place principale qui est généralement le seul lieu de vie dans ce genre de gros village. C’est très touristique. La place est bordée par des restaurants et des déballages d’artisanat local. 

Nous choisissons un restaurant proposant du cabris car nous n’y avons pas encore goûté et c’est une spécialité de la région de Salta. Nous y prenons un très bon déjeuner ; la cassolette de cabris est délicieuse. 

 La place centrale est bordée de belles maisons blanches style colonial 

 VALLEES CALCHAQUIES CACHI MUSEE (29)

 et de l’église dont le toit et le mobilier sont en bois de cactus 

 VALLEES CALCHAQUIES CACHI EGLISE (24)

 

 VALLEES CALCHAQUIES CACHI EGLISE (28)

 

 l’autel est très beau et original avec sa couleur bleu ciel. 

 VALLEES CALCHAQUIES CACHI EGLISE (27)

 

 L’ombre est offert par d’immenses poivriers, eucalyptus, pins et palmiers. 

 VALLEES CALCHAQUIES CACHI POIVRIER (21)

 Nous cherchons désespérément du wifi mais n’en trouvons pas.

 Nous reprenons notre chemin.

Cette fois c’est une super route goudronnée, un vrai boulevard qui nous mène à PAYOGASTA puis en direction du 2è parcours des Vallées Calchaquies.  

Une longue ligne droite de 14 km traverse le parc aux cactus, immense plateau semi-désertique. 

 Au loin, un bel arc en ciel n’annonce pas du beau temps… 

 VALLEES CALCHAQUIES ROURE APRES PAYOGASTA (31)

Puis la route s’élève pour partir à l’assaut du Col de Pietra del Molino, à 3 450 m. 

Malheureusement les nuages s’accumulent et la pluie se met à tomber. Nous sommes en plein brouillard et ne voyons rien. La pluie, le vent plus l’altitude ont fait chuter la température à 9°.  

Après-midi gâchée car nous roulons comme des idiots alors que ce parcours est décrit comme très beau ; Jean-Marc a décidé de rouler pour retrouver le beau temps et une température moins froide. En effet, nous roulons, plus de 50 km, et avons donc tout râté. Nous nous arrêtons, toujours sous la pluie, sur une aire de pique-nique à CHICOANA. Tout ça pour ça !  

Altitude : 1 250 m  

Km au compteur : 14 808 

Km du jour : 221 

 

VENDREDI 23 MARS 2012  

18° / 24° - Pluie / Nuages – Pluie 

Le temps est toujours aussi triste. C’est la 1ère fois que nous avons du mauvais temps depuis notre arrivée en Argentine. 

Nous ne souhaitons pas rouler car les paysages sont nuls sous la pluie. Nous décidons donc d’aller en ville faire des courses et chercher une connexion wifi. 

La connexion est tellement mauvaise à CHICOANA que nous partons sur la ville suivante, EL CARRIL. 

Nous trouvons la wifi à la station essence YPF mais par contre, nous n’avons droit qu’à 100 Pesos de gasoil. Le conflit ne semble pas se régler et des restrictions sont imposées. Avec 17 L, nous n’allons pas aller bien loin, nous qui consommons 24 L / 100 km. Notre réservoir n’était pas vide, donc pour l’instant, pas de problème. 

Nous passons un bon moment à la station sur les ordi ; les prévisions météo sont mauvaises pour 7 jours. Nous planchons sur les cartes routières pour voir ce que nous pourrions faire sans effectuer des trajets nécessitant du beau temps. 

Première décision, nous allons aller nous installer dans un coin tranquille et nous mettre à jour au niveau des écritures, des documents administratifs à envoyer en France et bouquiner les guides pour les futures régions à visiter. Nous devons aussi réfléchir si nous nous dirigeons vers la Bolivie et quand.  

Nous partons vers le lac situé non loin. Il est immense mais n’a pas vraiment d’accès ; beaucoup de super propriétés y sont installées et les chemins sont privés.  

Nous trouvons finalement une petite plateforme qui surplombe le lac. La vue y est dégagée et c’est très calme. Nous nous y installons et nous mettons « au travail ».  Comme me dit Jean-Marc, un bureau avec une telle vue, cela change de St Denis ! Effectivement, ce sont des conditions de travail que l’on accepte bien volontiers ; seules quelques perruches cachées dans les arbres viennent, par moment,  perturber le calme environnant. Les nuages sont moins épais et le lac a de beaux reflets. 

 LAC CABRA CORRAL (7)

Par contre, à la tombée de la nuit, une grosse pluie s’abat sur le lac pendant quelques minutes ; nous apprécions encore plus le confort de notre petite maison !  

Km au compteur : 14 864  

Km du jour : 56 

 

SAMEDI 24 MARS 2012  

17° / 24° - Très couvert / Petites averses 

Nous passons la journée sur les papiers administratifs français, sur les cartes routières et les guides ; la grande baie vitrée ouverte sur le lac nous donne un peu l’impression de travailler dehors. 

Nous faisons une grande pause déjeuner et allons au restaurant situé tout près. Avec un petit polaire, nous pouvons déjeuner dehors, en terrasse. 

Jean-Marc goûte aux filets de perche, la spécialité du lac. Quant à moi, je choisis un plat régional avec un grand nom compliqué ; je n’ai aucune idée de ce que c’est. En fait c’est un ragoût délicieux : des petits morceaux de viande, des grains de mais, des courgettes, des carottes ... et une sauce très bonne. 

        Un Gaucho passe ….

  LAC CABRA CORRAL (3)

  Le restaurant est à l’entrée du pont sur lequel un gros camion propose des sports d’aventure, c’est-à-dire, du saut à l’élastique, de la balançoire sur élastique, de la tyrolienne. Ils louent également des jet ski. 

 Nous passons un petit moment à regarder. Le pont n’est pas très haut mais le saut commence par une immersion de la tête dans l’eau ! 

Voilà donc une petite journée calme et de repos pour le chauffeur. 

 

DIMANCHE 25 MARS 2012  

8° - 25 ° - Couvert / Eclaircies 

Nous continuons notre étude sur notre futur trajet. 

La fuite au camion semble avoir disparue ; plus aucune trace d’huile. Comme le concessionnaire de Limoges n’avait toujours pas reçu la pièce vendredi, nous décidons de faire tout un circuit à l’ouest de Salta et de ne revenir sur cette ville que la semaine prochaine. 

Pour le déjeuner, nous allons chercher des Empanadas (chaussons fourrés à la viande, aux légumes ou au fromage) à un petit kiosque. Il est tenu par une femme d’origine indienne. Elle disparaît derrière une porte en bois et se met à la cuisine. Nous patientons une quinzaine de mn et repartons avec des empanadas tout frais, fait maison. 

Dans l’après-midi, nous repartons vers la ville, El Carril. Nous avons besoin d’une connexion internet pour envoyer notre « travail » en France. 

Km au compteur : 14 900 

Km du jour : 36

 

LUNDI 26 MARS 2012  

17° / 9° / 25° / 16° - Couvert / Nuageux / Belles éclaircies 

Nous commençons par quelques courses dont un arrêt dans une « Verdura » où nous achetons des légumes bien frais qu’un maraîcher vient d’apporter. 

A la boucherie, la viande est aussi très belle. Comme d’habitude, il n’est pas facile de choisir car les morceaux ne sont ni coupés ni présentés comme chez nous et donc difficile à reconnaître. Inutile de dire qu’il n’y a aucune étiquette. 

El Carril est une région réputée pour ses plantations de tabac. 

A la sortie de la ville, nous apercevons des séchoirs à tabac et nous nous organisons une petite visite improvisée.

 EL CARRIL SECHOIR A TABAC (8)

 Une remorque pleine de feuilles de tabac vient d’arriver et des hommes s’affairent à ensiler les feuilles dans des casiers en fer qu’ils suspendent ensuite dans le séchoir.

 EL CARRIL SECHOIR A TABAC (4)

 De l’autre côté, les feuilles, après avoir passé 7/8 jours dans le séchoir, sont ressorties et entassées dans des grands cartons.

 EL CARRIL SECHOIR A TABAC (6)

 Il semble que chaque producteur amène sa production et vienne la récupérer.

 Ca sent bon le tabac blond …..

 Nous reprenons la route, en fait, celle que nous avions faite il y a 4 jours sous la pluie. Malgré beaucoup de nuages, nous en profitons beaucoup plus. Cette fois la piste boueuse a fait place à une piste sèche et les éclaircies nous permettent d’admirer le paysage. 

Nous traversons la forêt luxuriante avant de rentrer dans la Quebrada de Escoipe.

 C’est une vallée étroite qui surplombe le rio Escoipe qui serpente en bas. 

Nous passons 2 ponts en bois consolidés avec quelques planches mais le panneau indiquant 15 T., nous sommes confiants.

 ROUTE EL CARRIL A PAYOGASTA (2)

 Pendant que la vallée s’élargit, à travers de superbes montagnes rouges et vertes (couleur du sulfate de cuivre), la piste devient plus caillouteuse et est traversée par quelques petits torrents qui vont se jeter dans le rio.

 ROUTE EL CARRIL A PAYOGASTA (5)

 Les nuages montent la montagne plus vite que nous et nous entourent parfois.

 Puis le paysage change ; nous arrivons à la Cuesta del Obispo, avec ses monts pelés et ses virages en lacets mais la route est goudronnée.

 Nous grimpons au Col de Piedra del Molino où se trouve la chapelle San Rafael.

 Les offrandes sont typiques : feuilles de coca, emballages de gâteau, bouteilles vides et même une brique de vin … vide. C’est exactement ce que nous voyons sur les routes ; elles sont bordées d’innombrables minuscules cabanes contenant une petite statue et plein d’offrandes. Les automobilistes et surtout camionneurs s’y arrêtent déposer une offrande en échange d’un bon voyage.

 ROUTE EL CARRIL A PAYOGASTA (9) COL PIEDRA DEL MOLINO

Le nom du site « Piedra del Molino » vient du fait qu’une énorme pierre de granit a été trouvée sur les lieux et que  celle-ci servait jadis à piler le mil.

Un panneau nous dit que nous sommes à 3 457 m, point culminant de cette route.

La ballade est bien vivifiante car un petit vent souffle et la température n’est que de 9°. Heureusement un timide soleil nous réchauffe un peu. 

Nous entamons la descente ; la piste s’élargit très vite et nous découvrons un tout autre paysage : un immense plateau d’altitude, sec et aride, hérissé de milliers de cactus candélables. La route rectiligne sur 14 km traverse maintenant le Parc National Los Cardones. Seuls quelques troupeaux d’ânes et de bœufs animent le plateau.

 En atteignant PAYOGASTA, nous rejoignons une nouvelle fois la fameuse Ruta 40.

 Nous allons la suivre en direction de San Antonio de Los Cobres.

 Une fois encore, elle va nous émerveiller. C’est une belle piste de terre, souvent rouge, qui suit le lit de la rivière ; elle est étroite et sinueuse mais sans vrais lacets. Que dire, à part, superbe ! A chaque virage, nous découvrons un nouveau tableau. La verdure près de la rivière donne des reflets vert à l’eau ; les montagnes ocres se détachent sur le ciel bleu. La piste est bordée par un peu de végétation dont de beaux arbustes aux fleurs rouges.

 

 PISTE PAYOGASTA A LA POMA (9)

 La piste s’enfonce ensuite plus entre les montagnes ; la palette de couleurs change ; le marron, vert, gris domine.

 PISTE PAYOGASTA A LA POMA (2)

 L’altitude augmente en douceur et lorsque nous atteignons le village LA POMA, nous sommes à 3 040 m. Il est temps de nous trouver un petit coin pour la nuit. Nous sommes montés à 3 500 m ce jour ; il est donc conseillé de dormir à 3 000 m pour que le corps puisse s’habituer. Il le faut car demain nous devrions dépasser les 4 000 m.

 PISTE PAYOGASTA A LA POMA (5)

  Nous nous installons face au village situé de l’autre côté de la rivière, entre des petits monts.

 Pour le dîner, nous préparons nos haricots verts achetés le matin mais il va falloir finalement être patients pour les manger. Au bout de 20 mn, temps normal de cuisson, ils sont plus que croquants. Nous les goûtons toutes les 5 mn, mais non, rien à faire. Cela fait longtemps que nous avons terminé notre entrée et notre viande, et nous attendons toujours les haricots verts ! Au bout de 45 mn, nous en avons marre et les mangeons al dente.

En fait nous avions entendu dire qu’en altitude l’eau bout alors qu’elle n’est qu’à 80°. Les haricots avaient donc beau bouillir, la température n’y était pas. 

Nous ne sommes qu’à 3 000 m ; c’est décidé, à 4 000 m, ce sera repas froid ! 

Altitude : 3 040 

Km au compteur : 15 058 

Km du jour : 158 

 

MARDI 27 MARS 2012 

6° / 18° - Tout couvert / Nuageux 

Il a plu dans la nuit et ce matin nous ne voyons pas les montagnes environnantes. 

En plus, à 8 H, la température n’est que de 6°. Par contre, nous avons 19° dans la cellule, c’est super. 

Nous attendons un peu que le temps s’éclaircisse pour partir. 

A 2 km, une piste mène au village en face duquel nous avons dormi. 

A l’angle de la piste, se trouvent des tombes très anciennes et d’autres plus récentes puisque l’on peut lire 2003 sur celle en cailloux.

 

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (4)

 

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (1)

 Nous allons faire un tour au village. A l’entrée, c’est le village historique LA POMA. Il a été détruit par un tremblement de terre en 1930.

 IMG_0008

 Il reste quelques maisons, l’église rebâtit, avec 2 belles cloches marquées par les années.

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (9)

 Toutes les maisons sont en pisé ; l’une a une superbe porte en cactus. Les toits sont en terre avec des petits cailloux dessus.

 

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (12)

 La place du village est entretenue ; un cantonnier y travaille. 

Nous apercevons une vieille femme ; il reste apparemment des habitants.

 La piste nous mène au nouveau village. Là aussi une grande place principale. Cela doit être jour de marché, il y a un déballage ….

 

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (7)

 Nous cherchons un petit magasin pour trouver du pain. Nous voyons une sorte de restaurant. Un homme vient frapper à la fenêtre et achète quelque chose. On se demande quoi car on ne voit rien à l’intérieur. Nous demandons du pain mais il n’y en a pas.

 

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (5)

 On nous indique un « négoce » un peu plus loin. C’est une minuscule boutique. Il y a quelques fruits et légumes, des étagères en bois avec de gros secs de pâtes, de riz. Ici apparemment tout se vend au détail. C’est sombre et il y règne une pagaille sans nom. Il n’y a toujours pas de pain.

 Nous interrogeons une autre jeune fille dans la rue mais nous n’obtenons pas de réponse. Nous supposons que chacun ici fait son pain.

 Nous quittons ce village d’un autre temps.

 Tous les habitants sont très typés indiens ; ce sont des argentins mais ils vivent vraiment dans un autre monde.

 La piste serpente et monte en douceur vers la montagne ; les paysages sont magnifiques.

 La vallée est large et il y a quelques cultures et herbages.

 De temps en temps, nous voyons une maison le long de la piste.

 Puis la piste se rétrécit. Elle devient plus difficile avec des passages dans les torrents caillouteux.

 Nous voyons une vieille maison avec un enclos plein de chèvres et une vieille femme qui s’en occupe.

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (18)

 On fait un arrêt photo. A peine descendue, j’ai 3/4 chiens qui arrivent sur moi en aboyant. Je remonte dans le camion et nous faisons la photo de l’intérieur. 

Dommage la femme nous souriait et je suis sure qu’on aurait fait un brin de cosette en quechua ! On se sent vraiment au bout du monde et hors du temps.

 Devant nous, la montagne ; nous nous demandons où va passer la piste.

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (20)

 Effectivement, la piste se rétrécit encore ; les bords sont rognés par le torrent et Jean-Marc hésite à passer. Les bords sont en terre friable et il n’a pas confiance. Il passe au pas, entre le trou et les parois de la falaise.

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (21)

 Moins d’un km après, on voit un gros camion garé sur la piste et un peu plus loin un bulldozer. On va voir à pieds ; il n’y a plus de route, le torrent l’a emportée !

 RUTA 40 AU NORD DE LA POMA (22)

 Le bull est en train de créer un passage dans le torrent.

 On attend un peu et JM va aux nouvelles. Il serait possible de passer dans le torrent mais à 1 km il n’y a plus de route et là il va falloir une semaine pour créer un passage.

 Pas le choix, il faut faire demi-tour ! C’est ça la Ruta 40, merveilleuse mais imprévisible.

 Nous déjeunons sur place. Nous sommes à 3 500 m d’altitude et nouvelle surprise, le piezo de la cuisinière fonctionne mais le gaz ne s’allume pas. Quand à l’allume gaz à flamme, il a aussi capitulé, la flamme ne s’allume pas. Il y a sûrement une explication physique, mais nous ne la connaissons pas. Vive les allumettes !!

 Nous reprenons la piste en sens inverse. Elle est tellement belle que c’est un plaisir. En plus nous ne voyons pas les paysages sont le même angle, c’est super.

 

 PISTE PAYOGASTA A LA POMA (6)

 65 km plus loin, nous sommes revenus au village de PAYOGASTA. Nous nous remettons en quête de pain et cette fois nous en trouvons dans un petit magasin, lui aussi oublié par le progrès.

 Nous allons aussi voir près de la Bodega car à l’aller JM avait senti une odeur de barbecue. Nous nous renseignons et effectivement, ce soir il est possible de manger du cabri grillé ; mais cela se mérite ; il faudra attendre 21 H.

 Nous nous installons sur la place du village en attendant ce soir. Nous ne voulions pas continuer la route aujourd’hui ; JM a eu assez d’heures de conduite et d’émotions.

 C’est l’heure d’un petit café ; cela fait plaisir de retrouver un piezo qui fonctionne ; nous sommes revenus à 2 500 m ….

 Nous allons au restaurant qui en fait se trouve dans l’hôtel de la Bodega et commandons du cabri. L’assiette arrive, elle déborde de viande ! Elle est grillée à point et délicieuse mais dur de tout manger. Dommage, les pommes de terre et la patate douce avaient un bon goût de feu de bois, mais trop c’es trop.

 Nous restons sur leur parking pour la nuit.

 Altitude : 2 500 

Km au compteur : 15 160 

Km du jour : 102 

 

MERCREDI 28 MARS 2012   

6° / 12° / 18° - Ciel bleu / Nuageux  

La piste que nous avions empruntée hier était la seule qui pouvait nous conduire à San Antonio de los Cobres et nous permettre de redescendre vers Salta en faisant une boucle. Elle nous a refusé le passage ; nous devons donc continuer à rebrousser chemin pour repartir vers Salta. 

Nous allons de ce fait emprunter pour la 3è fois la route du col del Molino.  C’est vraiment dommage mais ici il y a peu de routes vu que nous sommes en pleine région montagneuse. Lorsqu’une route est impraticable, le détour se chiffre par centaines de km. 

Au réveil, le ciel est d’un bleu limpide. 

Il a dû neiger ces derniers jours sur les montagnes car celles qui nous font face ont des sommets enneigés. Lors de notre passage la semaine dernière, il n’y en avait pas. C’est très beau. 

 PAYOGASTA (1)

Nous partons vers le Col de Molino. Après avoir fait cette route sous la pluie, puis avec un temps mitigé, nous allons la faire sous le soleil et finalement nous ne regrettons pas ce nouveau passage. Elle nous apparaît encore plus belle car tous les sommets sont dégagés. Là aussi nous constatons que la neige est tombée. Cela nous offre un paysage un peu surréaliste : des cactus et au fond des sommets enneigés. Nous sommes encore obligés d’écrire : que c’est beau !

 PAYOGASTA (2)

 Soudain nous voyons un guanaco qui semble nous attendre en haut de la montagne.

 IMG_2893 JM

 Au col, nous voyons au loin une mer de nuages entre 2 vallées. On croirait un lac. Nous sommes au dessus des nuages. 

La petite chapelle est tout de même plus belle sous le soleil !

 ROUTE DE PAYOGASTA A EL CARRIL (6)

 Dans la descente du col, la route se fraye une petite place entre les verts qui étincellent sous la lumière.

 ROUTE DE PAYOGASTA A EL CARRIL (8)

 Nous retrouvons EL CARRIL, que nous connaissons bien maintenant et continuons sur CAMPO QUIJANO, porte d’entrée de la route du train des nuages. En chemin, nous voyons quelques champs de tabac.

 EL CARRIL TABAC

 Nous stoppons ici pour aujourd’hui car il est 15 H et n’allons pas attaquer une route de montagne à cette heure là. De plus, avant d’emprunter cette route mythique, nous devons nous renseigner sur son état car elle est fréquemment fermée en période de pluie.

 Nous allons faire un tour pour trouver le bureau de police qui nous confirme que nous pouvons l’emprunter mais qu’il faut être vigilant car elle tourne beaucoup. 

Nous restons stationner sur la place centrale pour la nuit. 

Altitude : 1 530 m 

Km au compteur : 15 297 

Km du jour : 137 

 

JEUDI 29 MARS 2012   

11° / 25° - Soleil – Nuageux 

Alors que nous partons, le ciel est nuageux ; dès que nous commençons à monter vers la montagne, à peine 2 km plus loin, le ciel est bleu sans un nuage. Assez stupéfiant ! Tant mieux, nous allons faire cette route du « Train des Nuages » avec du beau temps. 

La route porte en fait le nom de la voie ferrée dont la construction débuta en 1921. 

Le projet de son constructeur était d’éviter le traditionnel système de crémaillère et son rêve, de créer un train capable de parcourir toute la Cordillière des Andes. La ligne part de Salta et rejoint San Antonio de Los Cobres au bout de 217 km et de 8 H de trajet. Elle traverse une quarantaine de ponts, viaducs et tunnels. 

Nous décidons de découvrir une partie de son parcours par la route. Cela nous permet de voir les structures ferroviaires et de constater que les rails sont souvent accrochés à flanc de montagne !

 ROUTE DU TRAIN DES NUAGES (1)

 Le parcours suit la magnifique vallée encaissée del Toro. 

 

ROUTE DU TRAIN DES NUAGES (18)

Les couleurs des montagnes changent au fur et à mesure de notre progression. Du vert au début, puis un passage dans des montagnes grises et noires, et ensuite un festival de couleurs !

 ROUTE DU TRAIN DES NUAGES (2)

 Arrivée à Santa Rosa, tout petit village, nous grimpons au site précolombien de Tastil avec le quad car le chemin n’est pas vraiment adapté au camion. 

La ville devait être immense car les ruines occupent tout le flanc de la colline. Des tas de pierres, du granit, retracent l’emplacement de chaque maison. Des parcelles réservées à la culture sont également délimitées par ces mêmes pierres.

 ROUTE DU TRAIN DES NUAGES (13) RUINES DE TASTIL

 Nous n’avons parcouru que 75 km de cette route mais, apparemment la plus belle partie. Sachant qu’il faut faire demi-tour, nous repartons pour CAMPO QUIJANO.

 ROUTE DU TRAIN DES NUAGES (3)

 Nous passons la ville et allons bivouaquer quelques km plus loin, près de la Digue Las Lomitas. Le lac est entouré de verdure, des chevaux ont investi certaines parcelles. Un beau petit coin.

 Altitude :  m 

Km au compteur : 15 453 

Km du jour : 156

 

VENDREDI 30 MARS 2012  

14° / 28° - Soleil – Quelques nuages 

Nous quittons le lac et nous nous dirigeons vers Salta. En chemin, nous devons chercher la station de gaz pour faire remplir nos bouteilles de 13 kg. Nous n’avons pas le nom du quartier mais uniquement son point GPS (S 24 50 807 ; W 65 24 401) ; nous tournons donc un peu en rond mais y parvenons. Elle se situe en fait à l’est de la Ruta 68, peu après le grand rond point, à l’arrivée sur Salta. 

Jean-Marc a monté sur la bouteille son nouveau raccord soudé à Tafi del Valle et cela fonctionne ; ils peuvent la connecter sur leur système et la remplir. Nous faisons donc remplir nos 2 bouteilles ; nous serons tranquille pour un certain temps. (Prix de la recharge : 30 Pesos, soit moins de 6 €). 

Nous allons maintenant faire le plein de nourriture au grand supermarché du rond-point, Libertad. En pénétrant dans la galerie marchande, cela nous rappelle quelques souvenirs car l’on se croirait en France. Cela faisait des mois que nous avions oublié ce qu’était un centre commercial. Jusqu’à présent, nous n’étions allés que dans des petits magasins. Pour une fois, nous faisons le tour de tous les rayons. C’est bien agencé mais l’on retrouve sans cesse les mêmes produits dans des rayons différents. Nous avons vu de boîtes de thon et de la mayonnaise sur au moins 5/6 têtes de gondoles ou gondoles centrales, dispersées dans le magasin. Ils n’ont apparemment pas assez de produits différents pour remplir le magasin. Nous en profitons pour faire quelques stocks en prévision des prochaines semaines où nous risquons de ne pas trouver grand-chose vu notre trajet prévu. 

Nous restons ensuite sur le parking car nous avons une connexion wifi. 

Nous partons ensuite en repérage dans le centre de Salta. C’est une grande ville avec énormément d’artères commerçantes.

Nous irons la visiter à pieds ce week-end. 

Alors que nous roulons vers un endroit pour bivouaquer, nous apercevons le camion des Hollandais. Nous allons les voir ; ils sont stationnés dans l’enceinte d’un grossiste alimentaire où ils étaient venus demander le prêt d’un chariot élévateur pour descendre leurs pneus accrochés à l’arrière du véhicule. 

Nous seulement on leur a prêté ce chariot sans problème mais on leur a également dit qu’ils pouvaient rester là pour la nuit. Un gardien veille et il n’y a donc pas de problème. Comme nous arrivons à ce moment là, on nous autorise également à pénétrer pour la nuit. Nous voilà donc dans un lieu de bivouac original : la cour d’un grossiste. 

Altitude : 1 200 m 

Km au compteur : 15 521 

Km du jour : 68

 

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